L Espagne - Tableau politique, civil, religieux, etc. de la péninsule
131 pages
Français

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L'Espagne - Tableau politique, civil, religieux, etc. de la péninsule , livre ebook

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Description

DANS les premiers temps de l’histoire, l’Espagne était habitée par des peuplades diverses, formant deux grandes divisions, les Ibères au nord et à l’est, les Celtes au midi et à l’ouest. Ces deux peuples réunis furent appelés Celtibères. Les anciens historiens : les représentent comme des hommes à moitié sauvages, couverts de peaux de bête ou d’une laine grossière, ne vivant que de pillage, et ayant toujours les armes à la main.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782346098149
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
N° 16.
Auguste-Étienne-Marc de La Motte
L'Espagne
Tableau politique, civil, religieux, etc. de la péninsule
NOTICE
PRÉLIMINAIRE
LES événements majeurs qui ont eu lieu, depuis quelques années, dans la Péninsule, et ceux non moins graves dont elle est encore aujourd’hui le théâtre, appellent vivement l’attention générale sur cette partie de l’Europe. Là, sont aux prises les idées du passé et les idées de l’avenir ; l’esprit de conservation, avec toute la force des traditions, toute la résistance des habitudes consacrées par le temps, par la religion, par les mœurs, et le progrès, avec tout le prestige de l’espérance, toute la puissance du mouvement. Secousse politique, crise sociale, guerre civile longue et acharnée, tout se réunit pour donner plus d’importance au grand drame qui se déroule au-delà des Pyrénées. La vieille Espagne est agitée, est ébranlée dans tous les sens... Entre-t-elle enfin dans une ère nouvelle ? va-t-elle, fière de sa gloire acquise, riche de tous les dons de la nature, soutenue par le caractère énergique de ses habitants, va-t-elle réclamer et reprendre, parmi les nations, la place qui lui est assignée dans l’histoire ?
Cette question est chaque jour reproduite ; chaque jour on cherche à pressentir les destinées futures de cette contrée si célèbre autrefois, aujourd’hui si peu connue, et cependant si digne de l’être. Les relations commerciales, le goût toujours croissant des voyages, le désir de voir et d’apprendre, les mille besoins et les mille perfectionnements du siècle, rapprochent et mêlent les populations, mobilisent la pensée, généralisent la civilisation, détruisent les barrières que la nature ou les hommes avaient posées entre les peuples ;... l’Espagne seule, cernée par les abîmes de deux vastes mers, retranchée derrière une des plus hautes chaînes de montagnes de l’Europe, reste, pour ainsi dire, isolée, immobile, impénétrable...
Que lui manque-t-il, cependant, pour attirer sur elle tous les genres d’intérêt ? Aux savants, n’offre-t-elle pas des traditions, des souvenirs qui se rattachent aux noms les plus illustres des temps anciens ou modernes ? aux naturalistes, d’utiles et précieuses recherches à faire ? aux spéculateurs, d’immenses richesses à extraire du sein de la terre ? le sol qui recouvre ces trésors n’est-il pas lui-même d’une fertilité que l’agriculteur n’obtient pas toujours à l’aide des travaux les plus pénibles ? les ports disséminés sur une si grande étendue de côtes, ne peuvent-ils pas encore être, pour les habitants des deux hémisphères, d’opulents entrepôts destinés, sinon, comme autrefois, à l’importation des lingots du nouveau monde, du moins à une réciprocité d’échange qui est l’ame et la vie du commerce ? pour l’économiste, pour le philosophe, l’Espagne n’a-t-elle pas ses coutumes, ses mœurs, toutes antiques, toutes traditionnelles, encore empreintes, ici, de ce caractère indépendant qui vient des peuples du Nord, et dont la civilisation n’a point encore émoussé toutes les aspérités ; là, de ces habitudes de galanterie et de volupté, qui sont évidemment un legs des Orientaux ? enfin, pour l’artiste, n’a-t-elle pas son beau ciel, ses beaux sites, ses costumes pittoresques, ses églises que la ferveur du moyen âge a parées de toute la grace de l’architecture gothique et tout le luxe de l’époque, ses édifices moresques, riches et vastes mosquées où la croix remplace aujourd’hui l’étendard du prophète, ses restes d’aqueducs, de voies publiques, d’arènes, témoins irrécusables du long séjour, sur cette terre, du peuple maître du monde ?...
