LA Saison des mensonges
146 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

LA Saison des mensonges , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
146 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Une grande artiste, un passé douloureux, une vie à reconstruire…
Une rupture amoureuse force Claude Dubreuil, peintre aquarelliste réputée dont on s’arrache les œuvres à New York, à revoir ses choix de vie. Piquée à vif par une remarque de son ex au sujet de son embonpoint, Claude décide de se prendre en main sur les conseils avisés de son agent et de ses amies.
Revisiter son corps devient alors l’occasion de remettre en question certains états d’esprit. Des secrets de famille et des blessures d’enfance vont refaire surface, provoquant un tourbillon momentané auquel Claude fait face avec courage. Tout se transforme: son art tout autant qu’elle-même.
De Charlevoix à Québec et de Québec à la Floride, suivez les traces d’une femme plus grande que nature, une battante que la vie n’a pas épargnée. Et que le destin conduira sur un chemin pavé de belles promesses.

Informations

Publié par
Date de parution 11 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782897582487
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La saison des mensonges
CARMEN ROBERTSON
La saison des mensonges
Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9
450 663-1777 info@saint-jeanediteur.com www.saint-jeanediteur.com
.
Donn es de catalogage avant publication disponibles Biblioth que et Archives nationales du Qu bec et Biblioth que et Archives Canada.
.
Nous reconnaissons l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activit s d dition. Nous remercions le Conseil des arts du Canada de l aide accord e notre programme de publication.

Gouvernement du Qu bec - Programme de cr dit d imp t pour l dition de livres - Gestion SODEC
Guy Saint-Jean diteur inc., 2017
dition: Isabelle Longpr
R vision: Diane Robertson
Correction d preuves: Isabelle Pauz
Conception graphique de la page couverture et mise en page: Olivier Lasser
Photographie de la page couverture: Olivier Lasser
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2016
ISBN: 978-2-89758-247-0
ISBN EPUB: 978-2-89758-248-7
ISBN PDF: 978-2-89758-249-4
Tous droits de traduction et d adaptation r serv s. Toute reproduction d un extrait de ce livre, par quelque proc d que ce soit, est strictement interdite sans l autorisation crite de l diteur. Toute reproduction ou exploitation d un extrait du fichier EPUB ou PDF de ce livre autre qu un t l chargement l gal constitue une infraction au droit d auteur et est passible de poursuites p nales ou civiles pouvant entra ner des p nalit s ou le paiement de dommages et int r ts.
Imprim et reli au Canada
1 re impression, janvier 2017


Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Louise, mon amie trop t t en all e
TABLE DES MATI RES
CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
CHAPITRE 28
CHAPITRE 29
CHAPITRE 30
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32
CHAPITRE 33
CHAPITRE 34
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37
CHAPITRE 38
REMERCIEMENTS
DE LA M ME AUTEURE, CHEZ LE M ME DITEUR
1
C est la fin de l t 86 que je t ai tu e, Marie. Il le fallait. Ton existence tait devenue trop lourde porter. Je sentais que je ne pourrais vivre que si, toi, tu disparaissais. Et voil qu un quart de si cle plus tard, tu refais surface. Tu reviens m empoisonner la vie. Que me veux-tu? Bien s r, tu n as jamais accept d tre vinc e. D tre r duite au silence, retourn e au n ant. Tu veux parler, donner ton point de vue. Tr s bien! Je vais t accorder une seconde chance.
Je ne suis pas crivaine. M me que j ai toujours d test crire, mais je vais raconter ton histoire, Marie. Moi seule peux le faire. Ne suis-je pas celle qui t a le mieux connue? Peut- tre, alors, serai-je enfin d livr e de toi.
Septembre 1974
Ta vie commence pour vrai le 2 septembre 1974. Tu as six ans. Debout dans le foss , tu fixes la voiture de tes parents, encastr e dans un arbre. Tu la regardes br ler. Et tes parents dedans. Tu ne peux d tourner les yeux de la m che rousse que le feu n a pas encore d vor e. Une paisse fum e noire monte de la porti re. Ses flammes l chent les parois de la voiture, juste au-dessus de la m che qui bouge au vent, comme anim e d une vie propre.
Tu ne comprends pas ce qui arrive, Marie. On dirait que ton dedans s est vid , comme quand on enl ve le bouchon dans la baignoire. Ton dedans et tout le reste. Les sons se sont engouffr s eux aussi dans ce trou, en toi. Tout est silencieux et la lumi re est aveuglante autour des carcasses de t le et de chair que le feu consume. Tu ne saurais dire combien de temps dure ce moment. Lentement, l blouissement s estompe. Les bruits r int grent tes oreilles. Les cris de ta petite s ur, d abord, qui hurle. "Mon Titou! Tu lui serres la main tr s fort pour l emp cher de courir vers le brasier. Faut pas essayer de sortir Balourd et Titou. Vos toutous vont br ler eux aussi. Tu le sais. On ne peut rien faire. Puis le vrombissement du feu t atteint. Une b te qui gronde.
Tu ne comprends pas ce qui s est pass . Que fais-tu dans le foss avec Odile? Vous reveniez de chez grand-p re. Une promenade avant la rentr e scolaire. Tu allais commencer ta premi re ann e le lendemain et tu avais tr s h te. Tu t amusais avec ta s ur, sur la banquette arri re, pour oublier que tes parents se disputaient l avant. Odile a agripp ton Balourd. Tu as tir tr s fort sur ton ourson. Odile a hurl . Ta m re s est retourn e et elle a hurl elle aussi.
Ensuite tu es l , debout dans le foss . La voiture br le. Tes parents aussi.
Soudain, il y a des hommes autour de vous deux. Des hommes en uniforme. Ils tentent de vous faire reculer, ta s ur et toi, ils vous parlent, ils vous d tournent. Mais tu ne veux pas reculer, te d tourner. Tu veux voir. Tu dois voir. Tu dois comprendre quelque chose de tr s important. Tu ne sais pas quoi. Parce que ton dedans s est vid .
Mais les hommes vous forcent vous loigner. La voiture et la m che de cheveux ont disparu. Ce n est plus que hurlement de sir nes, clignotement de lumi res, agitation.
Ensuite, tu es l h pital, avec ta s ur. On vous a install es dans une chambre, dans des lits munis de c t s comme des couchettes de b b . On vous a enlev vos v tements et on vous a mis de dr les de jaquettes qui s attachent avec des cordons, dans le dos. Odile s est tout de suite endormie. Toi, tu n as pas sommeil. Tu es debout dans le foss . La m che rousse s agite, se d bat. Le visage de ta m re t appara t travers la fum e noire. Elle veut te dire quelque chose de tr s grave. Comme lorsqu elle te regarde dans les yeux, les sourcils fronc s, et qu elle s exprime en d tachant les syllabes: " coute-moi bien, Marie, c est tr s important ce que je te dis l . Pourquoi a-t-elle hurl , ta m re, dans la voiture? a devait tre tr s important. Et, tout d un coup, les mots claquent dans ta t te.
- MARIE! ARR TE DE FAIRE CRIER TA S UR! VEUX-TU ME FAIRE MOURIR?
2
5 janvier 2012
Nadia fixe, h b t e, la feuille et la clef qu elle a trouv es sa porte, dans une enveloppe cach e sous son Soleil. Assise sa table, elle se passe la main sur le front et relit une fois de plus la courte missive.
Salut Nadia ,
J ai un service te demander. Je pars pour une p riode ind termin e, disons quelques mois. J ai besoin d un break. Durant mon absence, pourrais-tu te charger d arroser mes plantes et de soigner mon Pablo? Tu peux le prendre avec toi, si t aimes mieux.
Merci d avance. Je te revaudrai a mon retour.
Claude
Aucune indication de la destination de ce voyage. a lui fait battre le c ur, ces quelques mots visiblement jet s la h te sur un bout de papier. Lors de leur r cente rencontre, deux jours plus t t, Claude n a voqu aucun projet de ce genre. Nadia lui a bien trouv l air distant, presque absent, avec son regard vague, son mutisme, cette sorte d immobilit du corps qui ne lui tait pas famili re. Oui, elle paraissait absente, mais pas davantage que depuis les deux ou trois derni res semaines. Et les timides tentatives qu elle avait faites pour amener Claude s pancher sur les raisons de cette morosit taient rest es lettre morte. Alors, ce voyage? Intention secr te ou d cision impulsive? Nadia cherche une explication cet trange comportement. Les visites Claude, dont elle est la nutritionniste depuis plus d un an, se sont enrichies, au fil des mois, de rendez-vous titre personnel, facilit s sans doute par la proximit physique. Nadia tait d ailleurs enchant e de se faire une copine dans son immeuble. Cependant, elle doit admettre aujourd hui que Claude demeure une nigme. Glaciales leur d but, leurs relations se sont soudainement r chauff es sans que Nadia comprenne la cause de ce revirement. Elle n a surtout pas tent de se l expliquer, trop heureuse la perspective d une possible amiti avec Claude. Chaleureux Le terme est probablement trop fort pour qualifier les liens en voie de se forger, mais Nadia avait confiance que le temps lui permettrait enfin d acc der cette chance qui ne paraissait sourire qu aux autres, celle d avoir une amie. Et voil que cette possibilit semble s tre vanouie. Ou, tout au moins, tre s v rement diff r e. Claude est partie.
Soudain, elle d cide d aller v rifier. Qui sait? Elle est peut- tre encore chez elle.
Bousculant pour une fois sa routine quotidienne, Nadia enfile les v tements qui lui tombent sous la main, se pr cipite dans le corridor, tr pigne en attendant l ascenseur, enfonce le bouton, piaffe encore durant la mont e et bondit vers le penthouse num ro deux. Elle actionne vigoureusement le heurtoir au risque d inqui ter les voisins. Aucune r ponse. Elle d verrouille, entrouvre la porte. "Claude? Silence.
Elle entre, referme derri re elle, appelle encore d une voix forte. Aucun son. Elle est bien partie. Nadia s avance, jette un coup d il et constate, le c ur battant, le d sordre dans lequel ont t laiss s les lieux. Dans la cuisine, des assiettes sales, que Pablo l che avec application. l approche de Nadia, le chat crache, saute en bas du comptoir et court se cacher. D cid ment, elle et lui seront bien toujours des ennemis jur s. Sur la table du salon, un sac de croustilles entam a t abandonn c t d un verre moiti plein. Elle p n tre

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents