D Artagnan
160 pages
Français

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Description

C’est l’histoire de la vie de D’Artagnan, d’après les archives militaires et récits de ses compagnons, loin du récit de Dumas : Athos mort en 1643, Aramis et Porthos ont quitté les mousqutaires assez tôt, le dernier en 1650. D’Artagnan a servi les rois Louis XIII et Louis XIV au détriment d’une vie privée étant toujours par monts et vaux loin de sa famille et de ses enfants.

Informations

Publié par
Date de parution 23 juillet 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312003610
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D’Artagnan

André Goineaud-Bérard
D’Artagnan
Le vrai capitaine des Mousquetaires du Roi





LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
À Nicolas et Thomas.




Du même auteur

Une page d’histoire de maquisard en Périgord. Prix Saint-Exupéry, médaille d’or (Gloria) de l’Académie Internationale Francophone, Jeux floraux Aquitains, 1996.
Tendre jonessa chas menina (en langue d’Oc). Prix de la félibrée au concours littéraire 1996. Le Bornat du Périgord.
Maquisard en Périgord.
Préface d’Yves Guéna, Imprimerie Moderne, Périgueux. Prix « hors concours » du jury, Médaille d’argent de la ville de Bordeaux aux Jeux floraux Aquitains 1998.
Les fiancés de Nha Trang. Éditions du Sablier, Coutras, Tome XII, 2000. Médaille de bronze de la ville de Toulouse.
Templiers périgordins (du Périgord ou en Périgord).Templiers incarcérés à Domme (70 Templiers amenés de Paris en 1311)
In Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, tome CXXVII, 2000.
Templiers et Hospitaliers en Périgord.
PILOTE 24 éditions, Périgueux, 2003.
FORTON de BRESSAC chevalier périgordin du temple, gardien du Saint Graal (1276-1321) . PILOTE 24 édition, Périgueux, 2003.
INDO 46 (C’était encore l’Indochine Française). PUBLIBOOK Paris, 2003. Réédition 2008.
Maquisards à 17 ans. Préface Yves Guéna.
La Lauze, Périgueux, 2005.
Sur les pas de JÉSUS AU CACHEMIRE le grand secret de Yuz Asaf. Éditions Trajectoire, Paris 2010.
© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00361-0



N’est pas Gascon qui veut






D’ARTAGNAN

Avant-propos
Encore un ! Direz-vous en voyant le titre de ce livre, oui encore, mais c’est suite a une étude approfondie de cette période, que j’ai décidé d’écrire la vie de d’Artagnan et de ses compagnons.
Alexandre Dumas, s’inspirant des premiers livres sur le sujet [1] nous a enchanté avec Les Trois Mousquetaires, mais la réalité est un peu différente, les compagnons de d’Artagnan, Aramis, Athos et Porthos, ont quitté la Compagnie des Mousquetaires assez tôt : Athos entré en 1641 est mort dans un duel en 1643. Aramis entré lui aussi en 1641, a quitté la Compagnie en 1650. Porthos entré aux Gardes en 1642, fut blessé et fut affecté à la citadelle de Navarrenx comme garde des munitions.
Mais Artagnan, Besmaux et Tréville ont bien marqué leur passage dans les mousquetaires et Dumas les a peints criants de vérité. Les dates ne correspondent pas toujours à la réalité, faisant rajeunir les mousquetaires dans le siècle. Henri Clouard un des biographes de Dumas a pu dire avec justesse :
« La solidité littéraire des romans historiques, d’Alexandre Dumas leur vient des destinées et des croisements de destinées qui font de la vie regardée à travers les récits du romancier un théâtre merveilleux. Dumas a réalisé son œuvre grâce à un génie de l’assemblage et de la construction. »
Il aurait pu ajouter : et surtout avec l’aide de son « nègre » Auguste Maquet qui en a revendiqué une grande paternité, ce qui est reconnu.
Les Trois Mousquetaires furent publiés en feuilleton dans le journal Le Siècle du 14 mars au 14 juillet 1844 ; puis édités en volume la même année, avec le succès que l’on connaît.
Nous ne visons pas si haut, mais simplement à vous faire connaître qui étaient en réalité nos mousquetaires.

