Le Général K
314 pages
Français

Le Général K , livre ebook

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314 pages
Français

Description

Le Général K est dérangé dans sa retraite forcée par le lieutenant Damraoui, venu lui annoncer la désertion de Mourad Mellali, ancien du bureau des investigations. Trahison ? Duplicité ? Opération scabreuse ? Dans une Algérie meurtrie par la guerre civile, par des vagues d'attentats endeuillant le pays, par un État au bord de l'effondrement, le Général K va parvenir, entre Alger et Constantine, à rassembler les indices édifiants de la machination fomentée dans l'esprit aliéné d'une petite poignée d'hommes assoiffés de pouvoir et de sang.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2017
Nombre de lectures 27
EAN13 9782140041693
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Général K
Mustapha YALAOUI
LLLLLLe e e e e e GGGGGGéééééénnnnnnéééééérrrrrraaaaaal l l l l l K K K K K K eeeeeesssssst t t t t t ddddddéééééérrrrrraaaaaannnnnnggggggé é é é é é ddddddaaaaaannnnnns s s s s s sa sa sa sa sa sa rrrrrreeeeeettttttrrrrrraaaaaaiiiiiitttttte e e e e e ffffffoooooorrrrrrccccccééééééeeeeee, , , , , , pepepepepepeuuuuuupppppplllllléééééée e e e e e dddddde e e e e e rrrrrrêêêêêêvvvvvveeeeees s s s s s
plus ou moins heureux des temps passés, par le lieutenant Damraoui,
qui a servi sous ses ordres durant vingt ans, venu lui annoncer que
Mohsen-Al-Qasim, alias Mourad Mellali, ancien du bureau des
investigations, a déserté. Mieux encore, celui-ci aurait embarqué
avec lui trois de leurs meilleurs agents et des armes. Trahison ?
Duplicité ? Manœuvre éhontée ? Opération scabreuse ? Miroir aux
alouettes ?
Débute alors une enquête offi cieuse, court-circuitant peu ou prou
les recherches gouvernementales offi cielles et impliquant toute une
galerie de personnages aussi hauts en couleur qu’ils rivalisent en
grades. Il paraît très vite périlleux de tenter de démêler l’écheveau
de leurs intentions, chacun détenant des informations secret-défense
et rivalisant d’ingéniosité pour balader le lecteur dans un dédale Le Général Kd’avidité et de cupidité, de guerres de clans intestines aussi douteuses
que sanglantes et d’amour ballotté avant d’être brisé.
Dans une Algérie meurtrie par la guerre civile, par des vagues
Romand’attentats endeuillant continuellement le pays, par un Etat au
bord de l’effondrement, une petite escouade soudée et habilement
dirigée par le Général K va parvenir, peu à peu, entre Alger et
Constantine, au péril de leur vie, à rassembler les indices édifi ants
de la machination fomentée dans l’esprit aliéné d’une petite poignée
d’hommes assoiffés de pouvoir et de sang.
Diplômé de l’École Supérieure de Journalisme d’Alger, Mustapha
YALAOUI occupa d’abord le poste de collaborateur de production long
métrage à l’ONCIC (Offi ce du Cinéma Algérien), avant de rejoindre
le service culturel du journal El Moudjahid. Après une longue
parenthèse dans l’entreprise familiale à Constantine, il participe à la
commission technique de mise en place de la presse indépendante et
est à l’origine de la création du deuxième journal « libre » du pays :
Les Nouvelles de l’Est (octobre 1990). Dès juin 1992, au lendemain de l’assassinat
de Mohamed Boudiaf, il met fi n à ses activités journalistiques pour s’investir dans
une PMI de chimie. Le Général K est son second roman, après La manipulation
(L’Harmattan, 2013).
Lettres
du mondeISBN : 978-2-343-12275-5
26,50 € Arabe
Mustapha YALAOUI
Le Général K











Le Général K

Lettres du Monde arabe

Fondée en 1981 par Marc Gontard, cette collection est consacrée à la
littérature arabe contemporaine. Réservée à la prose, elle accueille des
œuvres littéraires rédigées directement en langue française ou des
traductions.
Les œuvres poétiques relevant du domaine de la littérature arabe
contemporaine sont publiées dans la collection Poètes des cinq
continents et le théâtre dans la collection Théâtre des cinq continents.


Derniers titres parus :

Benchaar (Hamid), Le faux barrage, 2017.
Farqzaid (Bouchta), Fragments de vie de rien. Les luttes d’un jeune
Marocain, 2017.
Magharfaoui (Khalil), Les épines des roses, 2017.
Chali (Nasser), L’Apatride, 2016.
Satour (Djamal), Ligne de fuite, 2016.
Abdelmalki (Sidi Abdellah), Comme si un appel, 2016.
Redouane (Najib), Le legs du père, 2016.
Jmahri (Mustapha), Figues et châtiment. Nouvelles mazaganaises, 2016.
Berrada Ababou (Touria), Le quarantième jour, 2016.
Redouane (Najib), L’année de tous les apprentissages, 2015.

