Le Mystère du Cheyenne : Roman jeunesse, à partir de 10ans

Paul Bosc

Description

Guide pédagogique disponible
Michel doit passer deux semaines chez son cousin Antoine. Comment survivra-t-il loin des joies de la ville? Comment ne pas mourir d’ennui dans un petit village paisible? Pour Michel, l’aventure commence alors qu’il essaiera de découvrir Le mystère du Cheyenne, à l’insu des adultes pour qui les enfants doivent dormir avant minuit!

Sujets

• Jeunesse Aventure
• Mysteries
• Juvenilee Fiction
• Detective Stories

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 30 janvier 2012
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782896112616
• Langue: Français

Extrait

Table des matières
Chapitre 1
Vacances d'été : on part du mauvais pied
Chapitre 2
Premier jour à Sainte-Agathe
Chapitre 3
À l'aventure
Chapitre 4
Sur les rives de la Rouge
Chapitre 5
Sang ou rouille?
Chapitre 6
Encore du rouge
Chapitre 7
Une consultation
Chapitre 8
Esprits en vacances
Chapitre 9
Hanté de nouveau
Chapitre 10
Pris au collet
Chapitre 11
Interrogation
Chapitre 12
Mystère dévoilé
Chapitre 13
Retour à la maison
Les Éditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accordé dans le cadre des subventions globales aux éditeurs et reconnaissent l’aide financière du ministère du Patrimoine canadien (PADIÉ et PICLO) et du ministère de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour ses activités d’édition.
Couverture : Madeleine Vrignon Conception graphique : Plaines, 2e édition
Données de catalogage avant publication(Canada) Bosc, Paul, 1961- Le mystère du Cheyenne ISBN 978-2-89611-262-3 I. Titre PS8553,07368 M97 2000 jC843’.54 C00-920146-7 PZ23.B63 Mai 2000
© Bosc, Éditions des Plaines, 2004
382, rue Deschambault Saint-Boniface (Manitoba) R2H 0J8 Dépôt légal : 2e semestre 2004 Bibliothèque nationale du Canada et Bibliothèque provinciale du Manitoba
Le mystère du Cheyenne
Paul Bosc
roman
Plaines
À Julienne, Jacinte, Julien et Chanelle
Chapitre 1
Vacances d'été : on part du mauvais pied
Maman a raison. Les mamans ont toujours raison. Du moins, c’est ce qu’on dit. Je l’ai poussée à bout! C’est ma faute si maintenant je dois aller passer deux semaines chez oncle Adrien et tante Aline.
Les vacances d’été avaient pourtant bien commencé. Le premier juillet, nous avons marché jusqu’à la Fourche, le grand rendez-vous de Winnipeg. Ce fut une journée super!
Le lendemain, mes parents sont retournés au travail. Une nouvelle gardienne, qui ne nous aime pas trop, est venue chez nous. Elle ne veut jamais faire quoi que ce soit avec ma sœur et moi, alors nous nous disputons et nous nous chamaillons de plus en plus souvent.
Vendredi, la gardienne déclara à mes parents qu’elle refusait de continuer à garder des enfants si tapageurs. Il faudra trouver une autre gardienne!
Ma sœur et moi continuons de nous chicaner toute la journée du samedi. Grave erreur!
Ce soir-là, ma mère fit quelques appels téléphoniques. Quinze minutes plus tard, elle nous annonça que puisqu’on ne trouverait jamais de gardienne pour lundi, on nous séparerait en nous envoyant chez de la parenté. Ma sœur, chez oncle Pierre et tante Diane et moi, chez oncle Adrien et tante Aline. Je n’ai soulevé aucune objection. Le visage de ma mère était encore tout rouge.
Dimanche vers treize heures, ma sœur s’en alla chez oncle Pierre et tante Diane qui demeurent à Saint-Vital, en banlieue de Winnipeg.
— Embrasse ta petite sœur me dit maman. Tu ne la verras pas durant deux semaines.
Je me sens hypocrite de l’embrasser après lui avoir fait de la misère toute la semaine. Je m’exécute et elle reste aussi surprise que moi.
C’est à mon tour de partir. En route vers la demeure d’oncle Adrien et de tante Aline à Sainte-Agathe, je pense à ce qui m’attend.
Là où je vais, il y a deux autres enfants avec qui il faudra tout partager. Et malheur, ma cousine Amélie, qui n’a que six ans. À y penser, c’est pareil à une petite sœur! Quel désastre! Sans doute, elle sera tout aussi agaçante! Est-ce que maman a pensé à cela? J’ai envie de soulever ce point, mais je vois dans le rétroviseur que ma mère ne sourit pas encore.
Chez oncle Adrien et tante Aline, j’ai un cousin âgé de onze ans. Antoine est un garçon, alors je pourrai jouer avec lui. De plus, il a un an de moins que moi, alors je pourrai sans doute prendre les décisions. Et ma tante sera sans doute de mon côté en cas de dispute car je suis la « grande visite ». Je commence à voir le tout d’un œil plus positif.
Tout à coup, la voiture ralentit pour tourner à gauche vers le petit village de Sainte-Agathe. Je sors de ma rêverie. J’ai oublié que nous nous rendons seulement à une vingtaine de kilomètres au sud de chez nous. Je ne viens pas dans le coin très souvent.
Mon père parcourt quelques rues et s’arrête devant une maison bleue à deux étages. Il annonce :
— Nous y voici!
— Enfin, soupire ma mère.
Chapitre 2
Premier jour à Sainte-Agathe
Après une nuit de sommeil, je me réveille dans un lit étranger et peu confortable. J’espère que tout le monde dans la maison aura oublié la scène gênante de la veille. Comme d’habitude, au moment de son départ, ma mère m’a traité comme un petit gars de quatre ans. J’ai rougi devant tout le monde. Et mon père qui n’arrêtait pas de me prévenir que des milliers de dangers me guettaient hors de la grande ville. Il a oublié que je fais du vélo dans les rues les plus congestionnées de Winnipeg! Je me lève en même temps que mon cousin Antoine. J’espère qu’il n’a rien retenu de tout ça.
— Bonjour, mon petit cousin Michel! Ça va bien ce matin sans ta maman et ton papa? N’oublie pas! Des bas et des petites culottes propres tous les jours!
Il est trop tard pour faire semblant de dormir. Alors, mine de rien, je pars m’enfermer dans la salle de bain pour réfléchir. Pendant deux semaines, je vais devoir coucher dans la même chambre que mon cousin. Pendant deux semaines, il aura l’occasion de me taquiner.
Mon cousin frappe à la porte et j’ouvre avec hésitation.
— Eh, Michel! Voyons donc! Je te taquine! Viens en bas déjeuner. As-tu faim? Moi, je crève de faim.
— Oui, je suppose…
— Alors descendons!
Le petit déjeuner, comme on dit, est la meilleure partie de la journée. Ce jour-là, c’est certainement le cas! Antoine et moi, planifions jouer dehors matin, midi et soir. Malheureusement, la mère d’Antoine a prévu du travail pour nous.
— Allez ramasser des pois dans le jardin et écossez-les sur les marches de la galerie. Ensuite, vous pourrez arracher les mauvaises herbes du jardin.