De Loupiac à Paris
C’est à la fin du printemps 1632, que nous prîmes la route de Paris, nous étions trois drôles de dix-sept ans qui voulions être mousquetaires : Charles de Batz de Castelmore, François de Montlezun, et moi Amanieu de Lectoure.
J’étais formé au maniement des armes par mon père qui était un fin bretteur et bon moniteur, ayant fait ses armes avec Henri IV dans la compagnie de ses gardes et à la célèbre et courte bataille de Coutras. Pour les lettres je me défendais à peu près, Le précepteur nous avait appris tout ce qu’il savait, et la « vie » nous avait apporté le reste de connaissances.
Nombres de nos aînés avaient été mousquetaires et leurs récits avaient enflammés notre jeunesse. Je ne comprenais toujours pas comment on avait pu donner un tel sens au mot mousquetaire, alors que chez nous en notre midi, mosquetaire veut dire : endroit plein de mouches. Il est certain que la plume, cette accoucheuse de l’esprit, ne voit pas les mêmes définitions ici qu’à Paris.
Nous étions pressés de partir, car dans la région on n’assistait plus qu’à des enterrements, suite à l’épidémie de peste.
Le 25 mars une grande procession avait été organisée, pour pouvoir (pensai t’on) obtenir la régression. On commençait seulement maintenant apercevoir une éclaircie.
Charles de Batz avait décidé d’emprunter le nom de sa mère, Françoise de Montesquiou d’Artagnan. Car la famille Montesquiou d’Artagnan est mieux introduite à la Cour que la famille de son père, à laquelle Artagnan une seigneurie de Bigorre appartient.
Nous avions pu bien nous harnacher parce que, avec tous ces décès le matériel ne manquait pas, et même les chevaux nous furent vendus à un bon prix, sans vider nos bourses.
Notre relâchement à Agen, est à marquer d’une pierre blanche car, nous étions dans une bonne auberge, où l’on nous servit un cassoulet maison aux haricots et pruneaux. Nos chevaux eurent droit à de l’avoine et de pruneaux dénoyautés.
C’est vous dire, qu’à la sortie d’Agen, c’était un tonnerre de ventelement, même les chevaux aiguillonnés par les bruits, y allaient eux aussi dans la musardaille.
Après la traversée en barque de la Dordogne, en arrivant à Bergerac, nous fûmes chahutés par des jeunes gens qui nous lancèrent des pierres, nous prenant pour des nervis de Louis XIII qui venaient de détruire les remparts et la forteresse des calvinistes.
Théobon de Pardaillan, gouverneur de Monflanquin, que nous rencontrons à l’auberge, nous dit que le problème de l’église est à nouveau reposé par les catholiques qui contestent l’arrêt du 22 mars 1603 trop favorable aux protestants, selon eux. Sujet de controverse d’autant plus vif que la proximité du temple et de l’église fait que les uns et les autres sont ordinairement interrompus en faisant le service tant par les chants que par le son des cloches
À Périgueux, où nous étions deux jours plus tard, en fin de jour, il n’y avait plus de problèmes religieux. La cité a bien changé depuis le temps des Pétrucores, unie en 1251 avec le Puy Saint-Front, elle est devenue la capitale du comté du Périgord, nous dit l’aubergiste : « Vous savez que cet hiver il y a eu de très grandes maladies, si bien que les médecins firent défense de tenir des pourceaux et pigeons en ville et de tenir les rues nettes, il n’y eut pas de suite car la maladie cessa, heureusement ! ».
Après ces « bonnes paroles » et l’appétit assouagé nous avons fait le tour de ville, et nous rentrions en tantolant, après de nombreux brindes, par la rue Aubergerie bordée d’hostaux, de boutiques closes et de gargotes.
Des puterelles nous interpellent :
– Venez galapians, nous allons vous racoler et mignoter.
Nous passons devant elles les joues en feu, il n’est pas question de dépenser nos maigres pécunes. Nous accélérons notre marche pour tomber à l’angle de la rue, sur un groupe de trois garçons de notre âge, mais malonests, ils nous traitent d’estoufets et demandent de leur donner nos surcots en montrant leurs costels. Les malheureux, ils ne savaient pas à qui ils s’adressaient. En un Randon, nos épées à la main nous les plaquons contre le mur, ils n’en mènent pas large et lâchent leurs maigres armes.
– On voulait seulement vous lutiner, dit le plus âgé, on n’est pas malvoisiés.
– C’est bien, mais ne vous retrouvez pas sur notre chemin.
Ils sont partis à vau déroute.
Tôt le lendemain, nous avons repris la route, sur l’ancienne voie Romaine, chevauchant sans fin dans de denses forêts, où nous avions seulement que des sangliers et cervidés qui nous accompagnaient un bout de chemin, quelques loups nous suivaient un moment, mais sans s’approcher.
Nous avons fait escale à Châlus, au pied de la tour dominant la haute vallée de la Tardoire. J’eus une pens&

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