Le crépuscule des braves
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Le crépuscule des braves , livre ebook

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Description

Guide pédagogique disponible
James Walsh et Jerry Potts ont lié leur destin à la mission pacifique de la Gendarmerie à cheval du Nord-Ouest, ancêtre de la Gendarmerie Royale du Canada. L’aventure de ces deux hommes permet, entre 1873 et 1885, de découvrir la richesse de la culture amérindienne et l’ignorance du gouvernement d’Ottawa.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2001
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896117727
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les ditions des Plaines remercient le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du Minist re du Patrimoine canadien (PADI et PICLO) pour ses activit s d dition.
uvre sur la couverture : " L esprit du chasseur , G rald Laroche Photo de couverture : Inspection en tenue de revue la Division " E , Calgary, 1883, (2001) SA MAJEST LA REINE DU CHEF DU CANADA, repr sent e par le Solliciteur g n ral du Canada. Conception graphique : Francine Couture
Donn es de catalogue avant publication (Canada)
Devaux, Nad ge
Le cr puscule des braves
Publ. ant rieurement sous le titre : Un cho des grandes prairies. ISBN 2 921353 73 3
1. Nord Ouest canadien-Romans. 2. Police cheval du Nord Ouest (Canada) Romans. 3. Sitting Bull, 1834 1890 Romans. I. Devaux, Nad ge. cho des grandes pairies. II. Titre. PS8557.E87697E34 2001 C843 .54 C2001 911079 0 PQ3919.2.D46485E34 2001
dition des Plaines, 2001 382, rue Deschambault Saint Boniface (MB) R2H 0J8 www.plaines.mb.ca
D p t l gal : 4 e trimestre 2001 Biblioth que nationale du Canada et Biblioth que provinciale du Manitoba
Nad ge Devaux

