Marine, autopsie d un amour
224 pages
Français

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Marine, autopsie d'un amour , livre ebook

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Description

Cette histoire authentique nous entraîne dans un labyrinthe sentimental où homosexualité et sérénité ne vont pas toujours de pair. De la rencontre de Marine et Morgane résulte un amour passion qui va bouleverser leurs vies. Morgane vit sans retenue cette sexualité "hors normes" en totale contradiction avec son éducation bourgeoise. Marine, elle, prisonnière d'un sentiment aveugle et destructeur assume pleinement son rôle d'initiatrice ; l'une et l'autre vont connaître par des chemins différents l'appel de la "foi"...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2005
Nombre de lectures 72
EAN13 9782336276717
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection Chrétiens Autrement
dirigée par Noël HILY
Appel aux chrétiens :
Croyons-nous comme avant ?
Croyons-nous tout ce qui est affirmé dans les Églises ?
Que disons-nous ?
Nous sommes nombreux à souhaiter nous exprimer en toute liberté, dans des groupes de réflexion, dans des associations diverses de chrétiens, mais aussi dans des revues et des livres. Beaucoup désirent aussi célébrer leur foi chrétienne dans des cérémonies qui tiennent compte de la culture moderne. Nous proposons à ceux qui le désirent d’écrire leur livre personnel, de participer à des livres collectifs pour dire publiquement une foi chrétienne du XXI e siècle.
C’est le but de cette collection, laisser la liberté de parole à tous ces chrétiens en recherche.
(voir la liste des livres parus dans la collection en fin de livre)
Noël Hily 12, rue de Recouvrance 45000 Orléans Tél. : 0 238 54 13 58
© L’Harmattan, 2005
9782747579179
EAN : 9782747579179
Sommaire
Collection Chrétiens Autrement Page de Copyright Page de titre Epigraphe REMERCIEMENTS Dedicace CLIN D’ŒIL À MES COMPATRIOTES... ET AUX LECTEURS... CHAPITRE I - « Provence-Azur » CHAPITRE II - La vie des pensionnaires CHAPITRE III - La révélation ! CHAPITRE IV - Morgane, l’amour et les autres CHAPITRE V - Premier revirement CHAPITRE VI - Marine s’installe à Paris, chez Vanessa CHAPITRE VII - Marine et Morgane : vie de couple ! CHAPITRE VIII - Et le travail ?... CHAPITRE IX - Rue Championnet CHAPITRE X - Paul et Sylvie CHAPITRE XI - Retrouvailles — L’Ornain CHAPITRE XII - Tabous, préjugés : les complications s’annoncent ! CHAPITRE XIII - Le sacrifice de Marine CHAPITRE XIV - Règlements de comptes CHAPITRE XV - Paul : oui ! Sylvie : non ! CHAPITRE XVI - Quand les désirs s’affirment ! CHAPITRE XVII - Évocation de l’homosexualité : pour ou contre ? CHAPITRE XVIII - La lettre... CHAPITRE XIX - Dolcia CHAPITRE XX - Marine souffre de plus en plus CHAPITRE XXI - Et la foi ?... CHAPITRE XXII - La rupture ÉPILOGUE Déjà parus
Marine, autopsie d'un amour

Catherine Levy
Jean-Claude Janvier-Modeste
« Je n’avoue pas que je suis homosexuel, parce que je n’ai pas honte. Je ne me proclame pas homosexuel, parce que je n’en suis pas fier. Je dis que je suis homosexuel, parce que cela est. »
Jean-Louis Bory
REMERCIEMENTS
- À Elisabeth LE OUVRE,

Pour sa participation et son dévouement à la rédaction et à la correction de ce livre.

- À Jean-CLAUDE,
Une plage... Un télégramme... Un livre naît...
« On aime une femme bien que... ... On aime une femme, parce que... »

