L infortune d une épouse éplorée
237 pages
Français

L'infortune d'une épouse éplorée , livre ebook

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237 pages
Français

Description

Le couple Bourdieu, Claire femme au foyer, et Guy expert en ethnographie des peuples africains, connait une vie heureuse. Pourtant, Claire reçoit une lettre de Guy, parti en mission à Madagascar : il lui annonce sa décision unilatérale et sans recours de mettre fin à leur relation. Il s'évanouit dans la nature, sans laisser la moindre possibilité d'être joignable. Claire se retrouve anéantie, se pose mille questions et relevant des défis insurmontables, fait tout pour retrouver son mari et le ramener à la maison.

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Publié par
Date de parution 14 février 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782140070372
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DjilaliBENAMR ANE
L’infortune d’une épouse éplorée
Les impliqués É d i t e u r
© Les impliqués Éditeur, 2018 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr contact@lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-13872-5 EAN : 9782343138725
L’infortune d’une épouse éplorée
Les impliquésÉditeur Structure éditoriale récente fondéeL’H par armattan,Les impliqués Éditeur a pourambitionde proposer au publicdes ouvrages deh tous orizons, essentiellement dansles domaines dessciences humaines etde la création littéraire.
Déjà parus
Lebesson (Michèle),La femme qui parlaitaux araignéesou L’araignéeet lecrabe, récit,2018. Vinot (Pierre),Vivre sa vie et non la subir. Les 10 clefs d’une Intelligence intégrative pour réussir sa vie,essai, 2018. Vidal (Gérard),Le vicomte d’Abzac, écuyer mythique,biographie romancée, 2018. Vidal (Gérard),Un pas dedeux,roman,2018. Vidal (Gérard),Le Hussard,roman, 2018. Vidal (Gérard),Cheval de vie, Tome 3 : Horse jacking,roman, 2018. Vidal (Gérard),Cheval devie, Tome 2 :L’éducation ducavalier, roman, 2018. Vidal (Gérard),Cheval de vie, Tome 1 : Mise en selle,roman, 2018. Bonnel (Lionel),Le guépardde l’avenueHoche, roman,2018. Janot (Antoine),Histoires courtes, 2017.
Cesdix derniers titres de ce secteur sont classés parordre chronologique encommençantpar le plus récent. La listecomplète desparutions, avecune courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur lesite : www.lesimpliques.fr
Djilali BENAMRANEL’infortune d’une épouse éplorée Les Impliqués Éditeurs
Du même auteur Crise de l’habitat et perspectives de développement socialiste en Algérie, éditions SNED, Alger, 1980.Agriculture et développement en Algérie, éditions SNED, Alger, 1980. L’émigration maghrébine en Europe, ouvrage collectif, éditions SNED, Alger, 1981. Émigration algérienne en France, éditions SNED, Alger, 1983. Les télécommunications entre bien public et marchandise, ou-vrage collectif dirigé par Djilali Benamrane, Bruno Jaffré et François-Xavier Vershave, éditions Charles Léopold Mayer, Paris, 2006.Une autre ONU pour un autre monde, ouvrage collectif, éditions Tribord, 2010.Le marché bancaire hors contrôle – Urgence d’un pôle finan-cier public et associatif sous contrôle citoyen, éditions L’Harmattan, Paris, 2014.L’ONU source ou frein au développement du droit public international, éditions L’Harmattan, Paris, 2014.e L’obscurantisme de l’argent fléau du XXI siècle – Jalons pour un nouvel esprit des lumières, ouvrage collectif, coordonné par Pierre Grou, éditions L’Harmattan, Paris, 2014.La bureaucratie : un mal qui ronge l’Algérie, éditions L’Harmattan, Paris, 2014. Sankara – Leader africain,éditions L’Harmattan, Paris, 2016.La genèse d’une renaissance, Les Impliqués, Paris, 2018.
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Une belle et durable romance Dans une semi-obscurité peu encourageante et pour le moins inattendue en cette fin de matinée, la ville semblait irrémédiablement s’abandonner à un triste sort, celui de se voir, impuissante, écrasée entre un ciel si bas que les som-mets des gratte-ciel paraissaient y planter leurs racines, et un sol si mouillé que les fonds des immeubles semblaient s’y diluer. L’intelligence humaine pouvait s’enorgueillir à juste titre, tant le tissu urbain, pourtant densifié à outrance, pouvait se jouer des menaces d’aspiration dans le vide sidéral, ou d’engouffrement dans l’humidité des entrailles planétaires. Une situation paradoxalement peu rassurante et d’une fragilité surprenante que parvenait à perpétuer une pluie légère, à peine perceptible, mais persistante, qui brouillait et le temps et l’espace, confondant et le jour et la nuit, dans une atmosphère oppressante, de tristesse et de renoncement. Ambiance surprenante, en cet hiver parti-culièrement