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Description
LES PETITES CHRONIQUES : jour après jour, découvrez l'Histoire en anecdotes et dates clés !
Jour après jour, tel une éphéméride, Chronique vous fait revivre l'Histoire en la racontant au présent.
Petites Chroniques #4 : La Seconde Guerre Mondiale — Juin 1944, le mois le plus long
Le débarquement allié ne fut pas le seul élément marquant du mois de juin 1944.
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Petites Chroniques #6 : Les années folles — 1920 à 1924, Le renouveau culturel - Partie 1
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Sujets
Informations
Publié par | Éditions Chronique |
Date de parution | 17 juin 2015 |
Nombre de lectures | 30 |
EAN13 | 9782366029666 |
Langue | Français |
Extrait
La Seconde Guerre Mondiale
1944, Le mois le plus long
Éditions Chronique
Les plans des Alliés pour la fin de l’année et pour 1944 se précisent. Au cours d’une conférence de treize jours baptisée Trident, Churchill, Roosevelt et leurs chefs d’état-major ont établi le programme militaire des armées alliées. Prenant acte de l’effondrement allemand en Afrique et de la stabilisation du front dans le Pacifique, ils ont prévu un débarquement anglo-saxon en Sicile (opération Husky), qui devrait être libérée avant la fin de l’année, suivi d’un débarquement en Italie continentale. Une action politique en direction des Italiens sera entreprise, afin de les inciter à capituler, voire à renverser eux-mêmes le régime fasciste. Churchill et Roosevelt ont fixé une date et un lieu pour l’ouverture d’un second front en France (opération Overlord). Le débarquement devrait avoir lieu en Normandie, en mai ou juin 1944.
En attendant, la cadence des bombardements stratégiques sur l’Allemagne devra être encore accrue afin de briser le potentiel industriel du Reich. L’Allemagne sera désormais bombardée jour et nuit.
Dans le Pacifique, les Alliés ont décidé de passer à l’offensive ; ils ont mis au point une stratégie de reconquête des îles par sauts de puce : chaque île conquise servira de tremplin pour l’attaque du prochain objectif. Roosevelt et Churchill ont présenté les grandes lignes de ce programme à la presse, indiquant qu’ils poursuivraient le combat jusqu’à la capitulation sans condition de ceux qui ont « brutalisé » les Alliés.
Mais tout ne se passe pas comme prévu…
« Les sanglots longs des violons de l’automne/Bercent mon cœur d’une langueur monotone. » Ces vers de Verlaine annonçant le Débarquement constituent sans nul doute le plus célèbre de tous les « messages personnels » que la BBC diffusa de 1940 à 1944 au nom de la France libre.
Depuis que la radio anglaise avait ouvert ses ondes au général de Gaulle, le 18 juin 1940, l’émission quotidienne Les Français parlent aux Français, qui durait quatre minutes, était devenue un véritable instrument de guerre. Des messages codés, dits personnels, y étaient diffusés. Convenus à l’avance, ils pouvaient annoncer des parachutages d’agents (« Le coq chantera à minuit ») ou d’armes (« Le grand blond s’appelle Bill ») ou encore des atterrissages (« Écoute mon cœur qui pleure »). Ils servaient également à valider des transactions financières ou à vérifier l’authenticité des agents.
Le général allemand Marcks déclenche l’alerte d’invasion.
Les Japonais s’emparent de Pingchien et de Changshouchie.
De son QG, von Rundstedt estime que les parachutages alliés sont une feinte, pour couvrir le vrai débarquement près de Calais.
Le Comité français de libération nationale s’est proclamé aujourd’hui Gouvernement provisoire de la République française, sous l’autorité du général de Gaulle. Le CFLN a voulu prendre ses marques et même s’imposer comme une instance de pouvoir avant la mise en place de la prochaine administration sous le contrôle allié de territoires, qui était jusqu’ici soumis au gouvernement de Vichy. La décision de transformer le Conseil en gouvernement provisoire a été prise à l’unanimité des membres de l’Assemblée consultative. Une question délicate est soulevée par la mise en circulation de billets de banque libellés en francs sous le contrôle du commandement interallié. De Gaulle a rappelé clairement aux gouvernements américain, britannique et soviétique que la France ne peut reconnaître aucune valeur aux « vignettes mises en circulation...