Naissance du journalisme comme industrie
331 pages
Français

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Naissance du journalisme comme industrie , livre ebook

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Description

Paru en 1983 sous le titre: Des petits journaux aux grandes agences. Naissance du journalisme moderne, 1863-1914, aux éditions Aubier, et aujourd'hui, épuisé, le texte d'origine de Michael B. Palmer, franco-britannique, est édité complété d'une postface. Référence bibliographique incontournable de l'histoire de "l'âge d'or de la presse", fondée sur l'exploitation des archives de l'agence Havas, de plusieurs journaux, des premières associations de journalistes et de bien d'autres sources, l'étude de Palmer est donc à nouveau disponible.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2014
Nombre de lectures 53
EAN13 9782336698465
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Communication et Civilisation
Collection dirigée par Nicolas Pélissier
La collection Communication et Civilisation, créée en septembre 1996, s’est donné un double objectif. D’une part, promouvoir des recherches originales menées sur l’information et la communication en France, en publiant notamment les travaux de jeunes chercheurs dont les découvertes gagnent à connaître une diffusion plus large. D’autre part, valoriser les études portant sur l’internationalisation de la communication et ses interactions avec les cultures locales.
Information et communication sont ici envisagées dans leur acception la plus large, celle qui motive le statut d’interdiscipline des sciences qui les étudient. Que l’on se réfère à l’anthropologie, aux technosciences, à la philosophie ou à l’histoire, il s’agit de révéler la très grande diversité de l’approche communicationnelle des phénomènes humains.
Cependant, ni l’information, ni la communication ne doivent être envisagées comme des objets autonomes et autosuffisants.

Dernières parutions

Sous la direction de Jacques BONNET, Rosette BONNET et Daniel RAICHVARG, Communication et intelligence du social, Tomes 1 et 2, 2014.
Sous la direction de Florence LE CAM et Denis RUELLAN, Changements et performances du journalisme, 2013.
Sous la direction de Marc MARTI et Nicolas PÉLISSIER, Tension narrative et storytelling, 2013.
Coordonné par Alexandre COUTANT & Thomas STENGER, Identités numériques, 2013.
Sous la direction de J. MAAREK, Présidentielle 2012, une communication politique bien singulière, 2013.
Sous la direction de Sylvie P. ALEMANNO et Bertrand PARENT, Les communications organisationnelles. Comprendre, construire, observer, 2013.
Titre
Copyright

1 ère édition : Aubier, 1983.


© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-69846-5
AVERTISSEMENT
Paru en 1983 sous le titre : Des petits journaux aux grandes agences.Naissance du journalisme moderne, 1863-1914 (dans la collection que dirigeait Maurice Agulhon et Paul Lemerle, aux éditions Aubier), cet ouvrage est épuisé depuis longtemps. Grâce à Nicolas Pelissier et aux éditions de L’Harmattan, cette nouvelle parution du texte d’origine, complétée par une postface, s’adresse aux enseignants chercheurs de plusieurs domaines, aux journalistes, et à ce fameux « honnête homme » qui, depuis le XVII è siècle, on présente comme un homme de culture générale, un esprit curieux qui réfléchit.
Réflexion et curiosité peuvent aller de pair. L’éclosion, au XIX è siècle, d’une forme industrielle de la presse et des agences de l’information devait marquer les médias jusqu’à la fin du XX è siècle ; en 2014, il est trop tôt pour dire si nous avons affaire aujourd’hui à leurs avatars qui perdurent encore ou à tout autre chose ; le débat fait rage sur les fondements anciens et nouveaux des industries actuelles de l’information et de la communication, de cet univers longtemps dit « des médias », mais ce dernier vocable lui-même pourrait être périmé ou du mois insuffisant. L’historien qui voudra s’adresser à l’honnête homme ajoutera que ‘l’information et les médias’ forment un terrain d’observation propice à l’étude de l’intelligence de ceux qui faisaient commerce de ce qu’ils pouvaient traiter comme de « la bêtise ». H. de Villemessant, patron du Figaro , grand journal parisien des classes aisées et d’esprit boulevardier, disait de Moïse Millaud, cet homme de presse expérimenté qui lance Le Petit Journal en 1863 : « il eut le courage d’être bête ». Formule crue certes, qui est à prendre en compte avec l’insistance de ce même Millaud pour toucher ‘le million’ . Ce terme est alors synonyme de « la masse », ce « grand public » indifférencié fait d’individus, de familles, d’amis... de personnes dites alors « les petites gens » ; auparavant celui-ci ne disposait pas d’un petit journal quotidien, rédigé dans un français et sur des sujets susceptibles de le toucher, pour un prix abordable, et diffusé par des moyens et des réseaux qui lui apportent, chaque jour, ce pain quotidien , ce produit périssable. Ce « grand public » existait-il auparavant, du reste ? À Paris, dans les grandes et petites villes, dans la multitude de bourgs et de bourgades, dans les hameaux et les fermes isolées, les « petits » sont surtout aux prises avec les contingences immédiates ; tout compte fait, que sait-on de sa « pâture intellectuelle » ? On est français, certes, mais le terroir, la communauté, le quartier, la localité... prime. En 1863, beaucoup ignorent jusqu’au nom de leur ‘souverain’ ; heureusement pour lui, Napoléon III capitalise le nom de son oncle.
Qui plus est, « la sensation de l’actualité », identifiée par Gabriel Tarde à la fin du siècle, ne devient éprouvée par « tous » que depuis peu. Le Petit Journal ne se mue que peu à peu en journal d’information. Un « budget » ou « digest » quotidien d’informations nationales et internationales - avec des catégories et rubriques diverses - ne devient un produit standard, diffusé par les moyens rapides, d’abord (années 1830-50) que pour les dirigeants, et, ensuite (années 1860-90) que pour diverses classes sociales ; les agences de presse - Havas en France, au premier chef - en sont à l’origine ; leurs abonnés - les journaux, parisiens d’abord, provinciaux peu après, sont les vecteurs privilégiés, ces « médias » qui reprennent, modifient ou réécrivent et complètent parfois, cette « matière première », cette copie d’origine. Copie du reste qui est elle-même, pour l’information « de l’étranger », qu’une transposition de ce que les représentants de ces agences - le mot « correspondant » tarde à s’imposer - en ont glané dans la presse de la capitale au d’autres news-centres du pays où ils sont en poste. Havas s’appelle bureau et « Correspondance » avant de devenir « Agence » (années 1830).
Ce livre traite de ces deux phénomènes - agences de presse et presse quotidienne populaire, en France, mais aussi dans d’autres pays européens, aussi bien du journalisme et des journalistes en quête d’identitaire ; l’information traitée en produit fait fi des frontières, alimente le commerce des hommes - les commerçants et financiers en premier. Géopolitique et géo-économie figurent en filigrane, même si roman-feuilleton et fait divers font la Une.

Michael Beaussenat Palmer
Dédicace

A mes parents.
REMERCIEMENTS
De nombreuses personnes ont facilité l’accès aux archives consultées pour la rédaction de cet ouvrage. La direction des agences d’information — notamment Gerald Long (Reuter), Henri Pigeat, Claude Roussel et Jacques Marot (Agence France-Presse) — a bien voulu autoriser nos recherches dans les archives d’entreprise des agences actuelles et de leurs prédécesseurs. Mme Paul-Louis Bret, M. Jean Millot, M. Jean Rollin, M. Guy Selz et Sir Geoffrey Harmsworth, nous ont laissé consulter les archives de leurs parents, journalistes ; Roger Dapoigny et Pierre Mitanchez ont facilité l’examen des archives de l’association syndicale professionnelle des journalistes républicains français et de la presse républicaine départementale. L’historien de la presse doit beaucoup également aux services des Archives Nationales, de la Bibliothèque Nationale, des archives de la Préfecture de Police et de celles du ministère des affaires étrangères : Mme Isabelle Brot, M. Georges Dethan et M. Jean Wathelet, tout particulièrement.
Pierre Albert, de l’institut Français de Presse, nous a souvent fait part de ses précieux conseils, de même qu’il nous a permis de consulter sa thèse de doctorat d’État. Sa contribution à l’Histoire Générale de la Presse Française déblaye le terrain pour tout chercheur examinant la période 1870-1940. Ajoutons par ailleurs que pour l’historien franco-britannique que nous sommes, notre dette est grande envers tous les journalistes, de nationalités diverses, qui nous ont permis de mieux comprendre les milieux professionnels de l’information, pendant les dix ans qu’ont pris la préparation de ce livre et de sa suite 1 .
1 Cf. O. Boyd-Barrett et M.B. Palmer, Le Trafic des nouvelles : les agences mondiales d’information, Paris, Alain Moreau, 1981.
NOTICE MÉT

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