Le complot diabolique
51 pages
Français

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Description

Que les pires malfrats disparaissent étrangement de Londres aurait de quoi éveiller la curiosité du journaliste Bill DISLEY.


Mais quand il apprend, grâce à son fidèle Jeff, que l’un d’entre eux est en villégiature à côté de Mallourn, le reporter franchit allègrement le palier menant de la curiosité à la suspicion !


N’est-ce pas dans cette bourgade que la jeune femme que Bill DISLEY a croisée l’autre soir dans un bar a dit avoir trouvé du boulot ? Et la créature n’était-elle pas, encore récemment, la fiancée d’un drôle de loustic bien connu de la presse ?


Le flair de l’enquêteur le pousse à mettre les moyens pour connaître les dessous de l’affaire sans se douter qu’il va être confronté à un complot diabolique...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373477931
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS
Pour ceux de nos lecteurs qui ne se seraient pas familiarisés avecBILL DISLEY et son existence trépidante de journaliste détective, nous rappelons que notre sympathique héros est le plus brillant reporter au« Star Express », grand quotidien londonien dontBOB, dit « le Gros Bob », est rédacteur en chef. L'habituel comparse de Bill estJEFF, ancien pickpocket notoire, géant à la compréhension lente, mais à la « droite » impeccable, dévoué corps et âme au journaliste qui le tira autrefois d'un mauvais pas. L'inspecteurMARTINdans la plupart des est, enquêtes, mêlé aux agissements de Bill. C'est un petit homme ponctuel, bourgeois et sévère, qui professe une grande amitié et une sorte d'admiration pour Bill, bien qu'il soit souvent heurté par la désinvolture avec laquelle notre reporter traite Scotland Yard, ses œuvres et ses pompes.
J.-A. FLANIGHAM.
I
Qui a bu boira !
Bill, très consciencieusement, fouilla très au fond de lui-même. Pas besoin de chercher longtemps d'ailleurs pour savoir que c'était Jeff qui, la veille au soir, avait réveillé en lui ces frémissantes antennes aux quelles il devait son titre de « plus célèbre journaliste détective du Royaume-Uni ».
Jeff lui avait fait remarquer, d'une voix dolente, chapeau de travers et cravate en tire-bouchon, que les bars les plus mal famés de la capitale devenaient«d'un ennuyeux !... mais d'un ennuyeux, mon pote !.. . », car, depuis quelque temps, lentement mais sûrement, les plus fa meux mauvais garçons de Londres« s'esbignaient en douce ».
— Où ? je me le demande ! avait ajouté Jeff avec un regard formidablement étonné.
Il avait ajouté, d'un ton insidieux :
— Tu ne trouves pas ça bizarre ?
— Peuh ! avait rétorqué Bill, regard froncé.
Mais, indiscutablement, bien qu'il s'en cachât, il ne pouvait s'empêcher de trouver cela extraordinairement bizarre.
Jeff avait continué, lui donnant des explications c irconstanciées : la bande à Rolmopps était dispersée dans la nature. Où ? Bien malin celui qui pourrait le dire. En ce qui concernait Tatave-les-beaux-cheveux , c'était idem, et il ne fallait plus parler de Donald, c'était exactement comme s'i l s'était volatilisé.
Bill l'avait envoyé aux renseignements. Cet ancien mauvais garçon repenti qu'était Jeff pourrait obtenir auprès de quelques m embres de la pègre des informations que lui, Bill, ne pourrait jamais se p rocurer.
Bill jeta un coup d'œil à la pendulette, et, dans u n soupir, murmura :
— Pourvu qu'il ne se soit pas trop crapuleusement e nivré, l'animal !
