Marie Major
268 pages
Français

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Description

1684, en Nouvelle-France. Libertinage, meurtre, procès, emprisonnement, injustice…_x000D_
Marie Major, une jeune fille à l’esprit indépendant, jouit à Paris d’une vie simple, mais vibrante de culture, de liberté et surtout de livres, tout ce qu’on refuse aux femmes de l’époque. Puis vient le jour où les membres de sa famille, pour ne pas avoir à partager leur héritage avec cette fille « rebelle», la font enfermer à la Salpêtrière. C’est là, en effet, qu’on entasse les infirmes, les orphelines, les teigneuses, les criminelles, les hérétiques, les mendiantes, les démentes et aussi… les insoumises, comme elle._x000D_
De cet endroit sinistre, la seule issue possible étant de devenir Fille du roi, elle s’embarquera pour la Nouvelle-France où elle épousera Antoine Roy dit Desjardins, un jeune soldat du régiment de Carignan. Marie tirera partie du mieux qu’elle le peut de cette existence dure, mais sereine, mettant à profit son intelligence et sa passion pour la vie. Mais tout basculera le jour où son mari, tombé amoureux d’une autre femme, sera assassiné par le mari de cette dernière…_x000D_
Le récit captivant d’une Fille du roi, trahie et tenue responsable, par les bien-pensants du XVIIe siècle, de l’amour coupable de son mari. Après tout, « il allait de soi qu’une bonne épouse devait pouvoir détourner son homme de la prison et des autres femmes » ! Déjà éprouvée par l’assassinat de son époux, Marie verra sa réputation saccagée, perdra tous les biens, les amis et les privilèges durement acquis au fil des années. Arrivera-t-elle, malgré tout, à traverser cette tempête de honte et de déchéance?_x000D_
Et qu’adviendra-t-il de l’assassin d’Antoine? Est-il possible qu’il s’en sorte mieux que tous dans cette histoire?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 septembre 2013
Nombre de lectures 5
EAN13 9782894554234
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

CATALOGAGE AVANT PUBLICATION DE BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA

Desjardins, Sergine
Marie Major : roman historique inspiré de la vie d’une Fille du roi dont l’époux, Antoine Roy dit Desjardins, fut assassiné
Comprend des réf. bibliogr.
ISBN-13 : 978-2-89 455-214-8
ISBN-10 : 2-89 455-214-9
1. Major, Marie, m. 1689 — Romans, nouvelles, etc. 2. Canada — Histoire — Jusqu’à 1763 (Nouvelle-France) — Romans, nouvelles, etc. I. Titre.
PS8607.E761M37 2006  C843’.6  C2006-940 536-0
PS9607. E761M37 2006
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’Aide au Développement de l’Industrie de l’Édition (PADIÉ) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d’édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l’aide accordée à notre programme de publication.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur Inc. 2006
Conception graphique : Christiane Séguin
Révision : Nathalie Viens
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec,
Bibliothèque et Archives Canada, 2006
ISBN-13 : 978-2-89455-214-8
ISBN-10 : 2-89455-214-9
ISBN EPUB : 978-2-89455-423-4

DISTRIBUTION ET DIFFUSION
Amérique : Prologue
France : CDE/Sodis
Belgique : Diffusion Vander S.A.
Suisse : Transat S.A.

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

GUY SAINT-JEAN ÉDITEUR INC.
3154, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4P7. (450) 663-1777. Courriel : saint-jean.editeur@qc.aira.com Web : www.saint-jeanediteur.com

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Visitez le site Web de l’auteure : www.sergine.com
À la mémoire de mes parents,
Laure Fortin et Rosaire Desjardins.

À Philippe et à Rodrigue,
pour tout ce que nous partageons.
« La plus grande partie des cent cinquante filles que vous y avés envoyées cette année, ont esté mariées en très-peu de temps ; il y à apparence que le reste sera bien tost pourveu ; Monsieur Talon y apporte tous ses soins, et au reste des affaires qui regardent l’augmentation de la Colonie. Je vous puis asseurer que je continue dans les mesmes sentimens de ne rien épargner de mes soins et de mon application pour bannir le vice et établir les bonnes mœurs dans ce Christianisme dont il à pleu à Dieu de me charger 1   » .

(Extrait d’une lettre de Monseigneur de Laval au ministre Colbert datée du 30 septembre 1670)


1  Monseigneur de Laval, Musée de la civilisation, fonds d’archives du Séminaire de Québec, Sém. 16, no 28.
Note de l’auteure

