Walter ou Naïm, héros ou assassin ?
192 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Walter ou Naïm, héros ou assassin ? , livre ebook

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Français

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Description

Intrigué par la décision de son grand-père de se rapprocher de la communauté juive, à la veille de sa mort, Kurt, un jeune américain mène une enquête en Allemagne. Découvrant la Shoah, les persécutions, il s'interroge sur son identité, vit la rupture familiale - le grand-père est-il un héros ou un assassin - et perce le mystère qui entoure la fascination de son grand-père pour le Hindenburg.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2016
Nombre de lectures 13
EAN13 9782806108227
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Livres libres
collection dirigée par Marc Bailly

Une collection où vivent plaisir, liberté, imaginaire et qualité.
Le plaisir de la lecture. Trop souvent oublié dans un monde qui file à la vitesse du numérique, le plaisir de la lecture offre pourtant une fenêtre sans limite sur le monde qui nous entoure. Pour certains, synonyme d’apprentissage, d’élitisme, de difficulté, la lecture plaisir a trouvé sa collection.
La liberté. De ton, de style, de genre, d’écriture. Une collection qui se veut sans barrière, sans limite, sans étiquette. Les auteurs seront libres de développer leur univers, d’exploiter leurs idées, de faire naître aux détours des pages, des galeries de personnages fascinants… Pour des lecteurs qui pourront, en toute liberté se plonger dans des récits riches, joyeux, tristes, dangereux, excitants, bondissants, drôle, terrifiants…
L’Imaginaire au pouvoir ! Qu’est-ce que l’Imaginaire ? Mais finalement, qu’est-ce qui n’est PAS Imaginaire. Une collection qui se permet tout, ne se refuse rien et qui ouvre grandes les portes d’une véritable aventure littéraire aux parfums exquis !
La qualité. Livres Libres se veut une collection de qualité et exigeante, qui ne publiera que le meilleur, au service d’une littérature de qualité (mais accessible), et d’un lectorat tout aussi exigeant…
Livres Libres propose des ouvrages inédits d’auteurs belges qui partagent une volonté tant de qualité que de divertissement.
Livres Libres, finalement n’est pas une collection ! C’est une expérience littéraire.
Titre

MARIE-PAULE ESKÉNAZI






Walter ou Naïm , héros ou assassin ?


ROMAN
D/2016/4910/1
EAN Epub : 978-2-806-12072-4


© Academia-L’Harmattan s.a.
Grand’Place, 29
B-1348 L OUVAIN-LA-NEUVE


Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous pays sans l’autorisation de l’éditeur ou de ses ayants droit.


www.editions-academia.be
Avertissement au lecteur
Ce roman est une fiction. Tous les personnages sont le fruit de l’imagination de l’auteure.
Par contre, la relation du tragique accident du dirigeable LZ 129, le Hindenburg, et le contexte de l’Allemagne des années trente sont historiquement exacts.
Dédicace


À la mémoire de mon père Habib.
Enfant, il jouait au cerf-volant à Istanbul, où il est né.
Adulte, il joua au fou volant dans des ballons à gaz.
À la mémoire de mon frère Sky, décédé accidentellement aux commandes d’un planeur.
En Allemagne, en 1936, être Juif, il suffisait de ne pas le dire pour vivre.
Auteur inconnu

Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes.
Heinrich Heine, 1821
Prologue
C’est à sa mort que j’ai découvert qu’un mystère entourait l’identité de mon grand-père. De nationalité américaine, il ne serait pas né le 15 octobre 1924, à New York où il a toujours vécu. Il ne nous a jamais parlé de ses parents, de frères ou sœurs, d’oncles et de tantes, de cousins, bref de sa famille. Il détournait la conversation lorsque le sujet venait sur la table. Comme le jour où ma mère s’était étonnée de l’entendre s’apitoyer sur le sort des Juifs d’Iran, lui qui ne manifestait jamais de positions politiques ou philosophiques. Au cours d’un de leurs déménagements, sa femme, ma grand-mère Betsy, avait découvert dans ses affaires des livres et revues, relatifs au III e Reich, à la traque des nazis et à la création d’Israël.
Assise dans la salle à manger d’un hôtel bruxellois, j’écoutais sans broncher le récit d’un jeune étudiant américain, rencontré par hasard. En quoi étais-je concernée ?
Allant de surprise en surprise, ma grand-mère avait constaté que son mari collectionnait des documents sur les zeppelins, ces dirigeables d’une époque révolue. Comme d’autres le font pour les trains électriques, avait-elle pensé. En épouse soumise, elle avait cessé depuis longtemps de lui poser des questions qui restaient, de toute façon, sans réponse. Après son décès, nous avons constaté que son ordinateur fourmillait d’infos sur ces engins volants. Il était incollable sur les dirigeables allemands et, en particulier, sur le Hindenburg. Pourquoi cet intérêt ? Le dernier de ses dossiers était consacré aux commémorations, en mai 2012, de la catastrophe du LZ 129 et en particulier aux déclarations des deux survivants, toujours en vie à cette date.
Selon le médecin, qui soignait mon grand-daddy pour une maladie cardiaque, il serait décédé, victime d’une trop forte émotion. Je suis persuadé que c’est lié à ses recherches sur son origine familiale et qu’il existe un lien avec la catastrophe du Hindenburg. Mon grand-père détenait-il un secret sur cet accident ? Pourquoi s’est-il tu durant toute sa vie ? Pourquoi, à la veille de sa mort, à notre grande surprise, après avoir vécu en catholique, avec discrétion il est vrai, a-t-il souhaité un enterrement selon le rituel juif ?
Ces dernières paroles, prononcées avec emphase, m’avaient interpellée. Sans me laisser le temps de réagir, il avait conclu :
– J’ai besoin de vous, Marie, aidez-moi à percer ce mystère.
Avec émotion, il avait ajouté :
– S’il vous plaît !
1 ère PARTIE
Une conversation banale
Tintin ou Rouletabille ? Quel lien me relie à ces deux héros de la littérature ? Ni la coiffure, encore moins le sexe, plus simplement le souci, comme journaliste, de chercher la vérité et de la dire. Comme eux, je me suis laissée entraîner dans une enquête. La mienne mêlant secret de famille et catastrophe aéronautique. Par rapport à ces glorieux prédécesseurs, je disposais d’un énorme avantage, les NTIC, ces nouvelles technologies de l’information et de la communication – internet, GSM, skype – mettent toute l’info brute et brutale, en provenance des quatre coins du monde, instantanément, à la disposition de n’importe quel individu lambda. Le journaliste, lui, fait le tri, recoupe les sources, trouve les liens entre les évènements, les met en situation et privilégie l’analyse plutôt que la tentation d’être le premier sur le coup. Je garde en mémoire le billet du correspondant d’une radio francophone qui, en juin 1967, avait annoncé, le premier, la prise de Jérusalem par l’armée israélienne provoquant un séisme dans toutes les rédactions. Coups de gueule des rédac-chefs, furibards, appelant leurs envoyés spéciaux. Où avait-il eu l’info ? Par des contacts privilégiés ? L’écoute des liaisons militaires ? Non, simplement, plus « efficacement », sans état d’âme, il avait anticipé, de quelques heures, une situation que tous les observateurs politiques et militaires pressentaient. Un scoop qui lance une carrière et une conception particulière de l’information !
Le 6 mai 2014, sans but précis pour meubler la journée, j’ai consulté les éphémérides. Une façon de redécouvrir l’Histoire. Entre la naissance de Gaston Leroux – le père de Rouletabille –, le dépôt du brevet de l’accordéon, ce piano à bretelles dont la simple évocation suscite l’envie de valser, l’anniversaire de l’élection de Sarkozy, mon attention fut attirée par la commémoration annuelle de la tragédie du Hindenburg survenue en 1937. Trente-cinq morts en trente-quatre secondes, le temps nécessaire pour visionner les images d’époque sur le net. Ce tragique fait divers eut un retentissement mondial. Il mit fin à l’épopée des dirigeables. Périodiquement, il revenait au premier plan de l’actualité lorsqu’une équipe scientifique « après de longues et coûteuses expériences en laboratoire, démontrait que les théories précédentes sur les causes de l’accident n’avaient pas pris en considération tous les éléments et qu’à la faveur de nouvelles méthodes d’investigation, on pouvait aujourd’hui prouver que… » . À quelques jours du 77 e anniversaire, une nouvelle hypothèse, valorisant la thèse de l’accident, venait d’être rendue publique, balayant les théories du complot ou du sabotage.
Une récente conversation me revint en mémoire. Rentrant d’un séjour aux USA, j’avais eu pour voisin de cabine un jeune Américain, âgé d’une vingtaine d’années. Peu loquace, il avait cependant évoqué la disparition de son grand-père et, de façon décousue, le crash du dirigeable. Il venait en Allemagne pour effectuer une sorte d’Erasmus. Avec discrétion, et dans un anglais facile, comme le disent les Burkinabés à propos de la connaissance limitée d’une langue, j’avais tenté de l’interroger sur le lien entre les deux événements mais l’atterriss

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