Le Patriote ou l absurdité de Maître Ibrahima Diawara
158 pages
Français

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Le Patriote ou l'absurdité de Maître Ibrahima Diawara , livre ebook

158 pages
Français

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Description

La Patriote ou l'absurdité de Maître Ibrahima Diawara est un roman satirique qui pose le problème de l'élite africaine formée en Europe, qui rentre en Afrique où elle ne se retrouve plus, car cette société est minée par la dictature, le népotisme, l'arbitraire, l'embourgeoisement de la classe politique. Quelqu'un qui a un idéal ne peut pas le conserver. Il sombre comme tout le monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 160
EAN13 9782296717206
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Patriote ou l’absurdité
de Maître Ibrahima Diawara
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13963-3
EAN : 9782296139633

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Mutshipayi K. Cibalabala


Le Patriote ou l’absurdité
de Maître Ibrahima Diawara


Roman


Préface de Fidèle Petelo Nginamau


L’Harmattan
Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen


Dernières parutions

Moussa RAMDE, Un enfant sous les armes et autres nouvelles , 2010.
Raymond EPOTÉ, Le songe du fou , 2010.
Jean René Ovono Mendame, La légende d’Ébamba , 2010.
Bernard N’KALOULOU, La Ronde des polygames , 2010.
Réjean CÔTE, La réconciliation des mondes, A la source du Nil , 2010.
Thomas TCHATCHOUA, Voyage au pays de l’horreur , 2010.
Eric-Christian MOTA, Une Afrique entre parenthèses. L’impasse Saint-Bernard (théâtre), 2010.
Mamady KOULIBALY, Mystère Sankolo , 2010.
Maxime YANTEKWA, Survivre avec des bourreaux , 2010.
Aboubacar Eros SISSOKO, Moriba-Yassa. Une incroyable histoire d’amour , 2010.
Naïma BOUDA et Eric ROZET, Impressions et paroles d’Afriques. Le regard des Africains sur leur diaspora , 2010.
Félix GNAYORO GRAH, Une main divine sur mon épaule , 2010.
Philippe HEMERY, Cinquante ans d’amour de l’Afrique (1955-2005) , 2010.
Narcisse Tiburce ATSAIN, Le triomphe des sans voix , 2010.
Hygin Didace AMBOULOU, Nostalgite. Roman , 2010.
Mame Pierre KAMARA, Le festival des humeurs , 2010.
Alex ONDO ELLA, Hawa… ou l’Afrique au quotidien , 2010.
Arthur SCAMARI, Chroniques d’un pays improbable , 2010.
Gilbert GBESSAYA, Voyage dans la société de Bougeotte , 2010.
Gaston LOTITO, Ciels brûlants. Sahel – 1985 , 2010.
Marouf Moudachirou, Une si éprouvante marche. Récit , 2010.
Appolinaire ONANA AMBASSA, Les exilés de Miang-Bitola , 2010.
Juliana DIALLO, Entrée dans la tribu , 2010.
Du même auteur

Ouvrages collectifs
Les romanciers congolais et la satire, Paris, L’Harmattan, 2009.
Bertin Makolo Muswaswa, (Sous la dir. de), Valeurs et Mentalités dans la littérature zaïroise. Actes de premières journées d’étude de littérature francophone, Kinshasa, Editions universitaires africaines, 1996.
Alphonse Mbuyamba Kankolongo, (Sous la dir.de), Combats pour la promotion de la littérature africaine. Mélanges offerts au professeur Pius Ngandu Nkashama (sous presse).
Kalamba Nsapo et Bilolo Mubabinge (sous la dir. de), Mélanges en honneur du Prof. Bimwenyi Kweshi, Allemagne, Publications, Universitaires Africaines,2009.
Koen Vanhaegendoren (sous la direction de) Esthétique et politique. Autour de l’œuvre littéraire de José Tshisungu wa Tshisungu, Toronto (Canda), Editions Gloro, 2010.

Monographies publiées et quelques ouvrages
Regard sur la littérature africaine contemporaine, Kinshasa, ESP, 1986.
La littérature africaine et sa société, Kinshasa, ESP, 1986.
Un autre débat sur la littérature zaïroise, (collectif), Kinshasa, 1988.
La survivance de la tradition orale dans la littérature africaine d’expression française, Essai d’analyse sociocritique appliquée à quelques romans africains, Kinshasa, ESP, 1988.
Zamenga Batukezanga, L’une des figures de proue de la littérature zaïroise, Kinshasa, ESP, 1989.
L’image de la société zaïroise à travers L’instant d’un soupir d’Emongo Lomomba, Kinshasa, ESP, 1989.
Quelques réflexions sur la francophonie au Zaïre, Kinshasa, ESP, 1990.
Son Excellence Monsieur le Ministre adore le whisky (Pièce de théâtre), primée au concours littéraire co-organisé par l’Union des Ecrivains Congolais et le Ministère de la Culture et Arts, Paris, Publibook, 2008.
Le brouillard plane sur Makabana (roman), Edilivre, Paris 2009.
Les guerres, les répressions et les conflits armés dans la littérature africaine d’expression française , Paris, Edilivre, 2010.
Peinture de certaines réalités sociales dans le roman congolais (ouvrage à paraître).
La survivance de la tradition orale africaine dans le roman congolais (à paraître aux Editions Universitaires Européennes).
Dédicace
Pour mon fils Fabrice Badibanga Mutshipayi
Le voyage n’est pas la mort. Loin des yeux près du cœur.

