Quand le Mali éternua
50 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Quand le Mali éternua , livre ebook

50 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Voyagez à travers les différents espaces historiques et géographiques du Mali !

Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, reçoit du monde et donne au monde à une vitesse fulgurante, de façon succincte, on dira simplement qu’il est assujetti à la mondialisation. Le Mali en ce sens peut maintenant plus que jamais confirmer sa position d’enfant du monde. Enfant du monde, mais à quel prix ? Perdre ses propres enfants ? En effet, le Mali comme enfant du monde a beaucoup gagné, mais a aussi perdu à foison. En réalité, il n’a pas su bien tirer profit de la mondialisation. Chaque civilisation a laissé dans le temps, une partie de la riche histoire qui maintenait les liens socioculturels solidement noués. En plus de laisser des parties dans le temps, chacune de ces civilisations a ajouté des éléments à cette histoire ou en a enlevé, en inscrivant ses propres chapitres.
Tous ces facteurs susmentionnés ont laissé un Mali de mystère, avec une histoire morcelée, et des réalités culturelles modifiées, pour des raisons outre que la cohésion sociale. Au bout du compte la transmission de l’histoire et des valeurs culturelles est devenue un outil que chacun utilise en sa faveur. Vivre, c’est apprendre d’hier, pour comprendre aujourd’hui, et surprendre demain. « Quand le Mali éternua » est le récit du voyage dans le Mali profond, dans le Mali et même hors du Mali, avec la vision que quelqu’un veut toujours qu’on voie la chose, de la manière qu’on la voit comme il veut qu’on la voie. C’est maintenant ou jamais que le Malien doit voir son pays par ses propres yeux, pour apprendre ce qui était du pays, afin de comprendre ce qui est du pays et entreprendre sur ce que sera du pays. Les différentes périodes, qui marquent les différentes civilisations du Mali dans son évolution, sont des repères de cette démarche ouverte à tous les Maliens par cet ouvrage.

Découvrez l'histoire riche mais morcelée de ce pays dans ce livre qui retrace période par période les racines du Mali et de ses habitants.

EXTRAIT

Comme on le dit très souvent les grands hommes ne voient pas leur plante fleurir. C’est au XVIe siècle sous la dynastie des Askia, que l’empire va connaître ses années-lumière, son apogée. Supporté par une solide organisation politique et administrative, l’empire était dirigé par un empereur assisté d’un conseil. Le gouverneur central siégeait à Gao, capitale administrative. Une armée de métier solide et bien organisée (infanterie, cavalerie, flottille) assurait la défense de l’empire. Le pays était divisé en provinces administrées par les farins et territoires tributaires conservant leurs rois locaux. Sur le plan économique, l’empire connut une très grande prospérité. L’agriculture, bien que défavorisée par des conditions climatiques, s’améliora. L’élevage fournissait à la population la viande, le lait, et les peaux. La pêche était pratiquée traditionnellement le long du Niger par les Sorko et les Bozo. Les mines de Teghazza, de Taoudéni, de Takeda et celles du Mali, fournissaient le sel, le cuivre et l’or. Le commerce transsaharien fut favorisé par la position géographique de l’empire. La société Songhaï hiérarchisée comprenait les aristocrates, les hommes libres, les hommes de caste et les esclaves.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né à Bamako au Mali, Robert Sylvestre Sidibé tire l’amour des écrits de son éducation catholique stricte. Déjà très jeune, à huit ans, Robert va développer un amour ardent pour l’écriture biblique. C’est à quatorze ans qu’il écrit son premier ouvrage en plus d’une centaine de poésies toutes engagées. Polyglotte diplômé en droit privé et droit des affaires, en relations internationales, Mathématiques statistiques et administration virtuelle, Robert est actuellement le responsable des études d’une des plus grandes Universités privées du Mali et le Directeur Général d’un cabinet de conseil.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 septembre 2019
Nombre de lectures 113
EAN13 9782851137999
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert Sylvestre Sidibé
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quand le Mali éternua
Ou sous l’écu d’une civilisation
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Robert Sylvestre Sidibé
ISBN : 978-2-85113-799-9
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Pays situé à l’ouest de l’Afrique, Le Mali a été le berceau de trois grands empires : l’empire du Ghana, l’empire du Mali et l’empire songhaï. Il est par la suite devenu une colonie française de 1895 à 1960. Un jeudi 22 septembre 1960, après des balais de lutte, le pays finit par accéder à l’indépendance. Un ouf de soulagement pour tout un peuple au miroitement des pluies de combats qui ont conduit à cela, mais le soleil qui était ce jour ne s’est pas lanterné à ternir, au lendemain de l’indépendance, les méprises ont conduit le pays dans des zigzags, putsch aujourd’hui, démocratie demain, révolution par ci, unification par-là ». Ces pages de révolution et d’évolution forment tout un magma historique, une civilisation à l’ombre, oui une des grandes d’Afrique restée emprisonnée dans le temps. Il a fallu que le pays tournoie à l’orée du chaos pour que son histoire commence à se béer au monde. Du haut Sénégal Niger en passant par le soudan, le Mali de l’époque à cette époque présente, connut d’illustres périodes et étape par étape ces périodes forgèrent une série de civilisations jusqu’à une civilisation contemporaine. À travers cet ouvrage, j’aimerais en tant que fruit de ces civilisations, contribuer à l’ouverture au monde de celles-ci.
 
