Non-violence : combats d hier et de demain
105 pages
Français

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Non-violence : combats d'hier et de demain , livre ebook

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Description

La frêle silhouette de Gandhi, la haute stature du pasteur Martin Luther King ou les bras ouverts de Nelson Mandela, rendu à la liberté après vingt-sept ans de prison, font partie de la grande geste de l'humanité, gravée dans tous les esprits à travers le monde. Trois hommes qui ont en commun d'avoir entraîné le peuple dans une lutte victorieuse, sans armes et sans violence. En ce début du XXIe siècle, ensanglanté par le terrorisme et des guerres atroces, la « non-violence » n'est-elle plus qu'une image d'Épinal ? Huit auteurs explorent ici l'histoire contemporaine à travers les luttes non-violentes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2017
Nombre de lectures 35
EAN13 9782336794396
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait



Collection « Discours identitaires dans la
mondialisation »
Dirigée par Michel Naumann
La collection « Discours identitaires dans la mondialisation » entend rendre compte des
nouvelles conditions dans lesquelles se vivent les identités sociales et communautaires,
notamment les contacts auxquels sont exposées ces identités mais aussi la faiblesse d’une
mondialisation qui, à cause de son caractère marchand et des inégalités qu’elle génère, ne
peut créer une identité universelle qui emporte l’adhésion. Les nouvelles façons de se définir
révèlent alors parfois des caractères inquiétants alors que d’autres au contraire s’ouvrent à
une perspective altermondialiste.
Déjà parus
Karima ZEROUALI, À rebours : une autre mondialisation. Luttes et identités, 2014.
Monique HERITIER (sous la dir.), Le Tourisme espagnol entre activité économique
incontournable et préservation identitaire, 2014.
Évelyne HANQUART-TURNER et Ludmila VOLNÁ, Éducation et sécularisme, 2013.
Natalia NAYDENOVA et Salihou CAMARA, Littérature africaine et identité : un hommage à
Chinua Achebe, 2013.
Évelyne HANQUART-TURNER, La voix anglophone du roman indien, 2013.
Belkacem BELMEKKI, Madhu BENOIT, Michel NAUMANN, Joëlle WEEKS (sous la dir.), La
eTerre, question vitale au XXI siècle, 2012.
Monique HERITIER et François ROPERT, Textes mystiques, discours identitaires, 2012.
Geetha GANAPATHY-DORE et Michel OLINGA, Images changeantes de l’Inde et de
l’Afrique, 2011.

Sous la direction de
Madhu BENOIT et Jean-Pierre BENOIT




Non-violence :
combats d’hier et de
demain


Non-violence et traits culturels et identitaires dans
èmele monde globalisé du XXI siècle









Des mêmes auteurs :
Jean-Pierre Benoit et Eric Merlen, 52 Nouvelles balades en famille autour de Grenoble :
Chartreuse, Belledonne, Vercors, Matheysine, Grenoble, Didier Richard, 2006.
Madhu Benoit, Sir William Jones et la représentation de l’Inde, Esthétique et représentation :
Monde anglophone (1750-1900). Collection dirigée par Denis Bonnecase. Grenoble, Ellug,
2011.
Madhu Benoit, Belkacem Belmekki, Michel Naumann et Joëlle Weeks, (dir.) La Terre,
eQuestion Vitale au XXI siècle. Paris, L’Harmattan, 2012.
Madhu Benoit, Susanne Berthier et Linda Carter (dir.) Sites de résistance – stratégies
textuelles. Paris, Le Manuscrit, 2006.













© L’Harmattan, 2017
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-79439-6

