L invention de l homme noir
184 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'invention de l'homme noir , livre ebook

-

184 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Cet ouvrage est une critique des regards portés sur l'homme noir, à la fois par l'autre et par lui-même. Se situant dans des temporalités différentes, l'auteur nous invite à interroger les imaginaires qui ont consciemment ou inconsciemment construit l'image du Noir. Cet essai se veut une contribution à la réflexion du devenir Noir, indissociable de l'humanité entière. Seront convoquées de nombreuses sources, telles l'histoire, l'anthropologie et la philosophie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2012
Nombre de lectures 38
EAN13 9782296487697
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’INVENTION DE L’HOMME NOIR
POINTS DEVUE Collection dirigée par Denis Pryen etFrançois Manga-Akoa
Dernières parutions
FrançoisMONGUMUEBOUTA,OmarBongo Ondimba, le secret d’un pouvoir pacificateur, 2012. PatrickATOUDA BELAYA,Cinquante ans après les indé-pendances, quel héritage pour la jeunesse africaine ?, 2012 ErnestNGUONGMOUSSAVOU,Françafrique.Ces monstres qui nous gouvernent, 2012. NguilaMOUNGOUNGA-NKOMBO,Mon combat politique (entretiens avecJean SaturninBoungou), 2011. GastonMBEMBA-NDOUMBA,L’école d’expression fran-çaise enAfrique, 2011. ErickCésaire QUENUMetOSWALDPADONOU,LeBénin et les opérations de paix. Pour une capitalisation des expériences, 2011. RogerDémosthèneCASANOVA,Putsch enCôte d’Ivoire, 2011. IsmaëlAboubacar YENIKOYE,Intelligence des individus et intelligence des sociétés, 2011. PierreNDION,Quête démocratique enAfrique tropicale, 2011. EmmanuelEBEN-MOUSSI,Le médicament aujourd’hui. Nouveaux développements, nouveaux questionnements, 2011. Koffi SOUZA,Le Togo de l’Union : 2009-2010, 2011. LucienPAMBOU,Conseil Représentatif desAssociations Noires. LeCRAN, de l’espérance à l’utopie, 2011. DavidGAKUNZI,Côte d’Ivoire : le crime parfait,2011. DjiéAHOUE,Et si Ouattara n’avait pas gagné les élections ?, 2011. EmmanuelKIGESAKANOBANA,Dipenda, Témoignage d’un Zaïrois plein d’illusions, 2011. JosephNELBE-ETOO,LHéritage des damnés de l’histoire, 2011. MarcelPINEY,Coopération sportive française enAfrique, 2010.
Zachée Betché
L’INVENTION DE L’HOMME NOIR
Une critique de la modernité
© L’Harmattan, 2012 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96694-9 EAN : 9782296966949
ASuzanneFantaDadjé
Ellem’a mis sur le de l’actualité du
chemin monde.
Gratitude ___
J’exprime ma reconnaissance àAnne-SylvieSchertenleib, HassaneHamadou,PierreNdoumaï,AlainSchwaar et Jean-LucQuartier dont l’aide, l’encouragement, les re-marques ainsi que les différentes suggestions ont contribué à nourrir cette réflexion.
7
Introduction
___
Le mobile de cet ouvrage coïncide avec un désir spécifique, celui de jeter des lumières sur ces sujets humains qu’on nomme les « Noirs ». Pourquoi dit-on « le Noir » ? A quoi renvoie cette appellation dans l’histoire humaine qui se déroule avec ses heurts et ses moments paisibles ? L’abondance de littératures tant historiques, économiques, politiques ainsi que le flux d’informations ininterrompu provoqué par les médias au sujet de l’homme noir devraient à eux seuls mériter de nourrir un débat plus large et raisonné sur la question. Il ne s’agit pas de méconnaître les discours hâtifs ou idéologiques externes mais, au contraire, il serait utile d’en faire une relecture en articulant d’autres données plus fouillées. Mettons-nous donc à la recherche de l’homme noir à travers un regard pluriel et sans complaisance qui convoque et associe différents segments de connaissances. Depuis que les grands théoriciens issus des milieux noirs – W.E.B Dubois, Sédar Senghor,AiméCésaire, etc. – ont fait connaître au monde l’épaisseur de leur thème ainsi que les variantes de pensées qui bouillonnaient en leur sein, d’autres « récits » ont jailli à l’interne. Ils sont parfois acerbes dans leurs critiques, parfois teintés d’un culte de l’identité qui refuse d’être derrière les masques.Ces grilles de lecture du vaste monde négro-africain,appuyées tantôt par un dolorisme existentiel, tantôt par une fierté militante, n’ont manqué d’attirer l’attention.M:ais il est une certitude l’évocation facile et désincarnée du sujet humain noir dans l’histoire du monde ou du sien propre pourrait provoquer impertinence et rejet.Aussi, la réception de la question : « Qu’est-ce qu’être noir dans cette époque dite de la post-modernité ? » n’est pas, à proprement parler, d’une évidence irréfutable. Premièrement, le thème soulevé paraît – et ceci est digne d’une lapalissade – à la fois partiel et partial.C’est qu’il ne fait
9
a priori référence qu’à une seule catégorie de l’humanitéayant son histoire propre.Et il semblerait aller de soi que le non-Noir perde un intérêt à investir la question.Le volet partial serait le préjugé qui fait d’une réflexion poussée sur l’être noir une thématique apologétique désuète dans un monde où les dogmes s’effritent.Nous habitons un univers marqué par un réalisme trop soupçonneux de moindres relents assez rapidement associés au romantisme ou au relativisme culturel hâtif et détestable.Acela s’ajouterait une phobie justifiée de s’enliser dans de l’angélisme intrinsèquement dépouillé de rigueur intellectuelle prônant superficialité et idéologie de revendica-tion.Au final, les craintes sous-jacentes pourront être l’esprit de victimisation ou de culpabilisation, voire l’émergence de la puissance du faux qui interprète et travestit l’histoire et la réalité présente. Deuxièmement, l’idée même de s’attaquer au thème de l’être noir à l’ère de la postmodernité paraît à certains égards incompréhensible.Le monde des hommes aurait profondément été bouleversé de telle sorte que la pigmentation de la peau aurait disparu.En général, nous portons les mêmes vêtements, suivons les mêmes émissions radiophoniques, regardons les mêmes chaînes de télévision, allons dans les mêmes églises ou mosquées, fréquentons les mêmes universités, etc.La conclu-sion provisoire voudrait que l’on souligne l’absurdité et la fin des différenciations entre variantes raciales.La globalisation tend ainsi à soumettre les humains aux mêmes joies et aux mêmes difficultés.De toute évidence, l’ici et le maintenant semblent devenir l’interrogation la plus cruciale de telle sorte que tout autre questionnement paraît périphérique, voire inconsistant. Tout naturellement, l’interrogation qui retentirait dans ce cas-là, avec un pragmatisme saisissant, serait la suivante : comment traverser la vie ? Cet essai veut aller au-delà de ces deux constatations pour montrer que l’existentiel s’appuie d’abord sur un socle historique déterminant, c’est-à-dire que des pesanteurs insoup-çonnées parfois inconscientes existent réellement.Ce sont des éléments consistants sur lesquels s’édifient ce maintenant que nous semblons dévisager avec tant de certitudes.Nous ne
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents