Grave indulgence
229 pages
Français

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Grave indulgence , livre ebook

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Description

À 17 ans, Ismae échappe à la brutalité d’un mariage arrangé et trouve refuge dans le couvent de Saint-Mortain, où les religieuses vénèrent encore les anciens dieux. Elle y apprend que le dieu de la Mort lui-même lui a accordé de dangereux talents et un destin violent. Si elle décide de rester, elle sera formée dans l’art de l’assassinat en tant que servante de la Mort. Pour revendiquer sa nouvelle vie, elle devra détruire celle des autres.La plus importante mission d’Ismae la mène tout droit à la haute cour de Bretagne, où elle découvre qu’elle est bien peu préparée non seulement aux jeux mortels des complots et des trahisons, mais aussi aux choix déchirants qu’elle doit faire. Car comment peut-elle exercer la vengeance de la Mort contre un homme qui lui a ravi son cœur?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 mai 2016
Nombre de lectures 31
EAN13 9782897670528
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2012 Robin LaFevers
Titre original anglais : His Fair Assasin : Grave Mercy
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Houghton Mifflin Harcourt Publishing Company.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Guy Rivest
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Richard Jenkins
Carte à l’intérieur : © Cara Llewellyn
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-050-4
ISBN PDF numérique 978-2-89767-051-1
ISBN ePub 978-2-89767-052-8
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
LaFevers, Robin
[Grave Mercy. Français]
Grave indulgence
(Beautés assassines ; 1)
Traduction de : Grave Mercy.
ISBN 978-2-89767-050-4
I. Rivest, Guy. II. Titre. III. Titre : Grave Mercy. Français.
PS3612.A33G7214 2016 813’.6C2015-942331-7
Conversion au format ePub par: www.laburbain.com


Pour Mark qui, le premier, m’a montré à quoi ressemblait le véritable amour.


REMERCIEMENTS
Mille mercis à Barbara Samuel qui m’a aidée à voir qu’il s’agissait là de l’histoire que je me devais d’écrire et qui m’a aidée à trouver la manière de la raconter. Merci du fond du cœur aux marraines fées (et aux parrains aussi !) chez Houghton Mifflin Harcourt qui ont soutenu ce projet et m’ont accordé un appui indéfectible : Betsy Groban, Maire Gorman, Mary Wilcox, Margaret Raymo, Linda Magram, Lisa DiSarro, Karen Walsh, Rachel Wasdyke, Scott Magoon et Sheila Smallwood.
Et je remercie tout particulièrement Erin Murphy et Kate O’Sullivan qui ont fait office de véritables sages-femmes dans le cadre de ce projet, m’encourageant avec douceur, me cajolant et m’égayant au besoin. Une auteure ne pourrait demander une meilleure équipe !




PERSONNAGES
Ismae Rienne
Sa mère
Son père
Guillo, l’éleveur de porcs
La sorcière
Au couvent
L’abbesse
Soeur Thomine, maîtresse des arts martiaux
Annith, une camarade novice
Soeur Serafina, maîtresse des poisons et guérisseuse au couvent
Sybella, une camarade novice
Soeur Widona, maîtresse des écuries
Soeur Béatrix, maîtresse des arts féminins (de séduction)
Soeur Éonette, historienne et archiviste du couvent
Soeur Arnette, maîtresse des armes
Soeur Claude, responsable de la colonie de corbeaux
Soeur Vereda, la vieille prophétesse
Runnion, traître à la Bretagne et première victime d’Ismae
Martel, espion français et deuxième victime d’Ismae
Le Conseil privé
Vicomte Maurice Crunard, chancelier de Bretagne
Madame Françoise Dinan, gouvernante de la duchesse
Maréchal Jean Rieux, maréchal de Bretagne et tuteur de la duchesse
Capitaine Dunois, capitaine de l’armée bretonne
La Cour et la noblesse de Bretagne
Anne, duchesse de Bretagne, comtesse de Nantes, Montfort et Richemont
Duc François II (décédé)
Baron Lombart, un noble de Bretagne
Gavriel Duval, un noble de Bretagne
Bénébic de Waroch, la Bête de Waroch et chevalier du royaume
Raoul de Lornay, un chevalier du royaume
Baron Geoffroy, un noble de Bretagne
Dame Catherine Geoffroy, son épouse
Madame Antoinette Hivern, maîtresse de feu le duc Fr ançois II
François d’Avaugour, un chevalier du royaume
Alain d’Albret, un noble de Bretagne possédant d’immenses domaines en France et un des prétendants d’Anne
Charles VIII, roi de France
Anne de Beaujeu, régente de France
Norbert Gisors, ambassadeur de la régente de France
Fédric, duc de Nemours, un des prétendants d’Anne
Maximilien d’Autriche, souverain du Saint-Empire romain, un des prétendants d’Anne


