Paul Soleillet en Afrique
151 pages
Français

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Paul Soleillet en Afrique , livre ebook

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Description

Les Berbères. — Fêtes d’un mariage. — La musique arabe. — Aïn-Mahdi. — La mosquée. — Le marabout Sidi-Béchir. — Les Beni-M’zab ou Mzabites.Paul Soleillet, qui nourrissait depuis longtemps le vif désir de parcourir l’Algérie et de tracer une route commerciale d’Alger à Saint-Louis, en passant par l’oasis d’In-Çalah et par Tombouctou, put enfin donner un commencement de réalisation à son projet et s’embarqua à Marseille pour l’Algérie le 6 septembre 1872.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 3
EAN13 9782346098378
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
PAUL SOLEILLET
Jules Gros
Paul Soleillet en Afrique
BIOGRAPHIE DE PAUL SOLEILLET
Jean-Paul Soleillet est né à Nîmes le 29 avril 1842. La famille de son père était originaire de Marseille et était une des plus anciennes de cette ville, dans laquelle se trouvait une rue nommée rue des Soleillet. Vers la fin du XIV e siècle un syndic des patrons pêcheurs de Marseille portait comme l’explorateur de l’Afrique le nom de Jean Paul Soleillet.
Le jeune Jean-Paul fut élevé à Avignon où son père était directeur des contributions indirectes. Sa mère était une demoiselle Boyer et était la petite-nièce du célèbre Boyer-Brun, le rédacteur des Actes des Apôtres et l’auteur d’un livre très recherché sur la caricature pendant la Révolution. Sa grand’mère maternelle était une parente de Della Maria, le compositeur marseillais.
Jean-Paul Soleillet, qui avait débuté par être employé chez son père à Avignon, s’engagea en qualité de volontaire pour aller délivrer la Pologne. Il ne put mener jusqu’au bout son généreux projet, car il apprit, en arrivant à Genève, la reddition du malheureux pays opprimé. Vers 1863, il vint à Paris où il entra comme employé au ministère des finances. En 1865, il quitta définitivement l’administration et entra dans le commerce. Son occupation fut l’étude de la fabrication des étoffes orientales. Cela le conduisit au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Tripolitaine.
Ce fut le moment où se révéla la véritable vocation du jeune homme. De tout temps il avait montré un goût extraordinaire pour les voyages et la géographie. Dès l’âge de sept ans il racontait sans sourciller et sans commettre la moindre erreur, les voyages de Chardin au comte Muller, qui était un des amis de sa famille.
Lors de son premier voyage à Tunis, une grande épidémie de choléra venant de se déclarer, Jean-Paul n’hésita pas à suivre les conseils de son courage et de son dévouement ; il entra dans une ambulance pour soigner les malades, et gagna ainsi un diplôme de félicitation qui lui fut donné par le gouvernement italien.
Plus tard, Soleillet dut renoncer à ses entreprises commerciales interrompues par la guerre et ce fut alors qu’il résolut de faire un voyage d’exploration dans le Sahara et qu’il commença à se mettre en mesure d’exécuter ce projet.
C’était l’époque où commençaient nos désastres. Soleillet sentit le besoin d’aller au secours de sa patrie et, remettant à des temps meilleurs la réalisation de tous ses projets d’avenir, il s’engagea dans le 91 e régiment d’infanterie et fit la campagne de la Loire avec les modestes galons de caporal.
Cependant l’amour des voyages loin de s’atténuer dans l’esprit du jeune soldat, s’accentuait toujours davantage. Pendant tout le temps qu’il avait consacré à des voyages commerciaux, il n’avait pas cessé dé combiner les moyens à employer pour faire une exploration complète d’une région encore inconnue. Quand la campagne fut terminée, il reprit ses projets avec plus d’ardeur et fit dans ce sens une note qu’il adressa à M. de Larcy, son compatriote et un des amis de sa famille.
Dans ce travail il indiquait nettement ses idées et proposait de créer une ville commerciale, sorte de vaste marché, dans le sud de l’Algérie afin d’y attirer les caravanes venant du Soudan.
Plus tard Soleillet vint à Paris et proposa cette idée à la Société Algérienne qui la goûta fort, fit imprimer son Mémoire et envoya l’auteur lui-même à Alger en lui donnant mission de s’entendre avec le directeur du Comptoir d’Alger.
