L'Ombre adultère

Georges Gavriloff

Description

Après la disparition de sa femme, Oleg sent son esprit se tourner sans cesse vers le passé. Sa tristesse l'empêche de vivre. Il veut conserver à tout prix l'image envoûtante de celle qu'il a aimée et dont il n'a jamais percé le secret. Pour ne pas sombrer, il accepte de rencontrer Nina, qui vit dans les marais de l'oligarchie, et court après un héritage. Elle pense avoir trouvé la fortune. Plongé dans cet univers imprévisible, Oleg doit poursuivre sa route sans regarder en arrière tel Orphée. Quand il se retourne, une ombre surgit et l'entraîne de force dans une véritable descente aux enfers. Un roman étrange et fascinant comme un mirage.

Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 08 février 2019
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782140113161
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 3 Mo

Extrait

Après la dîsparîon de sa femme, Oleg sent son esprît se tourner sans cesse vers le passé. Sa trîstesse l’empêche de vîvre. Il veut conserver à tout prîx l’îmage envoûtante de celle qu’îl a aîmée et dont îl n’a jamaîs percé le secret. Pour ne pas sombrer, îl accepte de rencontrer Nîna, quî vît dans les maraîs de l’olîgarchîe, et court après un hérîtage. Elle pense avoîr trouvé la fortune. Plongé dans cet unîvers împrévîsîble, Oleg doît poursuîvre sa route sans regarder en arrîère tel Orphée. Quand îl se retourne, une ombre surgît et l’entraïne de force dans une vérîtable descente aux enfers. Rîen n’est jamaîs acquîs pour personne. Ce que l’on croît solîde ne ent souvent qu’à un il. Seule la vîe décîde, dîrîge et nous reprend sans prévenîr ce qu’elle nous a donné. Un roman étrange et fascînant comme un mîrage.

Georges Gavrilof se consacre à l’écriture. Outre ses traducIons, il a publié un essai d’analyse du mécanisme comique paru aux édiIons L’HarmaTan en 2017 sous le Itre :L’Orîgîne du rîre.

En couverture :Alma. Le Chant de la terre de Gustav Mahler, dessîn à l’encre de Chîne © Alaîn Lagarde, 1997, collecon prîvée.

ISBN : 978-2-343-16856-2 19,50

Georges Gavriloff

L’ombre adultère

Roman

L’ombre adultère

Écritures Collection fondée par Maguy Albet et dirigée par Carole Martinez Rouet (Alain),Elle est lui, 2019. La Gorce (de) (Stéphanie),La ligne de crête, 2019. Lebas (Jean-Michel),La petite éternité des vivants, 2019. Pommier (Pierre),Le silence d’en face, 2019. Moreau (Marie-Hélène),Tant de choses à se dire, 2018. Berkani (Derri),Cœur jumeau, 2018. Fourquet (Michèle),Le Khantaaz mongol, 2018. Richard (Richard),Dans le vent de la Cité, 2018. Lagrange (Emanuèle),Dos au vent, 2018. Rond (Bernard),En passant par les Andes, 2018. Milan (Jean-Pierre),Tu feras ce qu’on te dira, 2018. Navarro (Franck),Les âmes serviles, 2018. Méla (Vivienne),Femmes au café, 2018. Findling (Véronique),Les mascarades, 2018. Serceau (Michel),Amours, tours et détourssuivi deLe temps de vivre, 2018. * ** Ces quinze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr

Georges Gavriloff L’ombre adultère Roman

Du même auteur L’Origine du rire. Discours comique et imaginaire. Essai d’analyse sémantique du mécanisme comique, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », 2017.

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-16856-2 EAN : 9782343168562

1 Il n’y a pas d’amour de vivre sans désespoir de vivre.

ϭ Albert Camus. L’Envers et l’Endroit. Gallimard. 2010. p.26.

Avertissement

Ce roman est une œuvre de pure fiction, née de l’imagination de l’auteur. Par conséquent, toute ressemblance fortuite, toute similitude avec des situations réelles et avec des personnes existantes ou ayant existé, ne sauraient être que pures coïncidences.

I

« Sylda ! Reviens ! Regarde ta maison, ta glycine et ton jardin couvert de fleurs ! Sans toi, ce ne sont plus que des murs froids et de la terre humide. »

Cette voix intérieure restait un appel sans réponse. C’était celle d’Oleg qui continuait de s’adresser à Sylda à tout moment de ses jours et de ses nuits. Pour la ramener sur terre peut-être. Ou ne pas perdre la raison en pensant à elle. Sa souffrance avait fini par se réduire à ces quelques mots qu’il se répétait sans fin tel un refrain éraillé dont on ne comprend plus le sens. Seule subsistait en lui leur musique triste et résignée, celle d’une défaite.

Une autre mélodie émergeait de son esprit sans arriver jusqu’à ses lèvres pour le réconcilier avec l’inéluctable : « Nous ne sommes pas nés pour l’exercice de la raison ». Peut-être à cause de ses racines, il se sentait en adéquation avec ce jugement sévère de l’écrivain russe sur son peuple. Il y retrouvait tout ce qu’il ressentait en lui d’incohérent, d’incompréhensible et jamais il ne l’avait trouvée plus vraie qu’aujourd’hui. Elle semblait même lui parvenir du fond de sa propre nuit tel un écho qui n’en finit plus de retentir dans chaque cellule de son corps. Aucune logique ne nous porte secours dans les moments tragiques.

Depuis que le deuil l’avait frappé au mois de mai, dans son regard avait surgi une distance qui l’éloignait des choses de la vie. Tout lui paraissait flou et lointain. Mais cette litanie intérieure l’accompagnait et le berçait à chaque instant. Elle faisait naître en lui, sur fond de désespoir, une obscurité irrémédiable et, au loin, depuis peu, une lueur d’imminent changement. Si cette clarté

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