Robert-Espagne, une tragédie oubliée
152 pages
Français

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Robert-Espagne, une tragédie oubliée , livre ebook

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Français

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Description

Simone, une jeune Ardennaise née au début de la première guerre mondiale, épouse à l'âge de 17 ans un militaire de carrière qui sera tantôt gendarme, tantôt garde républicain mobile. Jeune mère de famille, elle n'a que 26 ans lorsque le deuxième conflit mondial éclate. Elle assiste en 1940 au démantèlement de la garde républicaine mobile par les troupes d'occupation. Quatre années plus tard, elle sera témoin de l'horreur lorsque les troupes de la Wehrmacht envahissent le village meusien de Robert-Espagne dans le seul but de massacrer la population... A travers le récit de Simone, un hommage est rendu à toutes les victimes de cette tragédie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 250
EAN13 9782336262895
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Rue des Ecoles Page de titre DU MÊME AUTEUR Page de Copyright Préface Avant-propos De l’insouciance de ma jeunesse à l’angoisse de la guerre
Le plus beau jour de ma vie Vouziers, quartier Savary 10 mai 1940, l’impossible retour La vie en zone occupée
Robert-Espagne
29 août 1944 : une barbarie sans nom Un village relevé de ses cendres Témoignage d’un fils de victime Commémorations annuelles : discours et allocutions des élus
Après la guerre... Remerciements Références bibliographiques
Rue des Ecoles
Cette collection accueille des essais, d’un intérêt éditorial certain mais ne pouvant supporter de gros tirages et une diffusion large.
La collection Rue des Ecoles a pour principe l’édition de tous travaux personnels, venus de tous horizons: historique, philosophique, politique, etc.

Déjà parus
Nazly SADEGHI, Salut le Paradis. Une jeune Iranienne dans les labyrinthes de l’Occident, 2009.
Gérard GATINEAU, 30 ans de bitume ou les tribulations d’un flic du XXe siècle dans un univers hostile, 2009.
Denis PAGOT, Souvenirs d’un marin de la V e République,
2009.
Jean-Louis ORAIN, Des champs de blé noir à l’action humanitaire internationale (1936-1986), 2009.
Jo ANGER-WELLER, Les Retrouvés. Récit , 2009. Jean-Claude TRABUC, Comme un jeune arbre qu’on déracine , 2009.
Fernand WEBER, Malbrough s’en va-t-en guerre, 2009.
Hervé TRNKA, Algérie 1956. Des Chtis en Oranie, 2009.
Lucien TAUPENOT, Un médecin d’hier se souvient. Hippocrate en Bourgogne , 2009.
Farid MEBARKI, Etre maghrébin et policier. La police, de l’intérieur, 2009.
Gilbert-Claude TOUSSAINT, Revenir pour revivre ! Algérie 1957, 2009.
Pauline ABBADIE DOUCE, Graines de rencontres , 2009.
Marie GUICHARD, Un cancer pour deux, 2008.
Yves RANTY, Aurore MACHEMY, Le triomphe de la santé. Tout malade est un bien portant qui s’ignore, 2008.
Jacques FRANCK, Le vieux communiste. Parcours du militant, 2008.
Robert-Espagne, une tragédie oubliée

Marie-Gabrielle Copin-Barrier
DU MÊME AUTEUR
Marguerite ou la Vie d’une Rochambelle, L’Harmattan, 2001.
Thomas de Fay, un siècle d’histoire apicole , Entreprise Thornas-Apicultme, Fay-aux-Loges, Loiret, 2005.
Balade au fil du temps à Nancray - sur - Rimarde , Commune de Nancray-sur-Rimarde, Loiret, 2008.
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.hajmattan@wanadoo.fr harmattan 1@wanadoo.fr
9782296101852
EAN : 9782296101852
Préface
Le sens de l’amour parental.
Le sens de la grandeur d’une nation.
Le sens de la mémoire et de la reconnaissance.
Voilà trois des sources permanentes de cet ouvrage pour les plus anciens comme pour les plus jeunes.
Quand on aime un enfant, on doit avoir le courage parfois de lui dire non. En miroir, quand Marie-Gabrielle COPIN-BARRIER retrace avec tant de si beaux détails la vie de ses grand-tantes, elle nous le rappelle à tous : si nous sommes en vie, c’est grâce à nos parents. Ils ont fait au mieux et nous leur devons d’abord de l’amour, du respect, presque du ... recueillement. Aimer ses parents, aimer sa famille... !

Quand on a la chance de vivre dans l’un des plus beaux pays du monde, la France, on doit avoir souvent le courage de faire passer ses intérêts personnels après ceux de l’intérêt général. Ainsi était la vie des gendarmes sous l’occupation, la vie du sens de l’Etat : quand il faut basculer entre terroristes contre l’envahisseur ou terroristes contre les Forces françaises de l’Intérieur.