Cette tentative fut vaine. Le jeune délégué était alors en relations suivies avec M. Varnier, député d’Alger, qui lui témoignait beaucoup d’affection ; tous deux comprirent que l’administration coloniale ne ferait rien parce qu’elle ne voulait rien faire. Soleillet résolut alors de faire lui-même une exploration complète de tout le Sahara algérien.
Le vaillant voyageur a écrit lui-même ses angoisses et les difficultés de tout ordre qu’il a eu à combattre à cette époque. Cela figure dans une brochure qu’il a publiée chez l’éditeur Challamel aîné et qui a pour titre : Avenir de la France en Algérie.
« J’étais inconnu, seul, sans protecteur, sans argent, dit-il, mais j’avais en moi, comme je l’ai encore, grâce à Dieu, cette confiance absolue que donne la foi dans une idée que l’on sait vraie et j’osais essayer de mettre en œuvre un projet qui devait créer des relations suivies de commerce et d’amitié entre la France et les peuples du Sahara central et du Soudan occidental.
Une telle entreprise avait toujours paru d’une exécution difficile au Gouvernement lui-même, qui en vain avait tout tenté, à un moment donné, de 1842 à 1862, et qui, depuis la mission de Ghadamès, se bornait à former, des vœux sans plus rien entreprendre, entreprise qu’une société puissante n’ose encore aujourd’hui essayer de réaliser.
Ayant trouvé dans un de mes amis, M. Furche, qui écrivait alors dans l’Algérie française, journal d’Alger, le moyen d’entretenir de mes projets le public algérien, je confiai à son amitié le soin de commencer une campagne en leur faveur, pour remettre sous les yeux du public une question qui a tant de titres pour être populaire en Algérie ; je quittai (fin septembre 1872) Alger pour l’oasis de Laghouat et de là je fis une première exploration dans le Sahara central, au cours de laquelle je visitai les oasis de Beni-M’zab et des Chaamba, ainsi que les que cour du Djebel Amour.
De retour à Alger, au mois d’avril 1873, je présentais à la Chambre de commerce de cette ville, revêtu de l’approbation des deux hommes les plus compétents en de telles questions, le général Mircher, ancien chef de la mission de Ghadamès, et le docteur Varnier, député d’Alger, un projet d’exploration commerciale d’Alger à l’oasis d’In-Çalah. »
Le général Mircher était chef du cabinet militaire de l’amiral de Guédon ; il avait été ministre de la guerre du bey de Tunis, puis directeur de l’École égyptienne à Paris. C’était donc de toute façon un personnage très considérable.
Mais laissons de nouveau la parole au voyageur :
« La Chambre voulut bien accorder son haut patronage à ma future expédition, et le 26 juin elle réunissait les principaux négociants de sa circonscription, devant lesquels j’étais admis à exposer mon projet de voyage et l’avenir que je croyais réservé au commerce et à l’industrie de la France dans l’intérieur de l’Afrique ; je terminais ma communication en disant : « J’ai dépensé sept ans de ma vie et une partie de ma fortune à la réalisation d’une idée ; je ne demande qu’une chose : que cette idée, si elle est reconnue utile, profite à mon pays. » Les journaux de l’Algérie, notamment l’Algérie française du 28 juin 1873, ont rendu compte de cette séance ; la presse, tant de la métropole que de la colonie, avait discuté sérieusement mes idées, et cela généralement avec la plus grande bienveillance, je suis heureux de le reconnaître ici.
Après de nombreuses difficultés, je quittais Alger le 27 décembre 1873. Le but de mon voyage était cette mystérieuse oasis d’In-Çalah, encore plus impénétrable aux chrétiens que Tombouctou ainsi que le dit M. Duveyrier.
J’avais promis à la Chambre de commerce d’Alger, au Gouvernement, à la Société de géographie, de me rendre d’Alger à l’oasis d’In-Çalah, et de ramener avec moi des marchands du Touat porteurs des produits du Sahara et du Soudan, que je mettrais, à Alger même, en relations avec le commerce français ; ces promesses que j’ai faites, je suis heureux de pouvoir le dire, je les ai toutes tenues. »
Disons d’ailleurs que, malgré l’engagement formel pris par Soleillet, devant la Société de géographie de France, d’aller jusqu’à In-Çalah sinon de pénétrer dans cette oasis, cette Société refusa de lui donner aucune espèce de concours. Une injuste pr

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