roman


Plaines
Note au lecteur
L auteur signale ses lecteurs qu elle a pris une certaine libert de r daction afin d ajouter une touche romanesque au d roulement de l histoire bas e sur des faits historiques.
Ainsi, Petite toile est un personnage purement fictif inspir par les femmes autochtones.
P oss dant un go t prononc pour l aventure, James Walsh, peine g de vingt ans, s enr la sans h sitation en 1874 dans la Police cheval du Nord Ouest. Tout avait commenc en septembre 1873, lorsque Ton afficha d attrayantes pancartes publicitaires dans un bon nombre d endroits publics des provinces de l Est, afin de recruter rapidement des volontaires " de 18 40 ans, robustes, vaillants, d excellente moralit et sachant chevaucher . De plus, pour aviver l esprit patriotique, on promit solennellement d accorder aux nouvelles recrues, qui auraient eu une conduite exemplaire durant les trois ann es suivantes, le droit d obtenir une concession de soixante hectares de terre dans les Territoires du Nord Ouest. Malgr la m diocrit de la solde propos e, la promesse d une terre s duisit un grand nombre d hommes de toutes conditions : b cherons, commer ants, agriculteurs, serveurs de bar, matelots et m me quelques aristocrates oisifs en qu te d motions fortes.
cette poque difficile, beaucoup d hommes flirtaient avec le nomadisme; ils pouvaient abandonner, sans le moindre remords, femmes, enfants et foyer, pour l attrait irr sistible qu exer ait sur eux la vie libre et sans contrainte des for ts et des Prairies.
Orphelin dix ans, James Walsh travailla durement pendant son adolescence pour des marchands de fourrure cossais, consid r s comme " les seigneurs des for ts et des lacs . Ces redoutables commer ants agissaient comme s ils d tenaient un pouvoir quasi f odal sur une grande tendue de l Ouest canadien. cause de son jeune ge et de son inexp rience, James Walsh dut faire face une multitude de t ches ingrates r mun r es avec une parcimonie peu commune pour ces commer ants sans me.
puis s par des journ es de labeur ext nuant, les " vassaux des rois cossais parvenaient survivre malgr les supplices que leur infligeait leur pauvre carcasse puis e par un rythme de travail crasant. Une maigre ration de bouillie de ma s et de pemmican fade leur donnait l illusion d att nuer pendant quelques heures les douleurs cuisantes de leurs muscles courbatur s. La dysenterie causait des ravages sous l indiff rence la plus m prisante des princes cossais et de leurs comparses insidieux grassement nourris. Tandis que les hommes crevaient d usure, ces gentlemen ripaillaient comme des pourceaux. Ils organisaient de fabuleux banquets et les tables croulaient sous le poids du gibier de tout genre. L lite des commer ants cossais d gustait des mets recherch s, tels que des langues de bison et des queues de castor. Le vin coulait flot lors de ces bruyants festins. Cela commen ait par un toast au roi pour ensuite d g n rer en chansons grivoises. Puis, les festivit s se terminaient l aube dans les bras de fillettes indiennes qui taient prises de force par tous ces sacs vin. Ces " sauvagesses comme les nommaient certains, se vendaient contre des aliments car, la plupart du temps, elles devaient subvenir aux besoins de leur famille affam e. Souvent aussi, les marchands imbib s de vin ne tenaient pas leurs promesses et les fillettes violent es repartaient en pleurant sans aucune nourriture.
La prostitution fut un ph nom ne inconnu des nations am rindiennes avant l arriv e des Blancs. L alcool fut galement un autre fl au qui m tamorphosa les fiers guerriers en loques humaines. Les femmes indiennes faisaient office de chefs de famille et devaient s humilier afin de pouvoir nourrir leurs enfants en bas ge et leurs parents charge.
Adulte avant l ge, apr s quatre terribles ann es pass es chez les marchands cossais, James Walsh s enfuit de leur campement par une nuit glaciale et sans lune : il avait t sauvagement battu par les gardes sadiques pour avoir eu l outrecuidance de " mendier trois mois de salaire impay . La fourberie et l avarice notoire des cossais devenaient l gendaires. Apr s quelques semaines d errance aveugle, il eut la chance de rencontrer d audacieux et t m raires voyageurs fran ais.
Samuel de Champlain, le fondateur de Qu bec, fut d abord fascin par le mode de vie vagabonde des Indiens. Il d veloppa en quelque sorte le m tier de voyageurs et de coureur des bois. Ces termes particuliers d signaient l ensemble d une foule d activit s comme la chasse, la p che, le canotage, le troc, le commerce, les randonn es solitaires, etc. Contrairement leurs rivaux cossais, les trappeurs fran ais payaient convenablement leurs hommes pour qui la nourriture tait toujours abondante. Les engag s pagayaient sans rel che sur de fr les canots d corce charg s de ballots de peaux de castor, de loutre, de martre p cheuse, de lynx et de glouton. Ils partaient souvent des ann es enti res sur les rivi res et les lacs lointains.
La route des fourrures tait connue des Indiens depuis des si cles. De Montr al elle se dirigeait vers l Ouest jusqu au lac Sup rieur, puis montait au Nord Ouest jusqu au lac Athabasca, soit plus de cinq mille kilom tres de voies navigables dans des conditions prouvantes et dangereuses, parsem es d emb ches et d impr vus.
Au d but les voyageurs se montr rent m fiants envers le jeune Walsh mais ils prirent vite en affection le gamin anglais d charn aux per ants yeux d azur. Au contact de ces hommes rudes et endurcis, mais n anmoins bons et loyaux, le jeune Walsh apprit le fran ais, les dialectes indiens et le maniement des armes feu. Il mena pendant cinq ans une vie exemplaire parmi eux, puis les quitta, non sans regret, pour se joindre aux troupes de la Police mont e canadienne.
Encore ses premiers balbutiements, la Police cheval du Nord Ouest, command e par le commissaire George Arthur French, d ment mandat par le gouvernement d Ottawa, avait t cr e afin de faire respecter l ordre et de mettre fin aux conflits internes dans ces vastes tendues sauvages qu taient les Prairies.
La t che s av ra ardue dans cet immense pays de sept cent quatre vingt mille kilom tres carr s, peupl d escrocs am ricains, de trafiquants de whisky, d Indiens irascibles et de colons mis reux, o il fallait de plus, vaincre l hostilit de la nature et faire cesser des guerres et des r glements de compte. Le Canada avoisi nait les tats Unis et la fronti re commune s tendait sur plus de six mille kilom tres. Cet imposant territoire tait livr l anarchie la plus totale. Au d but, chaud s par les uniformes bleus de la cavalerie am ricaine, les Indiens se m fiaient des tuniques rouges de la Police cheval du Nord Ouest, car les policiers am ricains avaient la f cheuse habitude de condamner sans sommation les tribus indiennes. Mais cette r ticence l gitime fut de courte dur e car les policiers canadiens avaient r ussi l exploit tonnant de r tablir l ordre par le seul fait de leur apparition, gr ce leur force de persuasion, sans effusion de sang et sans violence.
C est au d but de cette pop e fantastique que James Walsh, avide d aventures p rilleuses et de nouveaux horizons, fut accept au sein de cette police efficace. Ma trisant parfaitement les langues indiennes et poss dant un sens de l orientation inn , il fut une recrue de tout premier choix pour les officiers de la Police cheval du Nord Ouest. Rebelle dans l me et d une ind pendance exceptionnelle, James Walsh, anim d une farouche d termination, esp rait avoir l opportunit de se distinguer dans le futur par des prouesses clatantes.
L a Grande marche de la Police mont e vers l Ouest avait d but le 8 juillet 1874 par un d fil spectaculaire du r giment en uniforme de parade, Fort Dufferin, petit poste perdu entre la Rivi re Rouge et la fronti re des tats Unis. Le commissaire French observa avec une vidente satisfaction ses deux cent soixante quinze hommes divis s en six sections, mass s sur la place d arme du fort. V tus de tuniques rouges clatantes, de culottes grises, de bottes noires tincelantes, de gants de peau et de casques blancs en li ge agr ment s d une cha nette de laiton, les hommes avaient fi re allure. Ils taient tous arm s de revolvers Deane et Adams canon long, de mousquetons Snider Enfield ainsi que de sabres et de lances. Ils se d ploy rent lentement sur leurs splendides talons r tifs devant l estrade du commissaire French et de ses officiers.
Apr s les salutations d usage et le signal du d part, la longue caravane s branla dans un tumulte d ordres donn s, de grincements de chariots, de canons tirer, de forges transporter et de faucheu

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