Madame D Artagnan?
172 pages
Français

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Madame D'Artagnan? , livre ebook

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Français

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Description

Anne-Charlotte de Chanlecy fut l'épouse légitime de Charles de Batz de Castelmore, comte d'Artagnan, capitaine lieutenant des mousquetaires du roi Louis XIV. Dans ce roman, l'auteur entreprend de "désincarcérer" de son oubliette cette baronne bourguignonne qui éprouvera un véritable coup de foudre pour le fringant mousquetaire aperçu dans un salon parisien, et surtout rencontré dans le sillage du jeune Louis XIV au hasard d'une étape à Chalon-sur-Saône.

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Informations

Publié par
Date de parution 02 janvier 2012
Nombre de lectures 50
EAN13 9782296477933
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Madame d’Artagnan ?
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet
Dernières parutions
Jean-Paul DAILLOUX, Le Fantôme de Robespierre , 2011.
Christophe DOSTA, Le concert du roi, 2011.
Mustapha KHARMOUDI, Maroc, voyage dans les royaumes perdus , 2011.
Patrick CUENOT, Le Phénix d’Oppède. Aventure fabuleuse d’un cannibale du Brésil réfugié en Provence en 1520 , 2011.
Gérard PARDINI, Le pacha, De la Corse à l’Egypte, histoire d’un destin , 2011.
Michel THOUILLOT, Henry de Balzac, enfant de l’amour, 2011.
Roselyne DUPRAT, Lawrence d’Arabie. Un mystère en pleine lumière , 2011.
Emmy CARLIER, Madame la Marquise , 2011.
Jean-François SABOURIN, Peuls l’empreinte des rêves , 2011.
Rémy TISSIER, Le rescapé du temps, 2011.
Nelly DUMOUCHEL, Au temps du canal du Panama , 2010.
Stéphanie NASSIF, La Lointaine, Le sacrifice de la Nubie , 2010.
Anne GUÉNÉGAN, Les psaumes du Léopard , 2010.
Tristan CHALON, Le prêtre Jean ou Le royaume oublié , 2010.
Jean-Claude VALANTIN, La route de Qâhira ou l’exilé du Caire , 2010.
Didier MIREUR, Le chant d’un départ , 2010.
Ambroise LIARD, Dans l’ombre du conquérant , 2010.
Marielle CHEVALLIER, Dans les pas de Zheng He , 2010.
Tristan CHALON, Le Mage, 2010.
Alain COUTURIER, Le manuscrit de Humboldt , 2010.
Jean DE BOISSEL, Les écrivains russes dans la tourmente des années 1880 , 2010.
Dominique PIERSON, Sargon. La chair et le sang , 2010.
René LENOIR, Orages désirés , 2010.
Philippe CASASSUS, Philippe, le roi amoureux , 2010.
Jean-Claude FAUVEAU, Joséphine, l’impératrice créole , 2009.
Roger BOUCHAUD, L’homme du Sahel , 2009.
Tristan CHALON, L’homme-oiseau de l’île de Pâques , 2009.
Danièle ROTH, Marie Roland, Sophie Grandchamp : deux femmes sous la Révolution , 2009.
Luce STIERS, En route vers le Nouveau Monde. Histoire d’une colonie à New York au 17° siècle , 2009.
Fred Jouhaud
MADAME D’ARTAGNAN ?
roman
Préface de Adeline Culas
L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR
Aux Editions Dualpha :
- Mémoires d’un abbé turbulent, roman, 2005 ;
- Un caillou pour des Chân Dãng, roman, 2007. Aux Editions l’Harmattan :
- La ligne du corail, 2010, roman coécrit avec André Lhomme Membre de la Société des Amis de Victor Hugo

