Quelques pas quelque part : Poésie

Jérôme Melançon

Description

Quelques pas quelque part est le deuxième recueil de Jérôme Melançon,empruntant à la forme poétique de la morale élémentaire et celle plus classique du sonnet, Quelques pas quelque part, est une expérience sonore, visuelle et physique.

Sujets

• poésie
• Poetry

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 02 mai 2016
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782896113354
• Langue: Français

Extrait

QUELQUES PAS QUELQUE PART
Tous droits r serv s.
Texte J r me Melan on, 2015
Photos G r me Truc, 2015
ditions des Plaines, 2015
Aucune partie de ce livre ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
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Design de la couverture : Relish New Brand Experience
Image de la couverture: G r me Truc
dition : Joanne Therrien et Huguette Le Gall
R vision : Pierrette Blais
D p t l gal 2015 :
Biblioth que et Archives Canada, Biblioth que nationale du Qu bec et Biblioth que provinciale du Manitoba.
ditions des Plaines
C.P. 123 Saint-Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
T l. : 204.235.0078 [e-mail] www.plaines.ca
J r me MELAN ON
QUELQUES PAS QUELQUE PART
Table des mati res
difi vacu
(A)venues
Rues
Passages
Trajets
Pour Randee
difi vacu



Un m me lieu s impose
lorsque se pense la nuit
tant de pass tout juste derri re
et je m amuse m abuser
de ces pas que je retrace
sous les miens d j anciens.
Si chaque fois tu es
mes c t s,
c est que nous sommes entour s :
les murs
les portes
les trottoirs
les difices
les pas perdus
les po tes, les
acad miciens,
les encyclop distes
- m en voudront-ils
si je d sire,
si je d sire
maintenir
le courant?
Bient t les murs clair s depuis
des si cles, suivis, long s depuis,
laisseront place la vie
active tonitruante anim e enivrante;
Bient t
nous ne serons plus seuls avec le pass
et tout
retrouvera notre lumi re des soirs
pass s ensemble,
bient t!

- mais, pour quelques pas et mots
nous nous laisserons croire
que le pass n est pas si loin
et qu il est encore
temps
de le mener ailleurs.
Bient t, il ne fera plus nuit
et qu importe,
puisque je te sais ici comme l
mes c t s


Nous revoil
tous deux
parmi les
touristes
que les
Parisiens
bousculent
pour
la forme;
pr s des monuments,
ils ont
la mine
presque triste
devant ces
s culaires
merveilles qui
dorment.
Il y a des rues
au coin de
l agitation,
un peu d air
y
circule encore
- des gens y vivent -
o nous pourrions
nous abriter
si
nous voulions
chapper
la foule,
ses gestes
ivres.

Les glises
ne font plus
office de
sanctuaire,
mais nous -
nous connaissons
les trottoirs et les rues,
nous savons
nous y tablir
sans avoir l air
de d daigner
ces endroits
o les gens
ont cru
pouvoir trouver
un sens l action -
la vie,
alors qu il suffit
de savoir o mettre les
pieds.


Manque sombre
lan d sir
Mouvement rappel

Mouvement d sir

Corps debout
Murmures entendus
Plainte pesante

Plainte accueillie

difice secou
Voutes secou es
Chapelles mues

Corps attir

Silence attirant
Nef rapproch e
Corps vout

Silence mouvement


Le jaune sur le gris claire la profondeur d une d votion de marbre

Ciel devenu
Ciel sculpt
Pierre touch e

Corps debout


Voix cout e
Voix transpos e
Voix crite

Œil capt

Tapis rouge
Bois sombre
cran bleut

Pages jaunies

Autre regard
Autre regardant
Parole parlante

Autre autre


Dans la pi ce trop haute les autres ouverts des absents ouverts sur eux ignorent les autres ouverts d autres

Pages cout es
Autre jauni
Parole capt e

Voix raviv e


Au tournant de ce qui autrefois fut
chemin
all e
r ceptacle de passages
encore pratiquer
encore pr parer
je d tourne mon regard de la rue
je
fixe les pav s je
fixe les panneaux je
m appuie sur murs
disparais sous fen tres
retourne mon corps aux corps en profil
je suis leur
direction et leur
point d arriv e je
sens leur h te la
fatigue de leurs pieds
tour de passepasse des heures qui d filent
signaux panneaux affiches
signes d sir s
me donnent
moins comprendre
que leurs mouvements
lignes d horizon lignes charnelles
la d ambulation
qui apporte
l ordre am ne la d mesure
des directions

allong es depuis le moyen- ge elles
se parcourent
des passants affair s
ailleurs se
retra ant se rejoignant se
rela ant
longilignes, longent murs et trottoirs
d fient
terrasses appartements
vitrines voitures vitesses
travaux de voirie
vide
s tendent par ce qu elles donnent voir.
J oublie mes intentions
je perds le sens des corps
je te sens c t
dans l espace des pass s.


J attends un peu pour que la poussi re retombe
je tousse plus par convenance que par besoin
je fais quelque cent pas et je prends surtout soin
de ne pas trop clairer les coins sombres.
Dehors les nuages m apaisent et p sent et errent
contre l air rare et le plafond bas de cette pi ce.
Le ciel se fait aigu entre les lampadaires
et les trottoirs s amassent sous le vent qui acquiesce.
Pour sortir j ai choisir entre voix et voies;
elles longent et fa ades et vitrines et ailleurs
pas par pas au poids de ce que j h site dire.
Il y a des endroits plus propices ma voix,
d autres me font courir d autres me font bailleur
moins de ne pas me d cider sortir.


Peine perdue
Po mes foul s
Po mes lus

Feuilles insatisfaites

Efforts acharn s
Lecture rep r e
Tentatives rep r es

Carnets parcourus

Id es flottantes
motion naissante
Plumes incertaines

Ville insatisfaite


O sont-ils ces trajets que j attends de parcourir pour d poser les id es leur longueur?

Sonnets emprunt s
l ments moraux
Canon h sitant

Vide parcouru
(A)venues



Premier contact,
h tif,
avec cette rue
tout occup e de valises,
de tourisme,
de culture, de choc,
et de vie future;
au milieu des voitures
le taxi s est gar .


Combien de jours
encore
avant de remettre les pieds sur terre?