Tête-à-tête (2)

Jean-Philippe Biehler

Description

J'y pense. Publier un Tête-à-tête deux. J'habite au Brésil, je pense au Brésil. Et toujours je vis, je lis, écris. Et essentiellement valéryse. C'est dire qu'il n'est jamais loin. Il est lu, fréquenté, frôlé, essayé, écouté, commenté, interrogé, critiqué, cité... En somme il y a toujours du Valéry autour ou au milieu de quoi que ce soit de moi. Il y a tout simplement qu'il m'intér-esse, hier, aujourd'hui, demain...

Sujets

• Philosophie
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 septembre 2013
• Nombre de lectures: 3
• EAN13: 9782336321561
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

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Têteàtête (2) Introduction(s) à Paul Valéry

Tête-à-tête (2) Introduction(s) à Paul Valéry

[ Les références paginées au Texte Valéryen renvoient pour lesCahiersl’édition en fac- à similé, t. I à XXIX, Paris, C. N. R. S., 1957-1962, notées (C, I à XXIX, suivies du numéro de la page), pour lesŒuvresà l’édition procurée par Jean Hytier dans la “ Bibliothèque de la Pléiade ”, Paris, 1992, notées (Œ, I ou II, suivies du numéro de la page), et pour la Correspondance, àLettres à quelques-uns, Paris, 1957, éd. Gallimard,André Gide-Pierre Louÿs-Paul Valéry,Correspondancesà trois voix,éd. Gallimard, 2004, et 1888-1920, Paul Valéry-André Lebey,Au miroir de l’histoire, éd. Gallimard, 2004. ]

© L'Harmattan, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-01317-6 EAN:9782343013176

Jean-Philippe BIEHLER Tête-à-tête (2) Introduction(s) à Paul Valéry

«“L’esprit” — tourne et retourne quelque chose qui n’a pas encore de nom dans sa même propre langue, une étrange substance ; jusqu’à ce qu’enfin ce “sujet”, ce rien, ce moment, ce support universel, ce plasme —ressembleà un objet, touche à un objet, seuil, chance, hasard qui est connaissance ! »Cahier B 1910, (Œ, II, 592)

Prologue

« Ce grand essai éternel et absurde de voir ce qui voit et d’exprimer ce qui exprime. » (C, IX, 466) J’ai continué depuis la parution en 2010 deTête-à-tête, Introduction(s) à Paul Valéry.Et voici la suite de mes variations valéryennes, analogues aux précédentes, différentes dans leur permanence. Car Valéry continue de vivre dans mon idée d’une vie idéelle, et je cherche encore par où il m’attire, m’expliquant avec etdanspour ainsi dire derrière son dos, lui, m’écrivant et me décrivant alors comme sous sa dictée. C’est donc d’une intime possession réciproque que je rends compte. Et puisque ma tête pensante peut ne comprendre que ce qu’elle croit, j’ai sans doute pu le représenter sans l’écraser, l’éclairer sans le punir d’uniformité. Certes, il s’agit souvent d’une conflagration, en tout cas d’un partage risqué, difformant la forme du sens, où, même ce qui se fait se défait à mesure qu’il se fait, et où l’unité conceptuelle éclate en multiplicités d’instants, rythmes, possibilités, distorsions, séparations et constellations souples. Mais au fond, toujours épris, je n’ai voulu que prendre et reprendre Valéry sans me passer de le comprendre, et, m’autorisant de lui, j’ai tenté quelquefois, à contre-pente, d’éberluer et méditer jusqu’à l’unité sans limites de sa multiple et successive Pensée-d’Œuvre…