Afrika Vendetta
218 pages
Français

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Afrika Vendetta , livre ebook

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Description

Maxime de Klerc, riche héritier d'une multinationale française spécialisée dans le diamant, se retrouve en cavale, accusé du meurtre de son propre frère. Son père est parti en Afrique régler de vieilles affaires remontant à un obscur passé de barbouze, il ne peut donc compter que sur son ami gendarme, le lieutenant Camus. Ce dernier n'hésitera pas à mettre sa carrière en jeu, et mènera une contre-enquête pour innocenter celui que tout accuse...


Le second polar de Cédric OBERLE est tout aussi riche que le premier. Il nous emmène cette fois en Afrique et en Asie, au coeur de sombres secrets familiaux. Une enquête opaque dans le milieu des guérillas et des trafics en tous genres.

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2019
Nombre de lectures 18
EAN13 9782371690523
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture : Thibault BENETT
Directrice de collection : Cécile DECAUZE
ISBN : 978-2-37169-052-3
Dépôt légal internet : février 2019

IL ÉTAIT UN EBOOK SAS 22B avenue Jean Moulin 24700 MONTPON-MÉNESTÉROL Représentant légal : Cécile Decauze (présidente)

« Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit, ou ayants cause, est illicite » (article L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par l’article L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, aux termes de l’article L. 122-5, que les copies ou les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, d’une part, et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.
Prologue

