Une histoire vécue des cataclysmes de la Martinique - 1891-1902
172 pages
Français

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Une histoire vécue des cataclysmes de la Martinique - 1891-1902 , livre ebook

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Description

Oh ! n’exilez personne ! Oh ! l’exil est impie !(Un poète national.)L’HEURE est matinale !... une foule nombreuse, parents, bienfaiteurs, amis, se presse dans les trop étroits parloirs du monastère extérieur...On attend l’ouverture de la porte « dite de clôture », porte mystérieuse, d’où vont sortir celles qui n’y étaient entrées qu’après avoir dit un solennel adieu à la famille, au monde !... Pour la plupart, cet adieu date de peu, car le monastère, récent de fondation, renferme surtout de jeunes religieuses dont la profession ou la vêture comptent, pour les unes, quelques années, pour les autres, quelques mois Et dans ce monastère où elles s’étaient élancées radieuses, — pensant y être enfermées à jamais, — voilà qu’aujourd’hui, ceux qui avaient été témoins de leur entrée, sont conviés à assister à leur sortie.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782346118168
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Séraphine du Cœur de Jésus
Une histoire vécue des cataclysmes de la Martinique
1891-1902
DÉCLARATION
Conformément au décret du Pape Urbain VIII, l’auteur déclare soumettre sans aucune réserve au jugement du Saint-Siège apostolique et du Vicaire infaillible de Jésus-Christ, l’appréciation des faits et celle de la doctrine contenue dans cet ouvrage et y soumet pleinement sa personne.
 
 
Vu cette déclaration et sous toutes les réserves qu’il appartient, nous autorisons l’impression de l’ouvrage.
 
Tournay, le 12 novembre 1903. V. CANTINEAU, Chanoine, censeur des livres.
LETTRE ADRESSÉE A L’AUTEUR
par Son Éminence le Cardinal Lecot, Archevêque de Bordeaux.
 
ARCHEVÊCHÉ DE BORDEAUX.
 
Bordeaux, le 29 octobre 1903.
 
MA CHÈRE FILLE, ,
 
L’œuvre que vous avez bien voulu soumettre à mon examen sort du cadre ordinaire de vos travaux.
Aussi vous la donnez comme un écho des récits faits pendant les récréations de vos chères novices par un témoin oculaire.
Le récit dut être singulièrement dramatique, et le livre reproduit bien le récit.
Pauvre Martinique  ! Elle aura été, depuis quelle est colonie française, de la part du monde, l’objet d’une attention, tantôt justement jalouse, et tantôt émue de la Plus profonde pitié pour ses grands malheurs.
On ne lira pas votre opuscule sans cet intérêt particulier qu’excite dans toutes les âmes le tableau vivant de catastrophes incomparables.
On y trouvera, avec cet intérêt immense, des leçons fortifiantes et des traits pénétrants d’édification, dans le peuple, chez les Religieuses et chez les Prêtres.
A ce dernier titre, vous aurez une fois de plus rempli la douce mission d’apostolat que la Providence semble avoir voulu confier à voire plume, et vous pourrez vous reposer dans la pensée qu’en intéressant vos chères Enfants et vos lecteurs du dehors, vous avez encore fait un peu de bien.
Recevez pour vous, ma chère Fille, et pour votre si édifiant monastère ; mes paternelles bénédictions avec l’assurance de mes meilleures prières.
✠ V.L. Card. LECOT, Arch. de Bordeaux.
A SON ÉMINENCE LE CARDINAL LECOT, Archevêque de Bordeaux.
 
