Une Comédie sous les tropiques

Robert Dussey

Description

Le Commandant Steven est une jeune homme qui a eu un destin exceptionnel. Devenu officier des forces armées, il s'autoproclame président de la république de Korodu à l'issue d'un coup d'Etat, et est adulé et acclamé comme le sauveur de la nation. Malheureusement, il est désormais considéré comme un tyran. Combien de temps restera-t-il au pouvoir pour continuer à piller son pays et à terroriser son peuple ?

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Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mars 2011
• Nombre de lectures: 149
• EAN13: 9782336279916
• Langue: Français

Extrait

Écrire l’Afrique
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions
Alexis KALUNGA, Vivre l’asile , 2011.
Nenay QUANSOI, Souvenir d’un jeune Africain en Guinée et en Tunisie , 2011.
Nadine BARI et Laby CAMARA, L’Enfant de Xéno , 2011.
Aboubacar Eros SISSOKO, Une mort temporaire , 2011.
Édouard Elvis BVOUMA, L’amère patrie. Nouvelles , 2011.
Roger FODJO, Les Poubelles du palais , 2011.
Jean FROGER, La Targuia , 2011.
Pierre LACROIX, Au chevet de l’Afrique des éléphants. Fable , 2010.
Jeanne-Louise DJANGA, Le gâteau au foufou , 2010.
Dina MAHOUNGOU, Agonies en Françafrique , 2010.
Elise Nathalie NYEMB, La fille du paysan , 2010.
Moussa RAMDE, Un enfant sous les armes et autres nouvelles , 2010.
Raymond EPOTÉ, Le songe du fou , 2010.
Jean René Ovono Mendame, La légende d’Ébamba , 2010.
Bernard N’KALOULOU, La Ronde des polygames , 2010.
Réjean CÔTE, La réconciliation des mondes, A la source du Nil , 2010.
Thomas TCHATCHOUA, Voyage au pays de l’horreur, 2010.
Eric-Christian MOTA, Une Afrique entre parenthèses. L’impasse Saint-Bernard (théâtre), 2010.
Mamady KOULIBALY, Mystère Sankolo , 2010.
Maxime YANTEKWA, Survivre avec des bourreaux , 2010.
Aboubacar Eros SISSOKO, Moriba-Yassa. Une incroyable histoire d’amour , 2010.
Naïma BOUDA et Eric ROZET, Impressions et paroles d’Afriques. Le regard des Africains sur leur diaspora , 2010.
Félix GNAYORO GRAH, Une main divine sur mon épaule , 2010.
Philippe HEMERY, Cinquante ans d’amour de l’Afrique (1955-2005) , 2010.
Narcisse Tiburce ATSAIN, Le triomphe des sans voix , 2010.
Une Comédie sous les tropiques

Robert Dussey
Du même auteur
L’Afrique face au SIDA , Centre de Documentation Missionnaire, Abidjan, 1996.
La Vie sans Vie , Éditions Bognini, Abidjan, 2000.
Pour une Paix Durable en Afrique , Plaidoyer pour une conscience africaine des conflits armés , Éditions Bognini, Abidjan, 2002.
Penser la réconciliation au Togo , Éditions Bognini, Abidjan, 2003.
L’Afrique malade de ses hommes politiques , Éditions Jean Picollec, Paris, 2008.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296543553
EAN : 9782296543553
Cette œuvre est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé ou existantes ne serait que pure coïncidence.
Remerciements
De nombreuses personnalités ont contribué à la réalisation de ce roman par leurs conseils. Merci pour leurs encouragements. Une mention particulière doit être portée à Richard Aboki, Geneviève Telou, Catherine Assima et Paul Emile Tang pour le temps consenti à lire, à corriger et à mettre au propre ce roman.
Que tous ceux qui de près ou de loin m’ont aidé, trouvent ici l’expression de ma reconnaissance.
A tous les Démocrates africains
Que tous ceux qui veulent faire de votre vie « une rivière de sang » au dire de l’autre, aient honte à jamais
Sommaire
Écrire l’Afrique - Collection dirigée par Denis Pryen Page de titre Du même auteur Page de Copyright Remerciements Dedicace Première partie
1. Le sexe 2. Le dilemme 3. La rencontre avec les parents 4. Le dîner 5. Le suicide 6. Le retour de Seyda 7. Le mariage 8. L’accouchement 9. Menaces de mort 10. Quitter Korodu 11. Le méchant 12. Le fantôme 13. Rendez-vous manqué 14. La Découverte 15. Inquiétudes 16. Les avances 17. La séparation 18. La vengeance
Deuxième partie
1. L’enfance 2. L’enfant disparu 3. Les congés de Pâques 4. Les vacances 5. Les délices de l’adolescence 6. Lucie la séduisante 7. Florentine, la fringante 8. L’enrôlement dans l’armée 9. Sofia, la fée égarée
Troisième partie
1. Coup d’Etat à Korodu 2. Steven Show 3. L’ivresse du pouvoir 4. Le meurtre salutaire
Première partie
1. Le sexe
Serge était l’aîné d’une famille de neuf enfants. Il venait de passer avec succès son diplôme de fin de cycle. Le voici désormais nanti d’un master en Management International.
La nouvelle de ce brillant succès avait réjoui les nombreux amis du jeune Serge et surtout ses parents.
Le succès de Serge fut donc fêté pendant tout un week-end au cours duquel, l’on ne tarissait pas d’éloges à son endroit.
Sa grande taille et son charme plaisaient à tous. Il était beau, élégant et sans doute plein d’avenir. D’ailleurs sa fière allure de jeune technocrate avec une paire de lunettes à la monture toute ronde couleur noire cirée le confirme bien.
Dans son école, il marchait fièrement, ses documents d’études sous l’aisselle, s’arrêtant et conversant avec courtoisie, toujours en compagnie des jeunes filles de sa promotion.
A Elom, sa ville natale, il était la fierté des jeunes de sa génération. Fils d’un ancien gouverneur de province, il avait deux passions : les filles et le sport. Il était conscient de ses atouts et n’hésitait pas à en profiter. Les jeunes filles ne cessaient de défiler chez lui. Il les aimait et le plus souvent les adorait.
Pour certaines filles, Serge était un jeune homme intelligent, charmant capable de rendre heureuse une fille. Pour d’autres, il était un prédateur de jeunes filles puisqu’il était connu pour en avoir déjà séduit un certain nombre.
A l’aise dans la pratique du football, de la natation, du cyclisme, chaque jour à 17 heures il s’adonnait, pendant une heure au sport.
En cette période difficile, faite de mutations sociopolitiques graves provoquées à la fois par la mondialisation de l’économie suivie de ses corollaires : la dérégulation, la déréglementation, la désétatisation et la crise du capitalisme avec l’effondrement de l’économie mondiale, trouver un emploi pour les jeunes diplômés était très incertain. On assiste plutôt aux licenciements, aux pertes d’emplois : la précarité de la vie était devenue une préoccupation réelle de la jeunesse.
Contre toute attente, c’était dans ces conditions difficiles que Serge trouva un emploi dans sa région natale. Dans le cadre d’un projet financé par la Banque mondiale pour le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Son père Komlan, comme pour le ramener à la réalité, lui suggéra d’ouvrir un compte bancaire et de commencer à épargner.
-T’as parfaitement raison, père. J’y avais pensé moi aussi. Tout compte fait, c’est un très bon conseil. Je te remercie.
La journée était belle. Serge regarda un instant le ciel limpide puis se tourna vers son père, celui-ci avait les traits tirés. Komlan, cet ancien gouverneur avait passé sa vie à travailler dans l’administration. Il avait gravi tous les échelons. Maintenant, il était alors retraité. Il était un homme de cœur et consacra toute sa vie entière au bien-être de sa famille. Homme de devoir, il avait financé les études de Serge.
-Vois-tu, mon garçon, lui dit-il, mon père n’était pas un homme riche. Il se contentait du maigre salaire que lui procurait un emploi modeste. Je dus le quitter pour voler de mes propres ailes. J’avais seize ans.
-Seize ans ?... c’était vraiment très tôt…
-Hélas, oui !... Il fallait gagner sa vie…
-Veux-tu insinuer que je dois penser à quitter la maison ?
-Non, mon fils. Je considère que tu es désormais grand et j’ai voulu te parler de ma vie. Surtout te raconter mon expérience. Les peines et les joies que j’avais traversées avec ta tendre maman. Oui, ta maman a beaucoup souffert à mes côtés pour vous élever. Elle se levait très tôt le matin comme à l’accoutumée pour faire le ménage, préparer votre petit-déjeuner… Imagine-toi un seul instant toute la peine que ce fut de faire ce rituel tous les jours pour neuf enfants.
-Maman et toi avez mené une vie dure et mouvementée, papa…
-C’est cela, mon garçon. J’avoue que malgré tout, nous avons toujours agi avec mesure car nous savions que le Seigneur, le Tout-Puissant nous couvrait de sa divine protection et de sa providence.
-Et nous les jeunes d’aujourd’hui, que nous réserve cette vie pleine d’incertitudes ?
-Beaucoup de choses…
-Lesquelles ?
Komlan fronça ses sourcils avant de répondre fort adroitement, à son fils :
-N’avez-vous pas Internet à votre