Avec nos chaleureux remerciements à notre ami et collègue, Michel Naumann, pour
son aide et ses encouragements tout au long de l’élaboration de cet ouvrage.
On ne peut parler de Non-Violence que s’il y a conflit.
(Lanza del Vasto)INTRODUCTION
Madhu Benoit et Jean-Pierre Benoit
Face à un Etat inique « (…) l’insurrection peut être, (…) comme l’a dit La Fayette, le
1plus saint des devoirs », nous rappelle Victor Hugo . Le présent ouvrage traite de
plusieurs formes d’insurrection dans diverses zones géographiques, avec des résultats
disparates ; en prenant la non-violence pour seul fil conducteur. Mais qu’est-ce que la
non-violence ? Et pourquoi la non-violence ? Y aurait-il une culture de la non-violence,
opposable à celle de la violence ? Dans ces pages liminaires nous souhaitons apporter
la réponse aux deux premières questions, l’ouvrage qui suit explore la troisième.
L’illusion d’un troisième millénaire transportant le monde de l’autre côté du miroir,
dans une société mondialisée, harmonieuse et stable, a volé en éclats – si l’on n’a
jamais pu la nourrir – le 11 septembre 2001 avec l’attentat contre les tours jumelles du
World Trade Center de New-York. Premier coup de boutoir et déclaration de guerre à
l’interventionnisme occidental, il a mis en branle le cycle des courses folles, répression
contre actes terroristes, qui ensanglantent aujourd’hui la planète de l’Europe à l’Asie du
sud-est, en passant par l’Afghanistan et l’Afrique. La France, théâtre d’attentats
terroristes qui ont fait de nombreuses victimes, a été placée en état d’urgence en 2015
et l’était toujours en 2017. La plupart des pays européens, tels le Royaume-Uni et
l’Allemagne ont voté des lois pour lutter contre le terrorisme.
Les manifestations populaires en faveur de la démocratie et contre le régime de
Bachar el-Assad, en Syrie en 2010, dans le sillage du « Printemps Arabe », réprimées
dans le sang ont débouché en 2011 sur une guerre civile meurtrière. Elle a vu l’usage
d’armes chimiques, et a fait et continue de faire un nombre effroyable de victimes dans
la population civile. Ceci sur fond d’apparition d’un Califat islamique ou Etat islamique
(EL) sur un tiers des territoires de l’Irak et de la Syrie, entraînant l’entrée en scène
d’une coalition militaire arabo-occidentale.
De ces conflits et des zones périphériques est résulté un afflux de populations
civiles fuyant les combats et déferlant sur l’Europe pour y trouver refuge. Ils sont venus
s’ajouter au flot toujours grossissant des populations d’Afrique et du Maghreb, fuyant
d’autres zones de conflit ou la misère. L’Europe, submergée, a fermé ses portes, et les
migrants sont parqués dans des camps. Transportés clandestinement par des
passeurs, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont péri en mer Méditerranée
dans des naufrages. Ajoutant encore au désordre les pays européens subissent des
crises économiques, et des taux de chômage devenus intolérables, par suite de la
mondialisation. Déséquilibres qui se sont traduits par une instabilité politique. Le
Royaume-Uni a claqué la porte de la Communauté Européenne. Le sentiment
antieuropéen est également vif dans d’autres pays.
La communauté politique traditionnelle de droite et de gauche s’est retrouvée sur le
banc des accusés. La démocratie s’étiole au profit d’hommes forts, tels Donald Trump,
Tayyip Erdogan (Turquie), Narendra Modi (Inde), Rodrigo Duterte (Philippines) et
Vladimir Poutine (Russie), plus ou moins liés au milieu des affaires ou partisans de
l’ultra-libéralisme.
Le réchauffement de la planète, provoqué par l’activité humaine, menace la vie sur
terre. Enfin, la globalisation ou mondialisation a résulté en une explosion des inégalités
sociales, une infime minorité d’individus accapare plus de 80 % des richesses, laissant
la grande majorité de la population mondiale dans le dénuement. Le présidentaméricain, Donald Trump, homme d’affaires sans expérience politique, décrit par
l’opposition américaine comme ignorant, imprévisible et mégalomane se répand en
menaces contre la Corée du Nord, qui est en passe de se munir de la bombe atomique
et des missiles qui vont avec. Les guerres classiques, qui opposent Nation contre
Nation et intérêts économiques contre intérêts économiques, peuvent aujourd’hui aller
jusqu’à l’affrontement nucléaire. La guerre industrielle, aveugle et anonyme, finira par
être menée par des robots.
La guerre menée par l’occident contre le terrorisme islamique, sur son terrain, utilise
les mêmes armes de destruction massive. Comme l’a montré le lâchage par les
EtatsUnis de la « mère des bombes », la plus puissante des bombes non nucléaires, sur
des installations militaires souterraines de l’Etat Islamique en Afghanistan, à la mi-avril.
Cycle sans fin parce que la violence s’est révélée dans le cours de l’histoire comme
une hydre de Lerne produisant toujours, à chaque tête décapitée, une nouvelle tête
plus menaçante, déchaînant sans cesse plus de violence, parce que l’attaque ne fait
qu’engendrer la contre-attaque et la répression ne fait que nourrir l’agression qu’elle
devait éliminer. Depuis l’âge de pierre, l’homme a usé de la violence pour contraindre
son prochain à lui obéir. C’est un phénomène qui a engendré une culture de la
violence, largement étudiée. Pourtant, historiquement, la violence des armes n’a pas
été la seule façon de r&#

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