Amer triomphe
271 pages
Français

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Amer triomphe , livre ebook

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Description

Sybella arrive au couvent à demi folle de chagrin et de désespoir. Les servantes de la Mort ne sont que trop heureuses de lui donner refuge, mais il y aura un prix à payer. Sybella est naturellement douée dans l’art de tuer et dans celui de séduire, et le couvent la considère comme une de ses armes les plus dangereuses. Mais ses talents d’assassin lui sont d’un piètre réconfort quand le couvent la renvoie à une vie qui a failli la rendre folle. Et bien que Sybella soit un instrument de justice au service du dieu de la Mort, celui-ci doit lui donner une raison de vivre. Lorsqu’elle découvrira un allié inattendu emprisonné dans les donjons, la servante de la Mort trouvera-t-elle une autre raison de vivre que la vengeance?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mai 2016
Nombre de lectures 16
EAN13 9782897670559
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Robin LaFevers
Titre original anglais : His Fair Assasin : Dark Triumph
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Houghton Mifflin Harcourt Publishing Company.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Guy Rivest
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Richard Jenkins
Carte à l’intérieur : © Cara Llewellyn
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-053-5
ISBN PDF numérique 978-2-89767-054-2
ISBN ePub 978-2-89767-055-9
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
LaFevers, Robin
[Dark triumph. Français]
Amer triomphe
(Beautés assassines ; 2)
Traduction de : Dark triumph.
ISBN 978-2-89767-053-5
I. Rivest, Guy. II. Titre. III. Titre : Dark triumph. Français.
PS3612.A33A4314 2016 813’.6C2015-942332-5
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com


À mes propres saints patrons :
Nancy Warner,
pour m’avoir restaurée encore et encore afin que je puisse une fois de plus me lancer dans la mêlée ;
Erin Murphy,
qui parfois voyait cette histoire plus clairement que moi ;
Kate O’Sullivan,
pour son soutien et son enthousiasme indéfectibles ;
et Mary Hershey,
pour avoir créé un endroit sûr où nous pourrions avoir toutes ces conversations difficiles et effrayantes.




PERSONNAGES
DAME SYBELLA, une servante de la Mort
ISMAE RIENNE, une servante de la Mort
ANNITH, une novice de Mortain
ABBESSE DE SAINT-MORTAIN
ALAIN D’ALBRET, un noble breton possédant de vastes domaines en France
PIERRE D’ALBRET, son fils
JULIEN D’ALBRET, son fils
CHARLOTTE D’ALBRET, sa fille de dix ans
LOUISE D’ALBRET, sa fille de sept ans
BERTRAND DE LUR, capitaine des gardes de d’Albret
JAMETTE DE LUR, sa fille
TÉPHANIE, dame de compagnie de dame Sybella
MADAME FRANÇOISE DINAN, ex-gouvernante de la duchesse
JEAN RIEUX, maréchal de Bretagne et ex-tuteur de la duchesse
TILDE, une servante
ODETTE, sa jeune sœur
BARON JULLIERS, un noble breton
BARON VIENNE, un noble breton
BARON IVES MATHURIN, un noble breton
BÉNÉBIC DE WAROCH, la Bête de Waroch et un chevalier du royaume
YANNIC, le geôlier
GUION, un fermier breton
BETTE, son épouse
JACQUES, leur fils
ANTON, leur fils
La Charbonnerie
ERWAN, leur chef
GRAELON, un charbonnier
LAZARE, un charbonnier
WINNOG, un jeune charbonnier
MALINA, une charbonnière
La cour et la noblesse de Bretagne
ANNE, duchesse de Bretagne, comtesse de Nantes, de Montfort et de Richemont
ISABEAU, sa sœur
DUC FRANÇOIS II (père d’Anne, décédé)
GAVRIEL DUVAL, un noble breton
JEAN DE CHALON, prince d’Orange
MICHAULT THABOR, commandant des gardes de la ville de Rennes
CAPITAINE DUNOIS, capitaine de l’armée bretonne
PHILLIPE DE MONTAUBAN, chancelier de Bretagne
ÉVÊQUE DE RENNES
CHARLES VIII, roi de France
ANNE DE BEAUJEU, régente de France
MAXIMILIEN D’AUTRICHE, souverain du Saint-Empire romain, un des prétendants d’Anne
SIRE DE BROSSE, homme d’armes
SIRE LORRIL, homme d’armes
SIRE LANNION, homme d’armes
SIRE GAULTIER, homme d’armes
ABBESSE DE SAINTE-MER
SAMSON, un fils de maréchal-ferrant (ou forgeron)
CLAUDE, un fils de bûcheron


