L orgue de barbarie
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Français

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L'orgue de barbarie , livre ebook

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Description

Première Guerre mondiale !


Le Capitaine Ladoux, du Deuxième Bureau, charge son meilleur agent, Thérèse ARNAUD alias C. 25, de découvrir la taupe qui fournit aux services de renseignements allemands, les compositions des gaz asphyxiants créés dans l’usine de Billancourt.


Mais Thérèse ARNAUD est déjà sur cette piste, Friquet, un de ses fidèles lieutenants, ayant volé, la veille, dans les poches d’un espion ennemi des documents ayant trait à cette affaire.


En se rendant à l’entrepôt, la jeune femme ne tarde pas à repérer un joueur d’orgue de barbarie qui rôde autour du bâtiment, un détail pouvant paraître anodin si, au préalable, Friquet ne lui avait signalé avoir vu un musicien similaire croiser l’homme qu’il filait...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373476668
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVIS AU LECTEUR
***
Nous commençons, aujourd’hui, la publication des :
EXPLOITS EXTRAORDINAIRES DE THÉRÈSE ARNAUD
Le meilleur agent du Service de contre-espionnage français. *
Les espions sont généralement des êtres vils, des ê tres décriés qui pratiquent la délation dans le but unique de servir leurs appétits de lucre et de débauche.
Il n’en est pas de même deTHÉRÈSE ARNAUD dont la conduite pourrait servir d’exemple à bien des hommes et des plus courageux.
Au début de la guerre, ayant assisté au meurtre de son père commis par les Allemands, elle avait, tout naturellement, comme el le le dit,« pris du service».
Trop vaillante pour jouer le rôle effacé d’infirmiè re, le cœur gonflé d’un trop profond amour pour la France, elle avait consacré s on intelligence, sa connaissance des langues, sa beauté, sa force, son dévouement, son courage et, il faut le dire, son génie à une besogne plus d irecte.
THÉRÈSE ARNAUD NE PEUT ÊTRE COMPARÉE À AUCUN AUTRE AGENT SECRET.
Toujours sur la brèche, toujours en plein danger, s on cœur jamais ne faiblit, même durant les interrogatoires les plus dangereux. Bien au contraire, elle ne cessa de se jeter audacieusement au plus fort du pé ril. Cent fois, elle se trouva en pleine bataille ; non pas dans des batailles d’o ù l’on ressort chargé d’honneurs et de gloire, mais dans des batailles an onymes, contre des ennemis invisibles, inconnus et, par là même, d’autant plus à craindre.
THÉRÈSE ARNAUDla plus noble figure de la Grande Guerre. est NOUS DEVONS À SA BRAVOURE, À SON HÉROÏSME, PLUSIEURS MIL LIERS DE VIES HUMAINES.
D’une modestie aussi grande que son courage, elle n ’a pas voulu que ses exploits fussent publiés de son vivant.
« Plus tard, disait-elle,plus tard... quand, dans ma Terre de France, je dormirai mon dernier sommeil, il sera bien temps... »
THÉRÈSE ARNAUDlemaintenant, dans le cimetière d’un minuscu  repose,
village de l’Est. Tous ceux pour qui elle s’est sac rifiée sans compter doivent, désormais, savoir comment et dans quelles épouvanta bles conditions, cette grande Française a magnifiquement combattu pour sa Patrie.
Puissent lesEXPLOITS DE THÉRÈSE ARNAUDun écho attendri trouver dans l’âme de ce Peuple de France à qui elle avait voué son plus fervent Amour et son incomparable Loyauté !
THERESE ARNAUD - 13 -
L'ORGUE DE BARBARIE
De
Pierre YRONDY
CHAPITRE I
LES INQUIÉTUDES DU CAPITAINE LADOUX
Depuis longtemps, les bruits de Paris un à un, se s ont tus.
