Le mystère de la Chesnaie
268 pages
Français

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Le mystère de la Chesnaie , livre ebook

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Description

La Bretagne et ses croyances populaires, ses modes de vie, les guerres lointaines sont le théâtre de cette histoire qui se déroule en partie sous le règne de Saint Louis et à la fin du XXème siècle. Quelle en est l'intrigue ? L'intendant d'un château décède d'une mort étrange une nuit d'automne 1243. Toute une série d'événements s'en suivra, qui se concluront 700 ans plus tard. L'ouvrage montre l'évolution de la vie dans les campagnes de Bretagne.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2007
Nombre de lectures 195
EAN13 9782336258546
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur :
Faire face – Mémoires d’un chef d’état-major, Éditions Jean Picollec, 1996.
Le général qui pensait comme un civil, Éditions Jean Picollec, 2005.
© L’HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296038455
EAN : 9782296038455
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Roman historique Dedicace Remerciements Avertissement au lecteur Chapitre I - Le retour de Thomas Chapitre II - La poudre parle Chapitre III - Thomas s’installe Chapitre IV - La Chesnaie Chapitre V - Geoffroy chevalier Chapitre VI - Ensorcelés Chapitre VII - Émilie Chapitre VIII - Des traces de pas Chapitre IX - Thomas se marie Chapitre X - Enquête Chapitre XI - Le décès de Thibaud Chapitre XII - La Bretagne des années 50 Chapitre XIII - Un tragique accident Chapitre XIV - Les saints guérisseurs Chapitre XV - Prêche pour la croisade Chapitre XVI - Une embuscade Chapitre XVII - Une chasse au loup Chapitre XVIII - Saint Cado Chapitre XIX - Damiette Chapitre XX - Suez Chapitre XXI - Mansourah Chapitre XXII - Une cache gauloise Chapitre XXIII - L’incendie Chapitre XXIV - Geoffroy de retour Principaux personnages du roman Bibliographie
Le mystère de la Chesnaie

