La République Bana Bana

Adama Bayala

Description

Sur la terre libre de la République Bana Bana, l'argent règne en maître absolu en disposant des relations entre individus. Broulaye, jeune homme vertueux natif du village de Koba, assiste impuissant à la désintégration de sa famille suite au décès de son père et découvre une société corrompue alors qu'il est au service de Malabar Hanta, conseiller spécial du président de la République.


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Sujets

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 02 octobre 2017
• Nombre de lectures: 27
• EAN13: 9782140046988
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Adàmà Bayala

LA RÉPUBLIQUE BANA BANA Roman

© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’École polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr ISBN : 978-2-343-13028-6 EAN : 9782343130286

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LA RÉPUBLIQUE BANA BANA

Adama B AYALA LA RÉPUBLIQUE BANA BANA Roman

SOMMAIRE

I. L’épilogue.......................................................................9 II. La famille de Broulaye ................................................19 III. L’implosion familiale.................................................33 IV. Le début de l’aventure ...............................................43 V. Le nouveau départ .......................................................55 VI. Dans le vestibule de la galère ....................................67 VII. Au bout de l’illusion.................................................79 VIII. À la conquête de la capitale ..................................103 IX. Le château de sang...................................................113 X. Le réseau du ministre ................................................125 XI. Le comble de la fortune ...........................................139 XII. La folie des grandeurs ............................................151 XIII. La convocation ......................................................165

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I. L’épilogue

À peine les prisonniers avaient jeté les dernières mottes de terre sur la sépulture de leur ex-compagnon d’infortune qu’ils se précipitaient pour ranger leurs pelles. Ils le faisaient machinalement, sans afficher la moindre compassion, causant tapageusement, riant aux éclats et gambadant comme de petits gamins qui voulaient s’assurer de la robustesse de leurs jambes. Ils s’éloignaient, tout heureux d’avoir fini d’exécuter «une corvée», sans accorder un regard en arrière. Derrière eux, dans la tombe creusée à la hâte, était enseveli dans des conditions déplorables, Broulaye. C’était un quadragénaire, originaire du village de Koba, qui avait été incarcéré trois ans plus tôt. Il était arrivé en taule, avec une santé d’insolence, du haut de son 1,84 mètre et ses 98 kilogrammes. C’était un certain vendredi du début des années 2000. Il croyait dur comme fer qu’il ne resterait pas plus d’une semaine en prison, tellement il tablait sur le soutien de son patron et son innocence. Mais hélas, rien n’y fit. Les jours s’enchaînaient, les mois aussi et il restait toujours en geôle. L’optimisme et l’assurance de Broulaye se muèrent en inquiétude ; l’inquiétude en colère et la colère en haine. La haine le consuma de l’intérieur jusqu’à ce qu’il apparaisse des signes extérieurs, témoins de son abattement. Il avait l’air fatigué, émoussé et le regard hagard. Subséquemment, il avait

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