À Valérie
CLIN D’ŒIL À MES COMPATRIOTES... ET AUX LECTEURS...
Des histoires comme celle-ci, certes, il s’en est déjà écrit beaucoup. De tout temps, elles ont été soumises aux railleries et au dénigrement dans tous les pays, toutes les classes sociales. Cependant, il est une communauté dans laquelle, à ma connaissance, aucun auteur n’a osé se pencher, tant ce problème est délicat.
Il ne s’agit pas ici de troubler les mœurs et les mentalités de nos vieilles Antilles mais plutôt une manière de faire passer un message de réflexion adapté à cette vérité fondamentale qu’est le respect de la liberté de choix de chacun. Aujourd’hui, il est archaïque et presque inculte de se retrancher derrière une quelconque opposition qui viendrait fortifier notre désir d’ignorer ce qui de loin ou de près nous concerne tous.
En effet, l’intolérance, résultant sans nul doute de l’éducation, de l’ignorance, voire de la religion, fait de nous des candidats potentiels pour le refus d’une certaine liberté. Comme vous chers amis, j’ai appris que l’on ne peut pas refaire le monde ; au contraire, nous sommes appelés à prendre part à son évolution dans le respect de sa plénitude pour que chacun retrouve sa part de dignité malgré sa différence.
Cependant, en osant vous inviter à pénétrer de manière sereine et avertie au cœur de cette belle histoire, Catherine et moi allons, sans doute, déranger votre conscience ; mais nous souhaitons surtout faire comprendre qu’il existe autre chose ; bon ou mauvais, le sujet n’est pas là.
À lire sans préjugé ni fausse pudeur.
Cordialement,
Jean-Claude Janvier-Modeste
CHAPITRE I
« Provence-Azur »
Eguilles, quel joli nom pour ce petit village de rêve situé à mi-chemin entre Aix-en-Provence et Salon. Gracieuse cité chère à mon cœur, perchée sur les hauteurs d’où l’on domine la majestueuse vallée de l’étang de Berre, derrière les montagnes du Roves ; si l’on connaît bien la région, on devine Marseille dans toute sa splendeur.
Pourquoi évoquer le charme d’Eguilles plutôt que celui de Port de Bouc, où j’habite avec mes parents ? Simplement parce que le port est entouré de Naphta Chimie, que l’air y est pollué et que l’océan offre, au quotidien, le spectacle d’un va-et-vient incessant de pétroliers : l’odeur désagréable de leur cargaison se propage jusqu’au cœur de la ville.

Eguilles, heureusement, est encore épargnée du massacre des hommes qui n’ont pas osé la dépouiller de sa vraie nature. Là-haut, on sent la lavande, le thym, le romarin et les cigales craquettent joyeusement dans les pins ; tous ces parfums mêlés d’accents colorés nous rappellent la Méditerranée à chaque instant. Dans son silence, Eguilles fait partie de ce décor-là, avec son esplanade jalonnée de rues piétonnes et son lavoir où coule, sans discontinuer, l’eau limpide de sa source. À la tombée du jour, au Café du commerce , c’est la coutume, on retrouve les hommes refaisant le monde devant un verre de pastis. Ici aussi, comme sur tout le pourtour méditerranéen, la pétanque reste le passe-temps favori de la bande des retraités du village. Eguilles, c’est, comme ailleurs, de nouvelles bâtisses s’élevant du sol, tandis que des arrivants de nulle part cherchent à nouer des relations conviviales avec les autochtones.
La nature est franchement présente autour d’Eguilles : les amandiers, les chênes verts, les cèdres, embellissent les chemins et les sentiers de ce petit coin de Provence.
Dans ce décor, on associe aussi la petite bourgade de Roquefavour au patrimoine des sites provinciaux: son aqueduc, sa rivière où l’eau vient tourbillonner et se transformer en cascade. D’autres cités telles que Ventabren miroitent d’un peu plus haut sur Roquefavour. Là, les visiteurs empruntent des marches de pierres lézardées pour ainsi rejoindre le vieux village. Les maisons qui bordent la montée sont toutes fleuries et rénovées, mais, à chaque pas franchi, on découvre dans les mansardes les vestiges d’autrefois.
Lorsque l’été est là et que l’on parvient au faîte du village, on découvre avec enchantement l’étang de Berre. Quand le temps le permet, il n’est point rare d’apercevoir Martigues, la Venise provençale : on devine que sous les pins, la pétanque donne le ton dans cette partie du midi de la France. Gracieuses images que m’offrait la nature aux heures chaudes des après-midi d’été quand les âmes des alentours venaient s’y faire dorer la peau.
D’Eguilles, on contemple aussi la Sainte-Victoire, cette montagne souvent peinte par Cézanne, et décrite par Pagnol, Giono ; elle surplombe les autres villes qui bordent Aix-en-Provence située à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau.

À Eguilles, il y a surtout le centre Provence-Azur, une maison de repos où l’on accueille et soigne les personnes obèses, fatiguées, mais aussi les maigres et tous les autres patients atteints de problèmes psychologiques. Lieu d’échange et de convivialité, tout un petit monde de différence se côtoie jour et nuit, pour quelques semaines, le temps nécessaire d’une cure, d’une remise en forme. Je venais de l’hôpital Saint Joseph de Marseille. J’avais fait un bilan de santé ; tout s’était révélé parfaitement normal ! Mais j’étais grosse et cela se voyait un peu trop à mon goût.
Le seul encouragement que je tenais des médecins qui s’occupaient de moi était : « Si vous êtes grosse il n’y a pas de mystère, c’est parce que vous mangez trop ! » Et patatras ! Claque bien reçue ! Merci docteur ! Je savais depuis longtemps qu

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