Pouvoir du Mal
271 pages
Français

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Pouvoir du Mal , livre ebook

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Description

L'Histoire n'est pas une magnifique suite d'actions héroïques et de gestes admirables. Sans le Mal pas d'Histoire. Et il faut l'avouer, les méchants sont les personnages les plus fascinants de la saga des peuples. En voici treize, présentés à travers des dramatiques interprétées jadis sur les ondes. Treize portraits où l'on retrouve des méchants célèbres comme Néron ou Beria et héros insolites comme Olivier Le Daim ou le prince de Palagonia. Ils illustrent le pouvoir du Mal.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2012
Nombre de lectures 12
EAN13 9782296510104
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Jean Tulard
de l’Institut




Le pouvoir du Mal
Les méchants dans l’Histoire

Treize portraits dramatiques
précédés d’introductions historiques





Editions SPM
Paris – 2012
Copyright

Illustration de couverture
Portrait présumé de Cesar Borgia
Ritratto di gentilumo, detto Cesare Borgia , par Altobello Melone
1500-1524, huile sur panneau, 58,1 cm x 48,2 cm,
galerie de l’academie Carrara, Bergame

© SPM, 2013
EAN Epub : 978-2-296-98838-5

Editions SPM
34, rue Jacques-Louvel-Tessier 75010 Paris
Téléphone : 01 44 52 54 80 – Télécopie : 01 44 52 54 82
Courriel : Lettrage@free.fr

DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan
5-7 rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 Paris
Tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03
– site : www.harmattan.fr
Sommaire Couverture 4e de couverture Titre Copyright Sommaire INTRODUCTION I - CRASSUS LE ROMAIN QUI VAINQUIT SPARTACUS MARCUS LICINIUS CRASSUS (114-53 av. J.-C.) II - NÉRON ORDONNE LA MORT DE SÉNÈQUE CLAUDIUS, CAESAR, AUGUSTUS, GERMANICUS NERO (37-68) III - JULIEN L’APOSTAT OU LA MORT DES DIEUX FLAVIUS CLADIUS JULIANUS JULIEN DIT L’APOSTAT (331-363) IV - AUX ORIGINES DU MYTHE DE DRACULA VLAD L’EMPALEUR VLAD TAPES DIT L’EMPALEUR Prince de Valachie 1430-1476 LE POÈTE V - OLIVIER LE DAIM L’ÂME DAMNÉE DE LOUIS XI OLIVIER NECKER DIT LE DAIM OU LE DIABLE ( ?-1484) VI - CÉSAR BORGIA LE PRINCE DE MACHIAVEL CÉSAR BORGIA (1475-I507) VII - L’ÉMINENCE GRISE DE L’ÉMINENCE ROUGE LE PÈRE JOSEPH FRANÇOIS-JOSEPH LECLERC DU TREMBLAY DIT LE PÈRE JOSEPH (1577-1638) VIII - RETZ OU COMMENT DEVENIR CARDINAL SOUS LA FRONDE JEAN-FRANCOIS PAUL DE GONDI CARDINAL DE RETZ (1613-1679) IX - LES MONSTRES DU PRINCE DE PALAGONIA FERDINANDO GRAVINA II PRINCE DE PALOGONIA (1722-1789) X - FOUQUIER-TINVILLE L’ACCUSATEUR ACCUSÉ ANTOINE QUENTIN FOUQUIER-TINVILLE (1746-1795) XI - LE VICE CONTRE LE CRIME QUAND FOUCHÉ ET TALLEYRAND GOUVERNAIENT LA FRANCE JOSEPH FOUCHÉ (1759-1820) ET CHARLES MAURICE DE TALLEYRAND-PÉRIGORD (1754-1838) XII - CANARIS CONTRE HIMMLER : LA GUERRE DES SERVICES SECRETS DU IIIe REICH WILHELM CANARIS (1887-1945) CONTRE HEINRICH HIMMLER (1900-1945) XIII - LA CHUTE DE BERIA LE POLICIER DE STALINE LAVRENTI BERIA (1899-1953) CONCLUSION BIBLIOGRAPHE Adresse
INTRODUCTION
Le mal peut prendre des formes variées en Histoire : l’ambition sans limites et sans scrupules d’un arriviste, la cruauté gratuite d’un tyran, la trahison d’un fidèle, le reniement d’un partisan, la perfidie d’un conseiller… La liste serait longue.
D’autant que le mal se définit par rapport au bien, mais, en Histoire, où est le bien et où est le mal ? La frontière passe par des rapports de force. Le bien ne peut être que dans le camp du vainqueur. C’est lui qui écrit l’Histoire. Mais la postérité peut modifier son jugement. Attila est le symbole du mal en Occident et du bien en Orient. Vaincu en 1815, Napoléon semble devoir laisser l’image d’un dictateur sanguinaire et même contesté sur le plan militaire (par Chateaubriand, il est vrai). La publication en 1823 du Mémorial de Sainte-Hélène , qui raconte les conditions de sa captivité bouleverse l’opinion et notamment les Romantiques qui voient en l’empereur déchu Prométhée sur son rocher. Napoléon l’avait prédit : « Le martyre me dépouille de ma peau de tyran. » La légende noire cède devant la légende dorée qui triomphe lors du retour des Cendres en 1840. Thiers est à la fois « le libérateur du territoire » et « le massacreur de la Commune ».
L’image du mal n’est pas fixée à jamais. Il suffit d’un changement de mentalités, de contraintes nouvelles ou de la découverte de documents inédits. Mais que les « méchants » n’y comptent pas trop ! Les réhabilitations sont rares. En revanche, le mal, s’accompagnant d’intrigues, de meurtres et de violences diverses, est plus spectaculaire que le bien.
De là l’intérêt porté par le roman, le théâtre, la peinture, le cinéma, la radio et la télévision aux méchants, comprenons aux tyrans, aux bourreaux, aux âmes damnées, aux corrompus, à tous ceux dont la fourberie et la cruauté sont les armes préférées. Du sang, de la violence, de l’intrigue : que demander de plus dans une pièce ? Avec Richard III Shakespeare offre un tableau insurpassable du pouvoir du mal.
Incarné par Marcel Herrand, Lacenaire, l’assassin dandy, fascine plus dans Les enfants du paradis que le fade Debureau ou le tonitruant Frédérick Lemaître.
Gobineau ne s’y trompe pas lorsqu’il choisit comme figure centrale de sa Renaissance César Borgia, « le grand criminel » comme l’appelle Burckard.

