Réconforts inattendus

Joëlle Vautier

Description

Mercredi 7 janvier 2015 : attentat de Charlie Hebdo. Le monde vacille. Et malgré tout, la vie continue. Comme tout un chacun Marie subit son lot de turbulences mêlées heureusement de joies imprévues. Où puise-t-elle son courage ? Dans la musique, dans ce coin de Bretagne où elle a passé son enfance, dans l'affection d'une mère très âgée, dans l'amitié d'Eric, le copain de toujours qu'elle retrouve au Floréal… dans la compagnie d'amis, et de proches, qui lui offrent l'amour et l'exemple de la force et la joie de vivre.

Sujets

• Harmattan Littérature
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• Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 06 juin 2019
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782140123276
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Photo auteur : Amel Attmane.

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Joëlle Vautier

Les réconforts inattendus Roman

/ Littérature

Rue des Écoles

LES RÉCONFORTS INATTENDUS

Rue des Écoles La collection « Rue des Écoles » est dédiée à l’édition de travaux personnels, venus de tous horizons : historique, philosophique, politique, etc. Elle accueille également des œuvres de fiction (romans) et des textes autobiographiques. Déjà parus

D’Attoma (Bernard),J’entends plus le violon,nouvelles, 2019. Nizan (Georges),Oublier Tipasa, roman, 2019. Delsad (Chloé),Lycée Norbert Zongo, récit, 2019. Lhermitte (Sylvain),... Et fais ce qu’il te plaît ! 52 jours de Cadix à Santiago de Compostelle, récit, 2019. Nauleau Gantier (Chantal),A l’encre de nos vies,récit,2019. Sana (Valérie),Rendez-moi mes amours !,roman, 2019. Béliard (Marine),Un été sous influence, roman, 2019. Blanc-Sahnoun (Pierre),Petit Mec, roman, 2019. Mothes (Patrick),Les mystères de « Beau-soleil », roman, 2019.

Crépin (Marie-Elisabeth),Célébration de la bêtise ordinaire, nouvelles, 2019. Perea Zaldivar (Margarita),Place de la Gare, roman, 2019. Kissel (Myriam),La vallée de la vie, roman, 2019.  Ces douze derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.editions-harmattan.fr

Joëlle Vautier Les réconforts inattendus Roman

Du même auteur

Nue sous la neige, roman, Toulouse, Mélibée, 2015.

© L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-17822-6 EAN : 9782343178226

J’ai dans l’âme une fleur que nul ne peut cueillir Victor Hugo

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Le TGV a réduit sa vitesse de croisière. J’ai dormi, mais le changement de rythme du train et l’agitation des voyageurs ont eu raison de mon sommeil. Je jette un œil à travers la vitre. Nous sommes déjà à proximité de la Gare Montparnasse. Les gens sont pressés, ils regardent leur montre avec inquiétude, les affaires les attendent, chacun souhaite se rapprocher au plus vite de la descente. Moi j’ai tout mon temps, aucun rendez-vous d’importance dans mon planning du jour, et je n’ai pour bagage qu’un léger sac que j’ai pu caser aisément sous mon siège. Je vais laisser la cohue se former et se défaire, je descendrai tranquillement quand tout ce remue-ménage sera terminé. Mais les gens parlent fort, que se passe-t-il ? Je saisis au vol des bribes de phrases, les Smartphones annoncent des nouvelles impressionnantes qui circulent maintenant dans une rumeur grandissante. L’émotion est à son comble. De ce que j’ai pu entendre, je ne retiens que l’horreur. J’ai envie de comprendre, d’en savoir plus, mais malgré moi je freine. Quand enfin je me décide à descendre je suis bonne dernière, je laisse derrière moi un compartiment vide. Sur le marchepied j’hésite encore. Il y a un attroupement, lentement je m’approche, j’écoute, j’entends. Un attentat terroriste a eu lieu dans les locaux du journalCharlie Hebdo. Je suis sous le choc tout comme ces anonymes qui ne se connaissaient pas il y a moins d’une heure et qui maintenant se regroupent et se parlent. Le souffle court, je me dégage de la foule, l’affolement me gagne, c’est presque en courant que je quitte la gare. J’entre dans le premier bistrot venu. C’est dérisoire bien sûr, mais c’est comme un réflexe de survie. J’ai besoin du réconfort d’un café bien chaud.

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