Jean Fleury
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions
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Bernard Henry GEORGE, L’hymne de Mameli , 2007.
Loup d’OSORIO, Les Folles de la Plaza de Mayo , 2007.
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Isabelle PAPIEAU, Les cloches de brume , 2005.
À ma mère, Blanche Marie, qui, quand j’étais enfant, m’a raconté cette légende, ainsi que les histoires de famille et les anecdotes rapportées dans cet ouvrage,
À mon épouse, Madeleine, qui m’a encouragé à écrire ce livre,
Remerciements
Je remercie le département « Armée de l’air » du Service historique de la défense pour les documents fournis sur la campagne de Suez et la médiathèque centrale de Vannes pour l’aide apportée dans mes recherches sur l’histoire de la Bretagne.
Avertissement au lecteur
Les évènements de ce roman se déroulent suivant deux périodes, la première au Moyen-âge au cours du 13 ème siècle, la deuxième plus récente, en 1985.
Le cadre général de la première période suit celui des histoires de France et de Bretagne. Par contre les détails rapportés sont de pure imagination.
À l’inverse, pour la deuxième période, les anecdotes racontées correspondent à des évènements réels, à des récits ou à des histoires locales tels que l’auteur les a entendus, voire vécus. Cependant, des noms et certains lieux ont été modifiés afin d’éviter tout rapprochement volontaire ou involontaire avec des situations réelles.
Le cadre général reste de pure fiction, tout en montrant la transformation en quelques décennies d’une Bretagne ancestrale en une région moderne.
Chapitre I
Le retour de Thomas
C’est la fin d’un hiver trop long. Les nuages gris courent dans un ciel lourd. La pluie tombe en gouttelettes fines et perle sur l’herbe verte. À travers la grisaille, les chênes dépouillés de leurs feuilles et alignés le long des champs semblent des silhouettes menaçantes. Les bois de pins qui alternent avec les parcelles cultivées forment des masses sombres impénétrables aux regards. Le long de l’un entre eux, un homme marche d’un pas lourd.
Il est sobrement vêtu : un bonnet de laine, des chaussures de cuir montantes et lacées, des braies noires et un surcot de coton bleu foncé usagé mais en bon état. Il se protège de la bruine grâce à une peau de vache tannée qu’il porte sur ses épaules. Courbé sous son sac, il évite les chemins creux aux profondes ornières et à la boue épaisse et préfère cheminer en bordure des champs. Sa démarche laisse transparaître une légère claudication.
En ce mercredi 15 avril 1242, Thomas Madurec rentre au pays. Bon à rien dans sa jeunesse, il s’est fait soldat combattant pour le plus offrant. Thomas a été de bien des batailles sans qu’au pays on ne sache trop pour qui il se bat.
Notre homme arrive à l’orée du bourg de Saint Cado et s’arrête devant une grande masure couverte de chaume, l’auberge locale, la Taverne des druides. Après un instant d’hésitation, il pousse la porte, franchit la marche du seuil et pénètre dans la salle en léger contrebas. Un bon feu pétille dans la cheminée et projette ses lueurs sur les murs. Une femme portant une longue robe et chaussée de sabots s’active dans la pièce pour y mettre un peu d’ordre. Les tables et les bancs attendent les clients.
« Salut la Marie, me voilà de retour au pays. Par le temps qui fait dehors, se réchauffer au coin du feu ne sera point de trop. - Tudieu, mon cousin, quelle surprise ! Depuis le temps, on disait dans les chaumières que tu étais passé à trépas. - Et bien non, tu vois, je suis toujours vivant, bien qu’un peu estropié. J’ai heureusement évité le pire et j’ai toujours ma jambe. Notre duc n’a pas voulu garder un boiteux de mon âge et puis un accord a été trouvé avec le roi de France. La guerre est finie et je suis de retour. Quelles sont les nouvelles du pays ? - Gilles et moi on tient cette auberge dont il a hérité de ses parents, mais la vie est difficile. Avec toutes ces guerres, les passants se font rares et sont regardants à la dépense. Et toi, qu’es-tu devenu ? - C’est une longue histoire. Comme tu sais, j’ai quitté le pays, il y a bien longtemps. C’était la disette et il fallait bien faire quelque chose. Le vicomte de Porhoët recherchait pour sa compagnie quelques gars costauds n’ayant pas peur de la bagarre. - C’est vrai que tu n’as jamais eu peur de faire le coup de poing. Je me rappelle que pour la fête de saint Cado quand notre procession rencontrait celle de Saint Congard, tu n’hésitais pas à déclencher un pugilat en l’honneur de notre patron, Cado le protecteur des soldats. Et tu en sortais toujours vainqueur, même si tu avais récolté quelques mauvais coups ! Notre saint voyait ainsi sa réputation pleinement justifiée ! - Le combat ne m’a jamais fait peur et c’est pour cela que je suis parti quand l’occasion m’en a été donnée. Mais cela a été dur au début. « Il faut s’entraîner et tenir le coup. » répétait notre sergent ! Et chaque jour il fallait faire de longues marches épuisantes. Notre capitaine disait que le plus important à la guerre était de pouvoir faire des lieues 1 et des lieues sans fatigue. Il rajoutait : « C’est la seule façon de pouvoir surprendre un ennemi. »
J’apprenais aussi à me servir d’une pique qu’il fallait garder acérée au bout de la hampe : viser entre les quatre membres de l’adversaire et lui porter le coup fatal sans qu’il puisse le dévier, n’est pas facile dans la mêlée. Il faut avoir force et coup d’œil. Et puis, il y avait les exercices de conquête de fortifications : quand l’ennemi se retire derrière des murailles, il faut aller le chercher. On approche en se protégeant de ses flèches par des boucliers ou des planches. Puis tandis que les archers décochent leurs traits sur les

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