La belle névrose
137 pages
Français

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La belle névrose , livre ebook

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137 pages
Français

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Description

Pascal, enfant fasciné par le dessin animé américain, choisit cette profession avec enthousiasme. Il rencontre Marie-Christine, une belle étudiante en cinéma qu'il aimera timidement. Elle fait de la prison suite à un accident après avoir absorbé de la drogue. Ils se verrons à la prison, en partageant la rédaction d'un scénario...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 144
EAN13 9782296716094
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La belle névrose
 
Graveurs de mémoire
 
Adbdenour Si Hadj MOHAND, Mémoires d'un enfant de la guerre. Kabylie (Algérie) : 1956 – 1962, 2011 .
Émile MIHIÈRE, Tous les chemins ne mènent pas à Rome , 2011.
Jean-Claude SUSSFELD, De clap en clap, une vie de cinéma (Récit) , 2010.
Claude CROCQ, Une jeunesse en Haute-Bretagne, 1932-1947 , 2011.
Pierre MAILLOT, Des nouvelles du cimetière de Saint-Eugène, 2010.
Georges LE BRETON, Paroles de dialysé, 2010.
Sébastien FIGLIOLINI, La montagne en partage. De la Pierra Menta à l’Everest, 2010.
Jean PINCHON, Mémoires d'un paysan (1925-2009), 2010, Freddy SARFATI, L'Entreprise autrement , 2010.
Claude ATON, Rue des colons, 2010
Jean-Pierre MILAN , Pilote dans l'aviation civile. Vol à voile et carrière , 2010.
Emile JALLEY, Un franc-comtois à Paris, Un berger du Jura devenu universitaire , 2010.
André HENNAERT, D'un combat à l'autre , 2010.
Pierre VINCHE , À la gauche du père , 2010,
Alain PIERRET , De la case africaine à la villa romaine. Un demi-siècle au service de l'État, 2010.
Vincent LESTREHAN, Un Breton dans la coloniale, les pleurs des filaos, 2010.
Hélène LEBOSSE-BOURREAU, Une femme et son défi, 2010.
Jacques DURIN, Nice la juive. Une ville française sous l'Occupation (1940-1942), 2010.
Charles CRETTIEN, Les voies de la diplomatie, 2010.
Mona LEVINSON-LEVAVASSEUR, L'humanitaire en partage. Témoignages , 2010,
Daniel BARON , La vie douce-amère d’un enfant juif, 2010.
M. A. Varténie BEDANIAN, Le chant des rencontres.
Diasporama, 2010.
Anne-Cécile MAKOSSO-AKENDENGUE, Ceci n’est pas l’Afrique. Récit d’une Française au Gabon, 2010.
 
Pierre Delestrade
 
 
La belle névrose
 
 
 
 
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@w.fr
harmattan1@wanadoo.fr
 
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
 
ISBN : 978-2-296-13855-1
EAN : 9782296138551
 
ENFANCE
 
 
Mon premier contact avec le dessin animé, (je ne savais pas alors que c'était le cartoon pour les USA) fut avec un petit projecteur de rouleaux sans fin 8 millimètres, noir et blanc, offert Noël par mes parents.
La première fois que je vis vers cinq ans, Donald Duck dans Donald cinéaste (en fait "Clown of the Jungle", 1947, directed by Jack Hannah) le noir et blanc n'était pas d'origine et cela donnait au film un aspect expressionniste, un peu menaçant, impressionnant. L'Aracuan bird faisait toutes sortes de mimiques cruelles et attaquait furtivement plus que l'on ne le provoquait. Donald n'évitait pas toujours les astuces violentes de l'antagoniste.
Mon père à côté, il était déjà minuit je crois, essayait de réparer un autre rouleau que je n'étais pas arrivé à faire fonctionner dans l'appareil. J'avais tiré sur la pellicule, l'avais arrachée en biais. Je ne savais pas encore que c'était un crime. Lorsque mon père eut fait la coupure et la collure, dans l'incapacité de remettre le film dans son chargeur spécial, il le mit sur une autre bobine et le projeta avec son projecteur suisse Bolex mille fois plus lumineux que le mien. Je découvris ainsi Mickey protège Goofy ("Clock cleaners", 1937). Goofy knock out, marchant sur une corde, une planche et une échelle, inconscient. Full of suspense : adresse dans la maladresse, délicieux !
Curieusement, le deuxième titre me parla plus : Le goûter manqué de Donald ("Three for breakfast", 1948). L'ingéniosité des écureuils. La fourchette à ficelle qui tombe dans le plat de pancakes et en arrache une. L'anticipation, ça c'est un terme typique de l'animation, je la ressentais déjà. La superbe anticipation de Donald faisant valser son couteau et sa fourchette avant d'attaquer les crêpes. Le design de Donald me fascinait : un bec avec beaucoup d'expressions, un peu illogique dans les "Oh", les "Ah" car il n'y avait plus vraiment de commissure du bec, tantôt acerbe, tantôt doux. Un Donald capable de virulence et immédiatement de grande lucidité au rythme auquel je voulais bien le faire marcher avec ma fabuleuse manivelle. Ses poings : du design publicitaire. Ses très grands yeux (bien avant les héros japonais). Donald figurait dans ce film comme marin à la retraite (comme Popeye à la fin). Il danse bien sur la Matelote au début de Wise little hen , 1934, dans lequel il a mal au ventre avant d'être monté sur un bateau. Je devais l'apprendre par la suite ; c'étaient les Donald Duck de la semaine, donc sans grand intérêt artistique (pour les spécialistes). Je fus révolté, intérieurement, puisque c'était ma culture de départ.
En 1964, je vis, accompagné de ma mère, Mary Poppins dans un cinéma de Vichy aux murs curieusement tapissés de carreaux de salle de bain, vert pâle. J'avais cinq ans et j'étais déjà amoureux de Julie Andrews, la "nounou idéale". Par contre, les fireworks de l'amiral Boom me firent peur. Le film durait près de deux heures et des mioches peut-être plus âgés que moi pleuraient avant la fin. Je les maudissais. Pendant trois jours, je repensais au graphisme et à l'animation superbe des pingouins. La bande son me manquait.
C'est à Paris, après avoir longtemps fait du lèche vitrine dans le rayon photo-ciné des grands magasins, avoir fantasmé sur les éditions Film Office 8 millimètres à boites rouges et jaunes vifs qui suscitaient immédiatement l'envie, que je ne sais par quel miracle je reçus en cadeau un projecteur Lapierre 8mm. Le 8 mm se faisait encore beaucoup. Avec ce présent il y eut aussi Donald au manège (en fait un résumé de "Dude Duck", 1951). Le cheval fou, antagoniste de Donald, faisait fureur dans ce film de 15 mètres, soit 2 minutes et demie. Je me rendis compte beaucoup plus tard que c'était un assez bon raccourci, un assez bon montage, où la splendeur du cheval blanc amoureux des cavalières qu'il allait jusqu'à siffler frénétiquement, leur tendant sa selle pour être monté. (Tex Avery's influence ? ) Le cartoon Fin faisait 6 images, un quart de seconde. Ce qui m'a toujours surpris. Les deux films suivants furent Sacrés petits neveux et Minnie, Pluto et compagnie . Dans le premier ("Mr Duck steps out", 1940), Donald exécutait une chorégraphie swing, certainement extrêmement synchro, (je le devinais déjà) pour sonner chez Daisy. Les trois neveux l'attendent, le trahissent. Daisy fait soudainement irruption entre deux rideaux. Ils dansent comme des teenagers de collège. La danse devient rapidement frénétique. Ils traversent un paravent laissant au passage, leurs silhouettes swingantes. Je butais contre quelque chose avec la traditionnelle fin de 6 images. Je vis, 10 ans après, Daisy, tombant d'une table roulante pour embrasser Donald Duck sur toute la figure lui laissant des marques de rouge (qu'elle n'avait pas sur le bec). La paupière fermée de Donald avait reçu un coup de rouge et faisait des ouvertures/fermetures. Un soudain hyper lucide de la séduction, un Don Juan timide, un Roméo clignotant, un canard émotif essayant de se maîtriser, a blinking duck with a double message to the youth of America. Iris dans le close up. La bande sonore swing et surtout le générique de début devait me rendre dingue par la suite. La plus frénétique des introductions, plus rapide que tout sauf peut-être les génériques WB des films auxquels participa Busby Berkeley. En 4 secondes le film s'annonçait comme glorieux sur un curieux fond gris rose délavé avec les lettres jouets ou bonbons rouges pour Donald Duck. Le nom de Walt Disney en lingots d'or. Color by Technicolor en bonbons à la menthe. Un sacré sens de la publicité. Roy Disney, comme toujours, jamais au générique.
Pour le deuxième cartoon, Pluto se partageait la vedette avec une taupe, (sans nom). Un anodin ("Pluto and the gopher", 1950). Minnie comme jardinière américaine moyenne… La chute de la taupe transplantée de sa terre, dans un pot d'appartement. Taupe sobre de traitement mais en même temps très présente. Quand elle tombe du pot sur le carrelage, des étoiles, des globules, des tourbillons se transformant en pointillés, sortent de son crâne. Elle se trouve, après une poursuite, dans une prise d'électricité, et donne à Pluto, enveloppée d'un gant une décharge électrique terrible sans être to

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