Un amour en héritage
187 pages
Français

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Un amour en héritage , livre ebook

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Description

Octobre 1982.
Joy est convoquée par son directeur pour couvrir la conférence de presse, à Vienne, de la dernière impératrice d’Autriche, Zita de Habsbourg. Elle ignore encore que ce voyage va la confronter, bien malgré elle, aux fantômes d’un passé lointain.
En attente de son vol pour Vienne, Joy sera troublée à l’aéroport de Francfort par le regard insistant d’un étranger.
Parallèlement, un 30 janvier 1889, dans le pavillon de chasse de Mayerling, au coeur de la forêt viennoise, un homme et une femme sont découverts gisant dans leur sang, officiellement victimes d’un pacte suicidaire. Rodolphe de Habsbourg est le fils de Sissi et de l’empereur d’Autriche-Hongrie, et Mary Vetsera, dix-sept ans, son amante…
Deux époques lointaines, et pourtant, deux destins si proches…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2019
Nombre de lectures 67
EAN13 9782898033148
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2019 Francine Schaller
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Directeur de collection : Simon Rousseau
Révision éditoriale : Gabriel Thériault
Révision linguistique : Maryse Faucher
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-312-4
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-313-1
ISBN ePub : 978-2-89803-314-8
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Schaller, Francine, 1958-, auteur
Un amour en héritage / Francine Schaller.
ISBN 978-2-89803-312-4
I. Titre. PS8637.C423A66 2019 C843’.6 C2018-942875-9 PS9637.C423A66 2019
… J’ai passé ma vie à attendre Que tu viennes me chercher, Pour qu’à deux on puisse entreprendre Ce que seule je n’aurais pas fait…
« Apothéose » (Roch Voisine)
À Lars Friedrich qui a été le précurseur de cette merveilleuse aventure.
PROLOGUE
Vienne, septembre 1984
E n cette merveilleuse journée de septembre, une douce brise nous berce de son chuchotement dans les feuilles des arbres centenaires. Légère et fraîche, elle me fait oublier combien l’été a été chaud et me prépare doucement à l’hiver.
Les effluves capiteux des gardénias me parviennent depuis le Palmenhaus, magnifique bâtiment art nouveau, aux verrières abritant une serre. Ah ! les gardénias… les fleurs préférées de Mary.
J’aime cette saison. Loin d’offrir des paysages aussi flamboyants que dans mon pays natal où les érables embrasent d’une myriade de couleurs les étendues sauvages du Québec, les forêts viennoises offrent un charme discret de jaune, d’ocre et de brun.
C’est ici, dans le parc de Schönbrunn, tout près du Jardin botanique, que je viens m’asseoir régulièrement à l’ombre des grands chênes. C’est ici que tout a commencé.
Aujourd’hui pour toi, mon bébé, mon ange, dont le cœur bat tout près du mien et qui viendra illuminer notre vie de ta présence dans quelques semaines, je veux mettre sur papier cette merveilleuse aventure qu’a été ma réconciliation avec la vie, mais aussi et surtout en mémoire de Rodolphe, dont l’amour a su traverser les siècles afin de me permettre de me retrouver et de me reconstruire.
Dank dem Schicksal (« Merci au destin »).
1
Octobre 1982
U n nouveau jour se levait sur Montréal.
Un dernier regard dans le miroir… Bon, je n’étais pas la réplique exacte de Cindy Crawford ou de Claudia Schiffer, mais avec mes yeux bleus qui me venaient, disait-on, de ma mère, un teint mat et une couleur de cheveux très sombre proche du noir, on me classait dans la catégorie « agréable à regarder ».
— Joy ?
Une voix féminine et impatiente montait depuis la rue. Manon Allard… ma collègue de travail, mais surtout ma confidente et ma meilleure amie depuis dix ans. Physiquement tout mon contraire, cheveux blonds, yeux gris vert et silhouette de vedette. Après avoir passé cinq années en Ontario au sein du Toronto Star , elle était venue rejoindre pour mon plus grand plaisir notre équipe du journal La Presse à Montréal. Nous avions presque le même âge, moi vingt-sept ans, elle vingt-neuf.
