Les REBELLES

Robert Livesey

Description

Bien que l’on considère généralement les citoyens canadiens comme des gens respectueux des lois et de l’autorité, le pays a aussi son lot de rebelles notoires et énergiques.
Que ce soit des tempéraments fougueux comme William Lyon Mackenzie et Louis-Joseph Papineau en 1837, ou des hommes et des femmes qui ont simplement fait fi des conventions, les rebelles sociaux ont exercé une grande influence sur l’épanouissement du Canada en tant que nation.
Faisant partie de la série À la découverte du Canada, Les rebelles est un excellent outil pour mieux connaître et enseigner l’histoire de ceux et celles qui ont contribué à bâtir le Canada d’aujourd’hui.
Autres titres de la collection « À la découverte du Canada » :
Les défenseurs
Les Premières nations
Les Vikings
La Nouvelle-France
La traite des fourrures
Les loyalistes
La Grande Guerre
Le chemin de fer
L’héritage noir
La Gendarmerie royale du Canada

Sujets

• Histoire
• History

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 02 février 2010
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782896117161
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 5 Mo

Extrait

Tous droits r serv s.
2000 Robert Livesey et A.G. Smith
ditions des Plaines, 2009
Aucune partie de ce livre ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du minist re du Patrimoine canadien (PADI ) et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour leurs activit s d dition.

Catalogage avant publication de Biblioth que et Archives Canada
Livesey, Robert, 1940-
Les rebelles / Robert Livesey ; illustrations de A.G. Smith ; traduction
de Marie-H l ne Duval.
( la d couverte du Canada)
Comprend un index.
Traduction de: The rebels.
ISBN 978-2-89611-049-0
1. Canada-Biographies-Ouvrages pour la jeunesse. 2. Canada-Histoire-
Ouvrages pour la jeunesse. I. Smith, A. G. (Albert Gray), 1945- II. Duval,
Marie-H l ne, 1951- III. Titre. IV. Collection: Livesey, Robert, 1940- . la
d couverte du Canada.
FC25.L59314 2009 j971 .009 9 C2009-905380-2
Biblioth que provinciale du Manitoba et Biblioth que nationale du Qu bec.
ditions des Plaines
C.P. 123 - Saint-Boniface (Manitoba) Canada R2H 3B4
T l. : 204 235 0078 - [e-mail]
Traduction : Marie-H l ne Duval
Mise en page : Relish Studio
dition : Huguette Le Gall – Publication : Joanne Therrien.
Imprim au Canada par Friesens Corporation sur du papier
100 % recycl et certifi FSC pour les pages int rieures de ce livre.
Sean et Nick avec tout mon amour
Je veux remercier tout particuli rement mesdames Diane Cres, Florence De Dominicis, Charlette Karen, Joyce Miligan, Leslie Sutherland et les autres biblioth caires de la biblioth que municipale d Oakville; la biblioth que de l Universit de Windsor, mesdames Josie Hazen, Kelly Jones et Jennifer MacKinnon, ainsi que monsieur Rene Shoemaker.
D ANS LA M ME COLLECTION :
Les Vikings
La traite des fourrures
La Nouvelle-France
Les Premi res nations
Les d fenseurs
Table des mati res
Introduction
CHAPITRES
Rebelles du Bas-Canada Louis-Joseph Papineau et les autres
Rebelles du Haut-Canada William Lyon Mackenzie et les autres
R sistants f niens Thomas D Arcy McGee et les autres
Contestataires politiques Joseph Howe, Amor de Cosmos et les autres
R sistants autochtones Louis Riel, Gabriel Dumont, Gros-Ours et les autres
Rebelles sociaux James Barry, Norman Bethune et les autres
Index

Introduction
Le Canada a t le th tre de nombreuses r bellions au cours des ann es. Si elles ont provoqu des troubles, elles ont galement exerc une influence sur son panouissement en tant que nation.
Bien que les Canadiens et Canadiennes soient g n ralement respectueux des lois et de l autorit , notre histoire est cribl e de batailles et de massacres sanglants ayant amen de fiers rebelles prendre les armes. Menac s par la violence, des citoyens loyaux se ralliant au gouvernement ont refus de se laisser intimider. La plupart des causes rebelles ont plus tard t accept es par les Canadiens et Canadiennes au moyen de transitions pacifiques plut t que par des r volutions.
Les rebelles sont des personnes qui remettent en question une autorit l gitime ou en place, qui s y opposent ou la d fient. Ils se rebellent contre la domination ou les conventions de la soci t tablie. Ils d fendent habituellement une cause ou une conviction. Les nouvelles id es ou les diff rents comportements des rebelles peuvent choquer les autorit s en place. Certains rebelles d fendent leur cause en prenant les armes, d autres par des paroles et d autres encore par des comportements antisociaux. Les jeunes sont souvent consid r s comme rebelles, mais mesure que la soci t volue, les nouvelles id es finissent souvent par devenir acceptables.
Certains rebelles ont provoqu des changements par des moyens pacifiques. D autres ont d sob i la loi, pris le pouvoir par la force ou m me tu ceux qui n taient pas d accord avec eux. Les tats-Unis d Am rique ont t fond s par des rebelles arm s qui ont pris le contr le en tuant des gens 1 . Les rebelles canadiens qui ont eu recours la violence ont t rejet s par les citoyens qui observaient la loi. Un rebelle canadien m rite est celui qui fait avancer les choses au Canada et obtient des r sultats par des moyens pacifiques, et non en faisant couler le sang. Le Canada a t cr par volution, non par r volution.
1 Pour en savoir plus, reportez-vous au livre de la s rie " la d couverte du Canada intitul Les Loyalistes.
CHAPITRE 1 Les rebelles du Bas-Canada
Louis-Joseph Papineau et les autres
En 1837, deux soul vements se produisent en m me temps dans le Bas-Canada (le Qu bec d aujourd hui) et le Haut-Canada (l Ontario d aujourd hui).
Louis-Joseph Papineau dirige la r bellion contre le parti au pouvoir dans le Bas-Canada. Les r formistes francophones qui d sirent un gouvernement repr sentatif se donnent le nom de " patriotes .
Papineau est lu l Assembl e l gislative du Bas-Canada 28 ans. Par la suite, il ne tardera gu re occuper les postes de chef du parti Canadien et de pr sident de l Assembl e. Tout comme c est le cas dans les autres colonies britanniques, l Assembl e n a pas vraiment de pouvoir. Les d cisions importantes se prennent par la Clique du Ch teau, surtout compos e de colons anglophones nomm s par lord Gosford, le gouverneur.
Frustr par les conditions sociales difficiles caract ris es par le ch mage et la pauvret , Papineau cr e un parti plus radical, le Parti patriote. En 1834, lui-m me et ses patriotes demandent un gouvernement responsable dans un document qui compte quatre-vingt-douze r solutions. Leur demande est refus e et Papineau commence boycotter les produits britanniques. Il s habille en habitant dans des v tements simples assortis d une tuque tricot e et d une ceinture rouge. Ses discours mouvants alimentent bient t une r bellion ouverte. De jeunes francophones et anglophones se battent dans les rues de Montr al. Le 6 novembre 1837, un chef patriote nomm Thomas Brown perd un il dans un affrontement.



Le 16 novembre, les insurg s se rassemblent en bandes arm es. Lord Gosford ordonne l arrestation de tous les chefs patriotes. Papineau se couvre d un long manteau capuchon et s enfuit de Montr al incognito, en cal che, en compagnie de son ami Edmund B. O. Callaghan, r dacteur du journal anglophone des patriotes, le Vindicator. Les deux fugitifs se joignent d autres chefs rebelles en dehors de la ville.
Une troupe de 20 cavaliers est d p ch e Saint-Jean o elle arr te trois chefs rebelles. Sur le chemin du retour Montr al, une bande de 150 fermiers patriotes d livrent les captifs.
Bataille de Saint-Denis (23 novembre 1837)
Wolfred Nelson, le chef rebelle de Saint-Denis, r unit une arm e de 800 patriotes. Le colonel Charles Gore part la t te de cinq compagnies pour m ter l insurrection. Papineau, qui s tait r fugi au quartier g n ral des insurg s Saint-Denis, ne dirige pas l arm e. Lui-m me et O Callaghan quittent plut t le village avant la confrontation. La bataille dure plus de sept heures et les insurg s, men s par Nelson, l emportent. Cinquante soldats britanniques trouvent la mort et Gore doit battre en retraite. On compte seulement 13 morts chez les patriotes.
Bataille de Saint-Charles (25 novembre 1837)
Quelques jours plus tard, une autre troupe britannique, command e par le colonel George Wetherall, s attaque aux barricades des insurg s Saint-Charles. Le chef des 400 patriotes est Brown, celui qui a perdu un il dans l une des escarmouches de Montr al. Papineau et O Callaghan surviennent, donnent Brown le titre de g n ral, puis repartent. Cette fois, ce sont les Britanniques qui ont le dessus. Plus de 60 patriotes perdent la vie et tous les b timents sont incendi s.





Poursuite des patriotes
Ce soul vement a engendr de la haine et entra n des atrocit s des deux c t s. Jock Weir, jeune officier populaire du 32 e r giment des forces britanniques, fut assassin et son corps sauvagement mutil par les patriotes avant le premier affrontement Saint-Denis. Le 2 d cembre, le colonel Gore retourne Saint-Denis la t te de huit compagnies pour s emparer du village et d molir les maisons de ceux qui avaient soutenu les patriotes. Au d but du mois de d cembre, Papineau, O Callaghan, Nelson, Brown et d autres chefs de l insurrection admettent que celle-ci a chou et s enfuient aux tats-Unis.
Bataille de Saint-Eustache (14 d cembre 1837)
Les autres chefs du mouvement de r forme sont la campagne, au nord de Montr al. Leur g n ral Saint-Eustache est un immigrant suisse, Amury Girod, second par le colonel Jean-Olivier Ch nier. Les troupes britanniques aux uniformes rouges marchent sur Saint-Eustache accompagn es d une milice civile qui leur est acquise. De toute vidence, les patriotes arm s des petits villages ne sont pas de taille se mesurer aux troupes exp riment es britanniques qui les poursuivent.
Girod et d autres chefs rebelles d cident de s enfuir, mais en les entendant dire que la situation est d sesp r e, Ch nier s effondre et se met pleurer. En r sistant passionn , il choisit de faire fi de l vidence. Au lieu de s enfuir, il d cide de lutter jusqu la mort. Brandissant une p e rouill e et criant des slogans patriotiques, il se pr pare d fendre le village de Saint-Eustache.
Plus la nouvelle de l avanc e des troupes de Montr al se