Putain d’enfoiré. Regarde-toi. Tu bois, tu ries, tu fais la fête. Tu as détruit ma famille, détruit ma vie, et t’es là, juste sous mes yeux, comme si de rien n’était. Que crois-tu donc ? Que je vais rester longtemps à te regarder comme ça ? Mais vas-y. Continue. Bois. Ris tout ton soûl. D’ici peu, ça va te faire tout drôle. J’en aurai fini avec toi. J’en aurai fini avec nous…
1 ère Partie : En cavale
DIMANCHE
1
Lumière rouge brillant sous les paupières closes. Les tambours du Bronx sous le crâne en guise de réveille-matin. Clignement des yeux. Un éclairage aveuglant. Il va falloir attendre encore un petit peu pour les ouvrir complètement. D’abord faire le point. Qui était-il ? Réponse : Maxime de Klerk. Profession ? Associé et membre du conseil d’administration de De Klerk SAS, maison-mère de la chaîne de bijouterie Jewels Paradies . Disons fils de riche pour être plus exact. Âge : trente-et-un ans. Depuis hier. Lieu ? Aïe ! Plus difficile celle-là. Il avait cru entrapercevoir du mobilier familier mais n’avait pas encore les moyens cognitifs de le localiser.
Au moins il savait pourquoi il était allongé sur le sol dans un endroit non identifié pour l’instant. Putain de mélange ! Et encore, il ne se rappelait que de ce qu’il avait bu en début de soirée. Va savoir les mixtures ingurgitées par la suite. Bon, on retente un retour dans le monde des voyants. Merde… La migraine ne s’arrangeait pas. Allez, on se force. Non, décidément, tous ces éléments étaient bien trop agressifs pour sa petite personne, de bon matin. D’après ses calculs on était en fin de semaine. Dimanche… Oui, c’était ça. Dimanche. Et re-merde… Jour d’assemblée générale. On pouvait s’étonner de choisir le dimanche pour une A.G. mais cela permettait au vieux de concilier les affaires avec le privé. Une grosse bouffe de famille venait systématiquement clore cette mascarade. De toute manière, son père prenait toutes les décisions, son frère attendait son tour sagement, et lui s’en foutait royalement. Quant aux autres membres du conseil d’administration, ils n’étaient que des pantins, même pas invités au gueuleton. Ce n’était pas qu’il fut lui-même d’une utilité manifeste et sa participation n’avait d’influence que sur le nombre de chaises occupées, mais avec son train de vie et son compte en banque presque toujours dans le rouge, Max ne pouvait pas cracher sur les jetons de présence. En plus, son enfoiré de paternel n’hésiterait pas à lui sucrer le reste de ses émoluments à la moindre incartade. Il ne croyait pas sa présence plus utile que lui-même ne le pensait, mais c’était juste pour le faire chier.
Une minute ! Le superbe plafonnier composé de galets chromés accrochés à un plateau en aluminium qui lui martyrisait les pupilles depuis tout à l’heure… Il n’y avait que son frangin pour dépenser près de cinq mille euros dans un tel lustre de bureau. C’était design mais un poil onéreux. La conclusion s’imposait d’elle-même : il était affalé sur la moquette du bureau de Jean. Alléluia, la mémoire commençait à revenir. Sauf qu’il ne savait pas ce qu’il était venu foutre ici au beau milieu de la nuit. Une chose était sure : il n’était pas venu préparer l’A.G.
Le bon côté des choses, c’est qu’il était déjà sur place. Les imposants locaux du siège social étaient situés dans la non moins imposante tour Eqho, sorte de bloc de béton duquel on aurait extrudé un demi-cylindre. Comme le logement d’une pile géante censée fournir l’énergie nécessaire aux centaines d’employés qui l’occupaient, mais qu’on aurait oublié de remplacer. Pour être honnête, ce bâtiment, anciennement nommé « tour Descartes », était surtout imposant pour une boite comme De Klerk SAS. Pour le reste, on trouvait à la Défense bien plus gros et bien plus luxueux. Mais en 2013, son vieux n’avait pu s’empêcher de venir s’installer dans le quartier, saisissant l’occasion de cet immeuble fraichement refait, mais qui à l’époque peinait à trouver des locataires.
Ah le paternel ! On ne pouvait pas dire que le lien de filiation entre eux était une évidence. Il est certain qu’en tant que fils ainé, il aurait dû représenter le futur de l’entreprise, et par voie de conséquence, du clan. Pourtant il avait laissé ce rôle à Jean, préférant la vie dissolue du vrai fêtard bourré de pognon et qui ne se respecte pas. De temps à autre, il se trouvait des excuses. Le fait qu’il ait été délaissé par son père quand il était enfant, alors qu’ils habitaient l’Afrique du Sud. Le vieux lui avait expliqué en long en large et en travers que ç’ avait été pour son bien. S’il s’était tiré pendant trois longues années alors que Maxime n’avait que sept ans, c’était pour assurer l’avenir de la famille. Qu’importe le manque créé par son absence ! Bien sûr, Jean avait été confronté à la même situation. Mais il était né en 1988 et n’avait peut-être pas subi la même perte de repères, ayant alors trois ans de moins. Mais c’était surtout le caractère du frangin, proche de celui du patriarche, qui avait joué en sa faveur.
Son caractère. Voilà une autre tare qui l’empêcherait à jamais de devenir le vrai lion de la jungle des affaires, que son père désirait désigner pour sa succession ! Il ne pouvait reprendre les rênes de la société tout simplement car, comme sa défunte mère, il était doux, patient, pas du tout exigeant envers lui ou envers les autres. Il lui manquait des qualités comme l’arrivisme ou le manque de scrupules. Même si, il le reconnaissait volontiers, il avait une belle part de cynisme qui aurait bien cadré avec une telle fonction.
Pour le petit frère, c’était pas pareil. S’il ne croyait pas en grand-chose, les liens fraternels, ça il y croyait. Malgré la tragédie dont il était responsable, malgré toute sa douleur, dont lui, pauvre merde, était à l’origine, son cadet lui avait finalement pardonné. Et pour les retrouvailles, il avait choisi la date symbolique de son anniversaire. Les frères de Klerk de nouveau réunis pour autre chose que le boulot et le semblant d’unité du clan, que son père s’escrimait à afficher aux yeux du monde, et surtout de ses concurrents : il n’y aurait jamais cru !
Quelle murge ! Du haut de ses vingt-huit ans, avec son air de jeune premier, Jean l’avait mis minable. Et facile… Ça aussi, il n’y aurait jamais cru. Il se mit à sourire comme un jeune innocent tout juste déniaisé. Quel traquenard hier soir ! Il avait pris la résolution de ne pas fêter son anniversaire, de rester sobre. Il voulait marquer un tournant dans sa vie. Quelle blague ! C’était du comique de répétition car cette farce, il se l’était déjà jouée à de nombreuses reprises. Noceur il était, noceur il resterait. Il avait juste fallu que ce petit vicieux passe avec sa gueule enfarinée et la promesse d’une tournée des Grands Ducs. Quelques bribes lui revenaient au compte-goutte sous la forme de flashs qui éblouissaient d’un coup ses petites cellules grises oxydées. Dans sa tête, il avait vraiment l’impression de traverser un marécage, englué dans un marasme alcoolisé avec, çà et là, de timides éclairs de lucidité. Des noms de bars, des images de serveurs, et

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