50, rue Rémi Dumoncel
150 pages
Français

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50, rue Rémi Dumoncel , livre ebook

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Description

Évidemment, les cambriolages opérés sur les secteurs du parc Montsouris et Petit-Montrouge agacent la police... Néanmoins, ce qui la met véritablement sur les dents, c'est que les demeures visitées étaient censées être placées sous sa surveillance. Aussi le commandant Baran décide-t-il de faire appel à Benjamin, journaliste en relation avec un indic précieux et qui lie rapidement ces vols à ceux, plus anciens, de Boissy-Saint-Léger... Benjamin qui comprendra rapidement que son intervention sur l'enquête est loin de passer inaperçue, lui étant filé et Moustapha, son contact, passé à tabac... Un côté dandy dans l'écriture, une intrigue intelligente, une pointe de désenchantement: ces ingrédients donnent toute sa saveur au roman de B. Llamas qui nous promène, aux côtés de Benjamin et avec élégance, dans les rues parisiennes et ses bars. Si l'on ajoute qu'un petit air de trahison et de manipulation souffle sur ce "50, rue Rémi Dumoncel", nul doute que vous nous emboîterez rapidement le pas...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 février 2013
Nombre de lectures 82
EAN13 9782342002096
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

50, rue Rémi Dumoncel
Bernard Llamas 50, rue Rémi Dumoncel Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0117832.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
Chapitre I Dix-neuf heures, et une ribambelle de secondes rebel-les. Rue Rémi Dumoncel, les lumières chaudes de la nuit étincellent. Depuis un temps indéfini, je croupis à l’intérieur du pe-tit commissariat de police des quartiers Montsouris et Petit Montrouge. Dans un espace atone, faiblement éclairé par des veilleuses, j’étais mal assis dans un vieux fauteuil gris, sans accoudoirs. Je m’offre à présent un instant de répit devant la machine à café du hall d’entrée. Les lumières du distributeur automatique de boissons chaudes me ren-voient les images aveuglantes de notre société de consommation. Dans la grande salle d’accueil déserte, le niveau sonore du moindre bruit est élevé. En tombant sous le doseur, le gobelet plaque trois accords dissonants, et le chuintement du café chaud dans le récipient plastique semble s’éterniser. Au fond du gourbi administratif, un Adjoint de Sécurité s’applique aux dernières vérifications de fin de service, et s’apprête à quitter le Bureau de Police, qui est déjà fermé au public depuis un bon quart d’heure. En passant devant moi, avec les mains pleines de clés, l’échalas ne peut s’empêcher de répéter : « Le Commandant BARAN est toujours au télé-phone !… Il ne devrait pas tarder à vous recevoir !… » Je rassure le fonctionnaire quant à ma résignation à at-tendre mon tour. Le jeune homme me laisse alors dans un demi-sourire, et finit par quitter définitivement les lieux en rabattant la lourde porte de l’institution avec fracas. Je replonge, non sans une certaine délectation, dans l’atmosphère adoucie de la grande pièce. Il ne me reste
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qu’à déguster ma potion brûlante, en reprenant mes repè-res au cœur de ce commissariat de quartier, dans lequel je n’ai pas remis les pieds depuis bien des mois. Je me refais un état des lieux. Au rez-de-chaussée où je me trouve, face à la table basse de l’hôtesse d’accueil, trois petits bureaux, séparés par de larges vitres opaques, gèrent les démarches de la vie courante : pertes de documents, renseignements de toutes sortes, objets trouvés, votes par procurations, etc. Au fond de la grande salle, quatre minuscules pièces fer-mées représentent le pool des dossiers du secteur. À l’extrême gauche du hall central, un petit escalier en bois monte au secrétariat, et à l’antre du Commissaire Princi-pal, chef de service. À droite de l’entrée, un grand escalier dessert le groupe des dossiers Parquet au premier étage, et la Brigade des flagrants délits, au deuxième niveau. Le bureau de mon ami, le Commandant Jean-Marie BARAN, un des adjoints du taulier, et notamment responsable des affaires de flagrance, est situé au premier étage, en face des geôles de la garde à vue. « Tu m’offres un chocolat ?… » La voix fluette, qui a troublé mon isolement, est celle d’une adorable adolescente, surgie de nulle part. Le sou-rire de la belle, un peu figé, illumine un visage aux traits fins et réguliers. Les yeux, d’un bleu pâle, se nuancent de gris dans la demi-obscurité. Les cheveux longs, sûrement lissés avec un gel, jouent avec les contrastes des lueurs de la machine à buller. Le rêve éveillé est sobrement, mais élégamment vêtu ; un débardeur vert, agrémenté de galons froncés sur le devant ; une mini-jupe taille basse, légère-ment évasée, à trois couleurs bariolées. D’authentiques sabots à talons hauts fleurissent les petons de la Madelon. Des chaînes emperlées s’amoncellent autour du cou et des poignets. La position alanguie de la coquette séduirait le plus misogyne de nos concitoyens. Tiraillé entre le besoin de me rassurer, et le souci de ne rien laisser paraître de mon émoi, je bafouille une banalité :
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