Les Terres promises
165 pages
Français

Les Terres promises , livre ebook

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165 pages
Français

Description

Le récit d'Isabelle Guyon évoque les terres promises qui jalonnent l'existence de son personnage principal, une jeune fille que nous suivons de l'adolescence à l'âge adulte. Tout au long de cette histoire, nous la voyons surmonter peu à peu les obstacles successifs auxquels elle est confrontée. Elle fait aussi l'expérience de la pauvreté et du dénuement. Les liens tissés avec les autres et la ténacité sont, comme dans les précédents textes du même auteur, les piliers essentiels sur lesquels elle s'appuie pour avancer.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 décembre 2017
Nombre de lectures 3
EAN13 9782140052583
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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ses
Isabelle Guyon
Les Terres promises
Les Terres promises
Récit
collection Amarante
Les Terres promises
Amarante Cette collection est consacrée aux textes de création littéraire contemporaine francophone. Elle accueille les œuvres de fiction (romans et recueils de nouvelles) ainsi que des essais littéraires et quelques récits intimistes.
La liste des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr
Isabelle Guyon Les Terres promises Récit
Du même auteur
La Mer des Pluies, récit, L’Harmattan, 2009 Identification et autres nouvelles, L’Harmattan, 2010 De Livres en îles, L’Harmattan, 2012 Marseille retrouvée, L’Harmattan, 2014 Le Grain du Temps, L’Harmattan, 2015 Les Sourds sont-ils mal entendus ?,L’Harmattan, 2016 Au sortir des forêts, L’Harmattan, 2016
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-13589-2 EAN : 9782343135892
À Françoise Schreiber-Doiret
Chapitre I  J’imaginais que ma bicyclette était un cheval et je l’appelais Crin Blanc. Je lui donnais à boire dans les flaques d’eau dès que j’en croisais. Mais il était rare qu’il plût à Marseille, et je devais souvent me résigner à le laisser sur sa soif. Quand j’appuyais sur ses pédales avec une énergie sans cesse renouvelée, mon vélo vibrait sous les assauts de mes jambes « maigres comme des allumettes », disait maman. Toute son ossature frémissait, du garde-boue jusqu’au guidon, sous l’élan imprimé par mes pieds au pédalier.  Pouvoir me rendre seule au collège était une liberté inconnue jusqu’alors et une grande jouissance pour moi. Il n’y avait pas de doute : avec le passage dans le secondaire, une nouvelle aventure commençait.  Je m’élançais joyeusement depuis notre immeuble de la Rouvière sur le grand boulevard qui bordait notre cité, ayant attaché avec un tendeur, sur le porte-bagages derrière, le cartable usé par ma sœur avant moi. Je glissais sur la route devenue aussi fluide qu’un fleuve, me lovant dans les virages des ruelles, épousant au plus près tous les dénivelés, contournant d’un mouvement souple les bosses et les trous du goudron, humant, le nez au vent, l’odeur des arbustes débordant des murets qui barraient la vue des villas dans les quartiers plus résidentiels que je traversais. Je profitais de l’ombre intermittente de certaines rues, rasant les plus hauts murs d’une campagne soudain apparue au milieu du trajet. Puis je passais de la pénombre à la lumière qui brusquement revenait, envahissait tout et m’aveuglait.  Mon vélo méritait bien le nom que je lui avais donné : il était aussi agile et conciliant qu’un cheval. Il suivait ma cadence et mes moindres changements de cap, il accompagnait l’inclinaison de mon corps quand je me
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