Chapitre 1
NANTES, BRETAGNE, 1489
Quand je suis arrivée au couvent de Saint-Mortain, je n’étais pas née de la dernière pluie. Au moment où on m’y a envoyée, j’avais déjà tué trois personnes et avais eu en plus deux amants. Malgré cela, les nonnes ont pu m’apprendre certaines choses : sœur Serafina, l’art des poisons ; sœur Thomine, comment manier une lame ; et sœur Arnette, le meilleur endroit où l’utiliser, exposant les points vulnérables sur un corps humain comme un astronome cartographiant les étoiles.
Si seulement elles m’avaient enseigné comment regarder mourir des innocents comme elles m’ont appris à tuer, je serais beaucoup mieux préparée à ce cauchemar qu’on m’a imposé.
Je m’arrête au pied d’un escalier tournant pour voir si on me surveille. La servante qui frotte le vestibule de marbre, le page somnolent contre l’embrasure de la porte — les deux pourraient être un espion. Même si ni l’un ni l’autre n’a reçu pour tâche de m’espionner, il y a toujours quelqu’un qui est prêt à bavarder pour obtenir quelques avantages mineurs.
La prudence l’emporte, et je décide d’utiliser l’escalier sud, puis reviens sur mes pas à travers le vestibule inférieur pour m’approcher de la tour nord de ce côté. Je prends grand soin à marcher précisément là où la servante vient de laver, et je l’entends pousser un juron à voix basse. Bien. Main­tenant, je peux être certaine qu’elle m’a vue et qu’elle ne m’oubliera pas si on l’interroge.
Dans le vestibule inférieur, il y a peu de serviteurs. Ceux qui n’en ont pas été chassés exécutent leurs tâches ou sont partis se terrer comme des rats futés.
Quand j’atteins finalement l’aile nord du palais, elle est vide. J’accélère le pas vers la tour, mais je suis si occupée à regarder derrière moi que je viens près de trébucher sur une petite silhouette assise au bas des marches.
Je réprime mon agacement, puis baisse les yeux et me rends compte que c’est un enfant. Une jeune fille.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? lui demandé-je d’un ton brusque.
Je suis déjà terriblement nerveuse, et sa présence m’irrite.
— Où est ta mère ?
La fillette me regarde avec des yeux semblables à des violettes humides, et une véritable peur me saisit les entrailles. Est-ce que personne n’a songé à lui dire à quel point il était dangereux pour une jolie enfant de se promener seule dans ces corridors ? Je voudrais la saisir et la secouer — secouer sa mère — et lui crier qu’elle n’est pas en sécurité sur ces marches, dans ce château, mais je m’oblige à prendre une grande respiration.
— Maman est morte, répond l’enfant d’une voix aiguë et tremblante.
Je jette un coup d’œil à l’escalier qui représente ma priorité, mais je ne peux pas laisser cette enfant ici.
— Comment t’appelles-tu ?
— Odette, dit-elle, ne sachant trop si elle doit être effrayée ou non.
— Eh bien, Odette, ce n’est pas un endroit où jouer, ici. N’y a-t-il personne qui s’occupe de toi ?
— Me sœur. Mais, quand elle travaille, je dois me cacher comme une petite souris.
Au moins, sa sœur n’est pas idiote.
— Mais ce n’est pas un bon endroit pour se cacher, n’est-ce pas ? Vois comme je t’ai facilement trouvée !
Pour la première fois, la fillette m’adresse un sourire timide et, à ce moment, elle me rappelle tant ma jeune sœur Louise que j’ai du mal à respirer. Réfléchissant à toute vitesse, je lui prends la main et la ramène dans le vestibule principal.
Vite, vite, vite me répété-je sans arrêt.
— Tu vois cette porte ?
Elle incline la tête, me regardant d’un air incertain.
— Passe cette porte, puis descends les marches. La chapelle s’y trouve, et c’est une excellente cachette.
Et puisque d’Albret et ses hommes n’y viennent jamais, elle devrait y être en sécurité.
— Qui est ta sœur ?
— Tilde.
— Très bien. Je vais dire à Tilde où tu te trouves pour qu’elle puisse venir te chercher quand elle aura fini de travailler.
— Merci, répond Odette avant de gambader le long du vestibule.
Je voudrais la conduire moi-même à la chapelle, mais je risque déjà d’être en retard pour ce que je dois faire.
Je tourne les talons et grimpe les marches quatre à quatre. L’épaisse porte de bois sur le palier comporte une nouvelle clenche raide à force de n’être pas utilisée. Je la soulève lentement pour être certaine qu’elle ne grincera pas et n’alertera personne.
Tandis que je sors dans la lumière froide de l’hiver, un vent glacial fouette mes cheveux, les arrachant du filet qui les tient en place. Toute ma prudence m’a coûté un temps précieux, et je prie afin de n’être pas venue ici seulement pour découvrir que ceux que j’aime ont été massacrés.
Je marche à grands pas jusqu’au mur crénelé et regarde dans le champ en dessous. Un petit groupe de chevaliers attendent patiemment sur leurs montures pendant qu’un groupe encore plus petit discute avec cet âne braillard qu’est le maréchal Rieux. Je reconnais immédiatement la duchesse, sa délicate silhouette immobile sur son palefroi gris. Elle paraît incroyablement petite, beaucoup trop pour porter sur ses frêles épaules le destin de notre royaume. Le fait qu’elle ait pu empêcher pendant si longtemps l’invasion française est en soi impressionnant ; qu’elle l’ait

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