À peine, de temps à autre, le ronflement d'un moteu r plus impatient ou l'aboi d'un klaxon plus rageur.
Une veilleuse baigne la pièce tiède d'une pénombre rose.
Et le bruit d'une respiration régulière monte d'un divan.
Soudain, un imperceptible frôlement.
On devine une ombre dans l'ombre.
En effet, chez Thérèse Arnaud, la bibliothèque masq uant l'issue secrète a glissé le long du mur, découvrant la cage de l'asce nseur(1).
Et une silhouette a pénétré dans le bureau, tandis que le lourd meuble reprenait mécaniquement sa place.
Sur le divan, Thérèse Arnaud s'est réveillée.
Elle reste là. Sans un mouvement. Immobile. Silenci euse. Souffle un peu ras.
Elle attend, prête à bondir.
Sous l'oreiller, sa main a saisi un revolver.
Quel est l'inconnu qui vient ainsi de pénétrer chez elle ?
Elle sait que ses auxiliaires sont en mission, ou o nt reçu ordre de se reposer pour être dispos le lendemain.
Malabar dort au garage. Friquet a été envoyé en sur veillance à Courbevoie. Languille et Marcel doivent également poursuivre de s songes au pays des chimères.
Alors ?
Est-ce un ennemi qui vient d'entrer et qui compte s urprendre l'infatigable C. 25 ?
Soudain, dans le bureau, la lumière jaillit.
Une voix appelle :
— C. 25 !
Aucune hésitation possible : Thérèse Arnaud a recon nu la voix du capitaine Ladoux(2).
En hâte, elle se lève.
Évidemment, pour motiver une visite du chef du deux ième bureau à cette heure de la nuit, il faut une cause grave.
C. 25, du premier regard, remarque l'air profondéme nt affligé du capitaine Ladoux.
Il ne lui laissa pas le temps de questionner.
— C. 25, j'ai besoin de vous ! Il s'agit d'une affa ire urgente qui ne souffre aucun retard. C'est ce qui explique ma présence ici .
Paisiblement, C. 25 s'installa dans un fauteuil. El le alluma une cigarette. Puis, sans paraître impatiente, avec un calme nonch alant, elle demanda :
— De quoi s'agit-il ?
L'officier avait quitté son imperméable.
Trop nerveux pour s'asseoir, il marchait de long en large, tout en fournissant les explications nécessaires à la mission dont il a llait charger Thérèse Arnaud.
— Voici, dit-il. Depuis quelque temps, et d'après d es constatations des surveillants à l'usine d'obus asphyxiants de Billan court, diverses fuites avaient été remarquées. Mais, malgré toutes les surveillanc es, malgré tous les contrôles, aucune piste sérieuse n'a pu être suivie . Plus fort, même : aucune indication, aucune hypothèse n'a pu être recueillie . Tout est du domaine du mystère. Les constatations faites quant au nombre d 'obus fabriqués et sortis ne laissent supposer aucun vol. Donc, il s'agit tout u niquement d'une question de documents. Or, aucun document n'a disparu de l'usin e de Billancourt. Je sais que ce n'est pas une preuve. Il suffit d'un regard indiscret sur une formule, pour que le secret... ne soit plus un secret. Mais un fa it plus grave a surgi. On vient de me signaler que, sur le front de l'Yser, au cour s d'une attaque, les Allemands ont employé des obus chargés avec des gaz asphyxian ts dont la formule correspond EXACTEMENT à la nouvelle découverte faite il n'y a pas huit jours. Il n'y a pas huit jours, entendez-vous, C. 25 ! Et, al ors que NOUS N'AVONS PAS ENCORE UTILISÉ CETTE DÉCOUVERTE, les ennemis connai ssent la formule et ont eu le temps de fabriquer une quantité suffis ante d'obus pour servir dans une attaque. C'est vous dire la rapidité avec laque lle ils sont tenus au courant des moindres perfectionnements, des moindres détail s de ce qui se fait à Billancourt. C'est réellement extraordinaire ! Et c 'est même angoissant. Il y a là, à la base même de notre Défense, une organisation e nnemie qu'il faut mettre hors d'état de nuire ! J'ai déjà vu pas mal d'affai res ténébreuses. Mais, réellement, là, je crois que je n'ai jamais eu à m'occuper d'un cas aussi grave et