Ces dix derniers titres de la collection sont classés
par ordre chronologique en commençant par le plus récent.
La liste complète des parutions, avec une courte présentation
du contenu des ouvrages, peut être consultée
sur le site www.editions-harmattan.fr.




Mustapha YALAOUI






Le Général K





























Du même auteur


La manipulation, L’Harmattan, 2013.




















© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-12275-5
EAN : 9782343122755

PREMIÈRE PARTIE



1
Quand la lourde porte de la prison se referma derrière lui,
MohsenAl-Qasim fut saisi d’une impression indéfinissable, un mélange étrange
de pesanteur et de légèreté. Il resta longtemps sur place, droit comme un
« I », son sac pendant le long de sa jambe droite.
Un soleil resplendissant autant que peut l’être un soleil de mai trônait
au beau milieu du ciel ; une brise humide et chargée de senteurs de
jasmin soufflait doucement ; ses cheveux se soulevaient, puis retombaient
sur ses yeux distraits, mais qui semblaient tout voir, plantés comme deux
certitudes au milieu de son visage triste et austère.
Personne n’était venu l’attendre, il en fut presque soulagé.
La rue était déserte, à l’exception d’un jeune garçon qui se tenait
debout sur le bord du trottoir et l’observait avec une vive curiosité. Qui
était-ce ? se demanda-t-il. Et que faisait-il à cet endroit, à cette heure-là ?
Quelques instants plus tard, l’enfant courut à lui et lui dit :
— Tu en as mis du temps. On t’attendait plus tôt.
Mohsen-Al-Qasim ne put réprimer un léger frisson. La voix qu’il
entendit n’était pas celle d’un enfant, mais d’un adulte. Instinctivement, il
tourna la tête vers lui et le regarda attentivement ; non, il ne se trompait
pas, c’était bien un enfant.
Il ne pouvait guère avoir plus de douze ans ; un peu frêle, l’air
souffreteux, mais proprement vêtu.
— Dis-moi, comment t’appelles-tu ?
— Omar, répondit-il.
— Omar quoi ? reprit Mohsen-Al-Qasim.
— Omar, répéta l’enfant, laconique.

9 Mohsen-Al-Qasim, surpris de sa réaction, tenta une nouvelle approche.
— Bien ! Et d’où viens-tu ?
— Quelle importance ? répondit l’enfant, l’air grave, presque buté. Tu
ne me connais pas et je ne te connais pas. Et c’est sans doute mieux ainsi.
Mohsen-Al-Qasim resta muet d’étonnement. Il sentit sa main froide
– toute froide – trembler dans la sienne. Il la serra malgré lui et continua
à marcher, incapable de réfléchir ou de comprendre.
Il ne savait pas, à ce moment-là, que son passé venait brutalement de
le rattraper.
Peu de temps après, l’enfant s’arrêta, le regarda et dit :
— Quelqu’un veut te voir et je suis là pour te conduire à lui.
— Qui est cet homme ? lui demanda Mohsen-Al-Qasim, en arquant
un sourcil.
— Un homme, dit évasivement l’enfant.
— Tu le connais ?
L’enfant parut soudainement contrarié.
— Pourquoi tant de questions ? Tu as peur ?
— Pas particulièrement, répondit Mohsen-Al-Qasim en riant.
Pourquoi ? Je devrais avoir peur ?
L’enfant leva la tête et aperçut, volant dans le ciel, une nuée d’oiseaux.
— Les oiseaux connaissent-ils la peur ? interrogea-t-il. Je veux dire,
leur arrive-t-il d’avoir peur ?
— Franchement, je ne sais pas, répondit Mohsen-Al-Qasim, de plus
en plus étonné.
Ils continuèrent à marcher en silence. Ils empruntèrent l’avenue de
l’ALN, en direction du quartier des Tanneurs, puis remontèrent par des
venelles tout en paliers et se retrouvèrent quelques instants plus tard sur
une esplanade bordée de restaurants, de cafés, de bars et de boutiques de
souvenirs.


L’enfant venu l’accueillir à sa sortie de prison, Mohsen-Al-Qasim ne
le connaissait pas. Il ne l’avait jamais vu. Pourtant, quand il l’avait pris
par la main, il avait accepté sans hésitation de le suivre. On ne refuse pas
la main tendue par un enfant.
L’enfant le conduisit directement dans l’un des caf

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