L Opus Dei dans le monde
101 pages
Français

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L'Opus Dei dans le monde , livre ebook

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Description

L'Opus Dei, sa structure, son pouvoir réel, et sa réalité de terrain.

L’Opus Dei serait partout au sein des élites, puissant, Église dans l’Église selon certains, antimoderne, dominant. Quid ? Sa structure est méconnue, tout comme son pouvoir réel ; il se ramifie presque partout dans le monde (France, Belgique, Suisse, Canada…). « La Prélature de la Sainte-Croix et Opus Dei » ne fait pas de politique ; la réalité de terrain de sa mouvance est autre. Elle formate la jeunesse et s’immisce partout où des leviers de pouvoir peuvent être actionnés. Le « chemin de sainteté » proposé déguise mal ce qui se passe : influence politique et économique, emprise liberticide, intérêts financiers. L’ouvrage est inédit, sous la plume d’un Franc-Maçon de Haut-Grade. Cette contribution repose sur une approche originale des rapports entre l’Opus Dei et la Franc-Maçonnerie, mais surtout, elle décrit l’Opus Dei sans qu’il s’agisse de confidences d’une personne repentie ou d’un livre bénéficiant du nihil obstat de la Prélature. Il s’agit d’un livre de vérité libre et peut-être d’un décodeur pour comprendre ce qu’est en fait l’Opus Dei.
L’évolution de l’Opus Dei suscite des questions et a imposé une nouvelle stratégie de communication. Pourquoi ? Son « fondateur », Josémaria Escriva de Balaguer, auteur du livre de chevet des membres, Chemin, a-t-il créé une « sainte mafia » catholique, une secte, une Franc-Maçonnerie blanche, l’outil d’un chemin de sainteté ou une garde blanche du pape ? Les membres de l’Opus Dei vouent à saint Escriva une admiration sans bornes.
Scandales politico-financiers, liens avec les dictatures : quelle est la réalité ? La mouvance de l’Opus travaille-t-elle au retour des valeurs fondamentales de la chrétienté ? Le libre examen n’y a pas de sens, pas plus que la liberté individuelle, mais bien l’obéissance et l’amour du Christ. Ce livre n’est pas destiné à rassurer ; il se veut transparent et explicatif.

Découvrez l'ouvrage transparent et explicatif d'un Franc-Maçon de Haut-Grade, qui propose un décodage de ce qu'est réellement l'Opus Dei aujourd'hui.

EXTRAIT

Les Maçons n’entendent pas convaincre, les membres de l’Opus, si. Le dialogue constructif des uns se compare à l’autoritarisme des autres. Ni les uns ni les autres ne sont toujours exemplaires, faut-il préciser avec honnêteté, mais gageons et constatons que les uns et les autres agissent, à une écrasante majorité, selon leurs convictions et au mieux, selon leur appartenance. La question qui se pose ne vise pas tant leurs convictions que les conséquences de celles-ci. L’une des différences entre eux réside dans la véritable liberté de comportement et de parole, sans préjudice d’autres points remarquables. Le Franc-Maçon ne supportera pas qu’on lui dicte ses agissements et ce qu’il peut ou doit exprimer ; il n’accepte pas que l’on s’exprime en son nom ; le membre de l’Opus n’a pas de choix : il faut obéir, sauf peut-être dans le chef des hiérarques, qui disposent d’une « marge de manœuvre » orchestrée, de plus en plus balisée de stratégie communicante.

Informations

Publié par
Date de parution 25 avril 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782390093114
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0042€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© Editions Jourdan
Paris
http://www.editionsjourdan.fr
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ISBN : 978-2-39009-311-4 – EAN : 9782390093114
Toute reproduction ou adaptation d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur.


Philippe liénard
l’ opus
dei
Pouvoir réel et histoire


- 1 - Balises de l’ouvrage, optique inédite et questions
L’ouvrage est inédit, sous la plume d’un Franc-Maçon de Haut-Grade dévoilé comme tel.
L’optique de cet ouvrage ne consiste pas à porter le glaive contre une religion ni contre l’Église catholique.
Ce livre n’est pas destiné à rassurer ni à inquiéter ; il se veut transparent et explicatif.
Il a pour objectif de décrire ce qu’est la mouvance de l’Opus Dei, qu’elle est son influence réelle tant politique qu’économique, d’expliquer la structure de l’Opus Dei, son implantation, son développement et ses rapports avec la Franc-Maçonnerie.
L’approche reste originale en ce que les ouvrages relatifs à l’Opus Dei 1 n’ont pas envisagé cet angle d’étude.
En effet, d’aucuns assimilent parfois l’Opus Dei à une Franc-Maçonnerie blanche 2 ; d’autres la confondent avec elle ou l’y confrontent ; que penser ?
Ce premier chapitre n’est destiné qu’à délimiter les contours du présent ouvrage, pour une meilleure compréhension des chapitres suivants ; il s’agit d’un balisage descriptif d’une première approche de la notion d’Opus Dei et d’un premier questionnement.
L’Opus Dei n’est pas l’Église catholique, même si d’aucuns ont qualifié l’Opus d’Église dans l’Église.
« La Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei », organisation catholique « privilégiée » est une prélature tentaculaire, d’envergure mondiale ; son origine, ses projets, son pouvoir réel et bien sûr son ADN seront examinés.
Ce qui deviendra « l’Opus Dei », au cours des années 30, partait de l’idée, selon les historiens officiels de l’Opus, d’aider tout chrétien à cheminer vers Dieu et à devenir saint, par le travail, notamment via des foyers de soutien spirituel, des conversations ou une formation adéquate ; ces foyers ou résidences sont aujourd’hui nombreux à travers le monde ; ils formatent une jeunesse et dispensent une instruction aux adultes, les hommes étant séparés des femmes.
Cette mouvance de pensée « opusienne » a pesé sur l’Histoire de l’Europe née au milieu de XX e siècle ; ce fut le cas de manière récurrente à travers les références aux « racines chrétiennes » de l’Europe, certes réelles, mais aussi utilisées comme un levier politique.
Un esprit maçonnique a aussi pesé sur l’Europe ; l’Opus et la Franc-Maçonnerie incarnent deux visions de la société.
Si les Loges maçonniques sont nombreuses 3 , elles demeurent éparses et souveraines, libres et diversifiées ; il n’existe pas d’organisme mondial directeur et hiérarchique. Environ 95 % de la Franc-Maçonnerie mondiale est dite « régulière » parce que reconnue par la Grande Loge Unie d’Angleterre ; ses membres sont astreints d’y croire en un Être Suprême, un Dieu.
Un petit 5 % relève de ce que l’on nomme la Franc-Maçonnerie « libérale », au sein de laquelle on respecte que les membres croient ou non en un Dieu, par choix personnel libre ; cette Maçonnerie est largement franco-belge.
L’Opus Dei s’apparente par contre assez clairement à un monolithe mondial autoritaire, même ramifié en diverses structures parentes et comporte un objectif, une doctrine, un plan combatif et n’en déplaise à sa mouvance, une vision politique, en ce qu’elle touche à un concept sociétal sans cesse peaufiné.
Néanmoins, étrange injustice, la Franc-maçonnerie passe pour être une organisation d’influence majeure.
L’Opus Dei, à en croire ses détracteurs, contrôlerait ou, à tout le moins, serait proche du pouvoir économico-politique, outre qu’il se serait implanté au cœur de l’Église catholique, qu’il aurait « gangrenée ».
Serait-ce à la manière de « Big Brother », dans le livre de Georges Orwell, « 1984 », ou de façon plus effrayante encore, ou exagère-t-on l’importance de l’Opus Dei par méconnaissance ? Convient-il d’avoir peur, comme le voulait l’Empire romain à l’endroit de ceux qui auraient pu imaginer céder à la tentation de lui désobéir, l’Empire arborant de toutes les façons possibles une imagerie à peine subliminale, qui signifiait « Craignez-nous ! », comme par exemple sur la colonne de Trajan à Rome…
L’Opus Dei semble, bien que ce ne soit pas son rôle officiel, se nourrir d’une politique hégémonique, avec un appétit perceptible et avéré pour le pouvoir.
Sous une apparence religieuse, pieuse, dite « sanctificatrice », mais en réalité contraignante et liberticide en son projet de société, la mouvance de l’Opus Dei apparaît en totale contradiction avec l’idéal d’une société améliorée sous l’angle des valeurs maçonniques.
La doctrine de la mouvance de l’Opus Dei parait effrayante à un esprit libre et éclairé ; le livre « Camino » du « fondateur » Escriva n’inspire pas vraiment la tolérance et n’encourage pas, en ce XXI e siècle, le « vivre-ensemble » dans le respect mutuel des convictions humaines.
Comme l’annonça Jean-Paul II après son élection, lors du conclave qui fit de lui le premier pape polonais, en octobre 1978, fallait-il décoder son message « N’ayez pas peur ! », à l’envers ?
Ce furent de fait ses premiers mots, à lui, le pape qui érigea l’Opus Dei en « prélature personnelle » quatre ans plus tard, en 1982, quatre ans, le temps qu’il fallut à l’entourage estampillé Opus pour acquérir une influence suffisante dans la Curie de Rome.
La notion de prélature personnelle, forme juridique « particulière », fut introduite lors du Concile Vatican II 4 ( ouvert en 1962 sous Jean XXIII 5 et achevé en 1965 sous Paul VI ), en partie à l’initiative des membres de l’Opus, pour tailler un costume sur mesure à l’enfant de l’abbé Escriva, c’est-à-dire une structure qui n’aurait de comptes à rendre qu’au pape, une prélature nullius (de nulle part)… !
Un certain Joseph Ratzinger fut nommé par Jean-Paul II en 1981 à la tête de la « Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi », fille de la « Sacrée Congrégation du Saint Office », à savoir, « l’Inquisition » 6 , lui, le futur pape allemand bavarois Benoît XVI, élu en avril 2005. L’Église catholique a coulé les condamnations antérieures contre la Franc-maçonnerie dans son droit canon, en 1983, en 1985 et en 1987, sous Jean-Paul II, appuyé par Joseph Ratzinger, gardien très « habité » de théologie, inspirateur privilégié du souverain pontife.
Le pape François, jésuite, s’avère aujourd’hui soutenir l’Opus Dei ; pourquoi ?
L’Opus Dei serait devenu une Église dans l’Église 7 , avec méthode, puissance d’action, rapidité et efficacité. « L’Œuvre de Dieu » nourrirait des desseins antimodernes d’un autre âge 8 , dans le but d’opérer une nouvelle évangélisation des peuples ; la question se pose de savoir si cet objectif constitue une vision sociétale spirituelle de progrès et d’amélioration.
La Franc-maçonnerie, en ses composantes, vise à contribuer au progrès d’une humanité libre à travers l’action individuelle de ses membres, tout aussi libres, afin qu’il y fasse meilleur vivre ; elle véhicule toutefois, pour certains, une image liée à la fréquentation des allées du pouvoir et à l’opportunisme.
Si on prête à la Franc-Maçonnerie une « influence » dans certaines régions du monde et le nier serait mentir (on pensera à l’Afrique en particulier), elle demeure très relative et étrangère à la Franc-Maçonnerie en son ensemble.
Les Francs-Maçons n’agissent ni en vertu de directives, ni selon une hiérarchie, qui n

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