Nouvelle-France
212 pages
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Nouvelle-France , livre ebook

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Description

XVIIe siècle
La guerre entre les catholiques et les protestants a laissé La Rochelle dans un état précaire. Joachim Reguindeau doit quitter cette ville où il n’a plus d’attache. Grâce à de faux papiers, l’orphelin se fait engager par les marchands Grignon, Gaigneur et Masse et se rend en Amérique. Arrivé à Trois-Rivières, il se trouve un emploi de domestique dans une riche famille. Il y fait alors la connaissance du gouverneur Pierre Boucher de qui il se lie d’amitié. Lorsque, quelques années plus tard, Boucher quitte la gouvernance pour fonder Boucherville, il lui fait une offre qu’il ne peut pas refuser…
Germain Gauthier est prédisposé à devenir un tisserand. Cependant, il rêve d’actions et d’aventures. Il s’engage alors dans l’armée, malgré la désapprobation de son père. Ses qualités militaires uniques lui permettent d’adhérer rapidement aux rangs du plus prestigieux régiment d’Europe, lequel est envoyé en Amérique pour combattre les Iroquois. Après le traité de paix de 1667, le régiment est démantelé. Contrairement aux autres, Germain entreprend de faire la tournée des villages de Nouvelle-France pour organiser une milice paroissiale pouvant rétablir l’ordre dans la colonie. À la demande de Boucher, il établit son quartier général à Boucherville…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 janvier 2018
Nombre de lectures 31
EAN13 9782897861254
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2017 Michel Jean Gauthier
Copyright © 2017 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Catherine Belisle
Photo de la couverture : © Getty images
Illustrations : Noémie Ouimet Meloche « Éclipse »
Dessins : Laurence Oligny-Roy
Photos : Michel Jean Gauthier
Images des parchemins : Freepik
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-123-0
ISBN PDF numérique 978-2-89786-124-7
ISBN ePub 978-2-89786-125-4
Première impression : 2017
Dépôt légal : 2017
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Gauthier, Michel Jean, 1962-
Le sceau du roy
Sommaire : tome 1. Nouvelle-France.
ISBN 978-2-89786-123-0 (vol. 1)
I. Gauthier, Michel Jean, 1962- . Nouvelle France. II. Titre.
PS8613.A965S23 2017 C843’.6 C2017-941840-8
PS9613.A965S23 2017


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Pourquoi retrouver nos ancêtres ?
Pourquoi retracer ces lieux où ils ont vécu ?
« Donnez-moi un point d’appui
et je soulèverai le monde. »
ARCHIMÈDE