M arie Major a réellement existé.
Cette Fille du roi, arrivée en Nouvelle-France en l’an de grâce 1668, a épousé Antoine Roy dit Desjardins, un soldat du régiment de Carignan. Seize ans après leur mariage, Antoine fut assassiné dans le lit de sa maîtresse. Le meurtrier, on l’aura deviné, était le mari trompé.
Il y eut procès, l’assassin échappa de justesse à la pendaison, la maîtresse d’Antoine fut condamnée au bannissement perpétuel et tous les biens de Marie furent saisis.
Issue d’une famille bourgeoise de la Normandie, Marie Major connut, dès son arrivée en Nouvelle-France, une véritable dégringolade sociale. Dégringolade qui atteignit son point ultime après la mort de son mari, car elle perdit non seulement tout ce qu’elle possédait, mais aussi son honneur, lequel était, à l’époque, aux dires de nombreux historiens, « le bien le plus précieux ».
Marie est mon ancêtre. Quand, enfant, j’ai entendu pour la première fois des bribes de son histoire, j’ai été touchée par le destin de cette femme trompée et déchue qui, je l’ai appris plus tard, vivait à une époque où les femmes étaient jugées coupables des écarts de conduite de leur mari.
Tout au long de ma vie, épisodiquement, il m’arrivait de penser à Marie. Plus je vieillissais, plus le destin tragique de cette femme me touchait car, c’est un truisme de le souligner, les années exacerbent souvent notre sensibilité. J’ai donc essayé de reconstituer sa vie à partir de récits fragmentaires, de documents d’archives et d’écrits historiques. J’ignorais alors à quel point cette tentative de retisser les fils que la trame du temps a déliés était une tâche colossale.
Colossale, mais ô combien passionnante et instructive !
Marie Major m’a propulsée à une époque dont je ne connaissais auparavant que les héros de guerre ou les figures religieuses. Grâce à elle, j’ai appris ce que pouvait être la vie non seulement des Filles du roi mais, de façon plus globale, des femmes qui ont vécu au XVII e siècle. Vies qui n’ont rien à voir avec l’image manichéenne charriant l’idée qu’elles étaient soit des filles de joie, soit de saintes mères de famille. La liberté de plusieurs d’entre elles était soigneusement circonscrite. Il leur suffisait d’être un tant soit peu marginales pour être enfermées ou corrigées par leur mari avec l’assentiment des hommes d’Église. Il n’était pas bien vu non plus qu’elles affichent leur savoir. À un point d’ailleurs, écrit la professeure Josette Dall’Ava-Santucci, que l’on répétait qu’il « était grotesque pour une femme de savoir signer son nom, […] grotesque de vouloir lire, étudier, penser à autre chose qu’aux lancinantes magies d’amour et [aux] empoisonnements passionnels 1   ». Quant au sort jadis réservé aux femmes adultères, c’est un euphémisme de dire qu’il était peu enviable.
Marie Major m’a entraînée dans les cours de justice où régnaient des méthodes inquisitoriales. Elle m’a ouvert les portes des prisons du XVII e siècle et j’y ai trouvé une foule de gens emprisonnés pour des raisons qui nous apparaîtraient aujourd’hui saugrenues. J’ai été consternée par la dureté des mœurs et par la complexité des procédures judiciaires. J’ai été abasourdie de constater comment on gravissait les échelons de la hiérarchie sociale : un boulanger pouvait devenir juge, comme ce fut le cas pour l’un de ceux qui ont jugé le meurtrier d’Antoine.
Plus ma recherche avançait, plus je mesurais l’étendue de mon ignorance sur le XVII e siècle, tant en Nouvelle-France qu’en France. Pour la combler, j’ai bénéficié du travail de nombreux historiens et historiennes qui ont écrit sur cette époque. Grâce à eux et à elles, j’aime passionnément l’histoire. Pas celle de la petite école où nous devions souvent ne mémoriser que des dates et des lieux de guerre ou des noms de personnages illustres, mais l’Histoire qui dévoile les mœurs, les croyances et les mentalités qui modulent le quotidien de gens moins connus certes, mais tout aussi importants et intéressants.
Vous serez sans doute surpris, comme je l’ai été moi-même, de découvrir certains faits tels que des animaux excommuniés par Monseigneur de Laval, certaines croyances magiques, des pendaisons par effigie, des corps jetés à la voirie, des suicidés emprisonnés, des méthodes de guérison déconcertantes, des castors dont on disait qu’ils étaient des poissons afin de pouvoir en manger le vendredi et durant le carême. Pourtant, tout cela, et bien d’autres choses encore, sont des faits historiques qui, s’ils ne servent qu’à nourrir la trame de ce roman, n’en sont pas moins véridiques.
Par ailleurs, il est des sentiments, des souffrances et des joies qui sont universels et intemporels. Ce qui se passe dans la tête d’un meurtrier, dans celle d’une femme trompée ou chez ceux qui sont victimes de calomnies ou ostracisés peut trouver des échos des siècles plus tard. Même si Marie a vécu il y a plus de trois cent cinquante ans, certains aspects de sa vie sont encore étonnamment actuels.
Bien sûr, de grands pans de la vie de Marie Major demeurent inconnus et l’imaginaire, dans ce livre, a très souvent dû se substituer aux faits vérifiés et vérifiables. Les faits imaginés sont toutefois vraisemblables car, motivée par le désir de connaître ce qu’a pu vivre Marie, j’ai tenu compte des réalités de l’époque. Par exemple, je ne peux prouver que Marie a été enferm&#

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