Nous nous étions connues sur le campus de l’Université de Moncton. Elle préparait son bac de journalisme, moi mon bac en gestion de l’information. Nous partagions la même chambre et étions rapidement devenues inséparables.
— Si tu ne te dépêches pas, nous allons encore être en retard.
Je lui fis un signe de la main par le châssis de la fenêtre, pris mon sac et déboulai en trombe les escaliers. J’aimais mon petit quartier d’Ahuntsic, où j’habitais depuis la fin de mes études un charmant duplex des années d’après-guerre bordé de grands érables.
— Excuse-moi, j’ai travaillé tard hier soir, j’ai eu du mal à me réveiller, lui lançai-je en entrant dans la voiture et en la gratifiant de mon plus beau sourire.
— Tu en fais trop, tu devrais ralentir et penser un peu plus à toi.
— Il faut que je finalise mes recherches sur la fabrication du scotch en Écosse pour la fin de la semaine. Dan doit sortir son article mercredi prochain.
Dan Kingsley était mon patron, spécialisé dans les articles touristiques promettant à chaque fois au voyageur une façon inédite et originale de découvrir une région ou un pays. Il aimait ma rigueur, mon efficacité et ma précision qui étaient, selon ses dires, les qualités essentielles d’une bonne documentaliste. Ce travail me passionnait. J’avais une curiosité innée, un désir d’en savoir toujours plus sur toutes choses, qui me venait probablement de mon père, grand journaliste de renom, qui avait visité tous les pays de la planète dans le cadre de son travail. J’étais aussi très méthodique et mes dossiers étaient toujours élaborés de manière très cohérente.
Comme d’habitude, nous arrivâmes au bureau avec dix minutes de retard… Mais ce matin-là, aucune remarque taquine ne nous parvint de nos collègues. Une panne de courant générale avait paralysé le service. Plus de téléphone et surtout pas de café… Misère, comment allais-je passer ma matinée sans mon café noir de dix heures !
Heureusement, tout fut rétabli au bout de deux heures. J’en profitai aussitôt pour appeler mon père. Sa voix grave me répondit après cinq sonneries.
— Pops ? Je te dérange ?
— Jamais, ma chérie, comment vas-tu ?
— Bien, nous venons d’avoir une panne de courant. Ça commence bien la journée… Dis-moi, est-ce que cela te tente de dîner avec moi ce midi ? J’aimerais te parler.
— Oh, une bonne nouvelle ? As-tu décidé de dire oui à Michel ?
J’imaginai mon père, un sourire au coin des lèvres, qui soulignait davantage ses charmantes fossettes.
— Non, faux espoir, tu sais bien que je ne suis pas prête à cela.
— J’ai un rendez-vous à onze heures trente. Disons midi et demi si cela va pour toi ? On se retrouve chez l’Italien comme d’habitude ?
— Parfait pour moi.
Je raccrochai, perdue dans mes pensées : Michel, trente-deux ans, chirurgien-dentiste… mon amoureux depuis deux ans. Pops espérait tellement qu’un jour je me décide à m’engager plus loin dans cette relation. Il avait hâte de pouvoir bercer ses petits-enfants.
Michel était tout ce que l’on pouvait souhaiter : attentionné, toujours de bonne humeur, travaillant et ordonné. Il n’avait aucun défaut ; à mes yeux, il était parfait. Je l’aimais, en tout cas dans ma conception du sentiment amoureux. Je connaissais l’affection filiale grâce à ma relation unique et exceptionnelle avec mon père qui ne ressemblait pourtant en rien à mes relations amoureuses. Celles-ci étaient toujours compliquées. Tant que cela demeurait superficiel, tout allait bien, mais dès que l’on m’en demandait un peu plus, je m’arrangeais toujours pour tout détruire. Dès le départ, j’avais été bien claire et franche avec Michel. Qu’il ne s’attende jamais à ce que j’aille vivre avec lui, qu’il ne parle jamais de mariage et jamais d’enfants. Il avait été surpris, mais tout à fait d’accord jusqu’à un certain lundi soir, il y avait de cela trois se

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