La perle scandinave
178 pages
Français

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Description

Une guerre civile et un virus meurtrier forcent la fermeture des frontières du Québec. Un homme endeuillé de sa femme et de sa fille, qui vit aux États-Unis, entreprend le périlleux voyage au coeur de cette zone embrasée par le conflit. Son épouse a laissé derrière elle des indices d’une mystérieuse double vie…
L’horreur culmine lorsqu’il ouvre la boîte de Pandore qu’est son passé. Entre l’envahisseur nordique et les rebelles francophones, il apprend l’existence de la Perle Scandinave, un être mythique, supposé rassembler les peuples scandinaves et les conduire à la prospérité.
Au coeur de la guerre, même le plus impénétrable des individus finit par dévoiler sa véritable nature.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782898031854
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2019 Sylvain Johnson
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Eve Patenaude
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Myriam Raymond-Tremblay, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Younesselh (Fiverr®)
Montage de la couverture : Félix Bellerose
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-183-0
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-184-7
ISBN ePub : 978-2-89803-185-4
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Johnson, Sylvain, 1973-, auteur
La perle scandinave / Sylvain Johnson.
(Collection Corbeau)
ISBN 978-2-89803-183-0
I. Titre. PS8619.O483P47 2019 C843’.6 C2018-942598-9
PS9619.O483P47 2019
« La politique est plus dangereuse que la guerre… À la guerre, vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique, plusieurs fois. »
— Winston Churchill
1
Dans le sud du Maine, É.-U. Automne 2020
J érémie Côté immobilisa sa Chevrolet Impala 1993 blanche devant l’allée en gravier. Une boîte aux lettres montait la garde sur un poteau en bois fracturé, vestige d’une tentative de déneigement municipal guère délicate. Il vivait le long d’une route peu fréquentée, le genre d’endroit où les touristes aimaient acheter des chalets en bordure des lacs, pour les envahir durant l’été et les abandonner à la saison froide. Le véhicule s’arrêta avec un sourd grincement qui ne présageait rien de bon. La voiture en était à ses derniers kilomètres et il le savait trop bien. Elle possédait une certaine valeur sentimentale, que la rouille et les fuites d’huile n’arriveraient jamais à amoindrir.
Jérémie abaissa la vitre de son côté pour ouvrir la boîte aux lettres et prendre son courrier, soit quelques documents publicitaires qui finiraient à la poubelle. L’air frais s’engouffra dans la voiture. Il en profita pour prendre une grande respiration. Un oiseau sautillait de branche en branche et monopolisa son attention durant un court moment. L’absence de tout voisin à moins d’un kilomètre à la ronde contribuait au calme de l’endroit.
Mais ce jour-là, un bruit sourd vint rompre la quiétude coutumière, faisant s’envoler l’oiseau effarouché dans un battement d’ailes. Le son semblait venir de la végétation qui encerclait sa résidence. Il coupa le moteur de son véhicule, qui toussota avant de mourir dans une suite de claquements inquiétants.
Un autre bruit de fenêtre fracassée vint briser la quiétude de la forêt. Suivirent quelques éclats de voix et des rires.
Jérémie avait de la compagnie.
Il ouvrit lentement la portière de la Chevrolet, qui grinça, pour ensuite s’en extirper. Ses pas raclèrent le gravier du chemin tandis qu’il se rendait au vaste coffre arrière typique de ces voitures américaines spacieuses venues d’une époque où le prix de l’essence était encore raisonnable. En cette année 2020, le prix du litre atteignait les 5 $. Le gouvernement et, par le fait même, la présidente des États-Unis, Chelsea Clinton, tentaient de justifier une telle hausse avec les excuses habituelles : la pénurie des stocks, la guerre civile au Moyen-Orient, la prolifération des pirates dans les eaux internationales et l’opposition des populations amérindiennes à la construction du pipeline.
