Neeminah
147 pages
Français

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Description

La vieille Neeminah, dernière survivante aborigène d'une petite île au large de la Tasmanie, obsédée par les tragédies du passé, désire, avant de s'en aller, sauver son peuple de la disparition. Pour y arriver, elle doit déjouer la vigilance de ses gardiens, aidée par quatre enfants métis acquis à sa cause, et par un vieux prêtre... Ce roman, librement inspiré de l'histoire authentique de la dernière aborigène de Tasmanie qui fut une héroïne légendaire, intéressera aussi les jeunes lecteurs à partir de quinze ans.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 213
EAN13 9782296706545
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

NEEMINAH

Légende d’une aborigène de Tasmanie
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12776-0
EAN : 9782296127760

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Laurent Dedryver


NEEMINAH,

Légende d’une aborigène de Tasmanie


Lettres du Pacifique
___32___
REMERCIEMENTS
L’auteur tient à remercier tout particulièrement :

– Mme Hélène Colombani, chargée de mission pour le Livre en Nouvelle-Calédonie, qui m’a aidé de ses conseils.

– Mr Gordon Syron et sa femme Elaine, pour leur gentillesse. Après de nombreuses hésitations quant au choix des peintures de Gordon pour la première de couverture, la décision s’est finalement portée sur Aboriginal Land in Autumn.

– Mr René Gauben, dont l’aide fut précieuse.

– Sa famille, sa belle-famille et ses amis.
Pour Florence, Julie et Romane
Lettres du Pacifique

Collection dirigée par Hélène Colombani
Conservateur en chef des bibliothèques (AENSB), Chargée de
mission pour le Livre en Nouvelle-Calédonie, Déléguée de l
Société des Poètes Français, sociétaire de la SGDL.

Cette collection a pour objet de publier ou rééditer des textes (romans, essais, théâtre ou poésie), d’auteurs contemporains ou classiques du Pacifique Sud, ainsi que des études sur les littératures modernes, les traditions orales océaniennes (mythologies, contes et chants), ou les Sciences humaines.
Contact : helsav@mls.nc

Déjà parus dans la collection

N° 1 – Hélène SAVOIE , Les Terres de la demi-lune. Nouvelles, 2005.
N° 2 – Dany DALMAYRAC , L’Île monde. Nouvelles, 2005.
N° 3 – Le Cercle des auteurs du Pacifique , Du Rocher à la voile. Recueil de récits et nouvelles des auteurs du CAP , 2006.
N° 4 – Christian NAVIS , Mystérieuses Civilisations du pacifique,
2005.
N° 5- Dominique CADILHAC , Les Montagnes du Pacifique, roman , préface d’Hélène Colombani, 2006.
N° 6 et 13 – Joël PAUL , Coup de soleil sur le Caillou. Nouvelles, 2006 Le « Calédonien », roman, 2008.
N° 7- Karin SPEEDY , Colons, créoles et coolies. L’immigration réunionnaise en Nouvelle-Calédonie (XIXe siècle) (Université de NSW), préface du Dr Bernard Brou, 2007.
N° 8- Alain JAY , Quel ennui ! Essai philosophique et littéraire, préface Véronique Beucler, 2007.
N° 9 – Gilbert THONG , Show Pacifique. (Manou et nœud papillon), préface de Marie Claude Tjibaou, 2007.
N° 10 – Nathalie MRGUDOVIC , La France dans le Pacifique Sud. Les enjeux de la puissance, préface de Michel Rocard, 2008.
N° 11 – Régine REYNE , L’œil en coulisses, préface d’Annie Cordy.
N° 12 – Isabelle AUGUSTE , L’administration des affaires aborigènes en Australie depuis 1972, Université Canberra/Réunion, 2008.
N° 14– Jerry DELATHIERE , Negropo rive gauche, le roman des colons du café, préface Hélène Colombani, 2008,
No15- Camille COLDREY , l’irruption de la langue Tahitienne dans les Immémoriaux de Segalen, 2008
No16 – Pr John DUNMORE , L’épopée tragique : le Voyage de Surville, 1769, (traduit de l’anglais NZ) best book prize. 2009
No17- Hélène SAVOIE , Half moon lands, Nouvelles traduites (Australien) et commentées par le Dr Karen Speedy, préface du Pr émérite René Bourgeois, 2009
N° 18– Annick Le BOURLOT , Chaque nuage est nimbé de lumière, roman, 2009. No19-Gérard DEVEZE, Histoires fantastiques de Nouvelle-Calédonie, Vol. 1. Le boucan, Nouvelles,
2009.
No 20– Christian NAVIS , Eurasie-Pacifique, archéologies interdites ,.
No 21- Julien ALI , Veriduria 2011, roman (SF), 2009.
No 22 - Alexandre JUSTER , La Transgression verbale en Océanie : le Tahitien et le Nengone, préface d’Emmanuel Tjibaou (ADCK), 2009.
No 23 – Frédéric MARIOTTI - Angleviel -, De la vendetta en Nouvelle-Calédonie (Paul Louis Mariotti, matricule 10318) biographie romancée , 2010.
No 24 – Agnès LOUISON , L’ami posthume, (voyage insolite dans la brousse calédonienne ), récit, 2010.
No 25 – DORA , Deuxième chance , roman fantastique, 2010.
No 26- Florence FERMENT MEAR , Pour la défense de la langue tahitienne, 2010
No 27 – Isabelle FLAMAND , Les Rescapés, roman, 2010.
No 28 – Philippe GODARD , Le drame du Batavia, 2010
No 29 – Pr John RAMSLAND , Les Gardiens de la terre (premiers contacts des européens et des aborigènes de la vallée de Maning en Australie), traduit par V. Djénidi, 2010.

Paru (Hors collection)
Hélène SAVOIE , L’île aux étoiles (nocturne australien), roman, 2010.
AVERTISSEMENT
Ce roman est librement adapté de la vie de Truganini, dernière Aborigène de Tasmanie, une partie des événements relatés et des personnages sont inspirés de faits réels, d’autres sont imaginaires.
I
Des femmes, jeunes ou plus âgées, se baignaient et jouaient dans l’eau de l’océan. Radieuses, elles appréciaient de s’y rafraîchir dans la chaleur de l’après-midi, tandis que d’autres couraient sur la plage en direction d’un énorme rocher érigé là depuis la création du monde, l’escaladaient et plongeaient sans aucune crainte dans les vagues, ravies de rejoindre leur amies. Ces jeux leur procuraient un si grand bonheur qu’on pouvait les entendre rire lorsqu’elles s’éclaboussaient comme des enfants innocents, balayant l’eau avec la paume de leurs mains. Des paniers tressés de lianes, qu’elles avaient remplis de fruits de mer, étaient posés sur le sable chaud. Ces femmes qui trouvaient dans la mer une alliée naturelle en réponse à leur quête de nourriture, y déposaient des crustacés chaque fois qu’elles sortaient de l’eau car l’océan était leur domaine, et la pêche un de leurs passe-temps favoris. Un feu allumé un peu plus loin signalait qu’elles s’apprêtaient à faire cuire des poissons sur les flammes, prélude à un repas qui réunirait tous les membres de la tribu. Comme de coutume, une grande fête s’annonçait, où toutes les générations seraient présentes, une nuit où les anciens parleraient aux plus jeunes de leur clan, de leurs coutumes ancestrales et de leurs croyances, nuit au long de laquelle ils danseraient et chanteraient autour du feu.
Les hommes ne partageaient pas la passion des femmes pour le bain, et craignaient l’eau au point qu’ils n’osaient s’en approcher.
« Lia tunnack {1} », ne cessaient-ils de répéter.
« Non, non répondaient-elles rieuses, lia pyoonyack {2} . »
Ils les avaient donc abandonnées là, préférant partir à la chasse car ils se montraient si habiles dans cette discipline qu’ils rentraient rarement bredouilles. De plus, les kangourous, opossums, wallabies et autres espèces abondaient sur l’île qui continuerait à les nourrir comme elle le faisait depuis le début, à moins qu’un désastre ne survînt, mais une telle pensée n’effleurait l’esprit d’aucun d’entre eux. Que pouvait-il bien leur arriver d’ailleurs ? Leurs pères et avant eux les pères de leurs pères, habitant l’île depuis des temps immémoriaux avaient vécu en parfaite harmonie avec la nature et avec les autres tribus qui partageaient cette terre avec eux. Bien sûr, des tensions existaient entre ces différents clans, mais les querelles cessaient dès que la première goutte de sang était versée. La haine et l’animosité étaient des sentiments inconnus de ces êtres, aussi les Maupones pouvaient-ils envisager le futur sans crainte pour eux-mêmes et leurs descendants…
Des femmes, jeunes ou plus âgées, se baignaient et jouaient
dans l’eau de l’océan.
II
Soudain, un coup frappé contre la porte tira la vieille femme de sa rêverie. Elle avait déjà vu ces visages à maintes reprises au cours de ses nuits agitées et elle savait depuis longtemps maintenant que rien ne serait plus comme avant. Etant la dernière survivante de son peuple, elle pouvait témoigner de l’événement aussi effroyable que brutal et inattendu qui s’était produit, que personne autour d’elle n’aurait jamais imaginé et qui pourtant s’était bien réellement passé. Ria Warrawah, le mal tant redouté, avait fini par atteindre l’île pour ne plus la quitter.
L’enfant fit un pas dans la pièce, s’arrêta et regarda Neeminah longuement. Elle était étendue sur un matelas, ses yeux fermés et son esprit errant encore parmi ses amis disparus. La pièce était petite mais propre et bien tenue, hormis un matelas rongé par l’humidité, un coffre, deux chaises et un

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