La Nouvelle-France

A.G. Smith, Robert Livesey, Madeleine Hébert

Description

Hommes et femmes héroïques qui colonisent le Nouveau-Monde. On découvre leur façon de travailler, de s’habiller, de manger et de survivre dans une terre d’adoption. On y retrouve Jacques Cartier, Françoise Latour, etc.
Autres titres de la collection « À la découverte du Canada » :
Les défenseurs
Les Premières nations
Les Vikings
La traite des fourrures
Les rebelles
Les loyalistes
La Grande Guerre
Le chemin de fer
L’héritage noir
La Gendarmerie royale du Canada

Sujets

• Pre-Confederation
• Histoire
• History

Informations

• Publié par: Nouvelle-France
• Date de parution: 10 août 2014
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782896114719
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Les ditions des Plaines re oivent pour leur programme de publication l aide du Programme de subventions globales du Conseil des Arts du Canada et du Conseil des Arts du Manitoba et l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Programme d aide au d veloppement de l industrie de l dition (PADI ).


Donn es de catalogage avant publication (Canada)
Livesey, Robert, 1940
La Nouvelle France
(À la d couverte du Canada) Traduction de : New France. ISBN 2 921353 47 4
I. Canada Histoire Jusqu 1763 (Nouvelle France) Ouvrages pour la jeunesse. 2. Canada Moeurs et coutumes Jusqu 1763 Ouvrages pour la jeunesse. I. Smith, A. G. (Albert Gray), 1945 II. Titre. III. Collection : Livesey, Robert, 1940 la d couverte du Canada.
FC305.L5714 1996 j971.01 C96 920164 8 F1030.L5714 1996
Copyright : 1989 Robert Livesey et A.G. Smith Publi par Stoddart Publishing Co. Limited
Premi re dition fran aise Les ditions H ritage inc. 1993 Tous droits r serv s
D p t l gal: 1 er trimestre 2001, Biblioth que nationale du Canada Les ditions des Plaines
Betty et Edna, avec tendresse


Les auteurs remercient soeur Jean Livesey, s ur Teresa Burgess, Beverley Sotolov An derson, Darlene Money, les biblioth caires de la biblioth que publique d Oakville, de la biblioth que du Coll ge Sheridan et de la biblioth que de l Universit de Windsor pour leur aide dans la production de ce livre.
Dans la m me collection
Les Vikings
La traite des fourrures
La Nouvelle France
Les d fenseurs
Table des mati res
Introduction 1
CHAPITRES
1. Le p re de la Nouvelle France
2. La bataille pour l Acadie
3. Le g ant en robe noire
4. La Bataille du Long Sault
5. Le grand intendant
6. la recherche de la Chine
7. Une jeune h ro ne
8. Les plaines d Abraham
Index

Introduction


Les femmes et les hommes courageux qui, les premiers, sont venus d Europe pour s tablir au Canada sont des h ro nes et des h ros audacieux; le r cit de leur vie foisonne d accomplissements hors du commun, d ennemis coriaces, de trag dies terribles et de conqu tes glorieuses.
Le premier livre de cette collection, Les Vikings, raconte l chec du premier tablissement europ en au Canada en l an 1000. Apr s la red couverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492, on commence exporter l or et les richesses de l Am rique du Sud et de l Am rique centrale en Espagne. Cela incite les dirigeants des autres pays entreprendre galement l exploration de l Am rique.
En 1497, le roi Henri Vin finance l exp dition en Am rique du capitaine v nitien Giovanni Cabota (Jean Cabot) pour permettre l Angleterre d affirmer ses droits sur ce continent. Cabot d barque Terre Neuve, riche en poisson plut t qu en or. On y tablit rapidement des ports de p che anglais, avec entrep ts et claies pour faire s cher le poisson, le long des c tes terre neuviennes. On s organise aussi pour r parer et approvisionner les navires sur place.
En 1534, le roi Fran ois I d cide lui aussi d tablir un avant poste fran ais et engage un capitaine breton, Jacques Cartier, qui explore les c tes de Terre Neuve, de l le du Prince douard et de la p ninsule gasp sienne. Cartier rapporte que les Am rindiens d sirent ardemment faire la traite des fourrures:
Ils ont chang tout ce qu ils poss dent tel point qu ils sont tous repartis compl tement nus; ils nous ont fait comprendre par signes qu ils reviendraient le lendemain avec d autres fourrures.
Jacques Cartier revient au Canada en 1535 et remonte le fleuve Saint Laurent jusqu au village iroquois de Stadacon (l actuelle ville de Qu bec) o le chef am rindien Donnacona accueille les visiteurs. Le capitaine fran ais poursuit ensuite son voyage jusqu un autre village am rindien, Hochelaga (l actuelle ville de Montr al), o les Fran ais sont tr s bien re us:
La majorit des habitants sont venus notre rencontre pour nous souhaiter la bienvenue... les filles et les femmes du village nous entouraient et nous passaient la main sur le visage... en pleurant de joie.
Jacques Cartier retourne ensuite Stadacon o il passe un hiver difficile au port (de novembre 1535 avril 1536). La plupart de ses 110 matelots sont malades du scorbut -10 seulement sont pargn s - et 25 en meurent.
Leurs jambes, aux muscles maci s et noirs comme du charbon, deviennent enfl es et irrit es... puis la maladie atteint les hanches, les paules, les bras et le cou... tous les malades ont la bouche si infect e que leurs gencives pourrissent jusqu la racine des dents qui tombent presque toutes.
En 1541, le roi nomme le sieur de Roberval lieutenant g n ral de Nouvelle France et lui ordonne d tablir une colonie fran aise avec 10 navires, 400 matelots, 300 soldats, des artisans et quelques femmes. On recrute Jacques Cartier comme navigateur de l exp dition. Cependant, devant le retard des navires du sieur de Roberval, l impatient explorateur part sans lui.
Sur les bords du Saint Laurent, Cartier d couvre de l or et des diamants, en charge ses bateaux et met le cap sur la France. Durant le voyage de retour, il rencontre les Roberval: celui lui ordonne de rester avec lui pour tablir une colonie Cap Rouge; la faveur de la nuit, le d sob issant navigateur s chappe pour rentrer au pays avec sa pr cieuse cargaison.
La colonie de Roberval ne survit qu une ann e. Quant au soi disant tr sor de Cartier, son "or n est que de la pyrite de fer et ses "diamants , du vulgaire quartz. Cette erreur du navigateur breton donne naissance l expression "diamant du Canada pour d signer une chose sans valeur.
Des enfants en cadeau
Une coutume am rindienne voulait que, pour sceller une amiti , on pr sente ses enfants en cadeau. Le chef Donnacona donne Cartier trois de ses enfants: une fille de dix ans et deux gar ons plus jeunes. Un autre chef lui offre aussi un de ses enfants quand l explorateur remonte le Saint Laurent jusqu au Richelieu.

