Pleine lune
328 pages
Français

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Description

Elle a raté son rendez-vous avec l’homme qu’elle cherche et Victoria n’est plus là pour la conseiller. Isabelle est découragée. Marie-Sophie la convainc de ne pas abandonner et lui promet de l’aider. À Arcachon, un incident les fait monter sur un navire qui quitte le quai, ce qui les fait repousser leurs plans. À bord, les soeurs vivront des aventures aussi troublantes qu’effrayantes, aussi excitantes que charmantes. Bien sûr, Isabelle poursuit sa quête et garde l’image de son beau Thomas en tête, mais elle doit d’abord sauver la vie du capitaine.
C’est par le biais d’une expérience dans le futur, qui la mènera sur le continent africain en l’an 2041, qu’elle prend ce risque. À la recherche d’un remède pour le guérir, Isabelle vit des évènements étonnants et angoissants qui lui font douter du succès de la démarche. À son retour, verra-t-elle ses doutes se confirmer? Une fois qu’elle aura trouvé Thomas, pourront-ils rester réunis? Qu’adviendra-t-il du reste de sa famille? Et de sa mission?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 janvier 2018
Nombre de lectures 32
EAN13 9782897862381
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Chantal Valois
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-236-7
ISBN PDF numérique 978-2-89786-237-4
ISBN ePub 978-2-89786-238-1
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada




Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Valois, Chantal, 1966-
Isabelle au clair de lune
Sommaire : 3. Pleine lune.
ISBN 978-2-89786-236-7 (vol. 3)
I. Valois, Chantal, 1966- . Pleine lune. II. Titre.
PS8643.A46I82 2017 C843’.6 C2016-942530-4
PS9643.A46I82 2017



Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

« Pour ma famille que j’adore, qui m’a aidée et encouragée tout au long de mes trois ouvrages et surtout pour ma chère belle-mère qui n’en aura jamais connu la fin. »
Chapitre 1