 
 
 
 
Première partie
 Période classique
 
 
 
Le Mali, est une très vieille terre, avant même d’arriver à la période plus connue grâce à l’histoire et à l’épopée cela est à dire celle des grands empires. En principe d’après les recherches archéologiques. Les premières traces de peuplement humain du Mali remontent au Ve millénaire av. J.-C. On trouve en effet des vestiges néolithiques du Sahara vert dans l’Adrar des Ifoghas, l’actuelle zone de Kidal. Les premières formes de vie urbaine apparaissent vers 250 avant notre ère à Djenné-Djenno, et c’est l’évolution de ces communautés qui a donné naissance aux trois grands empires reconnus dans l’histoire de ce grand pays de l’Afrique occidentale. Des grands empires que nous étudiâmes jadis à l’école primaire au même titre que nos frères ivoiriens ou encore guinéens ou encore d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, car ces empires dans leur immensité dépassèrent les frontières du Mali pour atteindre d’autres pays de l’Afrique. Cette page de la vie du Mali, est-ce que j’ai appelé la période classique.
 
 
 
 
 
Chapitre I
Les trois grands empires
 
 
 
Le Mali dans son évolution a donné naissance à trois grands empires de l’Afrique occidentale, le plus antique de ces empires est l’empire du Ghana.
 
Empire du Ghana
Aussi nommé Ouagadou, l’empire du Ghana est érigé depuis sa première pierre par les Sarakolés à VIIIe siècle. L’empire à l’époque fonda sa prospérité sur le sel et l’or. L’empire se désagrégera en 1076 à la suite des percées des Berbères venus islamiser l’Afrique occidentale.
D’assertion objective, L’Empire du Ghana serait fondé vers 770 après J.C. par l’ethnie des « Soninkés », Soninkras ou marakas, actuellement ils sont l’ethnie malienne la plus représentée à l’étranger. Le chef de Wagadu, Kaza Kaya Maghan a consolidé l’empire et amplifié ses territoires. Vers 1000 après J.C., l’empire avait étendu ses territoires vers l’ouest jusqu’à la rivière Sénégal, vers l’est jusqu’à la rivière du Niger, au sud jusqu’à la région de Bambouk, et au nord jusqu’à la ville d’Audaghost en bordure du Sahara. Mais parlant des origines de ce grand empire, se dévoilent deux grands courants qui traitent sur les origines du royaume du GHANA qui deviendra plus tard un empire.
 
Origines de l’empire
D’un côté, il y a la tradition orale.
Avec la place première, qu’elle occupe dans la transmission du savoir dans notre société, la tradition orale, attache l’origine du royaume qui deviendra plus tard l’empire du Ghana à la création par un homme venu de l’EST nommé DINGA Cissé.
Après la tradition orale, nous avons de l’autre côté les écrits
Cette source accorde la création du royaume aux Berbères venus du Sahara vers le Ve siècle. Le royaume fût par la suite dominé par les Soninkés peuple animiste vivant à la limite sud du Sahara. Le royaume du GHANA s’agrandit pour devenir un empire en dominant les dirigeants des chefferies situées aux alentours.
L’empire une fois sorti de l’ombre connut une organisation singulière aussi stupéfiante que sa formation.
 
ORGANISATION DE L’EMPIRE
Le maître de GHANA était dit Kaya Maghan (maître de l’or) Le Kaya Maga était plus qu’un empereur ou un roi : un chef suprême chargé du pouvoir religieux et judiciaire, considéré comme étant en rapport direct avec Bida, donc responsable du pacte scellé avec lui et de son culte. (Diabé Cissé descendant de DINGA avait signé un contrat avec Bida le serpent qui habitait une grotte aux environs de Koumbi, la capitale de GHANA.) Le Kaya Maghan rendait la justice : sa décision prise après tous les examens nécessaires était définitive et irréfragable.
Le GHANA fut un pays riche, en hommes et en biens. Dès la fondation de Koumbi, il y eut autour du Kaya Maghan une nombreuse cour appelée symboliquement les gessere par les généalogistes.

a)  L’organisation politique et militaire était très précise.
Elle comportait notamment :
— 12 patriarches conseillers, descendants directs des compagnons de Dinga.
Ils avaient été choisis pour leurs connaissances et leur personnalité. Le Kaya Maghan les réunissait pour étudier et discuter de toutes les situations, de tous les problèmes et de leurs solutions possibles, avant que ne soient convoqués les chefs des clans Wage [les nobles] pour l’action.
— 18 généraux nana. Ces chefs de guerre étaient chargés de l’organisation de l’armée et de superviser les opérations sur le terrain. Obligatoirement, 9 d’entre eux montaient des chevaux roux et les 9 autres des chevaux blancs.
— 12 fados, gouverneurs militaires responsables des régions. 4 fados, au début, qui furent gouverneurs des quatre premières régions mises sous leur responsabilité militaire. Au fur et à mesure de l’extension de l’empire, il y eut 12 < provinces > régies par 12 fados.
—12 hida, officiers supérieurs, et 18 éclaireurs, montant aussi des chevaux blancs : le retour de ces derniers indiquait que l’ennemi était en vue. Le soin avec lequel sont précisées les couleurs des généraux et des éclaireurs témoigne à lui seul l’importance du cheval dans la société Soninké traditionnelle. Cette présence des chevaux est toujours pesante dans les villages à majorité soninké, un moment j’avais des doutes sur cette réalité que je croyais désormais en route de ternir jusqu’au jour où je me rendis dans un village situ&

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents