La Société des amis de la Constitution aux Riceys en 1791 - Réfutation de plusieurs imputations de M. l abbé Prévost concernant les Riceys
28 pages
Français

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La Société des amis de la Constitution aux Riceys en 1791 - Réfutation de plusieurs imputations de M. l'abbé Prévost concernant les Riceys , livre ebook

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Description

Il ne serait pas équitable d’englober dans une même réprobation tous les groupements qui se formèrent à côté des municipalités, pour inspirer ou contrôler leurs actes, pendant les premières années du nouveau régime : la Terreur et les Jacobins de 1793 ne représentent pas mieux la Révolution que les massacres de Nîmes et de Marseille et les Comités royalistes ne représentent la Restauration. Guénin dit que la Société des Amis de la Constitution qui se créa à Troyes, vers la fin de « l’âge d’or de la Révolution », fut, à l’origine, « peu nombreuse, timide, inoffensive ».Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346104970
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Ludovic Ray
La Société des amis de la Constitution aux Riceys en 1791
Réfutation de plusieurs imputations de M. l'abbé Prévost concernant les Riceys
AVANT-PROPOS
M. l’Abbé A. PRÉVOST, membre associé de la Société Académique de l’Aube, a publié le tome II de son Histoire du diocèse de Troyes pendant la Révolution, qui doit en comprendre trois. Il parle plusieurs fois, dans ces deux premiers volumes, de ce qui se passa aux Riceys, distribuant le blâme ou l’éloge à droite et à gauche, aux laïcs et aux ecclésiastiques. La réfutation d’une imputation grave nécessitait la reproduction intégrale ou l’analyse détaillée des lettres, pétitions et procès-verbaux d’une petite Société des Amis de la Constitution qui se forma aux Riceys, au mois d’avril de l’année 1791, et n’eut, d’ailleurs, qu’une existence éphémère. Ces documents soulèvent plusieurs questions relatives au serment que les membres de l’ancien clergé furent obligés de prêter, en 1791, pour pouvoir conserver leurs fonctions de curés ou vicaires titulaires, rétribués par l’État. C’est un sujet délicat entre tous, et des explications précises nous ont paru nécessaires pour permettre à chacun d’apprécier les pétitions de la Société des Amis de la Constitution et les réponses de la municipalité, ainsi que la conduite des prêtres, assermentés ou non, et celle de la population. Ce travail achevé en vue d’un but déterminé, l’histoire de la Société était à moitié faite et nous avons cru devoir la terminer ; mais la première partie de cette brochure est surtout un ensemble de pièces justificatives.
Le lecteur qui voudra connaître immédiatement la nature de l’imputation dont nous avons parlé pourra se reporter à la page 39 ; il y verra, rapprochés pour rendre la comparaison facile, un texte original, authentique, et l’interprétation de ce texte par l’historien du Diocèse de Troyes pendant la Révolution.
 
LES RICEYS, Juillet 1909.
PREMIÈRE PARTIE
La Société des Amis de la Constitution aux Riceys, en 1791
Il ne serait pas équitable d’englober dans une même réprobation tous les groupements qui se formèrent à côté des municipalités, pour inspirer ou contrôler leurs actes, pendant les premières années du nouveau régime : la Terreur et les Jacobins de 1793 ne représentent pas mieux la Révolution que les massacres de Nîmes et de Marseille et les Comités royalistes ne représentent la Restauration. Guénin dit que la Société des Amis de la Constitution qui se créa à Troyes, vers la fin de « l’âge d’or de la Révolution », fut, à l’origine, « peu nombreuse, timide, inoffensive » 1 . Telle fut aussi celle qui prit naissance aux Riceys, au mois d’avril 1791, et comme elle disparut à la fin de cette même année, elle resta insignifiante 2 .
Elle n’eut rien d’une Société populaire. Elle fut fondée par 17 personnes appartenant à la première bourgeoisie ou au principal commerce et qui, dans le procès-verbal d’ouverture de ses séances, se qualifient : homme de loi (1), président de district (1), notaire (1), négociants (6), bourgeois (8). Elle ne paraît pas avoir augmenté le nombre de ses adhérents ; après avoir prévenu la municipalité de sa formation, dès le premier jour, elle lui en demanda acte de nouveau, le 5 juin, par un extrait du procès-verbal de ses séances revêtu seulement de 4 signatures. Au reste, ses membres ne se réunirent jamais ailleurs que dans un local faisant partie d’une habitation particulière ; à l’origine, ce fut dans la maison de Jean-Nicolas-Jacques Parisot, député de l’ancien bailliage de Bar-sur-Seine à l’Assemblée nationale.
La présidence de la Société au moment de sa formation et pendant le mois de mai échut à l’homme de loi, Nicolas-Jean-Baptiste Régley, avocat. Elu officier municipal, au mois de février 1790, il avait donné sa démission en raison de sa parenté avec le procureur de la commune. On le nomma juge de paix du canton le 8 juillet 1792.
Pendant le mois de juin, la Société eut à sa tête Jean-Baptiste Vandeuvre, avocat, président de l’administration du district de Bar-sur-Seine. Ancien lieutenant du bailli des Riceys et maître particulier des eaux et forêts, il avait été élu membre de l’administration du district le 15 juin 1790, puis nommé président par ses collègues. Il devint administrateur du département le 10 septembre 1791.
Après Vandeuvre, la présidence mensuelle fut tenue par des bourgeois sans notoriété.
La dernière communication faite au Conseil de la commune, à la fin du mois de septembre 1791, est revêtue d’une seule signature et rien, dans la teneur de l’acte, ne permet de reconnaître si ce signataire unique parle en son nom ou au nom d’une collectivité. Au commencement de l’année 1792, la Société des Amis de la Constitution a disparu définitivement ; la municipalité lui achète son mobilier : 1 table et 25 chaises.
Depuis la formation de la commune des Riceys, au mois de février 1790, jusqu’au 20 juin 1791 et, par suite, pendant les deux premiers mois de l’existence de la Société, le véritable groupement populaire fut le Conseil général. Il comprenait le maire, 8 officiers municipaux, 1 procureur sans voix délibérative mais prenant les réquisitions, et 18 notables, tous élus par les citoyens actifs, c’est-à-dire ayant le droit de voter. Les premiers appartenaient à la bourgeoisie et au gros négoce, mais les notables étaient de simples tonneliers (9), vignerons (6) ou marchands et artisan (3).

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