 
ÉMINENCE,
 
Ainsi que j’ai eu l’honneur de vous l’écrire déjà, ma plume en larmes n’avait tracé d’abord le récit lamentable des malheurs de la Martinique qu’afin d’en conserver la mémoire aux habitantes de notre cher Monastère. Mais de nombreuses et pressantes sollicitations me font souscrire aujourd’hui à la publication de ces pages.
Avant qu’elles voient le jour, Monseigneur, j’éprouve le besoin de les dédier à votre Éminence, et cela pour deux raisons.
Là première découle d’un sentiment profondément filial qui me presse de venir déposer entre vos mains paternelles cette humble gerbe en deuil glanée de faits vécus, de souvenirs navrants, hélas ! et tout humide encore des pleurs de notre compassion, de la rosée de nos, prières.
La seconde, Éminence, c’est que la chère Martinique étant du ressort métropolitain de l’Église de Bordeaux, il est tout naturel que cette Histoire vécue de ses Cataclysmes soit, à ce titre, offerte et dédiée au Vénéré Cardinal-Archevêque, son premier Pasteur.
Je sais, Monseigneur, de quel paternel intérêt Votre Éminence entourait cette jeune église de Saint-Pierre, quelle part d’affection et de prières lui donnait votre cœur. Je me le rappelais encore en lisant naguère cette belle parole de la Sainte Écriture tracée par Jonathas aux Lacédémoniens : « Nous n’avions jamais cessé, depuis notre alliance, de nous souvenir de vous... » et cette autre de saint Paul à ses chers Philippiens : « Dieu m’est témoin combien je vous chéris tous dans les entrailles de Jésus-Christ. »
A ce double titre, Éminence, agréez l’hommage et la dédicace de cet humble labeur. Puisse-t-il être à votre douleur si vive encore une fleur de consolation, tout funèbre qu’en soit le parfum !
Il me souvient, Monseigneur, de la tristesse avec laquelle votre âme en deuil me parla l’an dernier, à mon passage à Bordeaux, de cette portion chérie de votre lointain troupeau. Une fois de plus j’admirai votre charité pour ceux qui souffrent et qui pleurent... Vous aviez de si compatissantes paroles pour les victimes disparues et pour les survivantes...
Si votre cœur fut brisé à la lugubre nouvelle de la catastrophe de Saint-Pierre, il fut aussi bien consolé par la charité sans égale que manifesta en cette triste et douloureuse circonstance votre zélé et si cher suffragant. Rien ne pouvait adoucir davantage votre immense douleur que de voir Monseigneur de Cormont mettre immédiatement au service de l’île infortunée toutes les énergies d’un sublime dévouement... Qui n’a été ému et touché de ces quêtes universelles faites par ce noble quêteur, tendant la main au monde entier pour secourir les sinistrés de son malheureux diocèse ?
Quel cœur ne s’est senti angoissé en voyant le charitable Évêque faire voile à nouveau vers cette terre de feu pour aller pleurer au sein de son troupeau décimé, — comme il l’a dit lui-même, — tant de chers disparus, souffrir des souffrances des survivants, les consoler, les encourager, les secourir !... Que n’ont pas tenté sa bonté et sa compassion pour venir au secours de ses diocésains éprouvés, de tant de malheureux qui se trouvaient sans asile, sans pain, sans vêtements !...
La charité est ingénieuse. Celle de nos saints Prélats a toujours le secret de soulager, dans une large mesure, les misères qui réclament leur sollicitude de pères et de pasteurs...
En vous priant de bénir les Exilées de Mons, toujours vos filles malgré la distance, je vous offre leurs respectueux hommages et je me dis,
 
Monseigneur, De Votre Éminence Vénérée,
 
La très humble et bien obéissante fille in Jesu,
 
M. SÉRAPHINE du Cœur de Jésus, Vicaire et Maîtresse des Novices.

Mons, ce 4 octobre 1903, en a fête de notre Séraphique Père saint François d’Assise
LETTRE ADRESSÉE A L’AUTEUR
par M. le Comte GANDELET

Chambellan de S.S. Pie X Commandeur des Ordres de Saint-Grégoire-le-Grand et de Saint-Sylvestre, Membre des Académies Pontificales de la Religion Catholique, de la Tibérine et des Arcades.
MADAME ET RÉVÉRENDE MÈRE,
 
Je viens de lire l’émouvant récit que nous offre votre ouvrage d’une Histoire vécue des cataclysmes de la Martinique.
Je tiens à vous remercier cordialement au nom de vos nombreux amis de France et au nom de tant de familles en deuil qui ont perdu des parents aimés, des intimes et des connaissances bien chères dans les terribles catastrophes de notre colonie Antillaise.
Oh ! oui, merci d’avoir écrit ces pages, memento d’un intérêt palpitant, et qui, tout en rappelant de si douloureux et si dramatiques événements, auront néanmoins le secret d’adoucir bien des douleurs ; car, comme vous le dites avec tant d’exquise charité, pour la consolation des familles désolées, vous donnez jour et nuit, dans la solitude de votre vie de Clarisse, un spécial souvenir à ceux que vous avez connus et aimés : bien plus, vous souvenant de votre séraphique mission, vous, les victimes volontaires de l’amour de Jésus, vous les mortes vivantes, ensevelies dans le cloître, vous priez pour toutes ces victimes et vous offrez à Dieu vos rigoureuses pénitences pour toutes ces âmes qui ont paru si inopinément devant Lui.
La charité chrétienne est sans borne, elle doit êt

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