A la mémoire de mon fils aîné Jean-Paul Patience Bakajika Ngalamulume Mutshipayi
Arraché tragiquement à mon affection en 1994. Dans les concessions de Livulu où tu résides que ma voix te parvienne ! Wewe wakafwa bwa kumpandisha meme mubiwabo. Balwishi betu bakashala ku bundu. Nzambi yeye mwena bantu udi ne luse bwabo. Lelu ndi mu buloba bulaya, wewe udi kudi tatu udi ne bionso. Udiadia kebe wendela bwenyi. Badi ne matshio a kumvua bumvue.
(Tu es mort pour me sauver la vie. Nos ennemis sont confondus. Dieu est le Sauveur des hommes, il a pitié pour eux. Aujourd’hui, je vis dans le monde où il m’a déporté. Et toi tu vis aux côtés du Seigneur Jésus-Christ, Maître de tout. Il possède tout ce dont nous avons besoin. Que le coupable succombe à l’épée du Seigneur ! Je ne trahirai jamais ta mémoire. Que ceux qui ont des oreilles entendent !)
Préface
L’Afrique apparaît, en ce XXIème siècle, mais déjà depuis l’ère des indépendances, comme le continent des maudits, des désordonnés, des démunis, des instables. Des remèdes sont prévus, étudiés, parfois même appliqués ça et là, mais sans résultat. Que faut-il attendre de l’Afrique ? Que peut faire l’Africain ? Y a-t-il espoir de rédemption possible pour nous ?

La lecture du roman Le Patriote nous plonge à la fois dans toutes ces interrogations. Le héros de ce roman, un » Maître » qui exerce à Paris, un exilé qui doit fuir son pays après avoir été condamné, est mû essentiellement par le souci de l’avenir du continent noir : avenir incertain, avenir préoccupant, vu l’inconscience de nos directions politiques et économiques, l’ignorance et la médiocrité de nos peuples, éléments de pesanteur qui bloquent puissamment l’essor du progrès et du développement. Ainsi le pays imaginaire d’Allahissa n’est que symbole de toute l’Afrique malade et apparemment promise à l’anéantissement, tant est grande la déliquescence des hommes et de la terre.

Mutshipayi CIBALABALA K. a le mérite de rappeler à notre attention une réalité banale, celle de l’instabilité politique de nos pays. Une réalité banale qui, si l’on n’y fait attention, risque de nous engloutir tous. Ce faisant, il se montre lui-même « patriote », car il veut conjurer l’apocalypse africaine. La thématique qu’il développe intègre ainsi l’exigence de la démocratisation des structures politiques ; ne sommes-nous pas, depuis la perestroïka de Gorbatchev, dans la vogue ou vague de démocratisation, que nous ont apportée « le vent d’Est » et la poussée toujours impérialiste des stratégies occidentales ?

Sa démarche est simple. Elle se fait en deux temps : rappeler ce fait de l’instabilité ; dénoncer les causes, à l’intérieur les frustrations dues aux injustices du monolithisme politique, qui finissent par générer, avec le temps, les révolutions de palais ; à l’extérieur, les manipulations de toutes sortes et les dépendances conséquentes, qui font des régimes locaux des commissionnaires des intérêts financiers d’outre-mer… ou d’outre océan.

Et tout le bataclan humanitariste n’est qu’un prétexte pour exercer des chantages politiques : tel dirigeant qui se fait indésirable, malgré est menacé, pour avoir violé les « droits de l’homme » ; tel autre reste désirable, malgré qu’il viole les mêmes droits. Et que vive le grand jeu des marionnettes !

Face à toutes ces « insanités », le Patriote propose l’amour de son pays . Cet amour est le fonds qui manque le plus, tant nos sociétés de veulerie, l’opportunisme, la débrouillardise de mauvais aloi (qui est plutôt « le pillage », cette chose que la majorité croit admise et bonne !).

Seulement, le « maître » n’est pas à sa place, dans une société qui n’a pas encore pu – ou qui ne veut plus – intérioriser cette valeur. Il est donc naturellement incompris par le peuple, qui ne le soutiendra pas contre l’arbitraire de la soldatesque après des actions d’éclat (en faveur de ce peuple pourtant) ; « persona non grata » pour le régime qui voit en lui un ennemi à éliminer, d’autant plus que c’est un intraitable trop attaché aux principes, dans une société qui n’en a point ! Qui ne les aim

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