La maison d’Albert
Saint-Bruno-de-Montarville
Février 2014
La petite maison ancestrale, perdue dans l’immensité de son désert hivernal, avait su résister tant bien que mal à l’insistance des promoteurs immobiliers. À l’image de celui qui l’avait construite, Albert, elle s’était entêtée à rester là, dressée avec quelques arbres au beau milieu de son rang, refusant mordicus de se soumettre à la logique de l’urbanisme qui voulait que le parc industriel avale tout ce qui reste de terres agricoles.
Ce dimanche-là, il faisait si froid que le vent du nord s’empressait de croquer toutes portions de peau laissées dénudées. Il aurait été plus sage de rester bien tranquille à la maison autour d’un bon feu de foyer. Mais mon père avait insisté. Impossible de lui refuser. Je pouvais sentir dans sa voix l’importance de cette visite. Quant à ma mère, hameçon­née à une partie de Scrabble en ligne avec une de ses 200 amies Facebook, elle déclina l’invitation sans aucune hésitation.
Du haut de ses 80 ans, mon père arborait une fierté d’appartenance face à cette survivante. Tout comme lui, elle commençait à présenter quelques signes flagrants de dégénérescence. Son propriétaire la négligeait de plus en plus, pressentant sans doute l’arrivée prochaine des bulldozers.
Tous deux avaient plusieurs points en commun. Ils étaient nés en juillet 1933. Ils avaient assisté à la naissance de l’électricité sur le rang des Vingt-Cinq. Ils avaient vu le tracteur déloger les bœufs, l’auto dépasser les calèches, la radio remplacer les chapelets du soir. Vers la fin des années 1960, ils avaient senti le sol vibrer suite à l’érection de gigantesques pylônes métalliques. Quelques mois plus tard, la terre avait cruellement été sectionnée en 2 portions pour laisser passer l’autoroute 30… Tout comme lui, sa jumelle avait été témoin d’un siècle rempli d’histoire.
Il était resté dans l’auto à la prendre en photo pendant que moi, la tête enfoncée dans une épaisse tuque de laine, je m’étais finalement décidé à braver les moins 40. Arrivé au balcon, j’eus beau affliger la vieille porte de mes coups les plus violents, elle resta hermétique. Mon impatience, exacerbée par d’insoutenables coups de vent, finit par me con­vaincre de rebrousser chemin. Bredouille. Déjà, d’énormes grelottements avaient commencé à me claquer les dents. Je la savais pourtant habitée, cette vieille haïssable qui s’obstinait à me laisser geler dehors. Certains indices confirmaient hors de tout doute une présence humaine : la poubelle, garée devant la rampe, avait été copieusement nourrie de déchets encore tout fumants ; malgré quelques lames de neige nouvellement formées, le driveway avait de toute évidence été récemment déblayé ; finalement, la cheminée dégageait encore une fine odeur de bois de pruche calciné.
Je revins dans l’auto, enlevai mes mitaines et, après m’être vigoureusement frotté les mains, tentai d’écrire un mot à l’occupant des lieux. Je lui laissai mon numéro de cellulaire et la raison de ma visite :
Vous habitez la maison construite par mon arrière-grand-père, Albert Gauthier. J’aimerais la visiter.
Pendant que mon père révisait ses dernières prises, je sortis à nouveau de l’auto, bravant une terrible bourrasque qui, cette fois-ci, semblait vouloir interdire toute forme de vie sur sa planète. Je parvins non sans peine à coincer le bout de papier au fond de la boîte aux lettres.
Deux jours plus tard, avant même qu’apparaissent les premiers rayons de soleil, mon sans-fil se mit à vibrer. Une voix raillée se fit entendre au bout du fil :
— Je crois que j’ai quelque chose qui pourrait vous intéresser, me confia une voix qui avait peine à trouver ses mots.
— Ah bon ! répondis-je en tentant de ranimer mes esprits encore engourdis par cet éveil précoce.
—…
— Est-ce qu’on pourrait se voir ? ajoutai-je après avoir attendu une suite qui ne vint jamais…
Intrigué, j’avais insisté pour fixer notre rendez-vous aussi tôt que possible. Il accepta pour le dimanche suivant.
— À 13 h, c’est bon pour vous ? proposai-je.
— À une heure, c’est parfait, me répondit-il après plusieurs secondes de mâchonnement.
• • •
Malgré mon impatience, la semaine s’éclipsa à la vitesse de l’éclair. Une surcharge de travail à la clinique ajoutée à quelques problèmes informatiques (foutues mises à jour !) contribua largement à émousser ma hâte…
Le dimanche du rendez-vous, la météo se montra beaucoup plus clémente. On sentait que le mois de mars avait envie de contredire ses prédécesseurs. Un parfum printanier émergeait des parcelles de terre qui, çà et là, avaient commencé à se dévêtir. Le soleil brillait de toutes ses forces. Les verres fumés étaient de mise, au risque de s’éblouir pour le reste de la journée. La neige devenait éparse, laissant transparaître sur les toits une mosaïque blanc et noir. Sur le rebord des gouttières, on apercevait les derniers glaçons pleurer à chaudes larmes. À la une des journaux du mois dernier, on avait parlé des marmottes Sam et Phil qui avaient franchement regardé leur ombre : le printemps allait vraisemblablement s’imposer pour de bon.
Vers 12 h 50, en empoignant mon iPhone, mon pouce gauche eut le réflexe de lui texter mon arrivée. Mais après une nanoseconde de réflexion, je me souvins de son indicatif régional, 450. Déduction : le vieux ne devait certainement pas avoir de cellulaire ni quelconque notion de SMS.
La vieille porte d’entrée avait sans doute gardé en mémoire mes accès d’agressivité. Avant même que je ne la cogne, elle s’ouvrit, cette fois-ci, docilement, sans que j’aie à insister, à travers une liturgie de couinements stridents assez érosifs pour vous filer des frissons dans le dos.
Le vieillard qui apparut sous mes yeux avait, lui aussi, tout le n

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