Mallarmé
147 pages
Français
147 pages
Français

Description

"Les principaux commentateurs de Mallarmé, qu'ils l'aient longuement pratiqué ou traité comme d'une respectable puissance avec laquelle il faut faire les comptes, l'ont manqué d'un ou de plusieurs degrés de simplicité. L'ésotérisme le plus secret de Mallarmé, c'est sa familiarité avec l'élémentaire." Paul Aïm dans les années 1978-1980 se livre à une étude systématique de Mallarmé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2018
Nombre de lectures 4
EAN13 9782140054341
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Paul AÏM
M A L L A r M é
La modeRnItÉ au bout de l’aRchaïsme
Préface de PierrePaul Bracco
Mallarmé
Paul AÏM Mallarmé La modernité au bout de l’archaïsme Préface de Pierre-Paul Bracco
Du même auteur L’essence des mots,en collaboration avec Gisèle Mayet-Albagnac,Hachette Éducation, 2008 Où en sommes-nous avec le nucléaire militaire ?L’Harmattan, 2011 Vivre et exister, à l’épreuve du nucléaire, L’Harmattan, 2011
© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-13613-4 EAN : 9782343136134
PRÉFACE Les principaux commentateurs de Mallarmé, qu’ils l’aient longuement pratiqué ou traité comme d’une respectable puissance avec laquelle il faut faire les comptes, l’ont manqué d’un ou de plusieurs degrés de simplicité. L’ésotérisme le plus secret de Mallarmé, c’est sa familiarité avec l’élémentaire. Paul Aïm Paul Aïm, philosophe, est mort le 25 février 2015. Nous nous sommes connus à Montréal à la toute fin des années 60. Je suis venu enseigner à l’université McGill, au département de français, où lui-même enseignait depuis quelque temps. La rencontre – avec ce qui suppose de présence à l’autre, d’ouverture réciproque, et bientôt de grande et belle amitié – fut immédiate. Phénomène émouvant de confluence, qui nous a permis de couler ensemble pendant presque cinq décennies. Et, malgré les obstacles organiques nombreux qui vont obstruer son
7
cours, Paul Aïm n’a pas ralenti son débit, et les ultimes méandres médicaux ne l’ont pas empêché de rejoindre les eaux profondes, non pour s’y perdre mais pour y renaître. Durant les années montréalaises, il travaille d’arrache-pied sur l’œuvre de Montaigne et avance l’écriture d’un livre, dont la première partie, plus de 170 pages dactylographiées, s’intitule :Montaigne penseur. Paul Aïm considère en effet qu’avecLes Essais Montaigne invente une forme de pensée, à laquelle la philosophie cartésienne ne va pas du tout rester fidèle, abandonnant au contraire cette axiologie nouvelle et cet esprit pour se retrancher sur la métaphysique. Il voit un Montaigne porteur d’un savoir rejoignant celui des philosophes du XIXème et s’apprête à développer l’idée que le XVIIème correspond à une sorte de recul par rapport à Montaigne, mais à l’intérieur de ce recul – et la chose est d’importance – la philosophie va tout simplement réussir. Après son retour en France, dans la région parisienne, à Vitry-sur-Seine, puis à Paris même, il poursuit son travail sur Montaigne, mais en 1978 et jusqu’en 1981-82, il se livre à une étude systématique de Mallarmé, là même où il aperçoit de surprenantes similitudes, de profondes correspondances. Le chapitre écrit sur la gloire et la solitude de Montaigne peut aisément servir de trait d’union avec les premières lignes inscrites dans les carnets consacrés à Mallarmé. Sur la couverture cartonnée d’une chemise, d’un bleu très pâle, à la fois grisé et jauni par le temps, des mots apparaissent clairement pour en indiquer le précieux contenu : Esquisses et Traces deMallarmé. Il y avait là une partie de ses recherches et de ses réflexions tirées d’un certain nombre de sources, dont j’ai pu prendre connaissance: en tout premier lieu,Les œuvres complètes,
8
dans la Pléiade de 1945 par Henri Mondor et G. Jean-Aubry. Mais aussi : -Mallarmé lycéend’Henri Mondor, Gallimard, 1954… exemplaire abondamment coché, souligné, annoté, avec de longs développements quelquefois, qui se retrouveront insérés par la suite dans tel ou tel texte. -Propos sur la poésie, recueillis par Henri Mondor, éditions du Rocher, 1958. -Le “Livre” de Mallarmé de Jacques Schérer, Gallimard, 1957. - “Stéphane Mallarmé”, numéro spécial de la revue Les Lettres, 1948. -Vers une explication rationnelle du “Coup de dés”par Gardner Davies,José Corti, 1953… éditions exemplaire très annoté également. - Un coup de dés jamais n’abolira le hasard de Stéphane Mallarmé, édition mise en œuvre et présentée par Mitsou Ronat, Change errant / d’atelier, 1980. -Pour un Tombeau d’Anatole de Stéphane Mallarmé, introduction de Jean-Pierre Richard, éditions du Seuil, 1961. -Stéphane Mallarmé, son oeuvreFabureau, d’Hubert La Nouvelle Revue Critique, 1933. -Les clefs de Mallarmé de Charles Chassé, Aubier, 1954. Et encore deux chapitres de Maurice Blanchot dans L’Espace littéraire, Gallimard, 1955 ; le chapitre sur “Le bonheur de Mallarmé” dansFiguresGérard Genette, de éditions du Seuil, 1966 ; et divers articles de Valéry, Sartre ou Derrida.  Il me faut mentionner tout de suite qu’il n’existe pas de manuscrit, serait-ce un manuscrit de premier jet et serait-il ici ou là raturé, corrigé. Le travail s’est interrompu – à la suite d’une grave alerte médicale –, mais il n’avait
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents