Le Secret des Toscans
302 pages
Français

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Le Secret des Toscans , livre ebook

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Description

Sedan, 1587. Le chevalier Jean de Minville est envoyé dans cette petite principauté par la Régente Catherine de Médicis afin de faire la lumière sur l'assassinat d'un membre d'une riche famille toscane. Paris, 2007. Le lieutenant de police Emma Rivière, enquête sur une série d'agressions et de meurtres inexpliqués, survenus dans la communauté scientifique et universitaire. Rien ne semble a priori relier l'agent secret de la reine et la jeune flic intrépide. Pourtant, ces deux enquêtes vont se fondre en une seule pour tenter de lever le voile sur le secret des Toscans.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 217
EAN13 9782336270982
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296095359
EAN : 9782296095359
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace Sedan, le 20 avril 1587 Paris, le 13 octobre 2007 Sedan, le 21 avril 1587 Paris, le 14 octobre 2007, 23 heures 45 Monastère de Casamari, le 12 juillet 1494 Paris, le 15 octobre 2007, 9 heures Lucques, le 10 octobre 1567 Sedan, le 21 avril 1587 Prieuré de La Breille, le 12 mai 1371 Paris, le 18 octobre 2007 Peniscola, le 12 novembre 1291 Prieuré de La Breille, le 13 mai 1371 Florence, le 20 septembre 1531, 19 heures Paris, le 30 août 1547 Paris, le 20 octobre 2007 Tours, le 30 mai 1292 Sedan, le 30 avril 1587 Lyon, le 19 juin 1572 Paris, le 26 octobre 2007 Trans-en-Provence, le 25 août 1494, Sedan, le 02 mai 1587 Fréjus, le 20 septembre 1533 Sedan, le 30 octobre 2007 Sedan, le 30 septembre 1494 Paris, le 10 mars 1575 Lyon, le 5 novembre 2006, Paris, le 3 novembre 2007 Sedan, le 17 mai 1587 Sedan, le 4 novembre 2007 Milan, le 16 mars 2007 Sedan, le 26 mai 1587 Sedan, le 5 novembre 2007 Sedan, le 22 septembre 1591 Paris, le 6 novembre 2007 Milan, le 7 novembre 2007 Paris, le 7 novembre 2007 Sedan, le 12 novembre 2007 Argentan, le 09 novembre 2007 Paris, le 10 novembre 2007 Orta, le 08 novembre 2007 Paris, le 12 novembre 2007, 15 h 00 Sedan, le 13 novembre 2007 Paris, le 13 novembre 2007 Verbania, le 11 novembre 2007 Paris, le 12 novembre 2007, 15 h 00 Argentan, le 17 novembre 2007 Paris, le 18 novembre 2007 Paris, le 19 novembre 2007 Milan, le 21 novembre 2007 Paris, le 22 novembre 2007 Paris, Faculté de La Sorbonne, le 8 janvier 2008
Le Secret des Toscans