Jérémie se méfiait des politiciens.
Dans le coffre, il déplaça un pneu usé, une trousse de premiers soins graisseuse pour ensuite mettre la main sur un bâton de baseball en aluminium. Ainsi armé, le coffre laissé ouvert pour éviter de faire du bruit, Jérémie pivota vers le chemin qui conduisait à sa résidence. De sa position, il ne pouvait voir la demeure, car le chemin effectuait une courbe prononcée pour disparaître dans la végétation.
Il se dirigea vers la forêt à sa droite, s’y enfonçant avec prudence. Les arbres avaient amorcé leur dépouillement saisonnier. Il connaissait le terrain par cœur, y ayant longuement vécu. Chaque arbre mort, dénivellation du sol, flaque de boue permanente ou résultant de pluies récentes, buisson épineux lui était connu. À la veille des grandes gelées, son territoire l’accueillait à bras ouverts.
Il progressa d’un pas rapide dans la nature, les rires et voix lointaines le guidant vers sa demeure. Une minute lui suffit pour rejoindre la lisière entre les arbres et la cour arrière. Devant lui se dressait une maison d’une quarantaine d’années. L’extérieur donnait l’illusion d’un chalet canadien en bois rond. C’était sa plus précieuse possession. L’arrière-cour s’étendait sur une cinquantaine de mètres carrés, tout en pelouse verte et d’un relief plat, avec en son centre un immense érable. L’arbre offrait une ombre essentielle durant les étés caniculaires de plus en plus fréquents. Le seul mobilier extérieur consistait en une longue chaise rouillée et en une table en plastique sale, fissurée en plein milieu, victime des intempéries.
Jérémie posa la main contre un arbre rugueux. Aux sons qui lui parvenaient, il put deviner que les vandales s’activaient à l’avant de la résidence. Les voyous s’amusaient bien, sans se douter qu’il était sur le point de les surprendre. Il craignit d’être confronté à des détenteurs d’armes à feu, mais cette idée s’envola presque aussitôt. Sa grande forme physique et l’arrogance de ses 38 ans le motivaient, lui insufflant un surplus d’adrénaline.
Le bâton métallique dans sa main gauche le rassurait aussi.
L’homme délaissa le couvert de la végétation pour s’avancer rapidement vers la résidence avec l’espoir que les vauriens n’aient pas encore eu l’audace d’y pénétrer. Sans faire de bruit, il atteignit et longea le mur arrière avec sa batte levée devant lui. Sa poigne était ferme et sa détermination, inébranlable.
Dans la maison, la pendule du salon sonna la première heure de l’après-midi et il s’immobilisa là où le mur arrière s’arrêtait. Il jeta un bref coup d’œil et découvrit que personne ne se trouvait de ce côté-ci de sa demeure. Jérémie s’avança donc pour longer la paroi latérale avec rapidité, ce qui lui permit de se retrouver tout près de la façade. De sa position, il put entendre plus clairement les railleries, le son des bombes de peinture que l’on secouait. Une voix masculine presque à l’âge adulte se fit entendre pour annoncer une envie d’uriner sur le tapis de la porte d’entrée où l’on pouvait lire le mot Welcome 1 . Il ne faisait aucun doute que ses visiteurs étaient intoxiqués.
L’idée même de ce sacrilège rendit Jérémie encore plus furieux. Aux voix perçues, il estima que trois individus occupaient les lieux. Les yeux clos, il compta jusqu’à trois dans un murmure. Il quitta ensuite le côté de la résidence et se révéla au grand jour.
Occupés qu’ils étaient, ils ne le virent pas tout de suite. L’un des individus tenait une canette de bière d’une main et urinait sur le bas de la porte d’entrée. Un autre voyou vaporisait la façade avec de la peinture. Des éclats de verre saupoudraient la pelouse. Le troisième jeune homme, en retrait, plus jeune que les deux autres, observait ses compagnons et buvait sa biè

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