Et ce n’est là qu’une bien faible partie des titres que l’Espagne aurait à faire valoir : pour les énumérer tous, pour les présenter avec les détails nécessaires, il faudrait un tout autre développement que le cadre resserré de cette brochure ; elle n’a d’autre but que d’offrir un tableau sommaire de la Péninsule, un résumé aussi exact que possible de son histoire, de sa statistique, de son administration, de son état social, etc., avec une description particulière et plus détaillée des trois provinces vascongades et de la Navarre. Cette description du théâtre de la guerre était la première et seule publication projetée ; la perspective d’une plus grande utilité a fait adopter un plan bien plus vaste, trop étendu peut-être, et sans doute au-dessus des forces d’un soldat dont le nom est inconnu et la plume peu exercée. En abordant de si hautes questions, en traitant des sujets si variés, en se plaçant sur un terrain aussi riche et si peu exploré, il était difficile de ne pas se laisser entraîner ; et cependant, pour conserver une sorte d’actualité, la marche des événements avertissait sans cesse de ne pas aller trop loin. Cette préoccupation et la nécessité d’accélérer le travail, serviront d’excuse à tout ce qui peut rester d’incorrect ou d’incomplet dans cette esquisse rapide ; elle est le produit des souvenirs de l’auteur, le résumé de notes obligeamment fournies, et l’analyse des ouvrages les plus estimés qui aient été écrits sur l’Espagne.
Ces ouvrages sont indiqués à la fin du dernier chapitre  : plusieurs d’entre eux, d’un mérite bien reconnu, se recommandent et par les noms de leurs auteurs et par les détails pleins d’intérêt qu’ils contiennent ; mais presque tous, ne parlent de l’Espagne qu’antérieurement aux grands événements qui viennent d’en changer l’aspect politique et les formes sociales : c’est dans l’intention d’y suppléer que cette brochure est offerte au public ; il y trouvera, sur l’état de la Péninsule en 1835, quelques aperçus inédits.
Il eût été facile de leur donner l’apparence imposante d’un livre plus volumineux, même sans employer toutes les ressources de la justification écourtée, des marges démesurées, des feuillets blancs ou à peine maculés au milieu par l’épigraphe monosyllabique. Tout ce luxe de la typographie moderne a été négligé ; il ne s’agissait point ici de tomer, mais de tout réduire à sa plus simple et modeste expression.
On ne sera point étonné de voir les premières pages consacrées à l’histoire. L’étude du passé est indispensable à la connaissance du présent. Quelque abrégé que soit ce récit, il aidera à déterminer quelques points de repère dans les annales du peuple espagnol, il signalera dans Ses fastes sept époques assez distinctes :
Celle des temps primitifs, où tout reste dans l’obscurité et l’incertitude jusqu’à l’apparition des Phéniciens et des Grecs.
Celle de la domination des Carthaginois, domination intéressée, cupide, sans profit pour le pays, et ne lui donnant rien en retour de l’or et des guerriers qu’elle lui enlevait.
Celle des Romains, auxquels les naturels opposèrent d’abord une vive et longue résistance, mais auxquels ils durent, après leur entière soumission, des lois sages et protectrices, de nombreux établissements d’utilité publique, le goût des arts et des sciences, enfin d’immenses progrès dans l’industrie et l’agriculture.
Celle des Goths qui, perdant peu à peu la rudesse des hordes du Nord, s’unirent étroitement aux indigènes, s’approprièrent le sol, firent dominer leurs mœurs et leurs usages, que l’on retrouve encore dans un si grand nombre d’institutions civiles et administratives.
Celle des Arabes qui, sous le ciel de l’Ibérie, parvinrent à tous les genres d’illustration et de prospérité, a

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