Prenant la succession à la radio de la Tribune de l’Histoire animée par Alain Decaux, André Castelot et Jean-François Chiappe, Au fil de l’Histoire devenu Questions pour l’Histoire de Patrick Liegibel a continué de faire entendre des dramatiques historiques signées des meilleurs spécialistes : Jean Favier, Henri Amouroux, Jean des Cars…
Dans ce cadre j’ai consacré, entre autres, quelques émissions aux « méchants ». Elles suscitèrent l’intérêt des auditeurs. On en trouvera réunies ici quelques-unes remaniées pour la lecture et malheureusement privées des voix de leurs interprètes, un Bernard-Pierre Donnadieu ou un Jean-Paul Farré.
Il a fallu faire des sacrifices : Ivan le Terrible vu par Staline, Richard III à la lumière des dernières recherches, Tamerlan, Sade, Lacenaire…
Le panorama va de l’Antiquité à la mort de Staline.
Les policiers s’y taillent « la part du lion » : Fouché, Himmler, Beria. N’ont-ils pas mis leur fonction au service du mal ? Suivent les hommes de l’ombre. À l’image d’Olivier le Daim, ne furent-ils pas les âmes damnées de tyrans ? Et ces derniers ne sauraient être oubliés. Néron en est le symbole.
On regrette de n’avoir pu présenter un Torquemada, figure de proue du fanatisme religieux. Du moins Fouquier-Tinville est-il là pour incarner la terreur politique.
Pour certains l’étiquette est-elle méritée ? On y reviendra dans la conclusion.
Un personnage à part : le prince de Palagonia. Il n’a pas pesé sur le cours de l’Histoire mais le palais décoré de statues terrifiantes qu’il conçut pour y enfermer, dit-on, son épouse, aurait pu accueillir les monstres qui sont évoqués dans ce livre.

P.S. : Ces dramatiques pourront surprendre sous la plume d’un historien considéré comme rigoureux. Elles relèvent de la vulgarisation devenue indispensable au moment où la part de l’histoire ne cesse de se réduire dans les programmes scolaires. Le côté artificiel (notamment la langue et la simplification des situations) n’exclut pas une documentation fondée sur les mémoires, les archives et les travaux récents. On trouvera une bibliographie en fin de volume.
I CRASSUS LE ROMAIN QUI VAINQUIT SPARTACUS
MARCUS LICINIUS CRASSUS (114-53 av. J.-C.)
Le méchant par excellence. Il est riche, très riche et il écrase dans le sang une révolte d’esclaves menée par Spartacus dont le nom se confond avec celui de la liberté. Ploutocrate et oppresseur : c’est beaucoup pour un seul homme.
Le romain Crassus appartenait à une famille plébéienne qui a souffert des guerres civiles au temps de Marius et de Sylla. Rallié à ce dernier, il se retrouva dans le camp du vainqueur et bâtit une immense fortune en spéculant sur la vente des maisons de Rome laissées à l’abandon par les proscrits ou en train de brûler, ce qui était fréquent dans la capitale, Crassus provoquant parfois l’incendie. Déjà l’immobilier comme source d’enrichissement.
Crassus mit son argent au service de son ambition. C’est en 71 qu’il reçut le commandement de dix légions avec lesquelles il fut chargé de mettre fin à une révolte d’esclaves menée par le Thrace Spartacus, évadé d’une école de gladiateurs de Capoue. Mais il ne profita pas de sa victoire. Arrivé au dernier moment, Pompée s’attribua un succès pourtant peu glorieux. Mais pour la postérité Crassus est l’homme qui crucifia les survivants du carnage.
Crassus fut élu en même temps que Pompée en 70, puis censeur en 65. Compromis dans les intrigues de Catalina en 64, il le lâcha quand il comprit que ce dernier allait à l’échec.
Son ambition le conduisit à s’allier en 60 avec César et Pompée pour former un triumvirat qui e

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