L improbable vérité
70 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

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Description

Un grave accident plonge Harvey dans le coma, à son réveil il apprend une vérité impensable...

Harvey, jeune Australien de vingt ans, est victime d'un grave accident, au retour d'un séjour en France. En sortant du coma, il apprend une vérité improbable concernant ses origines qui va bouleverser son existence et l'amener à envisager…

Quel est le secret qui entoure ses origines et qui bouleversera son existence ?

EXTRAIT

Une brume opaque obscurcit, à nouveau, mon esprit, faisant disparaître tous ces souvenirs exhumés du passé. Mais étaient-ils bien réels, ou n'était-ce que la matérialisation de rêves imaginaires ? « Harvey ? Harvey ? C'est papa, tu m'entends. Allez, ouvre les yeux ou fais-nous un signe. Ma chérie, je crois qu'il ne nous entend pas. Il ne reprendra jamais connaissance. Notre fils unique, c'est terrible, je crois que je ne m'en remettrai pas. » Qui sont ces gens qui crient ? S'adressent-ils à moi ? Regardez, je suis là devant vous. Je perçois tous vos propos, vous ne vous en rendez même pas compte. Mon esprit, à nouveau, se débarrassa de ce voile opalin qui recouvrait sa mémoire.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Daniel Lacouture a parcouru l'Afrique pendant sa prime jeunesse puis a embrassé la médecine pendant un demi-siècle, poudrant son parcours, d'un peu de poésie et de beaucoup de chansons, qu'il met en musique et interprète à tout vent. Son empathie envers les peuples du monde l'a conduit à s'identifier dans une histoire, où se côtoient tendresse, amour et incompréhension.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782378778712
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Daniel Lacouture
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
L'improbable vérité
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions —Daniel Lacouture
ISBN : 978-2-37877-871-2
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À ma Fanch
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Newcastle, ABC news le 19 juillet 2000. Australie
 
 
 
