Bade et ses thermes
112 pages
Français

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Bade et ses thermes , livre ebook

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Description

Bade est une jolie ville de 7085 habitants, située par 5°,55’3” de longitude, à l’est de Paris, et par 48°,46’39” de latitude, à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer ; elle était autrefois capitale du margraviat de Bade, aujourd’hui elle fait partie du cercle du milieu. Cette ville, célèbre dans l’antiquité par ses sources thermales se trouve pittoresquement assise, à l’entrée d’une riante et fertile vallée, sur le penchant d’une colline dont la base est arrosée par l’Oos, petite rivière qui séparait au moyen âge les Francs des, Allemans.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782346119974
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.

Aimé Robert
Bade et ses thermes
AVANT-PROPOS
En publiant cet ouvrage, nous avons eu pour but de combler une lacune importante qui existe dans l’histoire des bains d’Allemagne. En effet, les sources de Bade, si célèbres et si appréciées du temps des Romains, n’occupent plus aujourd’hui, au point de vue médical, le rang qu’elles méritent d’après leurs vertus curatives. Cette espèce d’oubli tient peut-être à ce que Bade est la ville de plaisir par excellence, le rendez-vous de tous les heureux du jour, le point de réunion de toutes les sommités artistiques et littéraires, et qu’au milieu de toutes les jouissances que cette charmante villa renferme et offre à l’étranger, on oublie qu’elle possède des thermes fameux qui déjà sous le règne d’Auguste l’avaient élevée au rang de cité (Civitas aquensis). Mais il est du devoir des médecins de revendiquer, au nom de la science et de l’humanité, les droits de l’ancienne Cité romaine et de la replacer sur le piédestal que lui avait élevé la reconnaissance des conquérants de la Germanie.
Bade, par sa position géographique au centre de l’Europe, entourée de réseaux de chemins de fer, doit rapidement reconquérir ses droits un peu méconnus comme station thermale importante.
Les nouvelles analyses des sources de Bade faites par un des chimistes les plus distingués de notre époque, M. le professeur Bunsen, de Heidelberg, serviront à établir d’une manière positive le rang important que Bade doit occuper parmi les thermes les plus recommandables.
En entreprenant cette tâche de réhabilitation, nous avons pensé faire une œuvre utile à ceux de nos confrères qui ne connaissent pas encore bien les vertus de ces eaux thermales, ou qui n’ont pas été à même d’apprécier leurs effets dans un grand nombre d’affections chroniques.
Mais pour atteindre notre but, il fallait le concours d’un praticien éclairé, habitué à administrer ces eaux, qui en connût bien l’action, les indications spéciales, le mode d’administration et les cas où elles sont contre-indiquées. M. le docteur Guggert, médecin des eaux de Bade, a bien voulu nous accorder son concours, et c’est avec sa collaboration éclairée que nous avons entrepris cette œuvre qui, sans cela, eût été imparfaite. Ses connaissances spéciales, la haute position qu’il occupe, contribueront, nous n’en. doutons pas, à faire accueillir avec bienveillance, par le public, notre œuvre commune.
Dans cet ouvrage, destiné également aux touristes, nous avons fait tous nos efforts pour rompre un peu la monotonie du sujet scientifique, en donnant quelques détails historiques sur Bade et en décrivant sommairement ses monuments et ses environs. Nous avons voulu que les médecins ou les voyageurs qui viendront à Bade aient aussi entre les mains un guide qui leur permette de visiter avec ordre et économie toutes les merveilles de l’art accumulées dans cette gracieuse villa et les beautés de la nature ravissante qui l’environne. Nous avons joint dans ce but une carte du grand-duché de Bade et le tarif détaillé de toutes les dépenses.
Les auteurs que nous avons cités dans ce travail nous ont été d’une grande utilité. Pour la partie historique, nous avons eu souvent recours aux ouvrages de MM. de Krieg de Hochfelden et Schreiber. Nous devons aussi des remercîments à M. Kuntz, directeur de la ville de Bade, et à M. le conseiller ministériel Dietz, pour les documents statistiques qu’ils ont bien voulu nous communiquer.
 