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-55816-8
EAN : 9782296558168
Avertissement
Ce livre est une fiction, à partir d’un personnage bien réel : Anne-Charlotte de Chanlecy, comtesse d’Artagnan.
Si la ligne du récit côtoie parfois des faits historiques authentiques, elle s’en tient toujours à la distance respectueuse de l’écriture romanesque.
A Françou
A mes FLYE
Préface
C’est un bel hommage qu’a rendu Fred Jouhaud en consacrant cet ouvrage à Anne-Charlotte de Chanlecy, « haute et puissante dame de Sainte-Croix », épouse du célèbre mousquetaire d’Artagnan.
Bien sûr, sa vie y est ici romancée : mais n’est-ce pas grâce au roman d’Alexandre Dumas, « Les trois mousquetaires », que le souvenir du valeureux gascon est parvenu jusqu’à nous ?
Peut-être que leur rencontre ne s’est pas passée ainsi… Sans doute que l’aventure d’espionnage entraînant notre héroïne, n’a jamais existé… Qu’importe ! L’essentiel est là. L’auteur a réussi– à donner un visage, une âme et un cœur à celle qui fut l’objet de la création de notre association en 1995. Le caractère bien trempé et véritablement terrien de la baronne n’écorche en rien ses valeurs et sa droiture : c’est d’ailleurs peut-être ce qui a attiré d’Artagnan chez elle, qui sait ?
Un grand merci à Fred Jouhaud pour avoir consacré du temps et de la patience pour qu’à son tour « Madame d’Artagnan » (j’emploie ici un volontaire anachronisme) ait son heure de gloire à travers la littérature.
Un grand merci également pour avoir ancré cette histoire au cœur de la Bresse, à Sainte-Croix, où elle vécut, mourut et repose encore aujourd’hui.
Adeline Culas
Présidente de l’association d’Artagnan
(Sainte-Croix-en-Bresse)
1
Enveloppé d’une pluie fine le cavalier met sa monture au petit trot. La brume ondule de haies en haies, rampe sur le chemin clair vers la forêt. Son moutonnement envahit peu à peu l’horizon, pénètre d’humidité homme et cheval. Le feutre à large bord, la vaste cape, détrempés, ne font plus remparts contre bruine et averse.
La vision floue des premières maisons d’un village se dessine dans la lumière moribonde– de ce soir de juin. Des éclairs découpent la masse imposante d’un manoir. La voûte du porche s’emplit du martèlement des sabots. Un palefrenier accourt, saisit la bride lancée par le cavalier sautant à terre. Charlotte s’avance sur la terrasse, dans la lueur réticente d’un couchant orageux. Rejetant sur une épaule sa cape alourdie de pluie, le cavalier dévoile une casaque bleue brodée d’une croix d’argent. Le mousquetaire se découvre, salue sobrement en s’inclinant la femme en robe clair venue à sa rencontre. « Salut presque militaire, note Charlotte. Sans doute, manière de me faire connaître son rang. »
– Comtesse d’Artagnan ? Marquis de Forgeac, mousquetaire et courrier du Roi. »
Intriguée, Charlotte prend des mains du mousquetaire un large pli scellé. Elle comprend. Séparée du comte d’Artagnan, lieutenant des mousquetaires, elle n’a jamais cessé de redouter pour lui les dangers des guerres. Ne vientelle pas d’apprendre qu’il guerroyait pour son roi quelque part en Hollande ? Elle s’enquiert auprès du messager s’il ne désire point prendre quelque repos, se restaurer même. Malgré la fatigue apparente qui se peut lire sur les traits et la mise du mousquetaire, il décline l’invitation, remonte en selle et salue d’un « Service du roi, madame. » Piquant des deux, il est bientôt happé par la nuit.
Charlotte de Chanlecy, baronne de Sainte-Croix et comtesse d’Artagnan, gagne sa bibliothèque en tournant et retournant la large enveloppe close par le sceau royal. Mus par la curiosité et une inquiétude diffuse née de l’arrivée du message à leur mère, Louis et Louison, ses deux jeunes fils la rejoignent. Charlotte fait sauter le cachet de cire rouge. Elle déplie l’épais papier frappé des armes royales. Ses yeux vont tout de suite à la signature. Louis. Elle reconnaît cette signature ; elle figure sur son contrat de mariage, établi quatorze ans plutôt. Entre les armes de France et le paraphe royal, quelques lignes :
« D’Artagnan est mort pour son Roi au siège de Maastricht, le 25 juin 1673, en sauvant de l’ennemi le jeune Duc de Monturouth, fils de notre cousin Charles II d’Angleterre. Louis ».
Choqués par la nouvelle brutale de la mort de leur père les enfants laissent libre court à leur chagrin. Cependant, Louis ne pleure pas, il serre les mâchoires - une attitude que son père, pense-t-il, eut approuvée -, Louison plus jeune, se réfugie dans les bras de sa mère. Leur vieille nourrice discrètement arrivée dans le cabinet de Charlotte éloigne les deux adolescents, les apaise de mots et de gestes affectueux.
Seule dans sa bibliothèque, Charlotte assise à son bureau, semble lire et relire la lettre du roi. Mais elle ne la voit pas, elle ne la voit plus. A la peine ressentie par la mort de l’homme qu’elle avait tant aimé, s’ajoute un trouble né de ce quelle a perçu comme une distance à son égard par le courrier du roi.
En désignant un mousquetaire comme messager de la funeste nouvelle, le roi aura voulu souligner l’estime dans laquelle il tenait celui qu’il appelait « mon ami », le comte d’Artagnan, lieutenant des mousquetaires, mort à Maastricht au moment où le lys royal se déployait sur les remparts.
Du mousquetaire-marquis-courrier du roi, Charlotte se souvient d’en avoir entendu parler par d’Artagnan. Gentilhomme du Limousin, aussi désargenté que brave. Il était au siège de la Rochelle. Jeune garde dans la compagnie de monsieur des Essarts, sa détermination, ses initiatives, sa bravoure au combat, le signalèrent à l’attention de d’Artagnan et trois de ses meilleurs amis. Ils le recommandèrent si chaudement à leur capitaine, monsieur de Tréville, que de Forgeac endossa devant la Rochelle la prestigieuse casaque des mousquetaires.
D’Artagnan venait de rejoindre ses trois amis dans la paix de Dieu. Double hommage en somme, d’un souverain à un de ses grands soldats, par la fraternité d’arme et l’esprit de corps des mousquetaires. Charlotte se rapproche du feu qui réchauffe cette orageuse nuit de Juin. L’attitude distante, un brin arrogante du marquis de Forgeac a jeté comme un voile de ressentiment sur l’intention royale. Charlotte décide d’en avoir le coeur net : elle quittera demain matin Sa

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