M arquise broutait ici et là l’herbe haute de la prairie. Elle relevait la tête à l’occasion pour mastiquer, d’un mouvement lent et rotatif, les brins d’herbe ou les fragiles marguerites qui avaient le malheur de se trouver dans les touffes convoitées. Un vent rafraîchissant soufflait sur la lande et soulevait parfois sa crinière. Après la longue promenade que sa propriétaire lui avait imposée, elle goûtait agréablement et innocemment ce repos bien mérité, sans se douter qu’Isabelle, assise non loin d’elle, ne ressentait pas ce même délicieux bonheur.
La jeune cavalière, d’abord soucieuse de la fatigue évidente de sa jument causée par la trop longue course qu’elle avait exigée d’elle, avait immobilisé sa monture en tirant sur les rênes d’un mouvement sec. Elle avait ensuite réalisé bien vite son propre besoin de s’apaiser. Ce coin de la prairie, où elle avait jadis pris l’habitude de venir calmer sa peine ou sa colère, avait également contribué à la raison de cet arrêt.
Isabelle n’aurait pu dire exactement combien de temps elle avait fait courir Marquise à ce rythme et pas davantage depuis quand elle s’était enfin accordé cette pause. Vite rassurée sur l’état de sa jument, le degré d’épuisement qu’elle avait imposé à l’animal ne la préoccupant plus, elle n’avait pas tardé à se perdre dans ses pensées.
Isabelle s’était installée sur un petit promontoire à proximité de Marquise, d’où elle pouvait la surveiller à l’occasion. Les yeux à présent secs, elle fixait le tapis de verdure qui s’étendait à perte de vue devant elle tout en mâchouillant un brin d’herbe. Des quelques marronniers en fleurs qui se dressaient à proximité, le vent apportait à ses narines de délicieux effluves. Les bras croisés sur ses genoux, elle tentait de remettre de l’ordre dans ses idées, de chercher la solution qui minimiserait ses tourments.
Tout le long de sa promenade, Isabelle n’avait pu empêcher ses pleurs. En fait, depuis leur retour d’Arcachon deux jours plus tôt, la jeune femme pleurait chez elle par intermittence, tant que sa solitude ou le moment le lui permettait. En se levant ce matin-là, elle en avait eu assez de se cacher de ses proches, de faire semblant d’être joyeuse et de sécher les quelques larmes qui ne demandaient qu’à s’exprimer chaque fois que quelqu’un s’approchait. Elle avait alors eu l’idée de cette promenade très matinale. Rapidement convertie en galop, elle lui avait permis de laisser libre cours à sa peine, à sa rage. Elle réussirait ensuite à mieux réfléchir à une solution qui, espérait-elle, amoindrirait ces sentiments qui bouleversaient tant ses journées.
Elle en voulait terriblement au destin de lui avoir fait rater sa rencontre avec Thomas au port d’Arcachon et elle se culpabilisait davantage de ne pas avoir deviné qu’au-delà du vendeur de chapeaux se trouvait l’homme qu’elle recherchait tant. Cette culpabilité et la honte la rongeaient tant qu’elle hésitait à s’ouvrir à sa sœur à propos de cette découverte.
La jeune femme réalisait bien que ce port se trouvait à plusieurs heures de distance de sa demeure et qu’elle ne pourrait, et avec raison, s’y rendre à sa guise et espérer revoir l’homme qu’elle attendait, comme elle l’avait fréquemment fait lorsqu’elle croyait rencontrer Thomas devant la boucherie de son village. Elle craignait donc de ne plus avoir la possibilité de se tenir un jour devant le Thomas qu’elle avait guetté pendant des mois. Cela la décourageait et l’attristait énormément.
Depuis le moment qui avait suivi la surprise de constater qu’elle avait manqué sa rencontre avec l’homme de ses rêves, les mêmes pensées, les mêmes questions revenaient la hanter. Pourquoi n’avait-elle pas vu l’écriteau de l’auberge plus tôt ? Qu’est-ce qui avait incité Thomas à quitter la place du marché si vite ? Pour quelle raison avait-il fallu que les événements se déroulent ainsi ? Pourquoi habitait-il si loin de chez elle et pourquoi ne l’avait-il pas lui-même reconnue ?
Parfois, Isabelle essayait de se consoler un peu en se promettant de faire partie du voyage qui ramènerait sa tante à ce même port pour y reprendre le bateau qui la ramènerait en Espagne à la fin de son séjour. Mais chaque fois, la raison de la jeune femme freinait ce fol espoir de revoir l’homme de ses rêves. Car reverrait-elle ce vendeur ce jour-là ? De cela, Isabelle en était moins sûre.
Comme il était vendeur ambulant, son titre le disait bien, il se devait sans doute de parcourir les villes et villages chaque jour pour vendre sa marchandise. Or, la région d’Arcachon était grande, et les lieux où il pouvait se rendre devaient se compter par dizaines, supposait Isabelle. Et tout cela, sans compter qu’il pouvait parcourir d’autres endroits dans toute la France. Alors, qui pouvait lui garantir que Thomas, le vendeur de chapeaux, l’homme de ses rêves, installerait sa boutique au port d’Arcachon le jour même où elle s’y rendrait à nouveau afin de reconduire sa tante bien-aimée ?
Isabelle cracha son brin d’herbe puis, désespérée, laissa tomber son front sur ses bras, toujours croisés sur ses genoux. Une seule personne aurait pu répondre à ces questions. Mais elle n’était plus de ce monde. À la pensée de dame Victoria, des larmes qu’elle essayait vainement de retenir embuèrent ses yeux à nouveau.
Isabelle avait su que la cérémonie pour le repos de son âme était prévue pour le lendemain. La jeune femme avait évidemment décidé d’y assister. Elle se rendrait d’abord chez Alphonsine, où l’on veillait le corps, puis accompagnerait la famille au lieu de l’enterrement. Il lui tardait de dire un dernier au revoir à sa vieille amie, de se recueillir auprès de son corps. Peut-être qu’en ce moment de sérénité, depuis l’au-delà, la mère Victoria l’aiderait-elle à trouver des réponses ? se dit-elle, cherchant encore à se rassurer.
Un bruit de galop interrompit ses pensées et lui fit relever la tête. Elle reconnut au loin le cheval de sa mère qui se rapprochait. Sur son dos, Marie-Sophie, l’ayant sans doute aperçue, fonçait droit dans sa direction. Isabelle se dépêcha d’essuyer ses yeux avec la partie bouffante de sa manche avant que Marie-Sophie arrive à sa hauteur. Cette dernière fit bientôt ralentir l’allure de son cheval, qui s’arrêta finalement auprès d’Isabelle.
Celle-ci, encore empreinte de son chagrin, n’avait pas songé à aller à la rencontre de la cavalière qui arrivait et se demandait si elle allait être réprimandée pour s’être absentée sans prévenir et si longtemps. Car, à n’en pas douter, si Marie-Sophie était maintenant près d’elle, le reproche se lisant dans ses yeux, c’était parce que tous les membres de sa famille avaient quitté leur lit il y avait un bon moment et que, fort soucieux, ils la cherchaient depuis. Le temps écoulé depuis son départ de la maison avait eu raison de leur inquiétude. Trop préoccupée par ses tristes pensées, Isabelle n’avait pas vu le temps passer.
Sortie très tôt du lit, elle avait quitté la maison encore endormie. Le soleil affichait alors à peine les superbes couleurs de son lever sur la lande. À présent, il dépassait largement la ligne d’horizon pour éclairer les lieux de sa brillante lumière jaune. Il était donc justifié que sa famille se préoccupe de son absence. J’ai bien pensé que je te trouverais ici. À la maison, tout le monde te cherche et s’inquiète follement. Surtout maman, qui s’imagine les pires scènes que pourrait provoquer ta… maladie.
Marie-Sophie avait parlé sans s’énerver, mais Isabelle avait décelé dans sa voix une pointe d’impatience. Devant la réaction de sa sœur et réalisant le trouble qu’elle avait causé dans le cœur de ses proches, Isabelle afficha une mine de sincère désolation. Marie-Sophie descendit de sa monture, son visage exprimant à présent un soulagement manifeste. Elle fit les quelques pas qui la séparaient de sa cadette. Cette dernière décroisa enfin ses jambes, déposa une main par terre afin de s’aider à se relever et s’excusa de son comportement. Pardon. Je sais que maman

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