Jean-Michel Lecocq
A mon épouse Joëlle
sans qui ce roman n’auraitjamais pu être écrit....
Sedan, le 20 avril 1587
Ce soir-là, la nuit tomba plus tôt que d’ordinaire. Le ciel bas sans doute. Et aussi cette pluie à la fois drue et fine derrière laquelle tout disparaissait. Le cavalier dont on devinait à peine la silhouette sous les trombes d’eau paraissait immobile tant il avançait avec peine sous cette muraille liquide, redoublant de prudence pour éviter à son cheval de trébucher dans les ornières profondes qu’avaient accentuées les averses incessantes et que l’obscurité du sous-bois masquait à sa vue. Et pourtant l’homme était impatient d’arriver. De loin, il avait aperçu les lueurs d’un brasier. Certainement le feu que la garde du château avait allumé pour se tenir chaud. Le sous-bois était totalement obscur mais le cavalier se sentait à présent en sécurité. Il savait qu’à moins d’une lieue de la ville, il ne courait plus aucun danger. Il avait dû s’écarter de l’itinéraire habituel afin d’éviter les Ligueurs qui tenaient l’Argonne et dont les troupes assuraient le contrôle des accès à la Principauté. Si une messagerie puis le coche d’eau avaient pu l’acheminer de Paris à Neufchâtel, il lui avait fallu acheter un cheval pour parcourir avec discrétion la vingtaine de lieues qui le séparait du but de son voyage. De ferme en ferme, il avait pu bénéficier de la complicité de familles converties dont on lui avait confié la liste. Celle-ci, soigneusement établie et tenue à jour au fil des années, permettait aux Huguenots en fuite de trouver, chaque soir, le gîte et le couvert. Les campagnes étaient sorties exsangues des affrontements religieux qui avaient suivi la Saint-Barthélemy. S’ajoutaient à cela les bandes de mercenaires qui, démobilisées et privées de solde, se livraient régulièrement à des exactions en Brie et en Champagne. Le Conseiller De Cotte, Huguenot discret que Catherine de Médicis avait prudemment gardé dans son entourage, lui avait confié ce document en lui faisant promettre de le détruire à son arrivée ou en cas de péril imminent. C’était une marque de grande confiance car il n’était pas réformé et c’était seulement le caractère de sa mission et le fait qu’il était un capitaine connu pour son intégrité et son ouverture d’esprit qui lui avait valu cette exception à une règle intangible dans la communauté protestante. Ces étapes ménagées dans des fermes isolées de l’Argonne et faites le plus souvent d’un lit de paille et d’un quignon de pain trempé dans un mauvais bouillon agrémenté d’un peu de vin chaud, lui avaient permis de terminer son voyage en sécurité et sans fatigue extrême. Une petite malle en bois, sanglée sur la croupe du cheval, contenant les quelques effets qu’il avait cru utile d’emporter pour son voyage, constituait son seul bagage. Il envisageait d’acheter le reste sur place. Lorsqu’il arriva devant les murailles, il vit s’avancer vers lui un garde qui, sans un mot, s’empara des guides pour le conduire, au-delà de la herse qui se levait en grinçant, à l’intérieur de la ville où, visiblement, il était attendu car, une fois la porte franchie, un autre homme prit le relais du garde et l’invita à descendre de cheval.
- Nous vous attendions. Je vais vous conduire au château mais Madame souhaite la plus grande discrétion. C’est pourquoi nous allons faire le reste du chemin à pied.
- Qui vous a prévenus de mon arrivée ?
- Nous avons des alliés sûrs dans les environs et des pigeons pour communiquer. Dès hier soir, nous vous savions à douze lieues d’ici.
Sans plus de protocole, un autre soldat surgi de l’une des guérites qui flanquaient la porte s’empara de son bagage et partit devant eux d’un pas rapide, la malle sur l’épaule. La pluie redoublait d’intensité. La silhouette du soldat parti devant avait bien vite disparu derrière les trombes d’eau. Les lanternes à huile que l’on devinait aux angles des immeubles avaient été éteintes. L’heure du couvre-feu était largement passée et pas une seule âme n’errait dans les rues étroites et froides de la ville. Une odeur fétide les accompagnait. Seule, la lumière blafarde du fanal que tenait son guide permettait au voyageur de voir où il mettait les pieds et d’éviter de buter sur les pavés rendus glissants par la fiente des chevaux et descellés par les roues des charrettes. Son compagnon l’obligeait à une allure rapide qui commençait à faire ressurgir, dans ses jambes, la fatigue de la journée. On aurait dit que son guide avait deviné ses sentiments :
- Nous sommes bientôt arrivés mais il faut faire vite. Affaire de discrétion ! Madame a demandé à vous voir demain matin, à la première heure. Tout est prêt pour vous recevoir. Vous logerez au château. Les deux hommes cheminèrent une dizaine de minutes encore avant d’arriver au pied des imposantes murailles du château au sommet desquelles rougeoyait le feu que l’homme avait aperçu depuis les hauteurs. Cet imposant château, construit au XVème siècle n’avait pas été conçu comme une résidence mais comme une forteresse chargée de défendre l’une des frontières les plus sensibles du royaume, face à la Lorraine et à la Bourgogne ennemies de Charles VII. Ce n’est que vers la fin du siècle que, la ville et ses environs immédiats devenant une Principauté, les seigneurs du lieu s’y étaient installés, au prix d’aménagements successifs qui n’étaient jamais venus à bout du caractère spartiate et peu hospitalier des lieux. La ville s’était développée tout autour, coincée entre le château et les murs extérieurs.
Les deux hommes pénétrèrent dans la forteresse par une minuscule porte située dans l’angle d’un bastion, au fond des douves sèches. Après que son guide eut refermé à clef la lourde porte de chêne, notre voyageur se trouva engagé dans un long couloir qu’éclairaient faiblement quelques torches placées de loin en loin et qui empestait l’humidité. Notre homme dégoulinait lui-même de toute la pluie qu’il avait subie depuis son départ le matin et n’aspirait qu’à se retrouver un peu au sec. Au terme d’un long circuit dans un dédale de couloirs et de salles, ils arrivèrent dans une chambre meublée avec simplicité d’un mobilier austère mais parmi lequel il aperçut avec délice un lit garni. Il reconnut immédiatement dans les motifs cousus sur le couvre-pieds de satin vert les armes de la maison de Bouillon. Au centre de la pièce, trônait une baignoire en cuivre que des servantes achevaient de remplir d’une eau encore fumante. Un pichet de vin et quelques biscuits secs posés sur une assiette traduisaient les intentions amicales de son hôtesse. Dans l’âtre crépitait un feu fraîchement allumé dont la chaleur commençait à gagner la pièce. Elle y répandait une fort

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