Il n'avait pas terminé la réflexion qu'un pas lourd et assez mal habile se fit entendre dans le corridor. Jeff, chapeau en bataill e et visage épanoui, faisait dans le salon une de ces entrées dont il avait le s ecret. Il s'effondra dans un fauteuil, risqua vers Bill un sourire angélique, et , d'une voix plus épouvantablement grasseyante que jamais, fit remarq uer :
— J'ai une de ses satanées soifs !
— Elle a dû te prendre fort tôt, cette soif-là ! fi t sévèrement remarquer le
journaliste.
— Quelle heure est-il ? demanda Jeff, avec l'expres sion du plus sincère étonnement.
— Sept heures du soir, et tu es parti d'ici ce matin à neuf heures.
— Ça fait donc dix heures que je pinte ! dit Jeff, lugubre.
— Si tu as su en tirer le maximum, c'est à moitié p ardonnable.
— Le maximum de gueule de bois, tu veux dire, gémit le géant. Je suis entré dans une vingtaine de tavernes, j'ai posé des centa ines de questions, – si tu savais, mon pote, la soif que j'ai, t'aurais pitié – j'ai discutaillé ferme avec les plus fripouilles de tous les tenanciers de Londres, et je ne peux te dire qu'une chose : c'est indiscutable, que les mauvais garçons quittent la ville. C'est comme une épidémie, à croire qu'ils ont tous acheté une conduite.
— Pas moyen d'extraire le moindre tuyau ?
Une lueur égrillarde passa dans le regard de Jeff :
— Hé, hé, un drôle de petit indice. Tout mince, tou t mignon, tout brun, avec des minces de petites guibolles nerveuses sur un co rps de poupée...
— Tu te fous de moi ?
— Ah ! – Jeff eut le geste énervé du monsieur qui c hasse une mouche importune – laisse-moi t'expliquer ! La femme de Me lson est seule ; toutes les femmes de ces canailles déserteuses sont seules dan s Londres. De toutes, c'est la femme à Melson, qui n'admet pas le coup.
Jeff cligna de l'œil :
— J'l'ai consolée !
— Et alors ?
— J'ai appris que la dernière lettre qu'elle a reçu e de son homme – elle l'a reçue hier et a été postée la veille – cette lettre , donc, vient de Brentwais.
— Où est Brentwais ?
— Un petit bled perdu à trente kilomètres de Londre s. À l'ouest, très exactement.
Bill secoua la tête lentement, et, dans un soupir d ésolé :
— Et c'est pour m'apprendre ça que tu t'es saoulé c omme un portefaix !
Jeff releva vers son ami un visage dans lequel le r egard brillait de façon incertaine, et, d'une voix sépulcrale, il soupira :
— Veux-tu que je te dise ? T'es un ingrat !
Il se leva, se dirigea lourdement vers le bahut, so rtit une bouteille de gin, la contempla quelques instants, avec une visible perpl exité, puis retirant le bouton, la porta à ses lèvres, essuya respectivement ses lè vres, puis le goulot avec un soupir dégoûté, dans un revers de main. Il alla la reporter, ferma le bahut et d'une voix décisive :
— Et voilà !
Bill le contempla sans paraître le voir, puis lâcha tout à coup :
— C'est à proximité de quelle ville connue, Brentwa is ?
— La première localité de banlieue connue est à cin q kilomètres de Brentwais, et se nomme Mallourn.
Bill fronça les sourcils :
— Mallourn... Mallourn...
Il leva sur Jeff un regard perçant :
— Il n'y a pas quarante-huit heures que quelqu'un a parlé de cette ville devant moi...
Il répéta plus doucement :
— Mallourn ! avec la voix traînante de quelqu'un qu i cherche à se souvenir.
Puis, tout à coup, ce fut comme un éclair. Cette je une fille dans un bar, cette jeune fille très blonde, au visage étrangement méla ncolique, qui disait au barman d'une voix presque suppliante :
« Oui, Peter, j'ai trouvé du travail à Mallourn. Je vous réglerai par mandat dès après-demain. »
Elle avait dévoré le précédent sandwich avec une te lle hâte que Bill en avait été ému. Il avait fait...
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