Enfants de France, vous n’avez jamais connu la guerre. Vous n’avez pas vu vos parents, vos voisins, vos amis, fusillés par d’autres hommes aux ordres d’autres ambitions. Pourtant la guerre n’est jamais qu’un souvenir. Souvenez-vous en car vous êtes libres ! Souvenez-vous en : jamais notre France ne restera en paix si ne rayonne pas plus et partout le sens de l’Etat, du service public, de la France.
Quand on est libre, quand la démocratie et le partage des richesses restent — même avec leurs légitimes critiques — une réalité quotidienne, quand l’Ecole, les hôpitaux, la Justice, la culture francophone fonctionnent plutôt bien en France — la preuve, ils sont enviés dans le monde entier — ayons tous le courage de ne jamais oublier.

Ayant souvent l’humilité de savoir remercier,
Moi-même, fils de chef de réseau de Résistance,
Moi-même né en 1952 et ayant tant entendu parler de la guerre, de la Résistance, des violences et des joies de la France libre, j’ajoute ces deux propos :
J’aime mon pays, parce que j’ai eu la chance d’écouter son histoire, ses combats, ses échecs et ses victoires.
J’aime ce livre, car d’une petite main féminine il est écrit comme une autre et nouvelle promenade au cœur de nos fiertés, «les Français de France ». Cela ne nous empêche ni d’accueillir, ni de nous enrichir des différences, au contraire !
Jean-Paul CHARIÉ, Député du Loiret.
Avant-propos
Simone est ma grand-tante maternelle. Petite femme au tempérament joyeux et au regard pétillant, elle a fêté ses 94 ans le 28 octobre 2008. Comme toutes les personnes ayant traversé le XX e siècle, elle est porteuse de témoignages qu’il est important de recueillir, de conserver et de publier pour contribuer au travail de mémoire.
Mariée très jeune à un militaire de carrière qui fut tantôt gendarme, tantôt garde républicain mobile, Simone a passé la majeure partie de sa vie en caserne où elle a vécu au rythme des mutations de son époux.
Aujourd’hui, elle côtoie régulièrement les gendarmes d’Attigny, dans les Ardennes, qui viennent très souvent lui rendre visite et à qui elle confie de nombreuses anecdotes. Toutes ne sont pas contées dans ce livre. Il n’est pas question en effet d’y relater l’intégralité de la vie de Simone, mais plutôt de faire des arrêts sur image et de pointer le projecteur sur des épisodes précis ayant marqué sa destinée, notamment au cours de la seconde guerre mondiale. Evoquer sa condition de femme de gendarme dans ce contexte si troublé met plus particulièrement en lumière les évènements tragiques qui se sont déroulés pendant cette période et dont elle a été le témoin.
Témoin de l’horreur lorsque, le 29 août 1944, les troupes de la Wehrmacht ont envahi la paisible vallée de la Saulx dans la ferme intention de massacrer la population de quatre villages meusiens, dont Robert-Espagne où vivaient Simone et sa famille. La tragédie de Robert-Espagne, comme celle de nombreuses bourgades soumises aux exactions des Allemands, n’est pas connue du grand public. Avant d’écouter Simone me raconter l’horreur de cette journée, j’en ignorais tout. Le nom même de Robert-Espagne m’était inconnu et je me demandais dans quel pays pouvait bien se situer cette commune à la consonance bien particulière.
Si Oradour-sur-Glane a marqué la mémoire collective, de nombreux villages martyrs, dont Robert-Espagne, sont tombés dans l’oubli. Seules les commémorations annuelles dans les localités concernées perpétuent la mémoire des faits et rendent hommage aux victimes. Et seul un évènement d’importance peut les extraire de l’anonymat. L’exemple typique en est Maillé dans l’Indre-et-Loire, sorti de l’ombre le 25 août 2008 grâce à la présence médiatisée de monsieur Nicolas Sarkozy, président de la République française. En publiant l’histoire de Simone et en portant la tragédie de Robert-Espagne à la connaissance d’un large public, j’entends mener humblement mon combat contre l’oubli.
Malgré les malheurs qui l’ont frappée tout au long de sa vie, Simone n’a jamais rien laissé paraître de son chagrin. Toujours digne malgré les épreuves, elle a traversé l’existence et ses zones de turbulences sans jamais se plaindre. Toujours souriante, aimant à plaisanter, elle respire la joie de vivre et fait l’admiration de sa famille et de ses amis. Sa vie est un exemple.
Comme je l’ai fait pour Marguerite 1 , j’évoque en détail le contexte historique dans lequel s’est déroulée la vie de Simone, que j’ai choisi de raconter à la première personne du singulier pour une meilleure proximité entre mon héroïne et mes lecteurs.
Marie-Gabrielle COPIN-BARRIER
De l’insouciance de ma jeunesse à l’angoisse de la guerre
Le plus beau jour de ma vie

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