D r A. ROBERT.
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE PREMIER. — TOPOGRAPHIE

Vue générale de Bade en 1789.
Bade est une jolie ville de 7085 habitants, située par 5°,55’3” de longitude, à l’est de Paris, et par 48°,46’39” de latitude, à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer ; elle était autrefois capitale du margraviat de Bade, aujourd’hui elle fait partie du cercle du milieu. Cette ville, célèbre dans l’antiquité par ses sources thermales se trouve pittoresquement assise, à l’entrée d’une riante et fertile vallée, sur le penchant d’une colline dont la base est arrosée par l’Oos, petite rivière qui séparait au moyen âge les Francs des, Allemans. Bade est à deux lieues et demie du Rhin et de Rastadt, à sept de Carlsruhe et à neuf de Strasbourg. La vallée dans laquelle elle se trouve est située presqu’au milieu du grand-duché de Bade, elle a deux lieues et demie de longueur et se dirige du nord-ouest au sud-est. Les pentes des collines qui bordent cette vallée sont couvertes de riches cultures, tandis que les hautes montagnes qui la dominent présentent l’aspect imposant de majestueuses forêts de sapins, laissant apercevoir çà et là des blocs de rochers énormes, surmontés des ruines grandioses du Vieux-Château, berceau de la famille régnante.
A une lieue de Bade se trouve la route dite Bergstrasse, qui conduit de Francfort en Suisse. Cette route pittoresque est située pendant tout son parcours sur les flancs des collines qu’elle traverse. Près du village d’Oos, elle se courbe vers l’est pour entrer dans la vallée qui, à partir de ce point, est traversée dans toute son étendue par une magnifique chaussée parfaitement entretenue.
La ville est en partie bâtie sur une colline qui s’élève en amphithéâtre et présente l’aspect le plus pittoresque : à droite et à gauche on voit sortir de chaque massif de verdure une charmante villa à côté d’un gracieux chalet ; plus loin, de somptueux palais s’élèvent comme par enchantement au milieu de ces verdoyantes collines ; des embellissements de tous genres parent cette cité, déjà si coquette par ses attraits naturels, de tous les raffinements que l’art et le luxe peuvent prodiguer. Tous les styles, toutes les époques se trouvent réunis dans ces gracieuses constructions, qui présentent tous les avantages réclamés par l’hygiène au point de vue de l’aération, de la lumière et de l’exposition ; les architectes de Bade ont compris qu’une localité destinée à recevoir de nombreux malades devait offrir dans ses habitations tous les avantages de salubrité et de confort ; aussi ont-ils parfaitement réussi en associant l’art et l’élégance aux lois de l’hygiène, utile dulci.
La ville même est irrégulièrement bâtie ; les vieilles maisons ont une forme antique et laissent beaucoup à désirer sous le rapport hygiénique, mais tous les jours ces anciennes constructions disparaissent pour faire place à de nouvelles et élégantes maisons, et dans peu d’années le vieux Bade aura disparu.
Bade était autrefois entourée de fossés et de murs qui ont été démolis au commencement de ce siècle, ainsi que les quatre portes de la ville.
CHAPITRE II. — CLIMATOLOGIE
Par sa position topographique au sud-ouest de l’Allemagne, Bade est bien certainement une des villes les mieux abritées de ce pays. Elle est protégée contre les vents du nord par le château et la montagne sur laquelle il est bâti. Les vents de l’est, si rudes et si dangereux pour les organes respiratoires, sont retenus par le Mercure (Stauffenberg). La vallée n’est ouverte qu’à l’ouest, et là encore la ville est protégée par le Fremersberg contre les vents d’ouest si violents dans la vallée du Rhin. Aussi en hiver la température est-elle toujours plus élevée de 1°à 1°½ Réaumur à Bade qu’à Carlsruhe qui n’est cependant qu’à quelques lieues de distance.
Le climat est doux et tempéré, les oscillations atmosphériques n’y sont pas brusques, le thermomètre s’élève rarement au-dessus de 30° centigrades. L’hiver y est court, peu rigoureux, et pendant l’été la chaleur n’y est pas accablante, parce qu’elle est tempér

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