Une atroce machination
68 pages
Français

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Une atroce machination , livre ebook

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Description

Lyon est en émoi !


La chambre d’hôtel de la célèbre et adulée Diva Melachrino a été cambriolée, la jeune femme a disparu et une large tache de sang recouvre les draps de son lit défait...


Le juge d’instruction chargé du dossier ne tarde pas à soupçonner l’impresario et mari de la cantatrice d’être l’auteur de ce crime et se charge de faire révéler au suspect où il a caché le corps.


Mais, le commissaire Lecart, ennemi juré du magistrat, persuadé de l’innocence de M. Melachrino va s’adjoindre les services du détective Marius PÉGOMAS qui l’a déjà aidé par le passé à élucider une disparition similaire...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373478334
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AU LECTEUR
***
MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, se présente :
Simple citoyen de Marseille devenu, par la force de s choses, le détective français le plus réputé, il va raconter ses merveil leuses aventures dans des livres numériques.
Chacun d'eux contiendra un romancomplet et absolumentinédit, de 3.000 lignes que, grâce aux progrès des moyens tech niques,OXYMORON Éditionspeut offrir au prix de moins deUNeuro.
En lisant, à chaque parution, ces romans stupéfiants plus saisissants encore parce qu'ils sont vrais, le lecteur ne pourra manqu er d'éprouver une émotion intense, et quand il en aura parcouru un, il voudra les connaître tous, car ils sont dus à la plume dePierre YRONDY, l'auteur deThérèse Arnaud, Espionne française.
MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, est un type véritablement extraordinaire, qui, au milieu des situations les p lus tragiques, conserve sa bonne humeur, son ironie mordante et cette blague i nimitable chère aux enfants de la Canebière.
MARIUS PÉGOMAS, Détective marseillais, n'a pas son pareil pour ré soudre les énigmes les plus obscures. Et bien souvent, la police doit faire appel à sa collaboration.
Les romans de cette série pourront être mis entre t outes les mains. Ils sont le type parfait du roman familial.
Petits et grands se passionneront, et attendront av ec impatience la prochaine parution qui leur apportera trois heures de lecture saine et captivante.
***
EN VENTE PARTOUT SUR INTERNET.
Marius PÉGOMAS
DÉTECTIVE MARSEILLAIS *
**
***
UNE ATROCE MACHINATION
De
Pierre YRONDY
***
**
*
CHAPITR EPREMIER
UNE HORRIBLE DÉCOUVERTE
Marius Pégomas venait à peine d'élucider, avec sa m aestria habituelle, le mystère du tyran de Nîmes, qu'une nouvelle énigme s e présentait aussi ténébreuse, aussi angoissante, quoique d'une nature différente :
La disparition, à Lyon, de la Diva Melachrino.
Grande Vedette de la Gaîté-Lyrique, à Paris, où ell e avait débuté, trois années auparavant, dans des rôles de second plan, l a Diva Melachrino, depuis une semaine, chantait au théâtre des Célestins.
Son succès était des plus éclatants.
Chaque soir, les fleuristes de la ville des « soyeu x » étaient dévalisés. Chaque nuit, une voiture spécialement commandée éta it affectée au transport des gerbes offertes à la grande artiste par ses adm irateurs.
Et, soudain, le bruit s'était répandu comme une tra înée de poudre : la Diva Melachrino avait disparu.
La nouvelle avait soulevé une émotion énorme. L'évé nement s'était produit dans les conditions suivantes :
La Diva Melachrino, qui était mariée et formait ave c son mari un ménage modèle, avait quitté le théâtre, en sa compagnie, u n peu après minuit.
Le couple avait été vu soupant à la brasserie des A rchers, puis le portier de l'hôtel où était descendue la divette avait noté sa rentrée à une heure normale.
La chanteuse avait gagné sa chambre, tandis que son mari, sans doute peu disposé au sommeil, avait pris le temps de fumer un cigare avant de s'enfermer à son tour, dans la sienne.
M. Melachrino, qui habitait au second étage, n'avai t pas tardé à s'endormir.
De bonne heure, le lendemain, comme de coutume, il s'était présenté à la porte de l'appartement occupé par sa femme. Cette p orte étant fermée, il n'avait pas jugé « galant » de déranger la dormeuse.
Donc, il était sorti. Et, seul, il avait fait sa pr omenade habituelle jusqu'à dix heures.
De retour à l'hôtel, il s'était inquiété de savoir si la Diva était levée.
La réponse étant négative, M. Melachrino, par l'esc alier, avait gagné le premier étage. Il avait frappé à la porte, discrète ment.
N'obtenant aucune réponse, il était redescendu au b ureau de l'hôtel
demander S'IL N'Y AVAIT PAS UNE SECONDE CLÉ.
Un domestique, muni d'un « passe », l'avait accompa gné.
Un spectacle horrible attendait les deux hommes. La chambre, dans un désordre indescriptible, laissait voir des meubles gisant pêle-mêle sur des tapis bouleversés. Le lit, entrouvert, supportait des dra ps sur lesquels de larges taches de sang FRAIS s'étalaient. Dès l'abord, même pour un œil peu exercé à ces constatations, il était impossible de s'y mépre ndre : la Diva Melachrino avait disparu après une lutte énergique, un combat désesp éré.
Instinctivement, l'infortuné mari et le valet de ch ambre entreprirent de rechercher le corps de la malheureuse. Son assassin pouvait fort bien, en effet, une fois son forfait accompli, avoir dissimulé le c orps de sa victime dans le but de retarder les investigations.
Peine perdue. Ni sous le matelas, ni dans les repli s du lourd couvre-pied, ni dans le cabinet de toilette, ni dans les placards, les deux hommes ne purent retrouver la vedette, ni morte ni vive.
— Ma pauvre Josia ! gémissait M. Melachrino, en pro ie à la plus poignante douleur.
— Que Monsieur se console, ânonnait le domestique. Madame n'est peut-être que blessée. Qui sait, même, si ce n'est pas e lle qui a eu, dans cette lutte, le « meilleur » ? Et rien ne nous prouve que ce soi t le sang de cette pauvre dame plutôt que celui de son adversaire ?
Mais M. Melachrino, trop anxieux, ne voulait rien e ntendre. Il restait affalé sur une chaise, les bras ballants, comme une bête, et ne cessait de gémir :
— Ma Josia. Ma petite Josia chérie...
Le bruit que cette scène dramatique avait occasionn é n'était pas resté sans écho.
De toutes parts, des gens accouraient. Hommes, femm es, grooms. Et tous restaient là, bouche bée, partagés dans cette alter native : plaindre le mari ou se préoccuper du mystère de cet événement anormal.
La foule accourue, unanimement, contemplait ce lit ensanglanté et cet homme atrocement désespéré.
Le gérant de l'hôtel, sans perdre une seconde, dès qu'il avait été averti de ce drame, avait téléphoné au commissaire de police.
C'est pourquoi, un quart d'heure à peine après la l ugubre découverte, M. Lecart fendait la foule, tandis que les trois ag ents de police qui l'avaient suivi dès sa sortie du commissariat maintenaient dans la rue le groupe de curieux avides de savoir.
— Hum ! toussota M. Lecart, en pénétrant dans la ch ambre tragique. Hum ! Une femme qui disparaît d'une manière mystérieuse e n laissant, après elle, des traces sanglantes, CELA S'EST DÉJÀ VU(1).
M. Melachrino à l'entrée du Magistrat avait tourné la tête. Son corps, en proie à un tremblement convulsif, s'était crispé.
Se dressant comme un ressort et marchant comme un a utomate, il se dirigea vers M. Lecart et lui dit, d'une voix sourd e :
— Je mets toute ma confiance en vous, monsieur le C ommissaire. La disparition de ma femme m'est insupportable. Si les recherches n'aboutissent pas dans le plus bref délai, il ne me restera plus qu'une ressource : me tuer.
Des voisines charitables, auxquelles les paroles du malheureux n'avaient pas échappé, s'empressaient, tâchant de consoler ce t homme dont la douleur faisait vraiment peine à voir.