Chapitre 1
Bretagne 1485
Je porte une longue tache d’un rouge profond qui s ’étend de mon épaule gauche à ma hanche droite, une marque laissée par le poison de la sorcière qu’avait embauchée ma mère pour essayer de m’expulser de son ventre. D’après la sorcière, ce n’est pas un miracle que j’aie survécu, mais plutôt un signe que j’ai été engendrée par le dieu de la Mort lui-même.
Mon père, dit-on, est entré dans une rage folle et a levé la main sur ma mère alors même qu’elle gisait, faible et ensanglantée sur le lit d’accouchement. Jusqu’à ce que la sorcière lui fasse remarquer que, si ma mère avait couché avec le dieu de la Mort, celui-ci n’allait pas rester à ne rien faire pendant que mon père la battait.
Je risque un coup d’œil à Guillo, mon futur époux, et me demande si mon père lui a révélé l’identité de mon véritable géniteur. Je suppose que non, car qui paierait trois pièces d’argent pour ce que je suis ? De plus, Guillo semble trop impassible pour connaître ma vraie nature. Si mon père l’a roulé, ce sera un mauvais présage pour notre union. Le fait que nous nous mariions dans la maison de campagne de Guillo plutôt que dans une église renforce également mon malaise.
Je sens le regard lourd de mon père sur moi et tourne la tête vers lui. L’air triomphal dans ses yeux m’effraie, car s’il a triomphé, alors je suis sûrement perdante d’une quelconque façon que je ne comprends pas encore. Je souris quand même en souhaitant le convaincre que je suis heureuse parce que rien ne le contrarie davantage que mon bonheur.
Mais alors que je peux facilement mentir à mon père, il est plus difficile de me mentir à moi-même. J’ai peur, terriblement peur, de cet homme à qui j’appartiendrai maintenant. Je regarde ses grosses mains calleuses. Tout comme mon père, il a de la saleté sous les ongles et des taches dans les plis de sa peau. La ressemblance se terminera-t-elle là ? Ou est-ce qu’il se servira lui aussi de ses mains comme d’un gourdin ?
C’est un nouveau départ , me rappelé-je, et, malgré toutes mes inquiétudes, je ne peux réprimer une minuscule lueur d’espoir. Guillo me désire suffisamment pour payer trois pièces d’argent. Sûrement que là où il y a du désir, il y a place à la gentillesse ? C’est la seule chose qui empêche mes genoux de s’entrechoquer et mes mains de trembler. Ça et le prêtre qui est venu présider à la cérémonie car, même s’il n’est qu’un prêtre itinérant, le regard furtif qu’il m’adresse par-dessus son livre de prières me fait croire qu’il sait qui et ce que je suis.
Tandis qu’il marmonne les dernières paroles de la cérémonie, je fixe des yeux le grossier chapelet de chanvre avec ses neuf perles de bois qui le désigne comme un adepte des anciens usages. Même pendant qu’il noue le chapelet autour de nos mains et accorde la bénédiction de Dieu et des neufs anciens saints sur notre union, je garde les yeux baissés par crainte de voir la suffisance dans le regard de mon père ou ce que le visage de mon époux pourrait révéler.
Quand le prêtre a terminé, il s’éloigne lentement sur ses pieds sales, ses sandales de cuir rude battant bruyamment le sol. Il ne s’arrête même pas assez longtemps pour lever une chope à notre union. Mon père non plus. Avant que la poussière du chariot de mon père ne se soit déposée quand il est parti, mon nouvel époux me tape brutalement le derrière et grogne en direction de la chambre du haut.
Je serre les poings pour dissimuler leur tremblement et me rends jusqu’à l’escalier branlant. Pendant que Guillo se fortifie avec une dernière chope de bière, je grimpe jusqu’à la chambre et jusqu’au lit que je vais maintenant partager avec lui. Ma mère me manque terriblement car, même si elle avait peur de moi, elle m’aurait sûrement donné des conseils de femme pour ma nuit de noces. Mais elle et ma sœur se sont enfuies il y a longtemps, la première dans les bras de la mort et la seconde, dans les bras d’un rétameur ambulant.
Je sais ce qui se passe entre un homme et une femme. Notre maison est petite, et mon père est bruyant. Il y a eu beaucoup de nuits où des mouvements pressants accompagnés de grognements ont comblé le silence de notre sombre masure. Le lendemain, mon père paraissait toujours légèrement de moins mauvaise humeur, mais ma mère, davantage. J’essaie de me convaincre que, peu importe à quel point le lit conjugal puisse être désagréable, il ne peut certainement pas être pire que le mauvais caractère et les poings épais de mon père.
La chambre sent le renfermé comme si les volets rudimentaires sur le mur du fond n’avaient jamais été ouverts. Un madrier et un sommier de corde soutiennent un matelas de paille. À part cela, il n’y a que quelques chevilles de bois pour suspendre les vêtements, un banc et un coffre sans ornement au pied du lit.
Je m’assois sur le rebord du coffre et attends. Ça ne prend pas beaucoup de temps. De f

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