aussi angoissant...
Thérèse Arnaud, sans bouger, tout en paraissant uni quement préoccupée de suivre dans l'air les spirales bleues de sa ciga rette, restait silencieuse.
Le capitaine Ladoux, surpris de la tranquillité de son agent, insista :
— Cela ne vous semble pas le comble du mystère ? Vo us ne dites rien ! Moi, cette révélation m'a absolument stupéfait... P as vous ?
— Moi ? consentit Thérèse Arnaud, entre deux bouffé es de sa cigarette, JE LE SAVAIS !...
Avec un peu d'humeur, le capitaine Ladoux jeta :
— Non, C. 25, vous ne POUVIEZ pas le savoir. Je vie ns d'avoir communication des documents secrets concernant cett e affaire. Il y a seulement deux heures que le résultat de l'analyse chimique d es masques à gaz employés par nos troupes est parvenu entre mes mains. D'autr e part, il y a seulement une heure que la composition exacte de la charge des ob us m'a été communiquée : on a retrouvé un obus non éclaté, ce qui a permis u ne enquête précise. Donc, ces documents m'ont été apportés directement de l'É tat-Major de l'Yser. Personne autre que le chef de l'État-Major et Moi n 'a eu connaissance de cette affaire. Vous ne pouvez pas être au courant !
Toujours avec le même calme parfait, C. 25 répliqua :
— Je vous demande bien pardon !
— C. 25 ! s'exclama l'officier, vous moquez-vous ?
— Pas du tout ! Pendant que vous veniez ici, j'ai e nvoyé Friquet porteur de documents que j'ai fait photographier par Marcel... Documents qui donnaient quelques indications à ce sujet...
— Et... où aviez-vous eu ces documents ? s'enquit r apidement le chef du deuxième bureau.
— Dans la poche d'un agent ennemi qui arrivait dire ctement du front de l'Yser.
— Et... où est cet agent ?
— Je ne peux pas vous répondre actuellement, sourit Thérèse. Mais, sous peu, lorsque Friquet sera de retour, je serai en me sure de vous fixer. Et, fort probablement, par cet espion, nous serons amenés à découvrir l'organisation que nous cherchons.
Tout en parlant ainsi, Thérèse Arnaud était allée à un petit meuble dissimulé dans le mur. Elle avait fait jouer le secret.
Elle revint vers le capitaine Ladoux en lui montran t quelques photographies.
— Vous voyez dans ces lettres des allusions très ne ttes à l'affaire dont vous me parlez...
Longuement, l'officier compulsa les photographies.
Puis, sans s'adresser directement à Thérèse Arnaud, il murmura :
— La gravité de cette affaire est exceptionnelle. N on seulement il y a trahison ! Cela, nous le savions depuis quelque tem ps, sans pouvoir mettre la main sur les coupables. Mais, la rapidité avec laqu elle les ennemis sont tenus au courant de nos découvertes me stupéfie...
— C'est cela qui nous permettra de trouver le nœud de l'affaire, remarqua paisiblement C. 25.
— Comment ?
Pour toute réponse, Thérèse eut un geste vague qui dérangea la fumée de sa cigarette. Et elle soupira :
— Pas encore ! Il ne faut pas aller trop vite. SURT OUT DANS CETTE AFFAIRE-LÀ !
— Enfin, s'intéressa vivement le capitaine Ladoux, vous avez bien une idée, une opinion ? Peut-être avez-vous déjà envisagé un plan de campagne. Avec vous, il faut s'attendre à tout. Vous en savez peut-être plus...
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