Mocassins am rindiens rapport s en France par Jacques Cartier.
Le nom de "Canada
Lors de sa rencontre avec le chef iroquois Donnacona dans la bourgade de Stadacon , Cartier l appelle "le seigneur du Canada . Il croit que "Canada est le nom du pays alors qu en fait, dans la langue am rindienne, cela veut plut t dire "village .
Un traitement miracle
Lorsque l quipage de Cartier est atteint du scorbut, les Am rindiens leur pr parent un m dicament pour les soigner. Ils font bouillir des rameaux de conif res dans l eau: les malades boivent cette infusion puis frottent leurs plaies avec les r sidus. M me les hommes qui souffrent du scorbut depuis huit ans sont gu ris imm diatement. Les rameaux utilis s provenaient, croit on, du c dre blanc; la formule magique du traitement est tout simplement de la vitamine C.

L enl vement d un chef
la veille de son retour en France en 1536, Jacques Cartier invite le chef Donnacona lui rendre visite. Le capitaine fran ais en profite pour enlever le chef et quatre de ses guerriers. Le lendemain, la tribu rassemble toute sa richesse, c est dire 24 ceintures de wampoum, avec laquelle elle offre de racheter la libert de son chef. Cartier refuse, mais leur promet de revenir l ann e suivante avec ses prisonniers apr s les avoir montr s au roi de France. Les Am rindiens meurent tous en France, probablement de la variole. Lorsque Cartier revient cinq ans plus tard, il ment aux Am rindiens en pr tendant que leurs compatriotes vivent comme de "grands seigneurs en France. Les Iroquois ne le croient pas et deviennent les ennemis jur s des Fran ais.
Les amoureux abandonn s
Lorsque le lieutenant g n ral Roberval part en 1541 fonder une colonie Cap Rouge, sa jeune ni ce, Marguerite de la Roche, l accompagne. Pendant le voyage, elle devient amoureuse d un jeune homme, mais son oncle lui interdit de le fr quenter. Gr ce la complicit de Damienne, la vieille servante de Marguerite, les deux jeunes continuent se voir. Lorsque Roberval, furieux, d couvre la v rit , il les abandonne tous les trois sur une le d serte en ne leur laissant que des fusils et des munitions.
L hiver suivant, la nourriture s puise; le jeune homme meurt et Marguerite donne naissance un enfant. Elle devient une habile chasseuse et tue m me un ours polaire. Malheureusement, son b b meurt ainsi que sa servante d vou e. Elle les enterre pr s de son amant et r ussit survivre seule un autre rigoureux hiver canadien avant d tre finalement recueillie, au bout de deux ans et cinq mois, par un bateau de p che fran ais.
CHAPITRE 1 Le p re de la Nouvelle France
Samuel de Champlain

Il existe une grande vari t de temp raments dans le monde: certaines personnes sont sages et pr parent l avenir, alors que d autres ne vivent que pour le moment pr sent et ne r fl chissent pas aux cons quences de leurs actes.
En 1603, Samuel de Champlain s tablit avec des colons Tadoussac, au confluent de la rivi re Saguenay et du fleuve Saint Laurent. Seuls cinq des seize colons survivent
la premi re ann e; cela ne d courage pas Champlain toutefois, car il a un grand r ve pour l avenir: coloniser la Nouvelle France, convertir les indig nes au christianisme, d velopper la traite des fourrures et explorer ce nouveau pays.
L ann e suivante, en 1604, Champlain se joint l exp dition du sieur de Monts pour fonder une nouvelle colonie sur une le de la rivi re Sainte Croix. Malheureusement, 35 des 79 colons y meurent du froid et de la maladie, et 20 autres sont dans un tat pr caire. En 1605, les survivants se r fugient Port Royal o Champlain et 40 de ses compagnons demeurent un autre hiver.
L histoire de la Nouvelle France d bute vraiment lorsque Champlain tablit avec M. de Monts un poste de traite des fou