pesant, qui semblait prendre un malin plaisir à ne pas finir de s’achever. Depuis son réveil, Claire négociait avec elle-même, non sans difficulté, l’opportunité d’une sortie dans le quartier, ne serait-ce que pour respecter la règle qu’elle s’était imposée, celle de se noyer, au moins une fois tous les deux ou trois jours, parmi ses semblables. Et même si le temps n’incitait guère à l’effort et que le confort de son apparte-ment poussait plutôt au repli sur soi, elle dut se faire légèrement violence pour se mettre en condition et pour commencer à s’apprêter. D’abord, elle prit la peine de répertorier, par écrit, les achats à effectuer pour compléter les stocks nécessaires à la satisfaction de ses besoins cultu-
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rels et alimentaires. Ensuite, elle vérifia la situation de sa correspondance et glissa dans son sac à main les lettres et autres documents à poster. Enfin, elle s’habilla d’un en-semble gris en harmonie avec les caprices du temps et avec l’humeur du jour.Le flash des informations de onze heures venait à peine de s’achever, sans qu’elle ne lui prêtat une attention particulière, que, sac en bandoulière, imperméable et parapluie à la main, elle referma la porte de son apparte-ment à double tour avant de s’engouffrer dans l’ascenseur, pour se retrouver, quelques secondes après, dans le hall de l’immeuble. Personne dans l’ascenseur et point de concierge dans le hall, cela n’était pas pour lui déplaire. Elle s’empressa de récupérer le courrier dans sa boîte aux lettres, pour le glisser dans son sac, non sans avoir au préalable remarqué, avec un immense ravissement, la présence d’une lettre aux couleurs et à la forme particu-lières. Cette lettre venait de bien loin, d’un autre continent, d’un pays qui l’intéressait particulièrement depuis peu, depuis que son mari y séjournait, pour quelques semaines, pour des raisons professionnelles. Comme cela se passait chaque fois en pareilles circons-tances, le contact avec la lettre de son mari transforma irrésistiblement et progressivement le comportement de Claire, modifiant son environnement, la rendant brusque-ment attentive à des choses auxquelles elle n’accordait, quelques secondes auparavant, aucune importance. Elle prit soudainement conscience que c’était bien un mercredi, puisqu’elle recevait ses missives adorées les mercredis. C’était bien le troisième mercredi du mois, puisque c’était la troisième lettre reçue ce mois. Que ce serait certainement la dernière correspondance avant le retour tant attendu, puisque la séparation devait durer un peu plus d’un mois et que traditionnellement, il était convenu de se passer de relations épistolaires la dernière
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semaine, pour donner plus de passion et d’excitation aux chocs multiformes et multidimensionnels des retrouvailles. Elle n’attendait rien d’exceptionnel ni de spécial dans cette troisième et dernière lettre, laquelle devait, sans au-cun doute possible, annoncer que le séjour se déroulait dans des conditions normales de vie et de travail, comme annoncé dans les précédents courriers. Elle savait pertinemment que sauf cas de force majeure, le retour se ferait à la date programmée lors de l’organisation du voyage, c’est à dire avant la fin de cet exécrable mois de mars. Cela était d’autant plus évident pour Claire qu’elle ne jugea point urgent d’ouvrir sur place la lettre pour en connaître le contenu. Elle n’éprouva nul besoin de sacri-fier à une habitude ancrée, celle de rebrousser chemin, comme cela lui arrivait, notamment lors de la réception de la première lettre après le départ de son mari. Elle préférait alors se réinstaller, toutes affaires cessantes, chez elle, dans le confort de son canapé, pour se mettre en situation de disponibilité totale, afin de prendre connaissance des conditions d’arrivée, d’installation, et de démarrage de la mission. Cela ne signifiait pas pour autant que la lettre reçue n’avait pas un effet considérable sur l’état d’âme de Claire, dont la perception des choses se transforma indéniable-ment et dont les idées s’ordonnèrent différemment dans son esprit. Tout en faisant ses achats, elle se remémora sans peine les opérations à mener dans les jours à venir, pour que tout soit fin prêt pour le grand jour, le jour à par-tir duquel la vie reprendrait autrement, jusqu’à la prochaine rupture, lorsqu’elle se retrouverait, une fois en-core, toute seule, pour quelques nouvelles semaines. Ainsi se déployait puis se repliait le cours de sa vie, au gré d’un processus continu de retrouvailles, précédées et suivies de séparations.
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