Cependant, M. Lecart, assisté de l'inspecteur Rifla rd, commençait de faire ses constatations.
En peu d'instants, le distingué commissaire acquit la certitude que le vol était à la base de ce drame poignant. En effet, il lui fut impossible de mettre la main sur les bijoux de la chanteuse. Aucune somme d 'argent ne se trouvait plus dans la pièce tragique.
— Crime crapuleux, émit, pour lui-même, M. Lecart. Le mobile saute aux yeux. Un assassin qui fait disparaître le corps de sa victime après l'avoir dépouillée, cela s'est déjà vu.
Et, poussant un profond soupir, il ajouta :
— Oui. Tout cela est parfait. Parfait. Mais... qu'a -t-on fait du cadavre et comment a-t-on pu le faire disparaître ?
C'est à ce moment que survint M. Maloire, juge d'in struction et son greffier Robert Genty.
En homme habitué aux constatations rapides et aux d éductions hâtives, M. Maloire décréta :
— Assassinat. Vol. Disparition du corps. Cadavre dé pecé, placé dans une malle et emporté au nez et à la barbe du portier. P eu fins, peu psychologues, en vérité, ces concierges d'hôtels.
M. Lecart, pour paraître savoir son métier jusque s ur le bout des ongles, déclara :
— Une simple hypothèse, monsieur le juge : peut-êtr e les malfaiteurs, une fois leur forfait accompli, ont-ils descendu le fun èbre colis par la fenêtre ?
— Où donne cette fenêtre, s'enquit le magistrat ins tructeur.
— Sur la place des Célestins, renseigna l'inspecteu r Riflard.
— Ouais, s'esclaffa M. Maloire. Et vous présumez, m on cher commissaire, que des spécialistes du crime se seraient livrés à ce petit trafic dans un endroit aussi fréquenté que la place des Célestins ?
M. Lecart, vexé, répliqua assez sèchement :
— Rien ne nous prouve, jusqu'à présent, monsieur le Juge, que nous nous trouvions en présence de SPÉCIALISTES du crime.
— Auriez-vous déjà une opinion, ironisa le magistra t instructeur.
— Si j'en avais une, répliqua le commissaire visibl ement exaspéré du ton sur lequel M. Maloire lui parlait, elle serait diam étralement opposée à la vôtre.
Puis, satisfait, sans doute, d'avoir assouvi une pe tite rancune, M. Lecart reprit ses recherches.
Laissant son collaborateur étendu sous le lit ensan glanté, le Juge d'instruction se disposa à faire subir un premier i nterrogatoire au mari.
Il le trouva désespéré dans une vaste pièce où des âmes charitables s'efforçaient de lui faire oublier, pour un temps, son infortune et de lui redonner le courage dont il semblait totalement dépourvu.
— Veuillez, s'il vous plaît, me laisser, un instant , seul avec M. Melachrino, ordonna M. Maloire, d'un ton sans réplique.
Silencieusement, les curieux refluèrent dans le cou loir à l'exception de l'inspecteur Riflard que, sournoisement, M. Lecart avait envoyé, afin de savoir exactement ce qui serait dit au cours de ce tête-à-tête entre le juge et le mari.
Une sourde rivalité, en effet, s'était instaurée en tre M. Lecart et M. Maloire. Tout en semblant parfaitement d'accord, ils s'ingén iaient à se semer mutuellement des embûches.
— Êtes-vous en état de répondre aux quelques questi ons que je désire vous poser, monsieur, s'enquit le Magistrat instructeur en s'asseyant en face de M. Melachrino.
— Tout à votre disposition, répondit ce dernier. Su rtout si les quelques renseignements que je pourrai vous fournir sont sus ceptibles de permettre de retrouver vivante ma pauvre Josia.
— Je suis M. Maloire, juge d'instruction, chargé pa r le parquet de cette affaire.
Et le magistrat commença d'interroger le misérable époux sur l'emploi du me temps de M Melachrino et le sien propre durant les quelques j ours où ils avaient été présents à Lyon.
De bonne grâce, le mari de Josia se prêta à toutes les fantaisies de M. Maloire.
— Vous ne connaissiez aucun ennemi à votre femme ?
— Aucun, monsieur le Juge. La pauvre était si...
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