N ous apprenons, ce jour, le dramatique accident, survenu sur la route reliant Pokolbin à Newcastel, impliquant le jeune Harvey Rodney, vingt-deux ans, fils de Kathleen et Peter Rodney, viticulteurs très appréciés, installés dans la vallée du Hunter. Le jeune homme a été admis au John Jumper Hospital, en service de réanimation, après avoir été désincarcéré de son véhicule qui, pour une raison indéterminée, a quitté la route et percuté, de plein fouet, un arbre. D'après nos premières informations, il serait dans un coma profond.
« Harvey ? Harvey ? Tu m'entends... Harvey ? Harvey ? Réponds-moi. »
Ces appels résonnent dans mon subconscient, sans que je puisse les identifier. De nombreuses images défilent dans ma tête, sans ordre ni mesure, s'imbriquant les unes aux autres, sans que je puisse les relier. Harvey ? Harvey ? Est-ce moi ? Dans ce bouillonnement fébrile apparaît mon image, ma stature, mon identité. Je suis élève ingénieur en Agronomie et termine ma troisième année d'études au Château de Thiverval-Grignon. Pourquoi suis-je là ? Je n'en sais rien mais, bientôt, se formalisent, devant mes yeux, de grands espaces, des vignes à perte de vue, la douceur d'un climat humide et tempéré. Ce prénom, Harvey, envahit mon espace. Je revois le visage de ma mère, la force tranquille de mon père, son visage taillé à la serpe, un chapeau de cowboy sur la tête, arpentant de grandes plaines à cheval. Canberra, Sydney, Melbourne, ces noms s'agglutinent, se font de plus en plus réels, puis me font adhérer à une évidence : Je ne suis pas Français, mais Australien. Alors, qu'est-ce que je fais là, assis devant un bureau, dans un château de la grande banlieue parisienne ? Peu à peu, les souvenirs me reviennent et précisent ces images qui défilent dans ma tête. Je suis, en effet, Australien, fils d'un vigneron de la Nouvelle-Galles-du-Sud et ai commencé des études d'ingénieur agronome à Canberra. Désirant me spécialiser dans la gestion des vignes de mon père, j'ai intégré, en France, l'école d'agronomie du cinquième arrondissement de Paris, afin de finir mon cursus universitaire et me suis retrouvé au Château de Thiverval-Grignon, dans ce magnifique site universitaire, où toutes les structures, qu'elles soient fondamentales ou appliquées, permettent une formation à nulle autre pareille. À mon arrivée, le staff de l'école nous avait fait une présentation sommaire des lieux.
« Le château fut construit par Nicolas de Bellièvre, seigneur de Neauphle, qui l'érigea en marquisat en 1651. Le domaine de Grignon fut agrandi et clôturé en 1674, au grand dam d'un certain nombre d'habitants de Thiverval, alors, chassés de leurs maisons et de leurs terres. C'est en 1682 que le chevalier André Potier, seigneur de Novion, racheta le marquisat de Grignon et la seigneurie de Saint-Germain-de-la-Grange. Cet endroit magnifique, devenu Institution Royale Agronomique de Grignon, par la grâce de Charles X, en 1826, puis École impériale d'agriculture, en 1852, prit, après de nombreuses autres appellations, le nom d'Institut National Agronomique de Paris-Grignon, en 1971 et est connu, aujourd'hui, dans le monde entier, sous le nom de AgroParisTech. Situé dans un parc de trois cents hectares, entièrement clos par un mur, le château, fait de pierres et de briques ocres, dessine un U et s'entoure de nombreux bâtiments rénovés, utilisés pour la mise en place de laboratoires, tels que ceux du centre INRA de Versailles-Grignon ou de Terres Novia. Il abrite également les logements des élèves ingénieurs. »
« Harvey ? Harvey ? C'est maman, tu m'entends... ? »
Cette voix, je la connais. Je n'arrive pas à mettre un nom dessus. Pourtant, elle me paraît familière. Elle semble venir du ciel. Suis-je mort ? Suis-je vivant ? Je me revois dans une petite église, près du pasteur, en train de chanter des psaumes. Devant moi, une assemblée de fidèles, dont les visages sont floutés, frappent des mains. Qui sont-ils ? Habitent-ils le village où je suis né, ou sont-ils avec moi, là-haut, au firmament ? Je me débats sans fin, je secoue la tête dans tous les sens, mais est-ce que je bouge vraiment. ?
Mes pensées me ramènent à Thiverval-Grignon. Je venais de finir mon année universitaire et pour clôturer mon cursus, je devais effectuer un stage dans une propriété viticole. Après prospection, un viticulteur bordelais me proposa de me prendre en stage, pour une période de trois mois. J'avais choisi cette option de formation, car je savais que m'attendait, au pays, la reprise de la propriété de mes parents. Il fallait donc que j'apprenne les techniques de fabrication du vin.
Je débarquai courant du mois de juillet, à Gauriac, au Château du Haut Lacouture, chez le dernier représentant d'une lignée, descendant de quatre générations de viticulteurs. L'accueil fut chaleureux et le logement, que l'on m'attribua, coquet. Il était situé dans l'aile ouest du bâtiment principal, à l'abri des regards. Je m'installai, pris connaissance des lieux et rejoignis mon maître de formation, autour de la table familiale et d'un bon repas à la française, agrémenté par, je vous le donne en mille, du... vin rouge. Dès le lendemain, j'arpentai le vignoble de long en large, soupesant les grappes qui commençaient à s'épanouir, écoutant les explications du viticulteur qui, pour plus de facilité, m'avait demandé de l'appeler Victor. Étonné de voir des chevaux de trait fouler les allées séparant les pieds de vigne, en tractant un instrument aratoire, je demandai à mon mentor :
« Ce mode de culture de la vigne est-il très habituel en France ?
— Mon jeune ami, je sais que vous venez d'Australie et que l'agriculture là-bas doit utiliser de nombreux adjuvants, pour optimiser les productions et bien, sachez que moi, je pratique l'agriculture biologique, rejetant l'emploi de pesticides et autres substances chimiques, au profit de techniques de sarclage ancestrales, privilégiant par ailleurs, l'utilisation d'insectes, qui jouent, alors, un rôle protecteur quant à la contamination éventuelle des ceps, par leurs congénères nuisibles.
— C'est très malin ! Mais, je suppose que les rendements sont moindres ?
— En effet, mais je pense que, privilégier la qualité au profit de la quantité grâce à la protection de la nature où nous vivons est important pour le devenir de notre planète. Vous verrez, par ailleurs, lorsque vous le goûterez, que le vin produit a une saveur à nulle autre pareille.
— Je n'en doute pas. J'aimerais que vous me parliez de la façon

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